Bonus #1 - Partie 1
NDA : Coucou tout le monde !
Ça fait longtemps hein, non ? (Bah oui, depuis février espèce de boulet, qu'est-ce que tu as fichu pendant tout ce temps ? 😒)
Au départ, je pensais vraiment que je pourrais écrire mon autre histoire tout en continuant à poster des petits bonus par ici de temps en temps, mais je me suis rendu compte que mon cerveau ne pouvait gérer qu'un seul projet à la fois (il ne faut pas trop lui en demander)... Maintenant que j'en ai terminé (ou presque) avec Cendres de Lune, je peux enfin revenir par ici ! (C'est pas trop tôt, petite incapable.)
Heureusement, depuis la fin de cette histoire, j'ai quand même pu réfléchir au contenu de ce premier chapitre bonus, et j'ai hésité entre trois points de vue différents. Et bien sûr, comme faire des choix est hors de mes capacités, j'ai décidé d'écrire ces trois points de vue répartis dans trois petites parties différentes !
Au cas où vous auriez quelque peu oublié la fin de l'histoire (je me doute qu'en plus de neuf mois vous avez eu d'autres chats à fouetter) je vous ai préparé un petit récap ! Je ne sais pas si ça va vraiment vous aider, mais j'ai trouvé ça assez drôle à faire. Bon par contre, si vous avez absolument tout oublié, je le comprends, mais j'ai quelque peu la flemme de faire un résumé complet hein... 😅
J'arrête avec mes bavardages, et je vous laisse tout de suite avec nos chers gosses de riches pourris gâtés préférés... 😉
Petit résumé de la fin :
Après moult péripéties impliquant des gens enfermés dans des cages, un mariage (heureusement) interrompu, l'âme de ce pauvre Alec enfermée dans une pierre, et j'en passe, notre chère Luna-Rose/Rona a finalement accepté de passer du bon côté de la force. Elle a aidé Isaluna à sortir l'âme d'Alec de la Pierre des Astres, et tout le monde finit par pardonner à tout le monde #Bisounours. Les Malfaçons sont désormais intégrées dans la société (enfin en théorie) et les relations entre Obscurs et Lumineux ne sont plus interdites.
Phoebe (la pseudo-meilleure amie de Luna) part vivre à Astrialle avec Alexeï (quoi vous l'avez complètement oublié lui ?) et Elasia (la moins badass de toutes les reines) commence à rendre publique sa relation avec Lorenzo (lui aussi vous l'avez oublié ? OK, je ne vous en veux pas). Et enfin, après 90 chapitres de "gnagnagna je te déteste, gnagna je disparais de la circulation pendant trois ans et je me repointe comme une fleur à ton mariage" , LUNA ET WREN ONT ENFIN ADMIS QU'ILS S'AIMAIENT YOUHOUUU ! Pluie d'étoiles, de coeurs, de paillettes, tout ça tout ça, et puis c'est la fin.
C'est bien beau, mais trois ans plus tard, que sont-ils devenus ? (C'est moi ou on se croirait dans une émission sur d'anciennes stars de la téléréalité ?)
• Point de vue d'Elasia •
— Si on m'avait dit que je me marierais en étant aussi grosse, je ne l'aurais jamais cru !
Et c'est la vérité. Mon ventre est si énorme que je ne distingue même plus la pointe de mes pieds. Heureusement que des habilleuses sont à ma disposition pour attacher mes magnifiques chaussures blanches, car je serais bien incapable de le faire moi-même.
— Mais arrête de dire que tu es grosse ! s'exclame Isaluna en m'attachant un magnifique collier de saphirs autour du cou. Dois-je te rappeler que tu es enceinte de huit mois ?
Je pousse un long soupir et tâche de me rappeler pourquoi j'ai accepté ce mariage. Ah oui. Pour définitivement écarter tout risque de nouvelle guerre entre mes deux filles.
— Au bout d'un moment, il faut savoir dire les choses, fait Luna-Rose sans relever les yeux de son téléphone. Je suis sûre qu'on n'aurait même pas besoin de te pousser pour que tu roules à travers le palais...
