#PDV Nick :

Aujourd'hui, la nouvelle arrive. J'ai décidé de ne pas aller à sa rencontre, mais la curiosité me démange... Il va falloir que je me contrôle et que je finisse mon travail. 

Je sors de ma voiture bleue nuit, et entre dans l'hôtel. Je le traverse de long en large, puis arrive dans la partie bureau. J'entre dans le mien, et commence à travailler, motivé, prêt à faire mes preuves. 

#PDV Léa :

Max me dépose devant un grand bâtiment couleur blanc cassé, aux moulures anciennes. Il ressemble un peu au palais Garnier, quand on y repense...

— Bonne chance cousine ! me souhaite Max, tandis que je sors de la voiture.

Je me tourne vers lui et me penche pour déposer un baiser sur sa joue.

— Merci Max. Merci, c'est grâce à toi tout ça..., dis-je.

Ses joues se colorèrent et il passa une main dans ses cheveux. Moi, je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire.

— D'ailleurs, je ne pourrai pas venir te chercher ce soir... J'ai une réunion, je suis désolé, s'excusa mon cousin.

— Ne t'inquiète pas Max !!! Je vais me débrouiller, le rassurai-je avec un sourire rassurant.

Il esquissa un sourire, puis me salua avant de s'éloigner. Moi, je me tournai vers cet immense hôtel qui se dressait devant moi, et je soufflai. Je pris mon courage à deux mains, et esquissai quelques pas vers le bâtiment. 

J'entrai, et restai bouche-bée par l'architecture de l'accueil. 

Tout était si... Moderne ? Je ne sais même pas si ce mot serait suffisant pour décrire ce que je voyais à cet instant précis. Tous les recoins étaient occupés d'objets high tech destinés à occuper les clients. 

Le bâtiment d'origine n'avait cependant pas été détruit, on pouvait voir les pierres blanches des murs anciens, visibles à quelques endroits, et le plafond était très haut. Il faisait des vagues, et donnait l'impression d'un bâtiment la tête dans les nuages. 

J'avançai vers la réception, et attendit. Deux femmes passèrent devant moi, pressées, et m'ignorèrent. Elles étaient sûrement occupées... Il y a sûrement de quoi faire ici. 

— Bonjour Mademoiselle, que puis-je pour vous ? demanda une voix.

Je sortis de mes pensées, et considéra un homme debout devant moi, attendant une réponse. Il était blond et portait des lunettes rondes vintage. Ses yeux bleus clairs me fixaient depuis tout à l'heure.

— Oh, je... Je suis la nouvelle recrue..., bredouillai-je, paniquée.

J'ai toujours été de nature stressée, mais là, je crois que je bats tous les records : avoir peur de parler à un de mes futurs collègues ! 

— Venez avec moi, me répondit-il simplement. 

Je m'exécutai, et il monta les marches d'un énorme escalier avant de tourner à droite, puis à gauche et encore à droite. 

Mais c'est un labyrinthe ici ! Comment je vais m'y retrouver plus tard ?! 

Nous arrivâmes devant une porte, avec une inscription : "Réservé au personnel". Heu... Il est pas en train de m'emmener dans un placard à balais, si ?

Il ouvrit la porte, et me laissa découvrir les lieux. Derrière cette porte, il y avait un petit couloir de verre, et sur les deux côtés, des bureaux aux murs transparents. Vive la transparence ! Le mec de l'accueil m'intima de le suivre, et il m'emmena vers un open space, ou une place était libre.

— Voilà votre bureau. Claire, et Mathilde vous expliqueront tout, ne vous en faites pas, me rassura-t-il avant de s'éloigner rapidement.

— Mais..., commençai-je.

Malgré le fait qu'il ait dit ça, je ne peux m'empêcher de paniquer. C'est mon premier boulot, c'est normal après tout...

— Oh, tu dois être Léa ! s'exclama une voix derrière moi.

