Chapitre 13

#PDV Léa :

J'avais bien marché aujourd'hui. 

J'avais besoin de m'aérer la tête. Je m'étais rendue compte que je ne pouvais pas faire confiance à ma soeur, elle avait tout raconté à ma mère, alors que je lui avais bien dit de fermer sa grande bouche. J'étais blessée, je ne la pensais pas comme ça. Bien que ce soit pour mon bien, elle n'aurait pas dû faire ça. Enfin... Était-ce pour mon bien ? En avais-je besoin au fond ? 

Oui. 

Je dois avouer que cela m'avais fait du bien d'en parler avec cette drôle de psychologue... Je me sentais libérée, et qui sait ? Peut-être m'aiderait-elle à oublier Nick ? Je me sentais déjà mieux... Comme si Nick commençait à quitter mon esprit.

Je me retrouvai devant ma maison. Enfin la maison familiale. Quand j'y pense, Nick avait eu un appartement assez tôt lui... Peut-être était-ce le moment pour moi de quitter le cocon ? Je gardai l'idée dans un coin de ma tête, et posai ma main sur la poignée, déterminée à régler des comptes.

À peine eus-je ouvert la porte, ma mère me sauta dessus.

— Léa !!!! Où étais-tu ??? Je devais venir de chercher chez la psy et quand je suis arrivée là-bas, tu n'étais pas là..., s'exclama-t-elle.

Je ne réponds pas et lui lance un regard plus noir que l'encre de chine. Elle s'écarte de moi, et me fixe apeurée.

Je décide de ne rien dire et de monter dans ma chambre. Je suis en grève de la parole si on peut appeler ça comme ça. Je n'adresserai plus la parole à ma mère, jusqu'à ce qu'elle s'excuse.

— Léa..., murmure-t-elle.

J'ai de la peine pour elle, mais elle n'avait pas à me faire un coup pareil. C'est de sa faute. Je ne suis pas folle merde ! 

Dans ma chambre, je sors la petite carte que la psychologue m'a donnée, et je la contemple longuement. Je sors mon portable, et compose le numéro.


CONVERSATION TÉLÉPHONIQUE :

— Mme Gravet bonjour ? demanda-t-elle.

— Bonjour Madame, c'est...

— Léa Nivet, finit-elle.

— Mais ? Comment savez-vous ?

— Vous êtes l'une des seule clientes à qui j'ai donné mon numéro, alors j'ai tenté, et votre voix me disait quelque chose, expliqua-t-elle d'une traite.

Je soufflai. Une vraie pile électrique cette femme.

— Et donc ? demanda-t-elle.

— Donc quoi ? répétai-je, troublée.

— Je suppose que vous ne m'avez pas appelée pour papoter ma chère Léa, m'éclaira-t-elle.

— En effet. je voulais vous remercier. Vous n'avez pas prévenu ma mère que nous avions fini notre séance et vous m'avez laissé m'aérer l'esprit. Merci, expliquai-je.

— Oh, mais c'était normal. Vous en aviez besoin je crois... Bon, je dois vous laisser, mais appelez moi dès que vous en ressentez le besoin d'accord ? 

— Très bien. Au revoir.

— Au revoir Léa.

FIN DE LA CONVERSATION TÉLÉPHONIQUE


Je me jette sur mon lit, et réfléchis. Il faut que je trouve un moyen d'avoir un appartement. Avec mon boulot, je pourrai payer... MERDE, MON BOULOT !!!!

Je reprends mon Iphone, et compose le numéro de ma patronne. Je lui explique la raison de mon absence et elle semble plutôt compréhensive. J'ai bien sûr omis de parler du piège de ma mère, je ne veux pas qu'elle sache que j'ai des problèmes. Une fois ceci fait, je soupire, soulagée.

Ce matin j'ai envoyé un message à Nick, et il ne m'a jamais répondu. Il faut dire qu'il tenait toujours ses promesses, lorsqu'on était plus jeunes. Il ne me reparlera donc jamais... Comment vais-je pouvoir le supporter ? 

