Chapitre 19
#PDV Léa :
Cela faisait plus de deux mois que j'étais ici, et aucun signe d'un emploi. J'avais perdu espoir.
— Max ? T'es là ? Je dois te parler, dis-je en venant dans la cuisine.
Mon cousin était en train de cuisiner. Cela sentait très bon, et j'en avais déjà l'eau à la bouche.
— Oui ? répondit-il.
Il s'approcha de moi, et ma vue se brouilla. Je ne suis qu'une moins que rien, aucun employeur ne veut de moi... Il me prit par les épaules et me serra contre lui. Mes pleurs mouillèrent son t-shirt, et résonnèrent dans tout l'appartement.
Je m'en voulais de me montrer aussi faible devant ses yeux. J'aurais voulu qu'il croie que je suis forte, mais ce n'est pas le cas. Il passa sa main dans mon dos, et ce simple geste suffit à me redonner un peu de courage pour lui annoncer ce que j'avais décidé.
— Léa..., souffla-t-il, en s'écartant doucement. Qu'est-ce qu'il y a ?
Je plongeai mon regard dans le sien. J'essuyai mes larmes et détournai le regard.
— Je pense à... À retourner en France, avouai-je, honteuse.
— QUOI ?! Mais... P... Pourquoi Léa ? demanda-t-il, ahuri.
Nous avions tissé des liens très forts, aussi il était normal qu'il soit triste. Je l'étais aussi, mais il n'y avait pas d'autre moyen...
— Je n'ai pas trouvé de travail... Cela fait plus de deux mois que je cherche Max... Il faut se rendre à l'évidence, je ne trouverai pas. Les entreprises veulent des gens avec de l'expérience, pas des "Léa" comme moi, expliquai-je.
Son visage se détendit, et le mien se crispa. Il était content de se débarrasser de moi ? J'étais si chiante que ça ?!
— Pourquoi tu souris crétin ?! Si tu est heureux de te débarrasser de moi, fais au moins semblant s'il te plait ! demandai-je, agacée.
Il me prit les mains, et me força à le regarder.
— Je peux t'aider à en trouver un, cousine. J'ai quelques contacts...
J'écarquillai les yeux, et mes lèvres s'étirèrent dans un gigantesque sourire. Il allait faire ça pour moi ?!
— Je ne veux pas t'embêter avec mes histoires d'emplois Max..., dis-je gênée.
— Ne t'en fais pas, ça me fait plaisir cousine, renchérit-il, un sourire sincère au visage.
— Merci, soufflai-je tout en l'enlaçant tendrement.
— De rien, c'est normal Léa, répondit-il, dans mon cou.
Il me serra plus fort. Je me sentais bien dans ses bras. Il était très protecteur envers moi, et ce, depuis toujours.
— Tu es le meilleur ! continuai-je.
C'était bien vrai.
— Je sais, ouais, répliqua-t-il, tout en bombant le torse.
Je m'écartai, et le regardai en arquant un sourcil. Puis, je lui donnai une petite tape gentille sur l'épaule.
— Ça va les chevilles ? demandai-je avant que nous éclatâmes de rire tous les deux.
***
J'entrai dans l'appartement, et me jetai sur le canapé, lessivée. Ce matin, j'avais dû faire deux entretiens et aucune des deux compagnies ne m'avaient accepté. Ils veulent des gens avec de l'expérience. Chose que je n'ai pas malheureusement...
C'est ce qu'ils veulent tous. Mais pour acquérir de l'expérience justement, je fais comment moi ?!
La flamme d'espoir qui m'animait depuis mon arrivée ici, faiblit de jour en jour. Bientôt, elle s'éteindra, et je serai contrainte de rentrer en France...
Je soupire et ramène mes genoux contre moi, me mettant ainsi en position foetale. J'aimerais que tout soit facile, comme dans les romans, comme dans les films ou comédies. Mais non, la vie n'est pas comme ça. Elle est dure, et parfois injuste, mais il faut l'accepter.
Un silhouette masculine se rapproche de moi. Je sais très bien de qui il s'agit sauf que je n'ai pas envie de sourire. Je n'ai plus envie de faire semblant d'être heureuse, motivée, car ce n'est plus le cas.
Je suis lasse, bien lasse...
— Léa ? demande Max.
Je ne réponds pas, et enfouis ma tête dans un oreiller. Max s'approche, je le sens, et il pose délicatement sa main sur mon épaule. Son geste me rassure, mais n'efface pas les cruautés de la vie.
— Léa..., insiste-t-il.
