Chapitre 7 - Province


Le train arriva près de Tours. Il était presque une heure du matin. Karm dormait sur Adeline. Mark lui, regardait par la fenêtre. Il observait ses deux amis. Il n'y avait aucun bruit, sauf le sifflement de l'air au travers de la vitre. La voie ferrée traversait de temps à autre un village. Quelques fois, quelqu'un passait dans le couloir.

Le convoi n'était plus qu'à vingt kilomètres de Monts. Adeline se réveilla en sursaut. Elle venait de faire un cauchemar, à première vue.

«- Où sommes-nous ?, dit-elle en baillant.

-Plus très loin, répondit Mark. »

Et elle se rendormit aussitôt, en s'appuyant sur l'épaule de Karm.

« -Ces deux-là alors, pensa Mark, on ne pourra jamais les séparer... »

La cloche sonna. Le train allait s'arrêter en gare. Il faisait nuit noire dehors, mais un petit point lumineux apparu sur l'horizon. Il sortait des ténèbres. Unique survivant à l'obscurité. Karm se réveilla. Il pensa alors qu'il avait dormi pendant de très longues heures, ce qui était le cas. Mark se leva et prit les bagages. Le freinage fut doux, très doux. On ne le sentait presque pas à l'intérieur.

Tout le monde sorti dans le couloir. Quelques personnes attendaient l'arrêt complet du train. L'extrémité du quai apparut au travers de la porte. Elle s'ouvrit. Les trois amis exténués marchaient près l'un de l'autre. Ils sortirent de la gare, et marchèrent sur près de cinq-cents mètres avant de trouver un hôtel. C'était celui du Domaine de Tanaïs. Il était situé en plein bourg dans un édifice de trois étages.


Ils frappèrent. Pas de réponse. Ils décidèrent d'entrer. Là, une jeune femme dormait sur le comptoir. Adeline s'avança et fit sonner la clochette posée là. La femme se réveilla en sursaut.

«-Bonsoir, puis-je vous aider ?, dit-elle tout en baillant.

-Oui nous voudrions deux chambres s'il vous plait, répondit Adeline.

-Suivez-moi, mais pas un bruit ! Les autres clients dorment ! »

Les trois amis avançaient l'un derrière l'autre, et suivirent la femme. Il fallait monter au dernier étage. Les escaliers grinçaient. Une odeur agréable de propreté se faisait sentir. Les marches étaient vernies d'une teinte chêne. Le troisième étage était en fait un long couloir décoré de tableau de peintres locaux.

«-Voilà la chambre quarante, pour Monsieur et Madame, reprit-elle en chuchotant, et voilà la chambre quarante et une pour vous Monsieur !

-Merci beaucoup, c'est très aimable... »

Mark déposa les bagages du couple, et entra dans sa chambre. Il alluma à tâtons la lumière. Là, il y avait un lit d'une largeur raisonnable. La pièce d'eau était d'une taille bien moindre que celle de l'hôtel du Septième ciel à Paris. Mark s'assit sur le bord du lit. Il était exténué. Il ne voulait que dormir. Il alla dans la salle de bain et se mit en tenue pour dormir. Il s'étala littéralement entre les draps. Une délicate odeur de lavande arrivait jusqu'à ses narines.

Il ferma les yeux et éteignit la lumière de sa lampe de chevet. De l'autre côté du mur, de grands ronflements perturbaient le sommeil de Mark. C'était sans doute Adeline ou Karm.


Les premiers rayons du soleil éblouirent Mark. Il avait rarement aussi bien dormi malgré le bruit provenant de l'autre chambre. Il se leva tranquillement. Il était dix-heures du matin. Les oiseaux chantaient. Il ouvrit la porte et alla frapper à celle de l'autre chambre.

«-Alors ? Bien dormi ?, demanda Karm.

-Oui, malgré les ronflements intenses qui m'ont empêché de m'endormir rapidement.

-Ah vraiment...?, répondit-il alors gêné. »

Karm s'arrêta net sur place. Ces cernes parlaient à sa place. Il avait pris un coup de vieux. Ce n'était plus le jeune homme costaud qui tenait dans un encadrement de porte. Non, aujourd'hui il semblait avoir quarante ans. Quelques cheveux blancs avaient poussés. Des rides commençaient à se faire voir sur ses joues et son front. Mais qu'importe, il avait toujours autant la même énergie. Adeline sortit de la salle de bain toute maquillée. Elle s'était mise sur son trente et un, même si aujourd'hui était le jeudi treize juin.

Tous descendirent l'escalier pour aller manger. Beaucoup de monde faisaient comme eux. En bas, il y avait un immense buffet avec des pâtisseries et du pain. Un petit-déjeuner typiquement français. Karm et Mark s'étaient habitués à manger des choses bizarres. Ils s'assirent à une table. Adeline prit un plateau et alla le remplir au buffet.

«-Dis-moi, comment allons-nous trouver maintenant un appartement ou une maison correcte dans les environs ?

-Eh bien nous sortirons après le petit-déjeuner pour trouver un logement dans le bourg..., déclara Mark. »

Il fallait dire aussi que Monts était un village de deux milles habitants, et non pas un simple petit bourg de cent villageois.



Continuez votre voyage dans le passé dès à présent avec le chapitre suivant ! Vous êtes de plus en lus nombreux à nous lire et nous suivre ! Merci ! Et surtout, exprimez-vous ! 

Rédigé par Quentin

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top