Chapitre 12
#PDV Nick
Nous sommes arrivés au restaurant.
Je descends de la voiture, et remarque que Kate n'est pas du tout à l'aise. Mon père sort aussi, et j'offre mon bras à la demoiselle, afin de paraitre poli. Elle tourne la tête vers moi, et plonge son regard dans le mien. Je lui souris pour la rassurer, et nous entrons.
À l'intérieur, tout est presque en velours et de diamants, comme on pouvait s'y attendre venant de mon père. Il n'est pas capable de se contenter d'un restaurant basique, non, il lui faut de la haute gastronomie. Exaspérant...
Un serveur nous emmène à la table que mon père nous a prise, et nous nous asseyons en silence. Le silence est présent dans toute la pièce, seulement entrecoupé par les murmures des autre clients et des bruits de mastication. Je n'aime pas ce genre d'endroit.
— Alors... Nick ? C'est ça ? Je me présente "officiellement" : je suis Kate, je viens tout juste de finir le lycée, comme toi, à ce que ton père m'a dit, et je suis vraiment ravie de faire ta connaissance, me dit la nouvelle venue.
Je me tourne vers elle. Elle a dit cela si gentiment, si... Tout en elle me rappelle Léa. Je m'en veux parce que je sais que je vais la faire souffrir, même si c'est inévitable. Mais bon, je souris, et je fais comme si tout allait bien, comme d'habitude.
— Moi aussi, enchanté de faire ta connaissance. Je suis Nick, mais ça je crois que tu le sais déjà. J'ai eu mon bac, et j'aimerais faire des études dans l'hôtellerie afin de reprendre l'entreprise familiale un jour, dis-je, un sourire aux lèvres.
Elle rougit, et se tourne vers son assiette. Je rigole doucement. On dirait que je lui fais de l'effet. Mas ce n'est pas ce que je souhaite. Cela ne rend les choses plus compliquées pour moi. Je vais lui briser le coeur, je le sais.
— Bon, et si on commandait ? demanda mon père, brisant le silence qui venait de s'installer.
Il appela un serveur et lui demanda la carte, chose qu'il nous donna aussitôt.
Nous consultâmes la carte, et pendant que je choisissais, je sentis qu'on m'observait. Je me tournai vers Kate, et nos yeux se rencontrèrent. Ses yeux bleus m'hypnotisèrent, tandis qu'elle rougissait, et elle se cacha le visage derrière le menu.
Kate ne m'attirait pas, bien qu'elle lui ressemblait. Il s'avère juste qu'elle remémore plein de souvenirs enfouis en moi que j'ai passé avec cette seule et unique personne : Léa.
Nous commandâmes, et reçûmes nos plats quelques minutes après. Nous mangeâmes en silence, en nous jetant de petits regards curieux.
***
— Nick ? Tu as passé une bonne soirée mon grand ? me demanda mon père, alors que Kate était rentrée chez elle.
Je soupirai.
— J'ai connu mieux... Et tu sais pourquoi je n'ai pas apprécié. Elle lui ressemble tellement..., soufflai-je, fatigué.
Les pensées m'assaillaient de partout, sans une seconde de répit.
— Nick... Je suis désolé, dit-il simplement, la main sur mon épaule.
— De toute façon tu ne peux rien y faire papa. Kate est très gentille, elle est belle, mais là n'est pas le problème, expliquai-je.
— Donc ? demanda mon père.
— Je veux bien essayer, mais cela me fait du mal. Je le ferai pour toi papa, conclus-je.
Il m'attira à lui, et me serra dans ses bras, content de pouvoir m'aider.
#PDV Léa :
Ma mère sortit de l'immeuble, me laissant seule devant celle-ci, face à une psychologue. Quoi ?! Elle ne pouvait pas me laisser là !!!! C'était un piège, j'aurais dû m'en douter.
— Vous venez Mademoiselle ? me demanda la dame aux boucles blondes.
Je ne pouvais pas lui dire non, ce serait très malpoli... Je soufflai, puis entrai et m'assieds sur une des chaises devant moi.
