Chapitre 22

#PDV Léa :

Je rentrai chez "moi", éreintée. 

Cette journée avait été remplie en émotions, et en rencontres. J'espère retenir le nom de tous mes collègues, mais avec une mémoire comme la mienne, je doute que je puisse me le permettre... 

J'ai vu le patron deux fois dans la journée, et pas une seule, il n'est venu me voir. Et bizarrement, c'est exactement à ces moments-là que je devais lui tourner le dos pour faire autre chose. Je ne sais même pas s'il a conscience que je suis une nouvelle... J'ai l'impression que c'est un adepte du "je m'en fous", et ça ne me plait pas énormément...

— Léa ! s'exclama une voix. 

J'avançai dans l'appartement, plongé dans le noir et cherchai mon cousin. Un vrai gamin franchement... Mais je ne suis pas mieux, alors je n'ai rien à dire.

J'allai dans la cuisine, et allumai la lumière. Là, sur la table, deux assiettes bien remplies n'attendaient qu'à être dévorées. Le repas avait l'air délicieux et je n'avais qu'une envie : m'asseoir et manger.

Une silhouette apparut derrière le comptoir, et vint me serrer contre lui.

— Max..., soufflai-je en laissant tomber mon sac. 

Il était vraiment le meilleur. 

Je le gratifiai d'un sourire, et il me fit asseoir. 

— Alors, ta journée ? me demanda-t-il tendrement.

Je lui racontai tout, dans les moindres détails, mais omettant de parler de l'incident avec l'autre pervers. Je ne voulais pas qu'il s'inquiète, et qu'il me demande de changer de travail. Tout allait très bien. Enfin je crois... Nous commençâmes à manger, et continuâmes de discuter dans une ambiance bien légère. J'aimais bien ça, je dois l'avouer.

— Ouah, ça a dû être intense..., souffla-t-il, impressionné.

C'est sûr que lui, dans son bureau, devant un ordinateur toute la journée, ça doit être autre chose...

— Bon, en tout cas, merci pour le repas, tu es un vrai cordon bleu ! lui dis-je en déposant un baiser sur ma joue. 

Il sourit, et je montai me coucher. Cette journée m'avait vraiment vidée. C'était... Super. Vraiment super même. À part le patron, je pense que tout va bien. J'ai appris pour Stéphanie, et j'ai sympathisé avec des collègues. Et pour finir, j'ai diné avec le meilleur des cousins de l'univers. 

Que demander de plus ?

***

Mon téléphone sonna. Mais qui pouvait bien m'appeler à cette heure-ci ? Il était 6 : 07. 

Je décrochai, et quelle ne fut pas ma surprise quand j'entendis la voix de mon bien aimé à l'autre bout du fil...

— Chérie ! Ça fait longtemps non ?! s'exclama Jake.

J'écartai le téléphone de mon oreille et baissai le volume. Je ne voulais pas réveiller Max, qui avait beaucoup de boulot aujourd'hui, et qui dormait encore... Tout comme moi d'ailleurs.

Jake ! Chuuut..., commençai-je en chuchotant. 

Je sortis sur le balcon, et m'enroulai dans ma couette, tout en m'asseyant sur la chaise de terrasse. 

— Voilà, maintenant on peut parler. Je suis contente de te voir chéri, dis-je, un sourire aux lèvres.

J'activai la caméra, et me rendis compte trop tard que je venais de me réveiller. Jake pouffa derrière l'écran.

— Toujours aussi marmotte ! s'exclama-t-il, narquois.

Je soupirai. Pfff, quel gamin... Mais c'est un des côtés que j'apprécie énormément chez lui.

— Hé, ne te moque pas ! Tu sais qu'il est 6 : 07 ici ? rétorquai-je, avec de longues réflexions pour trouver une répartie à la hauteur, sans succès.

