Chapitre 35
Si je pensais avoir eu un assez bon aperçu du Palais Royal lors de ma dernière visite, il n'en était en fait rien. Là, debout devant l'édifice illuminé par des lanternes chinoises accrochées dans les arbres alentour, je me rends compte que je n'avais en fait rien vu. Les murs du palais doivent être recouverts d'une matière spéciale qui à la lumière nocturne, brillent de mille feux. La foule massée autour de moi, amas de tenues de soirée, converge vers l'entrée du palais, suivant le chemin en poudre dorée.
Le bras de Wren sous le mien, je me sens à la fois infiniment minuscule au milieu de tout ce monde mais aussi... en sécurité. D'une certaine manière, mieux vaut avoir Wren dans mon camp, non ?
— Pas trop impressionnée, princesse ? me lance-t-il avec un vrai sourire, les yeux rivés au loin, comme s'il était sur le point d'accomplir de grandes choses. Je sais que les humains ne sont pas habitués à de telles réceptions...
— Je croyais que c'était une soirée ultra select, je l'interromps, assaillie par une soudaine panique face à cette foule.
— C'est une sorte de double soirée, si tu préfères, me répond-il avec son perpétuel amusement. Certains vont juste rester dans le grand hall à boire du champagne bas de gamme et d'autres vont être reçus dans la salle du trône où sera servi un breuvage si délicieux qu'on supplit le serveur de nous conduire aux caves. Nous faisons évidemment partie de cette dernière catégorie.
Je jette un coup d'oeil derrière moi afin de me détourner de ce château envoûteur avant que je ne perde la tête. Alec et Phoebe nous suivent et le couple qu'ils forment est déroutant : Phoebe a l'air d'une célèbre actrice au festival de Cannes, parfaitement à l'aise au milieu de cette foule, et Alec, lui, voudrait être partout sauf ici. Il regarde les gens autour de lui comme s'ils allaient lui sauter dessus à tout moment et se tient le plus loin possible de Phoebe, prenant bien soin que leurs épaules ne se touchent pas. Plus loin, Darwin dévore Karlie des yeux, se moquant complètement du palais. Karlie semble heureuse à ses côtés mais comme Alec, examine chaque personne autour d'elle. Darwin ne doit pas avoir la meilleure réputation du Peuple des Astres...
— Prête princesse ? m'interpelle Wren.
Je réalise alors que nous sommes arrivés au pied du palais. Au-delà de l'immense porte d'entrée ouverte, on peut voir le grand hall habillé de tons orangés, parfaites couleurs de l'automne. La foule autour de nous se divise alors en deux rangées : une masse part vers la gauche, et quelques personnes vers la droite. Je me rends compte que Wren nous dirige vers la deuxième file et je remarque les regards des autres personnes sur nous : tous me fixent avec une certaine curiosité, chuchotant des remarques en nous dévisageant. Wren ne leur adresse qu'un bref coup d'oeil avant de se pencher à mon oreille :
— Quand je te disais que tu étais magnifique...
Je rougis comme une idiote et m'empresse d'ajouter :
— Je crois plutôt qu'ils se demandent qui est la nouvelle conquête du mystérieux Wren Nightsun...
— Retournes-toi et tu verras qu'Alec déchaîne plus les passions que moi, ricane-t-il.
Je m'exécute et vois alors les flashs crépiter devant Alec et Phoebe. Alec baisse la tête en faisant mine de gratter dans ses invitations mais Phoebe prend des poses dignes d'une star, comme si elle avait attendu ce moment toute sa vie.
— Ah ouais, je constate, éblouie. C'est la première fois qu'il ramène une fille à un bal de la reine ou quoi ?
— Les gens étaient habitués à Karlie ou alors à ce qu'il ne pointe pas le bout de son nez. Moi, j'ai pour habitude de faire une heureuse à chaque bal, choisissant toujours une fille différente, sourit-il en sortant son carton d'invitation. Mais pour être tout à fait honnête, ça fait un bon moment que je n'ai pas été à ces bals mondains.
