On fait la paix ?
PDV extérieur
3:37 AM
Harry est debout, devant son miroir, s'observant sous tout les traits avec dégoût. Il est maigre avec de grosses cernes sous les yeux. Ses cheveux sont en bataille et gras, comme à son habitude. Les Dursleys le nourrissent encore moins qu'avant. Comme s'il l'avait mérité. Enfin, c'est ce qu'il pense... Il ne dort plus à cause de ses nombreux cauchemars, il n'a donc plus la force de faire quoi que se soit. Il rêve souvent de la mort de ses proches; Dumbledore, Fred ou bien Sirius. Les seules fois où il arrive à dormir, il se réveille au bout de 2-3 heures. Personne n'est au courant de son ressentis horrible depuis la fin de la guerre. Pas même ses meilleurs amis,Ron et Hermione. Ils lui ont envoyé beaucoup de lettres, mais il n'a jamais répondu.
Ses amis sont inquiets; Harry le sait mais il n'a pas la force de leurs expliquer la situation. Son ventre crie famine et, par miracle, le balafré veut bien manger quelque chose. Le temps que son oncle et sa tante se réveille pour l'emmener à la gare. En descendant les marches le plus silencieusement possible, il y eu un bruit soudain...
CRAC !!!
Ça, c'était la fameuse marche qui craque tout le temps. Harry l'avait oublié, il tendit l'oreille pour savoir si l'oncle Vernon s'était réveillé. Heureusement, le seul bruit qu'il entendait était le ronflement de Dudley, le gros dodu qui lui sert de cousin. En arrivant dans la cuisine, il choisit de se diriger vers le réfrigérateur. Tout ce qu'il pu trouver, c'est le reste d'un sac de carottes. C'est la seule chose qu'il peut manger sans que son oncle et sa tante s'en aperçoive. Parce que les carottes c'est santé, et rien d'autre.
Le sac en main et une carotte au coin de la bouche, Harry marche vers sa chambre. Rendu dans les marches, il prend bien la peine de faire attention à cette fameuse marche de l'enfer et continue son chemin. Arrivé dans sa chambre, il réalise qu'il faudrait bien qu'il prenne une douche, et en vitesse. Sa tante allait bientôt se réveiller. Harry prend des vêtements propres et se dépêche d'aller sous la douche, froide bien sûr. Qui voudrait dépenser de l'argent de plus pour lui ? Encore une fois, c'est ainsi qu'il pense depuis un long moment.
Il se rabaisse lui-même parce qu'il se sent seul et qu'il n'est pas important pour les autres. Oui, c'est la star du monde des sorciers, oui il a des amis et la famille Weasley, mais il ne peut s'empêcher de le faire.
9:14 AM
Le griffondor met ses affaires, hors du commun pour son oncle, dans le coffre de la voiture. Vernon le regarde ensuite avec fureur. Il a toujours détesté la magie, et ce n'est pas près de changer. Ils entrent dans la voiture et démarre.
- J'espère qu'après cette année, tu partiras de ma maison. Tu es majeur maintenant. Moi et Pétunia ne voulons plus rien avoir avec toi. Est-ce que c'est clair ? Ajouta-t-il après un long silence pesant.
Harry ne fit que hocher la tête, en signe d'approbation. Qu'aurais t'il pu répondre après tout ? C'est vrai, il est majeur, il pourrait peut-être emménager dans la maison abandonnée de Sirius. C'est une très bonne idée en fait.
- Tant mieux, ça m'arrange aussi. J'ai un endroit où aller sans que vous et tante Pétunia doivent faire quoi que se soit. Vous devriez être contents ! Pour une fois, j'ai pas besoin de vous. Je n'ai jamais voulu de vous, tout comme vous n'avez jamais voulu de moi. Je me demande même pourquoi vous m'avez gardé. Vous m'avez toujours dit que je prenais trop de place, que je n'étais rien, inutile. Vous n'avez jamais remarqué à quel point vous m'avez fait mal petit à petit ? Mais bien sûr que non, vous êtes des Dursley ! Vous ne pensez qu'à votre propre vie et rien d'autre. J'étais heureux à Poudlard, mais à chaque fois, il fallait que je revienne à cet endroit. Un enfer pour moi. Vous étiez ma prison, mon malheur. Alors croyez moi, j'ai hâte de ne plus rien avoir affaire avec vous. Vous et votre stupide fils qui me frappait comme bon lui semblait !
