Chapitre 0 - Iseal


   Les premiers rayons du soleil hivernal caressaient la petite ville de Brockendorf. Il était sept heures du matin, sur la dixième avenue, une seule maison demeurait allumée jour et nuit. C'était la maison de Mark Wein. Il vivait seul depuis des années. C'était un journaliste de la revue locale de la ville, un homme assez maigre et blond aux yeux bleus. Il avait deux passions dans la vie : le Journalisme et la France. Il rêvait d'y habiter. Pour lui ce pays représentait la réussite sociale.


Seul son vieux chat l'accompagnait toute la journée. Dehors la neige tombait violemment sur les tuiles du toit. Un épais verglas recouvrait les rues enneigées. Peu de gens s'aventuraient dehors. Les températures pouvaient frôler les moins vingt degrés par endroits. C'était un dimanche de janvier comme tous les autres. Mark se levait toujours en écoutant la radio, elle diffusait en boucle les même musiques qui portaient toutes sur le thème de Noël. Mark en avait assez de faire toujours la même routine chaque jour. Il voulait voir du pays et voyager. Il enfila son vieux peignoir et descendit les marches craquantes de l'escalier. Son chat le suivait de près tout en miaulant péniblement.

Mark entra dans la cuisine et alla tout de suite vers son placard et se fit un café dans la même tasse que la veille. Il s'assit à table et écouta attentivement la radio, un poste très imposant :

« -Mesdames, Messieurs, bonjour, il est sept heures et demie, voici les dernières dépêches en ce début de journée. En titre, le parti Nazi organise aujourd'hui un comité de soutien pour...

-Stop ! C'en est trop !, cria Mark en frappant l'appareil qui se tut violemment. Le chat eut un brusque sursaut. »

Mark détestait le parti Nazi, pour lui, il n'y avait rien de pire au monde que cela. Un parti qui n'accepte pas l'ouverture culturelle. Il disait toujours qu' «Hitler avait quelque chose de maléfique au fond de ses yeux». Pourtant, peu de gens le croyait. Il ralluma l'appareil et écouta attentivement le bulletin météo. Il était littéralement absorbé par ce qu'il entendait : on prévoyait des températures de l'ordre de quinze degrés le lendemain.

Venait-il de rêver ? Telle était la grande question qu'il se posait. De toute façon c'était une bonne nouvelle qui allait lui permettre de faire des économies de chauffage. Mark aimait lire des romans dans son salon lorsque le temps le lui permettait. Il avait une immense bibliothèque qui occupait tout un mur de son séjour. Il passa toute la journée en peignoir, à lire des ouvrages par dizaines. Il essaya d'appeler en milieu d'après-midi son vieil ami : Karm. Tous les deux avaient entrepris les mêmes études, travaillaient dans la même entreprise, et habitaient le même village.

Ils avaient fondé un groupe d'opposition au parti Nazi, qui allait sûrement remporter les élections. Ils allaient organiser une manifestation devant le bureau de vote de la mairie. Une centaine de personnes sur les trois cent habitants du village les avaient rejoints dans leur combat. Mark essaya durant des minutes entières d'appeler, mais il ne semblait y avoir personne au standard téléphonique.

Vers cinq heures, la ligne fut rouverte :

« -Alors ? On ne répond pas ?, dit-il d'un ton plaisant, Tu n'as pas entendu les températures qu'ils annoncent demain ?

-Oui elles sont excellentes pour notre manifestation, on va leur en mettre plein la vue ! Mais dit moi, as-as... Tu... Pr... »

La conversation fut brouillée par les chutes de neige qui ont coupées les lignes. Un peu étonné, il raccrocha et reprit sa lecture. Mais un détail attirait son attention, si ce parti de la haine remportait les élections, qu'allaient-ils devenir ?



Voilà, ce premier chapitre est terminé, vous pouvez dès à présent lire le chapitre suivant. Et surtout, exprimez-vous ! Vous êtes de plus en plus nombreux à nous lire et nous suivre, Merci !

Rédigé par Quentin

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