Je me retournai et me retrouvai face à face à une jeune femme peut-être plus âgée que moi d'un an ou deux.
Sa chevelure rousse retombait sur ses épaules, et des lunettes dorées reposaient sur son nez. De petites tâches de rousseur ornaient ses pommettes, et ses lèvres pulpeuses étaient habillées d'un rouge à lèvre nude.
Elle était vêtue d'une robe blanche qui épousait ses formes à merveille en haut, et qui s'évasait en bas, mettant en valeur ses belles jambes.

Ses yeux verts me détaillaient de haut en bas.

— O... Oui, c'est moi. Et vous êtes... Claire ? demandai-je, pas confiante du tout.

— Loupé ! Je suis Mathilde, enchantée de faire ta connaissance. Mais tutoie moi s'il te plait, et appelle moi par mon prénom, plaisanta-t-elle.

Je sentis mes joues se colorer, et je fus prise d'un rire nerveux. Ce rire me coutera beaucoup un jour... Même dans une situation improbable, je peux rire parce que j'ai peur ou je suis stressée.

— Tiens en parlant de Claire, la voici, m'informa Mathilde, en regardant derrière moi.

Je me retournai et vis une jeune femme d'à peu près notre âge à la longue chevelure blonde, aux yeux bleus, me dévisageant. Elle portait un pantalon taille haute couleur caramel et un haut à volants blancs. Elle s'était fait un maquillage plutôt léger, mais qui la mettait tout à fait en valeur. 

Et moi, j'ai l'air de quoi à côté de ces deux bombes ?! Je suis bien minable...

— Bonjour, je suis Claire ! Bienvenue à Sunrise Hôtel ! me salua la blonde, enthousiaste.

Je lui souris.

— Merci. Moi, c'est Léa, répondis-je timidement.

Nous discutâmes longuement, et j'appris qu'elle étaient là depuis plus d'un an, et que lorsque M. Anderson avait pris la tête de cet hôtel, leurs conditions s'étaient nettement améliorées, et leur chiffre d'affaire avait considérablement augmenté. 

Je ne leur parlai pas de ma petite mésaventure avec lui dans les rues de New York, et puis, de toute façon c'était du passé tout ça !

— Bon, on va s'y mettre parce que sinon on en a jusqu'à ce soir ! s'exclama Mathilde, nous ramenant à la réalité.

— Mais j'aime bien parler ! répliqua Claire, avec un ton enfantin.

Moi je rigolai. Elles étaient assez drôles toutes les deux. Mathilde était la plus sérieuse du groupe, tandis que Claire avec un caractère similaire au mien, avec 2 fois plus de confiance en elle.

— Léa, viens avec moi, me dit Mathilde. 

J'acquiesçai et la suivis, après avoir salué Claire. Nous sortîmes des bureaux et elle m'emmena à la réception. 

— Bon, je sais que ça à l'air bien ennuyant, mais comme c'est ta première semaine il faut que tu nous observe à l'oeuvre et que tu fasses tes preuves, comme ça le patron pourra te donner un poste si tu es compétente. Donc, ce matin, je te laisse en compagnie d'Austin, Lara, et Mira, me dit Mathilde, tout en me présentant les trois personnes qui s'occupaient de l'accueil.

Ils me saluèrent à tour de rôle, et Austin et Mira me paraissaient plutôt sympa. Par contre, Lara... Je ne sais pas si cela vient de moi, mais elle n'avait pas l'air enchantée du tout. J'avais limite l'impression de la gêner, d'être de trop...

Austin n'était autre que le garçon qui m'avait emmené à mon bureau plus tôt dans la matinée. 

Mira, elle, était une jeune femme un peu timide, mais serviable. Elle avait fait une tresse de ses longs cheveux noirs, et s'était vêtue de son uniforme de travail qui se composait d'une jupe noire longue jusqu'au genoux et d'un haut blanc. Elle était magnifique, douce, et calme.