— On vous a emmené ici de force à ce que je vois, constata-t-elle avec un petit sourire narquois.
— Ouah, vous êtes perspicace dis donc ! m'exclamai-je, ironique.
Elle rit de plus belle, et me regarda, amusée.
— Pas besoin d'être sur la défensive vous savez, je ne veux que votre bien, dit-elle.
Je levai les yeux au ciel.
— Ouais, ouais, c'est ça, marmonnai-je, agacée.
Elle se leva, et prit un livre dans sa bibliothèque. Elle commença à le feuilleter, en m'ignorant. Au bout de quelques minutes, la colère monta en moi. Elle foutait quoi là ?!
— Non mais je suis là, oh ! m'énervai-je.
Elle esquissa un rictus malicieux, puis regarda sa montre.
— 5 minutes. Vous avez tenu plus longtemps que les autres, mais moins longtemps que la normale. J'en déduis que quand vous voulez vous pouvez faire des efforts, mais vous êtes plutôt quelqu'un d'impatient. Et vous êtes énervée en ce moment, déclara-t-elle.
Je soufflai pour lui montrer mon agacement.
— Souvent, la colère cache autre chose. Pouvez-vous me parler de vous ? me demanda-t-elle, en joignant ses mains, et en plongeant son regard noisette dans le mien.
Je frissonnai, elle pouvait être intimidante quand elle le voulait dis donc ! Tout à l'heure, elle avait l'air si gentille, si inoffensive...
— Alors Léa ? réitéra-t-elle.
Je détournai le regard, et tenta d'avaler ma salive. Je n'avais aucune envie de parler de moi à une inconnue.
— Je... Je m'appelle Léa Nivet, j'ai..., commençai-je.
— Non. Je veux que vous me parliez de VOUS, me coupa-t-elle.
— Mais que croyez vous que je fais ?! m'indignai-je.
— Ok, alors on va faire comme avec les enfants, je vais vous poser des questions toutes faites, conclut-elle, avec un sourire malicieux.
Comment ça, comme à un enfant ?! Je bouillonnai intérieurement.
— Alors, qu'aimez-vous faire lorsque vous sortez de la maternelle ? demanda-t-elle.
— Je. Viens. De. Finir. Le. Lycée, rectifiai-je en serrant les dents.
— Je vous traite comme une enfant, ne vous rappelez-vous pas ? Faut-il en plus que je vous traite comme une personne du 3ème âge qui perd la boule ?! demanda la blonde, en faisant semblant d'être interloquée.
— Bon, très bien, vous avez gagné. Je suis une jeune fille plutôt extravertie, j'aime la musique, la danse, et... À peu près tout. Sauf les araignées, ça, j'en ai la phobie.
— Et concernant vos relations ? me questionna-t-elle.
Je fus choquée par la question. Comment pouvait-elle me demander ça ?!
— Je n'ai pas à vous raconter ma vie privée, rétorquai-je sèchement.
Je croisai les bras sur ma poitrine, et essayai de paraitre la plus froide possible.
— Soit. Au revoir alors, me dit-elle, en se levant. Elle m'ouvrit la porte et m'invita à sortir.
— Que ? demandai-je.
— Et bien, vous n'avez rien à me dire de plus, alors je vous dis au revoir, expliqua-t-elle.
Je compris ce qu'elle voulut dire. Je pensais n'avoir aucune envie de parler de Nick à qui que ce soit, mais bizarrement, lui en parler ne me déplairait pas...
Un silence gênant s'installa, et nous restâmes toutes deux immobiles.
— Bon, vous pouvez y aller ?! s'énerva-t-elle.
Je plongea mon regard dans le sien.
— C'est bon, vous avez gagné. Je vais vous dire ce qui ne va pas, cédai-je en levant les mains en l'air.
— Parfait, soupira-t-elle. Je n'arrive pas à croire que j'ai dû en arriver là, pour que vous me racontiez ce qui ne va pas, s'exaspéra-t-elle, en se tapant le front de sa main.