Cela fait deux ans que je ne l'ai pas vu, et chaque année je lui souhaite bonne année, et un bon anniversaire, alors qu'il ne donne aucun signe de vie. Je sais que c'est très difficile pour lui de fêter son anniversaire sans sa mère à ses côtés, mais j'espère que son père s'occupera bien de lui.

***

Plus tard, je sens une petite tape sur mon épaule et je me réveille doucement. 

Je suis surprise de voir que je me suis endormie, et que ma soeur est assise sur le bord de mon lit. Lorsque je vois son visage souriant, j'aurais bien aimé la gifler. 

Je sais, j'ai des envies bizarres, mais elle n'avait pas à dévoiler mes secrets à nos parents.

— Tu m'avais donné ta parole ! m'écriai-je, hors de moi.

— ...

— Traitresse ! 

— ...

— Vas-y parles ! C'est ce que tu sais faire de mieux je crois ! m'énervai-je.

Son visage peiné m'attristait, mais je ne pouvais pas simplement passer l'éponge ou elle recommencerait pour sûr. 

— Bon, je vois que tu n'as rien à dire, alors salut, dis-je irritée par son comportement.

Je sortis de la chambre, non sans entendre un faible "désolée". Je n'en ai rien à faire de ses excuses ! Elle n'avait pas à me trahir comme ça...

Je descends, en rageant et sors. Je marche rapidement, en colère et respire l'air frais. Le ciel est sombre, mais je peux quand même assister au coucher du soleil. Il doit bien être 19 ou 20 heures... La ville est silencieuse, et je me rends à la colline. 

Là-bas, je m'adosse au vieux chêne et je ferme les yeux, appréciant ce silence, et cette tranquillité de la nature. Puis, j'ouvre les yeux et contemple la ville qui commence à s'endormir. Les voitures diminuent en quantité, et les lumières s'allument. 

C'est juste magnifique.

Je me sens libre, sereine. Cet endroit réussit toujours à me calmer. Je me rappelle tous les bons moments que j'ai passé ici avec Nick, toutes ces disputes qui ont bien failli détruire notre amitié, tous ces goûters partagés, ces farces faites. 

La nostalgie me met un coup de massue. Je me sens au plus bas, je suis bien seule au fond. Ma famille me prend pour une folle, mon meilleur ami m'a quittée et je n'ai pas d'autres camarades. 

Je ne veux pas en avoir d'autres, j'aurais l'impression de remplacer Nick, mon ami de toujours. Je veux croire qu'il puisse revenir, qu'on puisse se retrouver, qu'on puisse passer outre cette grosse dispute, si on peut appeler ça comme ça. 

***

Cela doit bien faire une trentaine de minutes que je suis ici, mes parents vont s'inquiéter... 

Je me lève doucement, et commence à faire demi-tour. Soudain, je vois un homme devant moi. Il titube, sûrement soul. Je n'aime pas passer à côtés d'eux (les soulards), j'ai tout le temps peur qu'il me fassent quelque chose de déplacé, ou qu'ils me blessent.

J'essaie donc de passer vite à côté de lui, mais lorsque j'arrive à sa hauteur, il me regarde.

— Ma...Made... Moiselle..., commença-t-il, en bredouillant.

Je pris peur, et ramenai mes bras sur ma poitrine, tout en passant.

Soudain, mon pied heurta un obstacle et je sentis mon corps basculer en avant. Alors étais-je en train de tomber ? La tête la première en plus... Je restai quelques instants en l'air. 

Attends, en l'air ?! 

Je n'avais pas touché le sol. Je relevai la tête et vis qu'on m'avait rattrapée. 

Un jeune homme était en face de moi, un bras sur mon ventre.


#PDV Nick :

Nous arrivâmes bien vite, et sortîmes de la voiture. Il y allait avoir toutes sortes de personnes à cette soirée/réception : des "camarades" de lycée, des vieilles connaissances, des tantes, oncles, cousins, des amis de mon père, etc.

Nous entrâmes, et mon entrée fut très remarquée. Normal, c'est ma fête après tout.

