Chapitre 16 : 4 ans après...
#PDV Nick :
J'ai enfin fini !!! Je suis libre, et je pourrai diriger bientôt l'hôtel que mon père veut me donner. J'ai fait 4 ans d'études dans l'hôtellerie et le managment, et je peux vous dire que ça a été long. Je suis heureux que ce soit fini. Je vais enfin pouvoir travailler.
— Nick ! Je suis là ! s'exclama une voix derrière moi.
Je me retourne et me retrouve face à Kate. Je lui souris. Elle a bien changé elle aussi. Elle à l'air moins superficielle, et je crois qu'elle me montre son vrai visage. Elle ne me ment plus, enfin j'espère, et nous avons une bonne relation.
— Oui Kate ?
— Je voulais savoir si tu voulais venir dîner ce soir. Chez moi, me proposa-t-elle.
J'y réfléchis.
— Hm... Je suis désolé, ce soir je ne peux pas, mais je t'invite demain au restaurant de la plage ok ? dis-je.
— D'accord ! Bye ! me salua-t-elle en déposant un furtif baiser sur mes lèvres avant de s'en aller.
Je la regarde partir et reprends ma route. Je dois aller retrouver mon père, pour signer des papiers.
Je rentre dans ma voiture, et roule jusqu'à la villa de mon père. J'ai une vie presque parfaite quand on y pense.
Mais cela fait 6 ans que je ne l'ai pas vue. Elle doit avoir changé... J'espère qu'elle est heureuse. Je ne me souviens même plus de son nom de famille...
Je me déçois moi-même.
***
— Fiston ! s'exclama mon père.
J'entrai dans le bureau et refermai la porte derrière moi.
— Papa ! renchéris-je en acceptant son étreinte.
Il me serra fort contre moi et me chuchota à l'oreille.
— Ta mère serait fière de toi, Nick.
Les larmes me vinrent aux yeux mais je les réprimai. C'est vrai. j'aurais bien aimé que ma mère soit là, avec mon père et moi, et que l'on soit une vraie famille...
Nous nous assîmes et mon me passa des contrats en tous genres, que je lisais avant de les signer.
Deux heures plus tard, j'étais l'heureux propriétaire de "Sunrise Hôtels", un des plus grands hôtels de la chaine.
***
Je retournai chez moi, lessivé, et me jetai sur mon lit.
J'avais lu énormément de papier, et maintenant j'avais la tête sur le point d'exploser. Demain, je commençais, et j'allais devoir faire mes preuves. Rien qu'en pensant à tout ça, j'était fatigué. Mais j'aimais ça : le pression et l'impression de diriger.
Je fermai les yeux pour un petit somme.
#PDV Léa :
Je préparais mes valises. Des vêtements par-ci par-là, mes affaires de toilette, mon maquillage, mon ordinateur portable, etc.
— Léa, tu es prête ? me demanda ma mère en entrant dans ma chambre.
— Non, pas encore. Mais j'ai presque fini, répondis-je.
Je continuai à fourrer tout et n'importe quoi dans ma valise. Un vrai bordel.
— Léa !!!! C'est comme ça que tu fais ta valise ?! Laisse-moi faire tu veux, tu chiffonne tous tes vêtements !!! s'exclama ma mère, horrifiée à la vue de ma valise.
J'esquissai une mine contrariée par ce qu'elle venait de dire, puis nous éclatâmes de rire. J'étais bien contente qu'elle soit là. Elle m'aida à terminer ma valise.
Je partais pour l'Angleterre.
Là-bas, je postulerais pour des hôtels mondialement connus, et je verrai bien si je suis acceptée. Je suis triste de quitter ma mère, mais je le dois. Elle a tant besoin de moi... Mon père, lui, est parti en séminaire il y a peu, mais il a bien sûr pris le temps de me saluer.
J'ai toujours rêvé de travailler dans un hôtel de luxe, et mon rêve allait se réaliser. On m'avait dit pendant mes études que j'avais un don pour les affaires, et que personne ne pourrait me refuser. Que j'aurai un avenir radieux.