Nous finissons par entrer dans le grand hall, après que Wren n'ait même pas eu à faire vérifier son invitation. Les murs blancs immaculés sont illuminés par des lampes diffusant des couleurs d'automne et les gens ne cessent de s'émerveiller devant les motifs qu'elles dessinent. Mais Wren et moi ne nous attardons pas devant ce spectacle, mon cavalier partant vers une nouvelle porte, plus discrète, où deux gardes se tiennent.
— Wren Nightsun et Rosa Atwood, nous présente-t-il solennellement. Nous avons accès à l'espace privé, me semble-t-il.
Les gardes ne prennent même pas la peine de lui demander quelque papier d'identité et ouvrent la porte sans rien dire. Wren les remercie d'un petit hochement de tête et de son sourire en coin qui manque de me faire éclater de rire.
— On te prendrait vraiment pour un ange, je murmure tandis que nous passons la porte.
— Qui te dit que je n'en suis pas un ? s'amuse-t-il.
Nous arrivons dans un immense couloir désert, où un murmure d'agitation se laisse entendre au loin. Je ne me souviens pas être passée par là lors de notre dernière visite au palais mais je crois que si je commence à vouloir me repérer, je vais vite perdre la tête.
— On attend les autres, ici ? je questionne, soudain nerveuse à l'idée d'être totalement seule avec Wren dans un endroit inconnu. Pourquoi les gardes mettent-ils tant de temps à les laisser passer ? Ils n'avaient même pas besoin de refermer la porte, d'ailleurs...
Je ne peux m'empêcher de me détacher de Wren et de tripoter ma pochette avec agitation. Je sens son regard peser sur moi tandis que je garde les yeux rivés sur la porte désespérément close.
— Est-ce que tu aurais peur ? demande-t-il d'un ton indéchiffrable.
Je le regarde un bref instant et mon coeur ne peut s'empêcher de se fendre. Wren a sincèrement l'air triste et inquiet. Je me sens saisie d'une vague de honte.
— Ce n'est pas à cause de toi, je balbutie. Si tu crois que ça ne me rend pas nerveuse d'effectuer une mission secrète dans un immense palais où on risque de se faire prendre à tout moment tu te...
— J'ai tué ta meilleure amie, me coupe-t-il. Tu as toutes les raisons d'avoir peur.
Pas de menaces, pas de sarcasmes, pas d'amusement. Juste lui et moi, à moins d'un mètre l'un de l'autre, dans un couloir blanc comme la neige, où il n'y a pas un chat. Aucune raison de faire semblant ou de jouer à un jeu, donc.
— On ne sait jamais avec toi, je ne peux m'empêcher de souffler en baissant les yeux. C'est peut-être moi la Lunatique, mais toi aussi tu es assez... changeant.
Je garde le silence un instant, m'attendant à un grand éclat de rire, mais il n'en est rien.
— Un coup tu es insupportable et j'aurais envie de te faire taire de n'importe quelle manière mais des fois... Qu'est-ce qui t'est arrivé dans cette voiture pendant notre fuite en Virginie ? je finis par lâcher à toute vitesse. Ton inquiétude était vraiment sincère ou est-ce que c'était... Oh et puis laisse tomber, j'ajoute en me détournant de lui, me mettant face au mur blanc.
Nouveau silence. Seul le murmure de la foule m'empêche de penser que nous sommes dans une autre dimension. Que je ne viens pas de subitement confronter Wren, sans crier gare, alors que la soirée aurait pu continuer à être agréable et normale. Mais une petite voix au fond de moi me dit que tant que je ne saurais pas si toutes les attentions de Wren sont réelles ou juste une sorte de jeu, je ne pourrais pas être tranquille.
— Luna, je ne...
Alors que je retenais mon souffle tandis que pour une fois, il m'appelait par mon prénom, sa voix irrésistible est interrompue par l'ouverture de la porte qui me fait sursauter plus fort que de raison.
— Ces gens sont vraiment trop coincés ! persifle Phoebe en agitant le long foulard qui recouvre désormais son décolleté. Ils refusaient de nous laisser passer soi-disant parce que ma tenue risquait de choquer Sa Majesté ! Non mais je rêve ! Heureusement que...