Je ne relève pas sa remarque, désormais bien habituée à ses petites piques toujours aussi agréables à entendre. C'est déjà un miracle qu'elle ait accepté d'assister au tout dernier essayage de ma robe de mariée. Elle est allongée sur mon lit comme si c'était le sien, et ses doigts manucurés de noir tapotent sans relâche l'écran de son portable. Ses lèvres s'étirent en un petit sourire en coin de temps à autre, lorsqu'elle reçoit un message intéressant de son mystérieux correspondant.
Même si elle a conservé son caractère de cochon, Luna-Rose a beaucoup changé lors des trois dernières années. Elle a abandonné ses sombres colorations capillaires — qui admettons-le, n'allaient pas du tout avec son teint — au profit de ses naturels cheveux châtains. Le problème, c'est qu'elle est désormais la copie parfaite de sa soeur, et cela cause parfois quelques difficultés pour les reconnaître... Wren en a d'ailleurs fait les frais.
— Si tu nous disais plutôt comment va Alec ? s'amuse Isaluna en se tournant vers elle avec un petit air malicieux.
Luna-Rose relève brusquement les yeux pour la foudroyer du regard.
— Comment voudrais-tu que je le sache ?
Mais ses joues rouges ne parviennent à tromper personne. Elle reporte son attention sur son téléphone, sans attendre la moindre réponse de sa sœur. Cette dernière se permet un léger gloussement, en prenant néanmoins la précaution de ne faire aucun commentaire.
En réalité, le destinataire des messages de Luna-Rose n'est un secret pour personne.
— Tu es prête à te regarder dans le miroir ? me demande Isaluna, ses yeux verts pétillants d'impatience.
Pour sa part, elle aussi a beaucoup changé, mais pas dans les mêmes proportions que sa jumelle. Elle est bien plus heureuse, tout simplement. Et cela depuis qu'elle s'est installée à la villa Nightsun avec Wren. Je ne vais pas mentir en disant que je suis une immense admiratrice de lui — vous connaissez tous mon léger faible pour Alec — mais si Luna se sent bien avec lui, alors c'est tout ce qui compte.
Hochant la tête, je me tourne lentement vers la psyché installée dans un coin de ma chambre, et retiens mon souffle.
Au fond, je me fiche bien de ressembler à une baleine des fonds marins. Ma robe blanche est assez simple, l'originalité de ma tenue résidant dans le voile aux bords brodés. Le collier de saphirs appartenant à la famille royale depuis des générations ajoute une petite touche de couleur à l'ensemble. Malgré ce que je prétends, mon ventre très arrondi ne me dérange pas du tout.
Au moins le futur petit prince d'Astriad pourra-t-il assister au mariage de ses parents.
— Lorenzo va te trouver magnifique ! m'assure Isaluna en arrangeant un peu mes cheveux aux reflets blonds qui ont été bouclés pour l'occasion.
Je lui réponds par un petit sourire timide, espérant qu'elle ait raison.
— Si son style c'est les juments qui ont mangé trop de foin, alors oui, tu vas être tout à fait à son goût, commente Luna-Rose distraitement.
Isaluna lève les yeux au ciel et d'un discret geste du bout des doigts, attire le téléphone de sa soeur jusqu'à sa main. Elle a beau porter un bracelet argenté à son poignet, cela ne l'empêche pas de se servir de ses pouvoirs. Ces petits cercles métalliques sont dorénavant portés par toutes les Malfaçons, ainsi que par Isaluna, seule Lunatique du Peuple des Astres. Ils permettent de réguler les pouvoirs surdéveloppés de ces deux espèces, mais cela n'empêche pas parfois quelques petits incidents... Néanmoins, les Malfaçons sont dans l'ensemble plutôt bien intégrées, même s'il demeure toujours quelques exceptions.
— Rends-moi ça ! s'écrie Luna-Rose en se levant brusquement du lit pour bondir sur la voleuse de son précieux téléphone. Sale petite...
Elle l'insulte de tous les noms d'oiseaux possibles pendant qu'Isaluna maintient l'objet de convoitise hors de sa portée. La Malfaçon finit par claquer des doigts, et une brosse à cheveux vole jusqu'à elle.
— Si tu ne me le rends pas tout de suite, je ferais en sorte que tu aies un joli oeil au beurre noir pour la photo de famille, menace-t-elle avec un petit air maléfique.