Lara était une femme de taille moyenne, avec de belles formes, qu'elle avait bien mis en avant. Elle ne portait pas le même haut que Mira, bien que cela s'en rapprochait.
Sa chemise était bien ouverte de quelques boutons, dévoilant ainsi son soutien gorge rouge. Sa jupe était beaucoup plus courte que la normale, et un peu trop moulante à mon goût.
Son visage était peinturluré de maquillage, alors que j'étais sûre qu'elle était bien plus belle au naturel. 

Bref, je n'ai pas à m'attarder sur elle, je ne suis pas sa mère. "Ne pas juger à l'apparence, dit on".

Mira m'intima de l'accompagner, et nous allâmes chercher un café pour tout le monde. Nous discutâmes de tout et de rien jusqu'à ce qu'un client arrive. Pas une seule fois Lara ne s'était jointe à la conversion. Elle gardait ses lèvres rouges bien scellées, et me regardait avec mépris. 

Mais qu'est-ce que je lui ait fait bon sang ?!

Soudain, Mira, remarquant les regard haineux que me lançait sa collègue depuis toute à l'heure, m'emmena à l'écart. 

— Léa, ne te préoccupe pas d'elle. Elle est comme ça avec tout le monde..., m'informa-t-elle, d'un ton qui se voulait rassurant.

Je soufflai enfin. Ce n'était pas moi alors. Ouf, j'étais rassurée...

— Ah..., dis-je, ne trouvant rien d'autre à ajouter.

Austin, qui venait tout juste de nous rejoindre, me donna une tape dans le dos afin de me détendre. Chose qu'il réussit avec brio. Mon inquiétude s'était envolée, mon esprit était en plein épanouissement dans cet environnement. J'appris plein de choses, que j'assimilai à la vitesse d'un éclair. Mira et Austin étaient de très bons instructeurs, en revanche, Lara ne causa pas de la matinée. 

***

— Tiens voilà un autre client. Il est à toi Léa, me souffla Mira tout en s'éloignant, me laissant seule sur le devant. 

Je lui fis les gros yeux puis me retournai vers l'individu. C'était un homme d'affaires, c'était sûr. Sa chevelure blonde était cachée sous un chapeau de feutre noir tandis que ses yeux bleus me fixaient. Il avait grande taille, et m'intimidait. Je fermai les yeux, soufflai, afin de me calmer.

— Bonjour, que puis-je pour vous ? demandai-je tout en affichant un sourire grand jusqu'aux oreilles.

Le client sourit amusé, et je ne pus m'empêcher de stresser. Avais-je fait quelque chose de travers ? 

— Et bien, j'ai réservé au nom de Albert, s'il vous plait, répondit-il, en continuant de me fixer.

Son regard me pesait, je n'arrivais pas à bouger, comme paralysée. Mira vint à ma rescousse, et elle chercha dans le registre son nom. Je me sentais bien débile. Je n'avait même pas été capable de servir UN client... 

Mira fit tomber des feuilles par terre, et je m'empressai de les ramasser. Si je pouvais au moins faire ça... Et puis, je pouvais me cacher derrière le comptoir, comme ça. Pourtant, je sentais toujours le regard du bel inconnu, comme s'il observait le bas de mon dos... Oh non, il est en train de ma reluquer ce pervers ! Que dois-je faire ?! Le lui dire, au risque de perdre le client qu'il était, ou me taire ? 

— Non mais vous n'avez pas fini de vous rincer l'oeil gros malpropre ?! s'exclama une voix qui m'était jusque-là inconnue. 

Je me relevai rapidement, pour assister à la scène. L'homme rougit, prit ses clés, et s'en alla, contrarié d'avoir été découvert.

Je me tournai vers celle qui m'avait défendue. Lara venait de me défendre. 

Lara.

— M... Merci, bredouillai-je, gênée.

Tous les clients étaient à présent en train de nous observer, et cela me mettait horriblement mal à l'aise.

Elle sourit, pour la première fois de la journée, et retourna à ses occupations. Moi, je restai plantée là, choquée par ce qui venait de se passer.
Je n'arrive pas à croire qu'un homme aussi beau puisse avoir un caractère comme cela : à deux francs cinquante.
Et dire qu'il y en a un bon paquet comme celui-là... Ça me déprime.