— Oups... Mais j'avais trop envie de te voir mon petit sucre. Cela fait plusieurs mois qu'on ne s'est pas vus... J'aimerais tellement pouvoir t'embrasser..., souffla-t-il, une mine triste au visage.

Son regard finit par m'achever. Il 'avait l'air si malheureux... Il me manquait énormément lui aussi.

— Je sais chéri... J'espère qu'on se reverra bientôt... En attendant, c'est ton téléphone qui profite des baisers qui m'étaient destinés ! m'exclamai-je ironique, en repensant à nos appels.

En effet, à chaque fin d'appel, Jake embrassait la caméra, et je faisais pareil de mon côté. C'était un peu notre rituel... Cela peut paraitre idiot et niais, mais c'est notre petit truc à nous... Les couples comprendrons sûrement.

— C'est vrai, et elle embrasse bien mieux que toi ! se moqua-t-il.

Je fis mine de bouder, et nous éclatâmes de rire. Nous nous saluâmes, et je raccrochai. Mon lit m'attendait. 

Je me renfouis sous la couette, mais le sommeil ne venait pas. Malgré tous mes efforts pour m'endormir mes yeux restaient bien ouverts. Bordel, je vais être crevée au boulot... Merde.

Comprenant alors que je n'arriverai pas à retomber dans les bras de Morphée, je pris de nouveau ma couette, et allai m'asseoir sur la balcon. Il ne faisait pas excessivement froid, mais une petite brise glacée pouvait me faire tomber malade, en grande frileuse que j'étais. 

Je regardais les rares passants passer, certains pressés, d'autres bien calmes. Des joggeurs, des gens promenant leur chien, des travailleurs matinaux défilant les uns après les autres. 

— Alors comme ça on n'arrive pas à dormir ? demanda une voix derrière moi.

Mes lèvres s'étirèrent dans un sourire, et je me tournai vers Max. Il vint s'asseoir à côté de moi.

— J'ai entendu ta conversation, avoua-t-il dans un murmure à peine audible.

Il se frotta la nuque, tandis que je considérai sa remarque.

Je sentis mes joues se colorer. Bien que ce soit mon cousin, je n'avais pas pris l'habitude de parler de mes sentiments à un garçon, même s'il était de la famille.

— Je suis désolée de t'avoir réveillé !!! m'exclamai-je, essayant d'éviter l'autre sujet de conversation.

Il me lança un regard qui voulait tout dire. Mon cousin lisait en moi comme dans un livre ouvert. Je ne pouvais pas lui mentir, il me démasquerait tout de suite.

— Léa..., insista-t-il.

J'hésitai encore.

— Bon, ok !!! Jake est mon petit copain, et... C'est du sérieux. On s'est fiancés il n'y a pas très longtemps, et on attend de finir nos études pour se marier..., avouai-je, gênée.

Le visage de mon cousin s'illumina, et un sourire étira ses lèvres. Je savais très bien ce qu'il allait dire. Il posait tout le temps des questions gênantes. 

Je sentis mes joues devenir tomates, et j'enfouis ma tête dans ma couverture afin d'éviter son regard.

Non... Tais toi s'il te plait Max... 

— Et.... Est-ce que vous... L'avez fait ? demanda-t-il, avec un sourire en coin.

Vraiment aucune gêne ce môme...

Je ne pus m'empêcher de me taper le front mentalement. Qu'est-ce qui lui prend de poser une question aussi idiote ? 

— Alors ? insista-t-il.

— Bon t'as gagné ! Non, on ne l'a... Pas encore fait..., avouai-je, toute rouge.

Parler de ça avec mon cousin, et qui plus est est un garçon, c'est vraiment gênant. L'intéressé rit sous cape, puis se tourne vers moi, prononçant un mot.

— Pourquoi ? demanda-t-il, en plongeant son regard dans le mien.

— Je..., bredouillai-je. 

Devant mon absence de réponse, son visage s'assombrit et sa mine devint grave, ce qui ne fit qu'augmenter la pression qui me pesait en ce moment.