Isaluna soupire et finit par lui jeter le téléphone dans les mains.
— On ne peut vraiment pas rigoler avec toi.
— C'est toi qui es trop coincée ! Tu aurais quand même pu rire à ma blague sur les juments !
Vous vous demandez quel âge elles ont ? Vingt-trois ans. Je suis certaine que même à deux mois, leur petit frère sera bien plus mature qu'elles... Enfin, je l'espère.
En dépit de leurs chamailleries incessantes, je dois reconnaître que toutes les deux s'entendent plutôt bien, compte tenu de la manière dont a commencé leur relation. Elles ne sont pas amenées à se côtoyer très souvent, pour le plus grand bonheur de chacune d'elles. Lors des événements où elles ne peuvent s'ignorer, elles affichent une certaine complicité, même si les discussions se terminent souvent en yeux levés au ciel ou au pire, en projection de tout ce qui est à portée de leurs pouvoirs.
Soudain, nous entendons quelqu'un frapper à la porte. Je demande à la personne d'entrer, mais celle-ci se contente de répondre depuis l'autre côté du battant :
— Euh... Tu vas me hurler dessus si je te vois avant...
— Reste où tu es ! Il ne faut surtout pas que tu me voies avant la cérémonie !
Mais quelle idée lui est donc passée par la tête ? Ce n'est pas faute de lui avoir répété vingt fois que je voulais absolument respecter cette superstition. Isaluna et Alec n'en avaient pas tenu compte le jour de leur mariage, et nous savons tous comment cela s'est terminé...
— Je voulais simplement m'assurer que tu allais bien, déclare Lorenzo d'une voix douce. Je sais que tu peux avoir tendance à vouloir qu'absolument tout soit parfait et à un peu trop dramatiser... Sans vouloir te vexer, bien sûr.
Impossible de lui en tenir rigueur alors que tout le monde sait qu'il a raison. En même temps, une reine pourrait-elle se permettre de ne pas être perfectionniste ?
— On peut vous laisser discuter un moment, propose Isaluna en se dirigeant vers la porte. Rona, dépêche-toi.
L'interpellée lève les yeux au ciel et grommelle quelque chose d'inintelligible. Elle finit par suivre sa soeur, et toutes deux sortent en prenant garde à ne pas trop ouvrir la porte. Elles laissent le battant entrouvert, de façon à ce que Lorenzo et moi puissions mieux nous entendre.
— Pas de changement d'avis de dernière minute ? me demande-t-il une fois que les filles se sont éloignées.
Je glousse et fais quelques pas en direction de la porte. Savoir qu'il est juste derrière me donne envie de l'ouvrir et d'envoyer se faire voir cette fichue superstition, mais je résiste tout de même à la tentation.
Après tout ce que nous avons traversé, mettre un peu de chance de notre côté ne nous fera pas de mal...
— C'est plutôt toi qui devrais avoir envie de changer d'avis. Tu vas devenir roi consort du Peuple des Astres... Aucune pression ?
Il éclate de rire, comme chaque fois que nous abordons le sujet de son futur titre.
— Honnêtement, qu'est-ce que cela va changer ? Aux yeux des gens, je serai toujours le "petit musicien qui a fait tourner la tête de la reine". Et cela me va très bien.
C'était ainsi que les journaux l'avaient désigné dès notre première apparition publique ensemble, à l'occasion de l'intronisation de Luna-Rose. Le lendemain, entre deux articles sur Isaluna et son "basculement d'un Nightsun à l'autre", tous les magazines de haut vol d'Astriad ne parlaient que de lui...
— Sérieusement, tu n'es pas trop nerveuse ? se reprend-il avec une inquiétude sincère. Je persiste à croire que nous aurions dû attendre la naissance du bébé, j'espère qu'il n'est pas trop agité...
— Je t'assure que tout va bien. Je suis moi-même étonnée d'être aussi calme. Quand j'étais petite et que je m'imaginais le jour de mon mariage, je me disais toujours que je ne pourrais jamais tenir en place tellement que je serais stressée. Mais en fait, je me rends compte que je n'ai aucune raison d'être inquiète. Pourquoi serais-je nerveuse à l'idée de passer le reste de ma vie avec toi ?
