BONUS : tant que les étoiles brillent

Joyeux Halloween !  

Oui, encore. Pour vous ça fait une page, mais pour moi ça fait un an que j'ai terminé cette histoire. Et en un an j'ai vu pleins de commentaires et de votes défiler alors je voulais vous dire merci beaucoup d'être là et de faire un peu vivre cette histoire même après sa fin. 

DONC j'ai écrit un (court) bonus linny (tw guerre et pas hyper joyeux vous commencez à me connaitre 💀 ) ↓ et fait une (courte) bande annonce 🔝

voilà, bye. Passez une bonne journée <3

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Sous le règne des ténèbres, Poudlard avait changé de couleurs. La salle commune des Gryffondor brillait toujours du même éclat écarlate, mais sous le filtre de la tristesse, on la percevait ternie. 

Ginny n'avait pas réalisé le poids que cette guerre laisserait sur les épaules du monde avant que Harry, Drago, Ron et Hermione ne disparaissent sans donner de nouvelles. Iels comptaient toujours sur Harry pour tout rétablir. 

Quelques-un∙es tentaient de faire revenir les sourires. Et certaines situations rappelaient la lointaine époque où l'on s'était senti∙e bien. 

Il y avait eu cette petite fille qui avait fait chanté les portraits du premier étage (on ne l'avait plus jamais revue) et puis les courtes conversations des inter cour qui persistaient. En parallèle des drames de la guerre. 

« Merlin, pourquoi les filles vont toujours aux toilettes ensembles ? marmonna Seamus en suivant Lavande et Parvati des yeux. 

- Probablement parce qu'elles ont des cabines contrairement aux garçons qui ont des urinoirs. Les cabines favorisent la communication. Un garçon ne va pas parler à son ami pendant qu'il fait pipi, sachant qu'il risque d'entrevoir ses organes génitaux et que c'est extrêmement gênant alors que les filles ne voient rien donc...

En se rendant compte qu'on la regardait d'un drôle d'air, Luna s'arrêta.

- J'ai pris la question trop au sérieux, c'est ça ?

- Ouais, c'était plutôt une question rhétorique. »

Cet épisode avait amusé Ginny. Peut-être parce que c'était un contraste après le cours de torture qui viendrait après, peut-être parce que Luna avait le don de l'apaiser. 

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Dans ce qu'était devenu le château, on ne se sentait en sécurité nul-part. On avait ce sentiment d'être traqué∙e par des monstres terrés dans le noir. On affrontait seulement les journées pour ne pas affronter les punitions. Et, quand la nuit venait, on verrouillait les dortoirs sans en sortir. L'endroit était devenu si lugubre qu'on ne prenait plus la peine d'interdire aux élèves de violer le couvre feu. On savait qu'iels ne le feraient pas. 

Mais Ginny était une Gryffondor qui n'avait peur de rien. Si les Carrow lui tombaient dessus, elle se sentait capable de les affronter. S'il fallait se battre, elle se tenait prête. Le sommeil n'apaisait aucun de ses tourments. Dormir était devenu particulièrement angoissant. 

Aux heures les plus tardives, Ginny et Neville parcouraient un chemin qui semblait éternel jusqu'à la tour d'astronomie pour rejoindre leurs ami∙e. Iel allait voir les étoiles. « Tant que les étoiles brillent, il y a de l'espoir. » disait-elle. 

Les trois ami∙es s'asseyaient sur le sol, pelotonné∙es les un∙es contre les autres. Pendant un instant, iels oubliaient. Ça faisait du bien. 

Neville partait toujours le premier - pour ne pas s'endormir, disait-il. En réalité, il s'entrainait à ne pas avoir peur tout seul, sur le chemin du retour. 

Ginny et Luna restaient l'une avec l'autre pendant encore longtemps. Ielles se serraient chaque nuits un peu plus fort. 

En octobre, sous les reflets de la lune, elles se regardèrent un moment, le temps d'un battement de cils, avec ce regard qui signifiait que les choses allaient changer. Bien changer, pour une fois.

Luna a replacé une mèche rousse derrière l'oreille de Ginny et caressé sa joue. Ginny s'était approchée pour poser ses lèvres sur celles de son ami∙e. 

Il devenait facile de tout oublier. 

L'enfer dans lequel plongeait de monde, les monstres dans les couloirs, la Terre aux mains de Voldemort... Rien n'avait d'importance à part Luna pour Ginny et Ginny pour Luna.

Luna et sa façon unique de voir le monde, son caractère rêveur, doux et plein d'espoir. Ginny et sa détermination. Son courage et sa volonté. Ensemble, elles pouvaient aller aussi vite que le vent, ressentir l'âme des arbres et s'enfuir jusqu'aux étoiles, pensaient-elles. 

Elles ne réfléchirent pas à la peur de gâcher leurs amitié, ni au fait d'aimer une fille, un garçon, une personne... Elles ne prirent même pas la peine de mettre de mots sur leurs relations. Elles n'avaient pas le temps. Tout allait si vite, tout était si bref. Ielles avaient si peur de voir ce qu'ielles avaient s'échapper entre leurs doigts. Pendant une guerre n'importe qui pouvait disparaitre sans prévenir.

Quand Ginny quittait Luna elle s'en inquiétait. Elle avait finit par avoir peur de quelque chose. Mais elle se sentait vite rassurée quand Luna lui effleurait la main au détour d'un couloir et qu'iel chuchotait qu'iel l'aimait. 

La douleur avait été très forte quand Luna était rentrée pour les vacances et n'était pas revenue. 

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Aujourd'hui, Ginny repense à ça dans les bras de son amoureux∙se. Elle a envie d'envoyer une lettre à celle qu'elle était pour lui dire de ne pas être triste, de ne pas s'en faire, que tout finira bien. 

Car les Carrow seront tué∙es, Voldemort sera vaincu, Poudlard renaitra, et Luna dormira toujours dans ses bras. Car vingt-quatre ans plus tard, le soir d'Halloween, ielles s'embrasseront sous la lumière de la lune, comme si c'était la première fois. 

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