Une horde de filles vint m'accueillir, et mon père m'adressa un clin d'oeil avant de me laisser avec ces folles.

Je lui fis les gros yeux, mais il partit quand même rejoindre ses amis. Je devais me coltiner ses filles toutes la soirée ?! Impossible, je ne tiendrai pas. Elles font tout pour me plaire, mais la place est déjà prise. Je ne veux pas les blesser, mais comment leur dire de me laisser tranquille ?

Je vois au loin Kate, et elle me sourit, amusée par ma situation. Je me montre implorant, espérant qu'elle m'aide, mais elle part vers le buffet.

Comment je peux m'en sortir ?

***

Quelques minutes plus tard, Kate revient avec un verre de limonade. C'est sa boisson préférée à ce que j'ai compris. 

Elle me prend par la main et m'entraine rapidement sur le balcon. Elle ferme la porte derrière elle afin que les autres filles me lâchent et je la contemple. 

Elle porte une jupe couleur argent et un top noir à manches découvertes accompagnés d'une pare de chaussures à talons noir. Elle avait laissé sa chevelure brune détachée, ce qui ne la rendait pas moins magnifique.

Mon regard s'attarda sur son visage. Je vis ses joues s'empourprer, et un sourire se former sur son doux visage.

— Nick ? demanda-t-elle, gênée.

Je sortis de ma contemplation, et me rendis compte que cela devait bien faire plusieurs minutes que je le regardais intensément. 

— Kate... J'ai quelque chose à te dire, mais j'espère que tu ne va pas t'enfuir en courant lorsque je t'aurai tout dit..., avouai-je.

Elle entrouvrit ses lèvres, prête à parler, puis les referma, apeurée. 

— Ce n'est pas grave. C'est juste que j'ai besoin de te le dire. Tu as droit à la vérité, dis-je.

Elle plongea son regard bleu dans le mien et je sentis un frisson me parcourir. J'allais vraiment faire ça ? Je ne savais pas si je prenais la bonne décision...

— N'aies pas peur Nick. Tu peux tout me dire, m'assura-t-elle.

Son visage était si innocent, sa carrure si fragile... Je ne voulais pas la blesser, mais elle ne s'attendait pas du tout à ce que j'allais lui dire.

Je pris une grande bouffée d'air, et me lançai. Je lui racontai tout, que j'avais eu une amie qui s'appelait Léa, que je l'avais aimée, mais pas elle, et que je l'avais quittée. Et enfin je lui dis qu'elle lui ressemblait beaucoup, et que je n'arrêtais pas de penser à Léa.

À la fin, elle avait une expression indescriptible sur le visage. Je ne savais pas si elle m'en voulait de ne pas lui avoir dit plus tôt, ou qu'elle était déçue, ou bien qu'elle s'en foutait.

— Alors ? T'en penses quoi ? me risquai-je à demander, hésitant.

— Je n'en pense pas grand chose. Juste pourquoi l'avoir quittée si tu l'aimais ? demanda-t-elle simplement.

Sa question me prit au dépourvu. Je m'attendais à ce qu'elle m'en veuille beaucoup, mais ce n'était pas du tout le cas.

— Et bien... C'était vraiment douloureux d'être à ses côtés sans pouvoir l'embrasser, l'enlacer, faire ce que les couples font... Elle ne me voyait que comme un ami malheureusement.

Kate s'avança et m'enlaça. Je fus surpris par son geste, mais finit par l'attirer à moi. Elle posa sa tête sur mon torse.

Quelques minutes plus tard, nous nous écartâmes, et elle plongea ses yeux océan dans les miens. L'espace d'un instant, je vis Léa devant moi. 

Non, ce n'était pas elle, il fallait que j'arrête de penser à Léa, cela allait me détruire de l'intérieur.

Kate s'avança et...


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Hey ! 
J'espère (encore une fois) que ce chapitre vous aura plu !

*Est-ce que nos deux héros réussiront à tourner la page petit à petit ? 

*Vos pronostics du "côté Léa" comme du "côté Nick"


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Bye❤︎

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