— Non... Je vais rentrer chez moi, je n'ai plus rien à faire ici Max, dis-je d'une traite.
Max me force à me relever, et plante son regard bleu dans le mien.
— Je t'ai trouvé un travail.
#PDV Nick :
J'ai pris mes marques à l'entreprise.
Je la connais du bout des doigts, et je crois que les employés m'apprécient. Enfin, sauf quelques secrétaires qui m'apprécient un peu trop je crois...
J'ai une petite-amie, et j'ai beau le leur dire, elles ne me lâchent pas. Je ne peux pas les virer, ce n'est pas un motif valable, et elles font un super boulot ici, on a besoin d'elles.
Il y a quelques jours, un de mes employés m'a donné un dossier de candidature, et je n'ai pas eu mon mot à dire sur la question, mon père l'avait déjà embauchée.
Son nom me dit quelque chose, bien que je ne me souvienne pas quoi. Elle n'a pas du tout d'expérience, et j'ai bien essayé de le faire comprendre à mon père, mais il n'a rien voulu entendre. Elle ne sera pourtant qu'un poids pour l'entreprise.
— Monsieur ? demanda une petite voix.
— Oui Alice ? répondis-je.
Une jeune femme entra, et me donna un dossier. Je la remerciai et me plongeai dans les affaires. J'avais décidé que cette nouvelle serait tout d'abord chargée d'observer comment travaillaient les employés, puis elle pourrait commencer en tant que gouvernante. On verra après pour une possible augmentation, même si je n'y crois pas trop...
Je prends mon manteau, et sors du bureau. Je me retrouve dehors, coiffé d'un chapeau, et d'une paire de lunettes de soleil. C'est ridicule, mais je ne veux pas me faire reconnaitre.
J'ai horreur de ça, même.
Je rentre à mon appartement, et je me débarbouille bien rapidement. Puis, je m'affale comme une masse sur le canapé et j'allume le téléviseur. Je suis É-REIN-TÉ.
À la seconde où l'écran s'allume, je vois une image de moi, aidant une jeune femme dans la rue. Non, c'est pas vrai ! Cela fait au moins deux mois que cela s'est passé ! Ils ressassent ça ?! Ces médias n'ont vraiment rien d'autre à foutre ?!
Je soupire. Je n'aurais peut-être pas dû l'aider cette jeune femme. Maintenant, ses beaux yeux bleus me hantent toutes les nuits.
Je ne sais même pas pourquoi, et de toute façon je suis pris. Kate est ma petite-amie, et si je la quitte elle risque d'être dévastée... Et puis, aucun moyen que je la croise de nouveau.
La nouvelle employée va commencer demain. J'ai décidé de laisser les autres s'occuper d'elle, moi je resterai dans mon bureau. J'ai autre chose à faire que de m'occuper d'une incompétente, d'autres s'en chargeront bien mieux que moi.
Je dois d'ailleurs trouver un moyen d'augmenter les bénéfices de l'hôtel, et d'acquérir de nouveaux clients. Cela devrait m'occuper pendant un bon moment. De cette façon, je ne verrai pas cette Léa, et je ne perdrai pas mon temps.
— Nick ! Je suis là ! s'exclama une voix féminine.
Je me retournai, et vis sans surprise Kate, debout dans l'encadrement de la porte. Un grand sourire étire ses lèvres, et elle vient s'asseoir à côté de moi.
— Comment tu vas ? Pas trop fatigué ? demanda-t-elle, en me touchant l'épaule.
Je plongeai mon regard au fond de mon verre, et soupirai.
— Bof... Si un peu..., dis-je.
Elle parut surprise, et n'insista pas, heureusement. Elle se leva et alla se servir un peu d'eau, puis revint.
— Tu devrais y aller Kate... Je ne suis pas d'humeur, dis-je sèchement.
— Mais..., commença-t-elle.
Je l'arrêtai d'un geste, et ma "petite-amie" se leva pour atteindre la porte. Je ne relevai pas la tête, et je ne cillai pas. J'avais besoin d'être seul, de réfléchir.
— Bye..., bredouilla-t-elle.
— Au revoir, rétorquai-je, d'un ton glacial.
J'entendis la porte se claquer, mais je ne bougeai pas.
Que devais-je faire ? Il est clair que Kate est moi ne vivions pas nos meilleurs jours en ce moment... La quitter était-elle la bonne solution ? Je n'en savais rien... Je suis pourtant capable de gérer un hôtel merde ! Pourquoi je ne peux pas régler ce putain de problème sentimental ?!
Je me levai et allai m'allonger sur mon lit, pensif.