Depuis toujours, mon existence est un tumulte sans nom. Entre une enfance avec une mère et une soeur complètement folles, une adolescence rythmée par mon addiction aux Pierres Astrales, mes deux filles que j'ai eu à dix-sept ans et dont j'ai été séparée pendant plus de seize ans... La liste de tous les problèmes hors du commun qui me sont arrivés est interminable.
Pourtant, depuis que je suis avec Lorenzo, j'ai l'impression d'enfin connaître une vie paisible. Du moins, autant qu'une reine puisse en espérer une.
— Tu n'as même pas peur que ta fille me tire une flèche dessus ? fait-il d'un ton amusé. Pourtant, nous savons tous les deux qu'elle aurait plutôt intérêt à interrompre ce mariage...
Malgré sa remarque qui se veut inoffensive, je ne peux m'empêcher de pousser un soupir et de poser instinctivement une main sur mon ventre. Effectivement, si Lorenzo devient bien mon mari avant la naissance du bébé, ce dernier deviendra le futur roi du Peuple des Astres. Isaluna et Luna-Rose étant nées hors mariage, elles ne seront plus prioritaires dans l'ordre de succession au trône. À ma mort, elles ne se partageront donc pas la gouvernance des différentes espèces, comme il en avait été convenu si je n'avais pas d'autre héritier légitime.
Si je tiens à me marier avec Lorenzo, c'est évidemment parce que je l'aime plus que quiconque en ce monde, mais aussi pour définitivement écarter tout conflit entre mes deux filles. Elles ont beau s'entendre mieux que je ne l'avais espéré, je préfère ne pas jouer avec le feu.
— J'ai discuté avec Luna-Rose et je lui fais parfaitement confiance. Je sais qu'elle ne fera ni scandale aujourd'hui, ni aucun mal à notre bébé une fois qu'il sera parmi nous.
— J'espère que tu as... Salut, Wren ! s'interrompt-il alors que j'entends des pas dans le couloir.
— Je suis désolé, mais j'ai oublié les alliances, déclare le petit ami d'Isaluna d'une voix empreinte de culpabilité.
Je dois me faire violence pour ne pas ouvrir cette maudite porte et lui sauter à la gorge.
— Quoi ?! J'espère que tu te fiches de moi, tu n'avais...
Comme il se met à éclater de rire, j'arrête de hurler. Comment Isaluna fait-elle pour le supporter ? Je ne le comprendrai jamais.
— Détendez-vous, Majesté, c'était une blague. Mauvaise, je vous l'accorde.
J'ai toujours trouvé son perpétuel petit air narquois complètement insupportable. Heureusement que je ne suis pas trop énervée, sinon je l'aurais déjà étranglé avec un de mes jolis colliers...
— Je voudrais m'entretenir avec vous, reprend-il plus sérieusement. Puis-je entrer ?
J'acquiesce et il passe le pas de la porte après que Lorenzo soit parti en me rappelant qu'il m'aimait. Wren est fidèle à lui-même, toujours aussi incroyablement séduisant, même s'il ne m'a jamais fait le moindre effet. Ce ne sont pourtant pas nos quinze années d'écart qui m'auraient dérangée, mais grâce à Donnatella Nightsun, sa mère adoptive, je le connais depuis qu'il est tout petit. Vous comprendrez que cela me cause quelques réserves.
— De quoi voulais-tu me parler ? Tu sais qu'il est assez malvenu de déranger une mariée le jour de son mariage...
Il triture la manche de sa veste de costume noire, comme s'il était nerveux et mal assuré. Attendez... Wren Nightsun, mal assuré ? La situation doit vraiment être grave.
— C'est... à propos de Luna, balbutie-il en passant une main dans ses cheveux noirs.
Note de l'auteure :
Ah lala mais qu'est-ce que notre petit Wren veut dire à Elasia ?
J'espère que vous avez bien aimé cette première partie ! J'avoue avoir eu un peu de mal à me remettre complètement dans l'ambiance en commençant l'écriture, mais tout ce petit monde m'avait quand même un peu manqué ! ^^
Merci à vous si vous êtes revenus ici pour lire ce petit chapitre, on se retrouve normalement mercredi pour la partie 2 avec le point de vue de... Je vous laisse faire des hypothèses ! ❤️
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