Harry avait explosé sans penser aux conséquences. En fait, il voulait faire tout sortir. Ça faisait 18 ans qu'il était maltraité par les Dursley. L'oncle Vernon, lui, est tellement surprise qu'il ne sut pas quoi dire. Il ferma sa bouche, ouverte par la surprise, et redirige son regard vers la route. Le balafré avait, depuis la fin de l'annonce, tourné la tête près de sa propre fenêtre. Il avait maintenant un poids de moins sur ses épaules.
10:30 AM
Arrivé à la gare, Harry sort rapidement de la voiture et va sortir ses bagages. Son oncle arriva pour soulever une des valises. Mais Le Brun balaya sa main d'un geste et la soulève lui-même. Il ne veut plus l'aide de quiconque, et veux s'éloigner le plus vite possible de Vernon.
- Au revoir... Ajouta l'oncle Vernon, en le regardant partir.
-Mmh... Réponds Harry, mais il ne réalisa pas que c'était la première fois que son oncle lui disait au revoir sans mauvaise intention. Mais il était trop préoccupé pour penser à ça.
Le survivant arrive devant la plate-forme 9 et 10. Juste derrière le mur, il y avait la fameuse plateforme neuf et trois-quarts. Il était un peu stressé, les sorciers et sorcières allait le reconnaître et il ne voulait absolument pas que ça arrive. Harry souffle un bon coup et fonce tout droit vers le mur et, soudain, des centaines et des centaines de personnes sont apparus. Tous joyeux de revenir à Poudlard. Il s'avança rapidement, un peu pressé de rentrer dans le train, se trouver une cabine et pouvoir se reposer un peu. Dans la foule, tout le monde se bouscule un peu mais Harry arrive à avancer sans trop de difficulté. D'un coup, une personne grande, une posture droite, une touffe blonde et des yeux bleu d'acier fit son apparition tout juste devant lui. Harry fut choqué, il n'avait jamais pu remarquer mais Draco Malfoy est devenu un jeune homme magnifique. Il le dépassait maintenant d'un bon 10 centimètres. Tout propre sans aucune imperfection. Un vrai Malfoy.
Malfoy le remarquai assez vite lui aussi et s'avança vers lui. Il voulait lui dire quelque chose, c'était sur. Son visage déterminé et une démarche sure d'elle. Encore une fois, une caractéristique des Malfoy.
- Potter. Malfoy ne rajoute plus rien. Comme si qu'il ne s'avait plus quoi dire, d'un coup.
-Malfoy... Réponds Harry, gêné lui aussi mais un peu plus apparent que Malfoy. Qu'est-ce qu'il voulait lui dire au juste ? Harry voulait lui dire tant de chose. Beaucoup trop même.
- Je...
Le survivant le coupa et commença à dire pleins de chose ;
- Je suis désolé ! Tellement désolé! Si j'avais su depuis le début, je ne t'aurais pas autant détesté. En fait, je ne te déteste même plus et j'admire ton courage d'avoir voulu faire tout ça pour ta famille. Jusqu'à souffrir pour eux. Je... Je suis désolé, désolé, désolé...
-Tu peux arrêter de parler aussi vite et de pleurer ?
Harry avait des larmes qui coulait de ses yeux. Il s'en voulait tellement. Si seulement il avait su...
- Désolé...
- Arrête de t'excuser aussi, c'est énervant.
Malfoy se tourna, oubliant ce qu'il voulait dire. Le balafré lui avait changé les idées et il ne se rappellait plus de son sujet. Ce qu'il pouvait être agaçant...
- Attend !
Soudain, il sentit deux bras l'entourer. Deux petits bras tout maigre. Est-ce qu'il mangeait bien ou c'était juste son métabolisme? Mais Malfoy arrête de penser à ça et essaye de se dégager des bras de Potter.
- Non !
- D'accord, d'accord !
Il soupira, il détestait recevoir des câlins. Mais étrangement, ceux de Potter lui était confortable même s'il était plus petit que lui. Il soupire encore une fois, se tourne et se baisse à sa autour pour le prendre dans ses bras.
- C'est la seule et dernière fois qu'on se fait un câlin compris ?
- On fait la paix ?
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