#PDV Léa :
Sa phrase m'interpelle. Non, il ne peut pas avoir dit ça, c'est complètement impossible...
— QUOI ?! m'écriai-je, en me redressant vivement.
Un sourire étira ses lèvres, et je ne pus empêcher la joie de grandir en moi. Toute la fatigue qui m'habitait quelques instants plus tôt avaient maintenant foutu le camp. L'euphorie coulait dans mes veines, et elle irriguait mes membres.
Je ne pus aussi m'empêcher de sautiller partout, tout en criant. Réaction super enfantine, oui je sais... Puis, je sautai sur Max, hystérique.
Celui-ci n'eut le temps de se préparer à mon assaut, et il tomba en arrière sur le canapé, et moi avec. J'éclatai de rire, et mon rire devait être contagieux car mon cousin se mit à rire lui aussi.
Je le serrai très fort contre moi.
— Merci, mille merci Max, soufflai-je, dans son cou.
Je le serrai encore plus contre moi, et il fit de même. Ses bras étaient chauds, protecteurs, et rassurants. Je m'y sentais bien.
— Je ferai tout pour toi cousine, répondit-il d'une voix douce.
***
Quelques minutes plus tard, je lui demandai des détails et il me dit vouloir garder le secret jusqu'au moment venu.
Malheureusement, il finit par cracher le morceau face à mes suppliques presque insupportables. Je le plains, mais je gâche toujours les surprises. Je n'aime pas attendre, et il le sait très bien.
— Bon... Je t'ai déniché un poste dans une entreprise très connue ici, mais je ne pense pas que tu en aies entendu parler... C'est "Anderson...", commença-t-il.
— "...Hôtels", finis-je.
Mon cher cousin écarquille les yeux puis me fixe.
— Ben quoi ?! Ils ne parlent que du fils du PDG d'Anderson Hôtels à la télé... Et j'ai même une photo avec lui, expliquai-je, tout en allumant la télévision.
Je tombai "comme par hasard" sur une photo de moi et de Monsieur le fils du Patron.
— Heureusement que tu portais une écharpe ce jour-là, commenta Max, en inspectant la photo.
J'acquiesçai, puis me tournai vers lui.
— Donc, je commence quand ? demandai-je, les yeux pétillants.
Il fit mine de réfléchir, puis il entrouvrit les lèvres... Avant de les refermer. il recommença ce manège plusieurs fois, juste pour m'agacer.
— BON, TU ACCOUCHES MON AMI ?! m'exclamai-je.
Max pouffa, et eut bien de la peine à se rembrunir.
— Ok, ok... Tu commences la semaine prochaine, et tu seras pendant une semaine en observation, puis il t'attribueront un poste et tu devras faire tes preuves, lâcha-t-il.
Je buvais ses paroles, et les enregistrai au fond de ma mémoire de façon indélébile.
— Oh, j'ai tellement hâte, mais je suis aussi tellement stressée !!!! avouai-je en me prenant le visage dans les mains.
Max s'approcha de moi, et me prit dans ses bras.
— Tout va bien se passer, ne t'en fais pas. Ma cousine préférée va tout déchirer ! Tu as juste à faire comme d'habitude, je sais que tu en es capable, ok Léa ? demanda-t-il.
Il me caressa les cheveux, et je plongeai mes yeux dans les siens. Si Max n'était pas mon cousin je l'aurais déjà épousé ! Il est vraiment le mec parfait : attentionné, protecteur, beau, intelligent...
— Je vais faire de mon mieux, mais je ne sais pas si je serai à la hauteur..., dis-je, en baissant les yeux. C'est vrai quoi ! Je n'ai aucune expérience, et c'est pour cela que personne ne m'a acceptée...
— Léa, regardes-moi, me dit Max, tout en relevant mon menton. Tu vas y arriver ok ? Je te le promets.
Je souris, et lui aussi, puis nous sortîmes manger afin de fêter cette bonne nouvelle.
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Hey !
Un chapitre de plus ! Désolée pour l'attente, j'ai été bien prise par le stress de la rentrée, et je m'en excuse ! (Je sais combien c'est insupportable de ne pas savoir quand est-ce que l'auteur va publier, donc je vous comprends ^^')
Bref, j'espère en tout cas qu'il vous aura plu !
*Comment était-il ? (j'essaie de m'améliorer en ce moment ^^)
*Nick va-t-il craquer et finalement aller voir cette nouvelle ?
*Va-t-il quitter Kate ? (on l'espère tous)
*Léa va-t-elle être bonne au travail ?
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Bye❤︎
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