Je ne savais pas quoi répondre... Pourquoi ne l'avait-on pas encore fait ? Jake me l'avait proposé bon nombre de fois, mais j'avais refusé gentiment en disant que je n'étais pas "prête". 

Mais...

Était-ce vraiment la vérité ? 


#PDV Nick :

— Tu pars où ? Et pourquoi sans moi ? demanda-t-elle.

Je me retournai, et vit sans surprise Kate, debout derrière moi, la mine renfrognée. Elle croisait les bras sur sa poitrine, et je ne compris pas. Il y a encore quelques jours, elle jouait la fille victime. Or, maintenant, elle me reprochait de vouloir passer un peu de temps loin de toute cette vie. Mais c'est ma vie merde ! Alors, elle m'avait encore menti. Elle avait joué la comédie, la dernière fois dans mon bureau.

— Kate, c'est mon droit, dis-je calmement.

Je tentai de laisser mon visage impassible, mais la colère me démangeait. J'en avais marre de son comportement. Elle me tapait sur les nerfs. Ce n'est pas comme si j'allais en boite, ou que j'allais la tromper ! Je ne suis pas ce genre d'homme, elle le sait. Par contre elle...

— Je n'ai pas dit le contraire. Je veux juste savoir pourquoi chéri, rétorqua-t-elle, en tapant du pied, en attente d'une réponse.

Elle n'était pas ma mère à ce que je sache. Son air insolent me mettait hors de moi.

— Je n'ai pas de comptes à te rendre, dis-je en serrant les dents.

— S'il te plait... Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? demanda-t-elle, en reprenant son air vulnérable.

Je plongeai mon regard dans le sien. 

— Ton petit jeu ne marche pas avec moi. Je sais que tu n'es pas blessée par ce que je viens de dire.

— Oh Nick... Il y a tant de choses que tu ne sais pas..., répliqua-t-elle, en arquant un sourcil.

Comment ça ?! Est-ce qu'elle venait juste de m'affirmer qu'elle me mentait encore ? Qu'elle m'avait caché la vérité ? Je n'arrivais pas à y croire... Cette fille était un vrai démon.

— Comme quoi ? demandai-je, en essayer de paraitre froid.

Malgré tout, la curiosité me consumait de l'intérieur, et je peinais à la contenir en moi.

— Tu ne préfères pas savoir crois-moi... Bon, si tu veux faire une pause dis-le moi simplement Nick, me dit-elle, en observant ses ongles couverts de vernis.

— Très bien, alors : je veux faire une pause, dis-je le plus serein possible.

Elle s'affola et vint se planter devant moi. 

— Il y en a une autre c'est ça ?! Je ne t'intéresse plus ? C'est encore une de ces pétasses qui te tournent autour au boulot ?! DIS-MOI NICK !!! s'emporta-t-elle.

Je m'enfonçai dans le canapé, et la regardai. Je lui dis ensuite que c'était son idée, et elle me supplia de lui dire que ce n'était pas vrai, qu'elle avait juste fait une blague. Que tout allait se tasser, et que la pause n'était absolument pas nécessaire.

— Kate. Moi, j'en ai besoin ok ? On se revoit à mon retour, dis-je en la poussant vers la porte. 

Je lui pris en même temps le double des clés qui était dans son sac, et fermai la porte. Tout ne s'était pas si mal passé que ça en fait... Il fallait bien que je lui annonce un jour que je ne l'aime pas vraiment... Je l'ai aimée un temps, ce n'est pas le problème. 

Le problème, c'est que j'en aimerai une autre, elle a raison.

Je l'aimerai toujours d'ailleurs. 


#PDV Léa :

— Pourquoi ? demanda-t-il.

— Je..., commençai-je.

Max me prit les mains, et planta ses yeux bleus dans les miens. 

— Léa. Je te connais par coeur.

Il se tut, comme attendant que j'avoue. Mais je ne savais pas quoi dire moi ! Jake et moi on s'aimait. J'en étais pourtant sûre...