Je ne peux que les croire sur parole, et j'espère qu'ils disaient vrai...
Je pris ma valise et descendis. En bas, ma soeur nous attendait. Nous nous étreignîmes toutes trois, les larmes aux yeux.
— Léa... Tu vas me manquer p'tite marmotte ! souffla Chloé, tout en me serrant plus fort.
— Toi aussi Chloé, toi aussi. Fais pas trop de bêtises hein ? dis-je sarcastiquement.
— Ma chérie... J'aurais tant voulu te déposer à l'aéroport..., continua ma mère.
Nous nous séparâmes et je plongea mon regard dans le sien. Je lui pris les mains.
— Maman... Tu n'as pas à t'en faire, je sais que tu as beaucoup de boulot ces temps-ci, la rassurai-je.
J'essuyai une larme sur sa joue, et lui souris.
— Amuses-toi bien là-bas. Et ne nous oublies pas ! s'exclama ma mère, en souriant.
— Aucun risque Maman, lui assurai-je.
Je me retournai, pris mes valises et sortis. Dehors, une voiture rouge pétante m'attendait, avec un conducteur plutôt sexy.
Jake sortit de la voiture, et vint m'aider avec les valises. Il salua ma mère et ma soeur puis se tourna vers moi.
— Prête ? demanda-t-il.
J'hésitai. Et si je ne faisais pas le bon choix ? Et si je ne trouvais rien aux États-Unis ?
— Oui, répondis-je dans un murmure.
Il repartit vers la voiture, tandis que j'embrassais une dernière fois ma mère et Chloé. Elles avaient les larmes qui dévalaient leurs joues mais j'essayai de réprimer les miennes. Je n'avais pas envie de pleurer devant elles, elles en seraient que plus tristes, et ce n'est pas ce que je veux.
Je m'éloignai doucement, et Jake m'ouvrit la portière avant passager. Je m'engouffrai dans le véhicule, sans regarder la porte d'entrée. Cette maison, je ne l'avais pas quittée depuis que j'y étais née. Elle rassemblait à elle seule tant de souvenirs que l'on pourrait en remplir un musée. Elle aussi allait me manquer.
Jake s'assit à côté de moi, et nous restâmes un moment en silence. Je vis du coin de l'oeil Chloé me faire des petites signes, mais je ne bougeai pas. Je fixai la route devant moi. Mais pourquoi ne démarrait-il pas ?!
— Chérie, pourquoi ne fais tu pas un petit au revoir à ta famille ? me demanda-t-il, brisant le silence parfait.
Je ne tournai pas la tête vers lui.
— Je déteste les adieux, avouai-je.
— Ce n'est pas un adieu Léa. Ce n'est qu'un au revoir ne t'inquiètes pas, me rassura-t-il.
Il m'attrapa le menton et me força à le regarder dans les yeux. Ses yeux noisette rencontrèrent les miens, et un frisson me parcourut. Il était le seul avec qui j'avais partagé ce type de relation.
Il me sourit, ce qui acheva de me rassurer. Je lui rendis son sourire, et il m'embrassa furtivement.
Il démarra enfin, et mon regard vint de poser sur mes chaussures. Puis, je remontai et admirai l'anneau scintillant qui ornait mon annulaire. Il était simple, avec un petit diamant blanc sur le dessus mais je l'adorais.
○○○
Nous étions tous les deux sur la plage, endroit de notre premier rendez-vous.
La mer était calme, le vent s'était adouci et le soleil entamait sa descente. J'aimais beaucoup cet endroit. Il était vraiment spécial. Jake et moi nous étions embrassés pour la première fois sur ce sable chaud.
— C'est magnifique, soufflai-je, en pleine contemplation du paysage.
— Oui, je trouve aussi. Mais pas autant que toi, ajouta-t-il.