Elle revint s'asseoir en face de moi, et j'hésitai à parler. Ce que j'allais lui dire, je n'en avait parlé qu'avec une seule personne. Et cette personne m'avait trahie.
J'inspirai profondément et commençai.
— Mon meilleur ami, enfin ex-meilleur ami, m'a toujours aimé. Il me l'a avoué il y a deux ans maintenant, et il est parti pour les États-Unis. Depuis qu'il m'a quittée, je ne peux plus penser, je ne peux plus sentir le bonheur. Il me manque énormément, et je pense à lui en permanence, malgré tous les efforts que j'ai fait pour l'oublier, expliquai-je en repensant à Nick.
Lorsque j'eus fini, elle me fixa longuement, très longuement. Je rougis, d'avoir dévoilé comme cela une partie de moi, et je baissai les yeux.
— Ok, lâcha-t-elle.
— Comment ça "Ok" ?! Je viens de vous raconter quelque chose de très important pour moi, alors s'il vous plait, portez y un peu intérêt ! vociférai-je.
— Vous êtes très affectée par cette affaire n'est-ce pas ? demanda-t-elle.
Oh non ! Elle aussi est du côté de mes parents ?!
— ALORS, VOUS ALLEZ VOUS Y METTRE VOUS AUSSI ?! m'écriai-je.
Elle parut surprise.
— Votre famille... Elle n'est pas du même avis que vous ? demanda-t-elle, inquiète.
— Ce n'est pas cela. Ils me prennent pour une folle, obsédée par son meilleur ami..., expliquai-je, désespérée.
Après tout, n'était ce pas ce que j'étais ? Obsédée par Nick ? Je commence sérieusement à croire qu'ils ont raison. Ma soeur a raison, je suis folle à lier.
Je me levai, et m'approchai de la porte. Je posai ma main sur la poignée, et sentis une chaleur humaine sur mon épaule. Je me retournai, et me retrouvai face à la psychologue.
— Tenez, voici mon numéro. Contactez-moi si besoin.
Elle me tendit une carte que je lus avant de la fourrer dans ma poche.
— Merci, murmurai-je.
— Ah, et vous n'êtes pas folle, je vous l'assure. Passez à l'occasion, je pourrai peut-être vous aider avec ce... Nick, me rassura-t-elle, avec un sourire sincère.
J'esquissai un sourire, puis partit.
J'avais besoin d'air.
#PDV Nick :
Mon père était reparti chez lui, et j'étais maintenant seul à mon appartement.
Je n'avais pas envie de faire grand chose. J'avais une télé à écran plat, mais je n'avais rien à regarder ; j'avais un jacuzzi, mais je n'en avais pas envie. Je m'allongea alors sur mon lit, et me mis à penser.
Je devrais peut-être laisser une chance à cette Kate ? Je n'en savais rien.
D'habitude, lorsque je peinais à prendre une décision, une seule personne pouvait m'aider : Léa.
Mais là, je ne pouvais plus me référer à elle, il fallait que je trouve une solution seul.
***
Quelques semaines plus tard...
Mon téléphone vibre, signe que j'ai reçu un message. Je le déverrouille et le lis attentivement.
Léa : Hello Nick, je voulais juste te souhaiter un bon anniversaire, même si nous ne sommes plus amis... (Enfin je crois) Bref, passe une bonne journée, et amuse-toi !
Ce message ravive de mauvais souvenirs en moi. Le moment où je l'ai quittée entre autres...
Comment peut-elle encore être gentille avec moi alors que je l'ai traitée comme cela ?! Je ne comprends pas, elle devrait être vraiment remontée contre moi non ?
— Fiston ! s'exclama mon père en entrant dans l'appartement.
— Papa, dis-je, sans grand enthousiasme.
— Cache ta joie surtout..., dit-il ironique.
Il s'approcha de moi, et me prit dans ses bras. Puis, il me pinça les joues comme on le fait à un enfant, et m'ébouriffa les cheveux. Je grimaçai et finis par sourire devant son attitude.
— BON ANNIVERSAIRE MON GRAND !!!! s'écria-t-il.
— C'est bon papa, toute la Terre est au courant je crois, répliquai-je en souriant.