— Cousine... Tu sais comme moi que ce n'est simplement pas le bon, finit-il.

Sa phrase me cloua sur place. Comment pouvait-il juger pour moi ? Je savais que Jake et moi c'était du sérieux. Je le savais... Pourtant, au fond de moi, sa remarque m'avait fait douter. 

Je me levai brutalement, et rentrai rageusement à l'intérieur. Max fut surpris, et il me suivit.

— Léa... Je..., commença-t-il.

— Non. Chut, le coupai-je.

Le bruit de ses pas cessèrent, et je ralentis la cadence. Je fus arrivée à la porte du salon, quand il parla.

— Le simple fait que tu accorde autant d'importance à ce que j'ai dit, prouve que c'est la vérité, lâcha-t-il, sérieux.

Il s'approcha, et me tira le bras pour me retourner. Je baissai la tête, ne voulant pas croiser son regard. 

— Non... Ce n'est pas vrai Max, niai-je, les yeux rivés au sol.

— Léa, je te dis la vérité, mais tu ne veux pas l'admettre. Je te dirais toujours la vérité, quitte à ce que tu me détestes, continua-t-il.

— A... Arrêtes..., protestai-je, tandis que ma vue se brouillait.

Les larmes commencèrent à couler, et Max m'attira à lui. Je tapai plusieurs fois sur son torse, et je me laissai aller. Non, ce n'était pas vrai. J'aimais Jake. De tout mon coeur même. Je l'aimais merde !

— Non, je n'arrêterai pas Léa. Tu sais que je dis vrai. S'il te plait ne me détestes pas..., insista-t-il.

Je m'écartai de lui. 

— Comment tu veux que je ne te déteste pas alors que tu viens d'affirmer que ma relation avec mon fiancé était fictive ?! dis-je, hors de moi. Bien sûr que je vais te détester. Je vais te haïr même ! m'exclamai-je les larmes aux yeux. 

— Léa, tu ne penses pas ce que tu dis... Je suis passé par là, et regarde aujourd'hui je suis heureux ! S'il te plait écoute-moi ! Il n'y a rien de pire qu'un amour non réciproque. C'est Jake qui va payer le prix de tes décisions ! continua-t-il.

Je me bouchai les oreilles et entrai dans la salle de bains. Je me changeai, et fis ma toilette. Ce qu'avait dit Max tournait en boucle dans ma tête. Je n'arrivais plus à penser correctement. Avait-il raison ? Non, c'est absolument impossible ! J'aime Jake, j'aime Jake putain ! 

Je sortis et me dirigeai le plus vite possible vers la porte d'entrée afin d'échapper à mon cousin. Dès qu'il me vit, il s'approcha de moi, et me prit par le bras.

— Léa...

— Non, lâches-moi ou j'appelle la police ! menaçai-je.

Son visage se décomposa. J'y était peut-être allée un peu fort... Mais il avait tort, j'en étais certaine.

— Léa pense sérieusement à ce que je t'ai dit s'il te plait, me dit-il.

Il lâcha mon bras, et je m'empressai de sortir de ce duplex à l'atmosphère oppressante.


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Hey ! :)
Comment ça va ? Hâte que les vacances arrivent (pour les zone C) ? *-*

J'espère que tout va bien pour vous...

Je n'ai pas énormément posté ces derniers temps, mais me revoilà ! Je posterai sûrement vers 1 chapitre/semaine pour cette oeuvre, au moins jusqu'à ce que je finisse d'écrire. 

Je pense faire deux tomes, est-ce une bonne idée ?...
Ou un tome loooooooong serait mieux ?
🧐

À vous de voir, c'est vous les lecteurs ! ^^ 

*Comment était ce chapitre ? 

*Max a-t-il raison sur la relation de Léa et Jake ?

*Nick est-il sur la bonne voie ? 

Bref, je vous aime fooooort <3


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Bye❤️

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