Je lui donnai une gentille tape sur l'épaule, et nous éclatâmes de rire. Il était si romantique... Il me faisait sans cesse des compliments, que j'avais l'impression de ne pas mériter.
Lui, en revanche, en méritait énormément. Mais je n'avais pas le courage de le lui dire. Il le savait, et m'acceptait comme j'étais.
Nous restâmes là, à contempler le soleil se coucher, dans le silence apaisant. La brise était agréable, fraiche.
Soudain, Jake sortit un petit écrin en velours de sa poche, et je rougis violemment. Il n'allait pas faire ça... Si ?
— Léa... Il y a une question que je veux te poser depuis bien longtemps.
Je savais très bien de quoi il s'agissait, mais je ne pus m'empêcher de dire quelque chose d'idiot, comme toujours.
— Oui ? demandai-je, faisant mine de rien.
Heureusement qu'il faisait sombre, de cette façon il ne voyais pas que je ressemblait actuellement à une tomate.
— Veux-tu m'épouser ? demanda-t-il, gêné.
Il ouvrit l'écrin, et à l'intérieur, je pus voir une bague d'une simplicité étonnante pour quelqu'un qui avait autant d'argent, mais elle me représentait bien. En haut de l'anneau se trouvait un petit diamant qui brillait discrètement.
J'étais comme paralysée. Je n'arrivai pas à parler, la faute à ma gorge qui était devenue plus sèche qu'un désert, à bouger, et je n'arrivai pas à le regarder droit dans les yeux.
— Mais si tu ne veux pas..., balbutia-t-il, en commençant à ranger la bague dans sa poche.
Oh non ! J'étais en train de le perdre... Sans réfléchir, je me jetai sur ses lèvres, et l'embrassai passionnément. Si je ne pouvais pas parler, autant lui montrer que j'étais d'accord.
— J'en conclus que c'est... Oui ? demanda-t-il, plus tard, lorsque nous nous séparâmes.
— Oui ! Je t'aime Jake, répondis-je, retrouvant la parole.
Il esquissa un sourire en coin et m'embrassa de nouveau.
○○○
Nous étions donc fiancés. Nous allions nous marier quand nous aurons tous les deux une vie calme et que nous aurions fini nos études. J'étais heureuse. J'allais me marier à l'homme que j'aimais...
Nous arrivâmes à l'aéroport. Jake sortit mes valises, et j'en pris une tandis qu'il prit l'autre. J'admirai l'architecture du bâtiment. Je n'étais jamais venue ici, n'ayant jamais voyagé.
Jake rit devant mon état d'hébétude. Il vint m'enlacer.
— J'aime te voir comme ça, me susurra-t-il à l'oreille.
Je rougis, et rigolai, euphorique.
Nous nous dirigeâmes vers ma porte après avoir effectué toutes les démarches nécessaires. j'allais voyager en première classe, grâce à Jake. Je lui avais assuré que j'allais payer le voyage par mes propres moyens, mais il avait insisté pour que je sois en première classe.
Alors, je n'avais pas pu refuser.
— C'est grâce à toi chéri, répondis-je, en déposant un baiser sur ses lèvres.
Nous gardâmes nos fronts collés quelques instants, avant qu'une hôtesse dans son micro n'annonce que tous les passagers de mon vol devaient embarquer. Je m'écartai doucement, mais il m'attira à lui, m'embrassant amoureusement. Je répondis à son baiser, avec tout l'amour dont j'étais capable de lui donner.
— Tu vas me manquer... Le goût de tes lèvres va me manquer, chuchota-t-il.
— Toi aussi Jake... J'espère qu'on se reverra bientôt..., dis-je.
Nous nous enlaçâmes une dernière fois, puis je partis vers la porte d'embarquement. Je me retournai une dernière fois et le vis, tout triste, me regardant avec des airs de chien battu.
Je m'en voulais de partir loin de lui.
Il m'adressa un signe de la main avant de sourire, et je partis sereinement.
New York me voilà !
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