***

— Léa, Austin, Lara, vous venez ? nous demanda Mira, en entrant dans le hall de l'hôtel.

Je posai immédiatement ce que je faisais, et la suivis à l'extérieur. Nous nous installâmes sur une table de pique-nique, et Mira nous tendit des sachets marrons, qui contenaient notre déjeuner. Je m'empressai de défaire le mien et découvrit une petite salade colslow, un sandwich au thon, et une canette de soda, qui n'attendaient qu'à être consommés. 

— Ouah Léa, tu devais être affamée vu la tronche que tu tires en ce moment précis..., ricana Austin.

Je lui donnai un petit coup sur l'épaule. 

— Vous ne me connaissez pas encore, mais je peux vous dire que je suis très gourmande..., répliquai-je. 

Nous éclatâmes de rire. 

#PDV Nick :

Je finis de manger, et me préparai. Je mis mon chapeau sur ma tête, mon blouson et mes lunettes de soleil, puis sortis de mon bureau.

— Je sors. Je reviens dans une dizaine de minutes, informai-je la secrétaire. 

Elle acquiesça, et retourna à ses moutons.

Je descendis l'escalier, et remarquai qu'il y avait une personne de plus à l'accueil. Une femme dont les longues boucles brunes retombaient en cascade dans son dos attira mon regard. 

Elle était de dos, et je pouvais voir qu'elle était très bien habillée. Elle était vêtue d'une jupe couleur moutarde, d'un haut blanc, et avait chaussé des escarpins rouges, assortis à son béret de la même couleur. 

J'aurais tant aimé qu'elle se retourne, mais elle n'en fit rien. Je me fis rage pour ne pas aller la voir, et lui demander comment cela se passait. Je ne vais pas me laisser amadouer. Elle a réussi à avoir mon père, mais pas moi. Elle est inexpérimentée, et elle le restera. 

Je me dirigeai vers la sortie, et quittai l'hôtel. J'ajustai mon attirail de camouflage, et marchai longuement. Puis, j'allai au parc qui se trouvait à côté de l'hôtel, et me laissai tomber sur un banc, exténué.

○○○

— Maman ! m'écriai-je, depuis le jardin.

Ma mère accourut, un tablier serré autour de la taille.

— Je cuisine chéri, fais vite..., me dit-elle avant de s'arrêter.

Elle me détailla, et je tournoyai sur moi-même afin de lui montrer ma tenue. J'avais aujourd'hui mis un petit costume que Papa m'avait prêté, et je voulais absolument le lui montrer. 

— Je suis un Roi d'hôtel ! m'exclamai-je, des étoiles dans les yeux.

Elle esquissa un sourire, et vint s'agenouiller près de moi.

— On dit Maitre d'hôtel chéri... Tu es magnifique. Un jour, si tu le souhaites, tu dirigeras ton propre hôtel, comme ton père, et je serai vraiment fière de toi Nick, me confia-t-elle, en riant.

Je bombai le torse, avant d'éclater de rire avec ma génitrice. Nous rîmes de bon coeur. Ce costume m'allait à merveille, tout comme ce métier.

○○○

Je revins à moi. Ma mère avait toujours rêvé que je fasse ce métier, tout comme moi... Mais à quoi bon, si elle n'est pas là pour m'épauler, et être fière de moi ? J'aurais tant aimé qu'elle soit là pour contempler ma vie, mon parcours...

Maman, tu me manques.

Tu me manques énormément.

------------------------------------

Hey ! 

Comment allez-vous mes petits ? Bien ? 

Tant mieux, je suis contente ^^

Moi, je suis toujours dans la reprise, et j'avoue avoir du mal à suivre, mais je fais de mon mieux... 

*Comment était ce chapitre ? 

*Quel est le caractère de cette Lara ? Gentille ? Méchante ? 

*Nick va-t-il céder ? Ou bien Léa ? 

J'espère qu'il vous aura plu <3

VOTEZ, COMMENTEZ, PARTAGEZ !

Bye❤️