Elle arrête subitement de parler, dévisageant alternativement Wren puis moi.
— Euh... J'ai raté un épisode ?
Alec entre à son tour et s'arrête aussi devant Wren et moi.
— Luna ? fait-il en toisant Wren avec méfiance. Tout va bien ?
Il semble prêt à se jeter sur Wren au moindre de mes ordres. Déjà que l'histoire du décolleté de Phoebe a dû l'énerver alors...
— Oui, j'articule en reprenant mes esprits. J'ai juste failli trébucher à cause de mes chaussures. Je me suis retenue au mur.
Invention pitoyable, mais c'est tout ce qui me vient en tête. Ça aurait été plus crédible si j'avais eu les talons aiguilles de Phoebe mais bon... Alec hoche la tête sans quitter Wren des yeux et l'atmosphère ne se détend que lorsque Karlie et Darwin nous rejoignent.
— Tout le monde se souvient de ce qu'il a à faire ? interroge Alec. Karlie et Darwin, surveillez vos téléphones, nous vous contacterons en cas de besoin.
— Et si on vous demande où nous sommes passés, dites que "Rosa" se sentait mal, complète Wren d'un ton calme, comme s'il ne s'était rien passé deux minutes plus tôt.
— Moi, je fais ce que je veux, termine Phoebe, fière d'elle. À moi la haute société du Peuple des Astres !
— Je te rappelle que c'est moi qui t'aie amenée ici, grommelle Alec. Tiens-toi comme il faut et n'abuse pas du champagne.
— Je veillerais sur elle, le rassure Karlie avec un clin d'oeil. Maintenant, si personne n'a rien à ajouter, nous devrions y aller avant que les prochains invités n'arrivent.
Elle et Darwin partent les premiers vers le bout du couloir, suivis par Alec et Phoebe. Wren et moi restons quelques instants à l'arrière, suffisamment longtemps pour qu'Alec nous jette un coup d'oeil derrière son épaule. Wren glisse alors son bras sous le mien et me murmure :
— Nous reprendrons notre conversation plus tard, princesse. En attendant, je te demande juste de me faire confiance et de profiter de la fête au moins jusqu'à ce que nous passions à l'offensive. OK ?
— OK, je réponds sans rien ajouter.
Je tâche de me détendre et de faire abstraction de sa proximité tandis que nous suivons Alec et Phoebe. Le couloir me semble interminable alors que le fracas des talons de Phoebe m'indique qu'il ne nécessite que quinze enjambées. Lorsque nous arrivons dans la salle du trône, mon souffle se coupe : la fameuse verrière qui m'avait tant impressionnée lors de notre première visite au palais est encore plus belle de nuit que de jour. Des milliers d'étoiles scintillent dans le ciel noir, leur lumière semblant comme amplifiée par je ne sais quel mécanisme. Dans la salle, des gens dansent sur une piste parsemée de feuilles d'automnes. Des petits arbres sont même installés dans de grands pots, vêtus de guirlandes orange. Absolument tout est d'un orange doux, ici.
Mais ce qui attire le plus mon regard — ce qui attire le plus le regard de tout le monde à vrai dire — est indéniablement la reine Elasia, plus belle femme de la soirée, même avec le visage caché. Sa silhouette élancée se dessine sous une robe indéfinissable : il semble qu'elle soit constituée d'une première couche en soie dorée, recouverte d'un voile transparent avec des broderies en strass orange. La tiare qu'elle porte sur le sommet de la tête capture toute la lumière autour d'elle, rendant Elasia impossible à ne pas remarquer. Occupée à discuter avec ses invités, elle part d'un grand éclat de rire cristallin, reconnaissable même par-dessus les discours des convives et la musique jouée par un orchestre de violons.
— Je crois que nous avons fait un retour au 19ème siècle, je marmonne.