J'avais 19 ans aujourd'hui.
Ce jour aurait pu être parfait, mais il ne l'était malheureusement. Encore une fois, une autre personne s'ajoutait au palmarès des personnes qui me manquent : ma mère. J'avais réussi à ne pas trop penser à elle ces derniers temps, l'esprit trop occupé à regretter Léa, mais aujourd'hui elle me manque terriblement. J'ai passé plus de temps avec Léa qu'avec ma mère, alors on va dire que c'est compréhensible... Même si c'est horrible.
J'aurais voulu que ces deux femmes soient à mes côtés en ce jour si spécial.
— Nick ? demanda mon père, me sortant de mes réflexions.
Je me tournai vers lui, et vis qu'il me fixait intensément, le visage grave.
— Tu pense à elle ? demanda-t-il.
— Je pense à elles : Léa et Maman, avouai-je.
Il soupira. Il comprenait ma douleur, mais que pouvait-il y faire de toute façon ? Absolument rien.
***
Nous passâmes une journée extra. Mon père m'emmena déjeuner dans un restaurant au bord de la mer, de luxe, bien sûr, et ensuite il m'offrit une magnifique montre et un costume.
Il organisait une fête ce soir avec du beau monde.
Je n'avais pas trop envie d'y aller, mais je ne pouvais pas faire ce coup-là à mon père, ce n'était pas vraiment poli, et il s'était plié en quatre pour l'organiser, alors je l'honorerai de ma présence, coûte que coûte.
Il m'avait aussi montré un album photo avec des photos de nous trois, de la famille unie que l'on était avant que ma mère ne nous quitte. Nous avions pleuré comme des madeleines (pas très viril tout ça) et nous nous étions réconfortés l'un l'autre, tout en nous racontant des anecdotes joyeuses.
J'avais vraiment apprécié la proximité et la complicité que j'avais avec mon père. Nous étions vraiment proches, et j'aimais ça.
Il compensait un peu le fait que je n'avais plus de mère.
***
— Nick, tu es prêt ? me demanda-t-il.
— J'enfile ma veste et c'est bon, lui répondis-je tout en m'exécutant.
Puis, nous sortîmes de mon appartement, et entrâmes dans la limousine de mon père.
— Nick... Je suis désolé si je n'ai pas été à la hauteur aujourd'hui. C'était plutôt le rayon de ta mère de célébrer les dates importantes..., me dit-il, une fois dans la voiture.
Je plongeai mon regard dans le sien, et souris.
— Tu n'y es pas du tout Papa. C'était super aujourd'hui. Sache que je t'aime comme tu es, et que tu as fait un boulot formidable. Je t'aime Papa, le rassurai-je en l'étreignant.
Il versa une larme, et nous éclatâmes de rire.
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Hey hey hey !
Comment ça va tout le monde ? Bien ? Moi, ça va ^^
J'ai pas le moral au top, parce que je pense en permanence qu'on est déjà à la moitié des grandes vacances... En plus j'ai plein de boulot en dehors de Wattpad...
Sinon, je voulais m'excuser de ne pas publier régulièrement des chapitres de cette histoire, j'attends vraiment de bien avancer dans l'écriture (même si je suis quasi sûre que je ne serai pas en retard de publication ^^') J'ai pas trop le temps de relire les chapitres, et donc de les poster... Pardonnez-moi !!!!!
Bref, je vous laisse avec les questions habituelles :
*Comment était ce chapitre ?
*Est-ce que ça commence à devenir long et barbant cette histoire ? (vous pouvez tout me dire ^^)
*Est-ce que nos deux protagonistes prennent trop de temps loin l'un de l'autre ?
Je sais que vous attendez les retoruvailles avec impatience, mais j'essaie de faire durer le suspens, et par la même occasion de ne pas faire une histoire trop "clichée"... Même si je suis sûre que c'est déjà le cas.
Bref, c'était la NDA la plus longue de l'histoire, et je vais arrêter de prendre de votre temps (vous avez sûrement mieux à faire hein ^^')
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Bye❤︎
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