Les invités présents sont si richement habillés que je crois que Wren, Karlie et Alec ont en fait blagué en disant que j'étais "magnifique" et "parfaite". Les femmes portent des robes avec des jupons quasiment aussi larges que ceux de Cendrillon. Les hommes sont vêtus comme Alec, Wren et Darwin et je remarque que mes amis font partie des plus jeunes de la soirée.
— Nous sommes censés attendre d'avoir été salués par la reine avant de danser ou de toucher au buffet, m'informe Wren, mais peut-être que nous pourrions filer directement vers ses appartements, si elle est tant occupée à discuter avec ce cher Émile.
Le dit Émile est un homme petit et trapu. Lui et la reine sont si absorbés dans leur conversation qu'ils n'ont pas remarqué notre arrivée. Wren me tire par la main en direction d'une porte près du couloir d'où nous venons mais soudain, un grand cri cristallin résonne dans la verrière.
— Alexander ! Wren ! Vous voilà enfin ! s'exclame la reine avec une joie que l'on sent si forcée que c'en est gênant.
La foule stoppe toute activité tandis qu'Elasia traverse la salle avec une élégance parfaite pour rejoindre Alec. Dès qu'elle est à sa hauteur, elle le prend dans ses bras et Wren ne peut se retenir de ricaner.
— Ne fais pas le malin, ça va être ton tour, je lui rétorque à voix basse.
— Oh mais Alec a toujours droit à une accolade mémorable, glousse-t-il.
— Alexander, mon chéri, cela fait si longtemps que je n'ai pas eu de tes nouvelles, se désole la reine sans cesser de l'étreindre. Comment se passe la vie sans Donna ? C'est un véritable calvaire pour moi !
Quelqu'un devrait lui suggérer de faire de l'art dramatique. Elle aurait beaucoup de succès...
— Votre Majesté, commence Alec, nous faisons...
Mais la reine l'interrompt en dévisageant Phoebe littéralement de la tête aux pieds, s'arrêtant sur son foulard qui semble si peu naturel au milieu de sa tenue qu'on ne peut que deviner qu'il lui a été imposé.
— Qui est-ce ? fait-elle avec un intérêt malsain.
— Euh... Une amie, Votre Majesté, répond Alec. Si vous permettez que je vous présente...
La reine agite la main dans un signe qu'elle se fiche pas mal de l'identité de Phoebe. Elle porte alors son attention sur Wren, dont la main se raidit dans la mienne.
— Wren, toi aussi tu es venu avec une nouvelle compagne ? demande-t-elle sans prendre la peine de lui sortir sa fausse formule de politesse sur Donnatella Nightsun.
— Rosa Atwood, Votre Majesté, annonce fièrement Wren en s'avançant sans me lâcher. C'est toujours un plaisir que de venir à vos somptueux bals et j'ai pensé que ma nouvelle petite-amie serait ravie de découvrir tout cela.
Le voile de la reine est tourné dans ma direction et même lorsqu'elle répond à Wren, je suis persuadée qu'elle me regarde encore :
— J'espère que vous passerez une bonne soirée, conclut-elle de sa voix charmeuse.
Puis elle se détourne et repart en direction d'Émile. Les conversations reprennent et je me rends compte que même la musique avait cessé lors de l'intervention de la reine. Wren me guide vers la piste de danse et me glisse :
— Nous n'avons qu'à danser un petit moment, histoire que les gens nous oublient.
Il sourit de toutes ses dents et s'arrête face à moi.
— Voulez-vous bien m'accorder cette danse, princesse ?
Je sens mon estomac se serrer face à cette proposition et mes joues s'empourprer. Je tourne alors la tête et vois Alec qui nous observe à quelques mètres de là. Wren suit mon regard.
— Ou alors tu préfères peut-être danser avec Alec ? questionne-t-il sans émotion perceptible.
Je regarde alors au fond de ses yeux émeraudes, ce que je regrette aussitôt. Karlie avait raison : impossible de lui résister.
— Non, je réponds à mi-voix. Nous sommes ensemble, après tout.
Son sourire refait alors surface et il soulève alors délicatement ma main et s'avance au milieu des danseurs. Une nouvelle musique démarre, comme si l'orchestre s'adaptait au fait que Wren et moi entrions en piste. Il glisse une main derrière ma taille tandis que j'en pose une sur son épaule, comme je l'ai vu dans les films. Nos autres mains sont jointes mais je garde une certaine distance entre nos deux corps.
— Je te préviens, je n'ai que l'expérience des bals de fin d'année du lycée, je lui avoue.
— Et je suis sûr que tu ne devais danser qu'avec des gamins ayant acheté leur costume au supermarché du coin, je me trompe ? fait-il, amusé.
Je souris malgré moi et il me souffle avec douceur :
— Le secret, c'est d'avoir entièrement confiance en ton cavalier. C'est lui qui doit te guider. Alors, au moins pour cette danse, tu crois que tu vas pouvoir me faire confiance ?
Il joue le désintéressé mais il guette chaque signe que mon visage pourrait lui faire indiquant que je préfèrerais finalement être avec Alec. J'acquiesce pourtant d'un hochement de tête, retenant mon souffle tandis qu'il commence à bouger les pieds.
Tout s'enchaîne alors beaucoup plus facilement que je n'aurais pu l'imaginer : je commence par essayer de suivre ses pas, m'empêtrant dans ma robe de mousseline, jusqu'à ce qu'il m'intime de le regarder dans les yeux.
— Reste avec moi, me dit-il de sa voix la plus rassurante possible. Si tu perds la connexion, tu perdras pied.
Je l'écoute sans rien dire et plonge sans mal dans ses yeux. Tout devient alors tout flou autour de moi, hormis lui. Le rythme de la musique semble emplir mes veines et me guider dans ce que je dois faire. Mais c'est surtout chaque parcelle de mon corps touchée par Wren qui m'emplit d'une transe indescriptible. J'ai envie d'être encore plus proche de lui, que ce ne soit plus juste mes mains et ma taille qui soient en contact avec lui. Malgré une voix de la raison qui me crie que nous ne sommes pas seuls — et que surtout, Alec doit nous observer — je me rapproche de lui presque imperceptiblement, au fur et à mesure que la musique et ses yeux m'emportent.
J'ai l'impression de perdre le contrôle... exactement comme lors de cet été en Floride passé avec Alec, qui me semblait si abstrait jusqu'à présent. J'en étais presque parvenue à me demander si je n'avais pas imaginé ces sensations divines qui s'emparaient de moi lorsque nous nous embrassions, Alec et moi, au bord de la plage. Mais cette fois, c'est avec Wren, et j'ai tant envie d'être plus proche de lui que ça me paraît vital. La dernière note de musique retentit plus vite que je ne le voudrais et la tension est alors à son maximum : Wren et moi ne nous séparons pas et ses yeux descendent vers ma bouche. Je sens alors ce qui va se passer et lorsque Wren pose ses lèvres sur les miennes, je ne fais pas un geste pour le repousser.
Au contraire, je l'attire contre moi le plus possible, glisse ma main dans ses cheveux et ferme les yeux pour apprécier encore plus l'instant. Des applaudissements me ramènent brutalement à la réalité et je me détache de Wren avec précipitation. Affolée, je constate que tout le monde nous regarde et nous applaudit avec de grands sourires. Seules quatre personnes restent de marbre : Karlie, désarçonnée, Phoebe, abasourdie, Elasia, impossible à décrypter sous son voile et évidemment Alec, dont la colère est palpable.
— Mais qu'est-ce qui s'est passé ? je marmonne en me cachant le visage entre les mains.
J'écarte juste les doigts pour apercevoir Wren. Je ne l'ai jamais vu aussi perdu. Pas de sourire suffisant, juste un air hébété.
— Crois-moi, princesse, je n'en ai aucune idée.
Note de l'auteure :
Il y a des chapitres qui sont plus plaisants à écrire que d'autres... et celui-là en fait complètement partie ! Je me suis vraiment laissé emporter par l'écriture pour les derniers paragraphes de cette partie et j'espère que cela se ressent dans la lecture !
Que pensez-vous de la tournure que prennent les événements ?
Bisous ! 😘❤️
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