BONUS : Musicomagie
Média : La sorcière Sycorax par Robert Anning Bell (parce que pourquoi pas).
Joyeux Halloween !
(Cette histoire à TROIS ANS, je me sens si vieux :,)
Merci mille fois à celleux qui l'ont suivie à l'époque et à celleux qui sont en train de la découvrir aujourd'hui. Je reçois des petites étoiles chaque semaines dessus et je suis trop content de voir qu'elle continue à vivre même plusieurs années après sa fin.
Pour l'occasion voici un petit bonus sur le futur de Harry et Drago, parce que je n'ai pas vraiment eut l'occasion de développer la musicomagie. J'espère que ce chapitre vous plaira.
(J'ai changé le canon, me tuez pas svp)
<3
31 Octobre 2014
Dans le hall du Théâtre Sycorax, un grand bâtiment en pierre d'architecture classique, une foule se bousculait en un brouhaha joyeux. Elle parsemait la rue Londonienne (coté sorcier) devant et continuait jusque dans les escaliers dignes de ceux d'un palais. Les escaliers, justement, savaient faire patienter les enfants, jouant une note à chaque fois que l'un d'entre elleux sautait dessus. Deux garçons en particulier en avait bien profité. Une tête blonde et une tête brune dans des accoutrements bien trop huppés pour eux, Scorpius et Albus devenaient ingérables. Les deux frères attendaient depuis une trentaine de minutes, ce qui dans l'esprit d'un enfant de neuf ans passaient pour plusieurs heures. On leurs avait laissé choisir entre aller chassez les bonbons avec les cousins et se rendre au concert, à la grande surprise de tous∙tes ils avaient choisit le concert. Ou plutôt, Albus avait choisit le concert, donc Scorpius avait affirmé que c'était ce qu'il souhaitait aussi.
« Scorpius, je te jure que si tu ne te grouille pas je te change en grenouille !
Sirius Black n'était pas beaucoup plus patient∙e que les enfants en ce qui concernaient les situations grandes réunions de riches parlant entre elleux de sujets dandy. Iel avait passé son enfance dans ce genre d'environnement et ils le∙a repoussaient au plus haut point. Mais c'était son rôle de pseudo grand-parent de s'occuper de ces enfants. Et Harry comptait sur ellui.
Une femme à l'air sévère déplora cette façon de parler aux enfants et Sirius dut refouler l'envie de lui faire un doigt d'honneur. Iel soupira.
Si Scorpius était le portrait craché de Drago, et Albus le portrait craché de Harry, il semblait pourtant que c'était le blond qui avait hérité de sa tendance à se faire poursuivre par les problèmes. Ce petit, bien qu'il fut très poli et attachant, passait son temps à s'agiter et à faire des blagues. Il y entrainait bien trop souvent Albus qui était pourtant d'ordinaire sage comme une image moldue.
- J'aimerais bien être une grenouille. contra Scorpius en rejoignant enfin Sirius et Remus non-loin de l'entrée de la salle de Spectacle.
C'était l'un concert les plus important que n'avait jamais donné Drago. Il était l'un des violons principal de l'orchestre de musicomagie depuis une dizaine d'année maintenant mais n'avait jamais eut l'opportunité de jouer dans un lieu aussi célèbre et important. L'art n'était pas très prisé par les sorcier∙es - surtout pas les sangs-purs - mais c'était différent concernant les musiques traditionnelles sorcières et la magie. Cela avait même attiré un nouveau public curieux. Entre les habitué∙es du Théâtre, les néophytes et celleux qui espéraient apercevoir Harry Potter, ça faisait du monde.
- Crois-moi tu n'as pas envie de voir ton corps se transformer en autre chose, sourit Remus, davantage pour lui-même que pour le garçon.
- Si tu veux je t'apprendrais à être un animagus, quand tu seras grand.
- Sirius ! protesta Remus.
Il n'aimait pas que sa∙on partenaire commence à faire ce genre de promesses. D'abord parce que ça entrainait les enfants à faire des choses illégales, et en plus parce qu'il était sûr que Sirius oublierait d'ici le lendemain et que ça ferait de la peine à Scorpius. La mémoire de Sirius était fragile depuis Azkaban, autant que le corps de Remus était fatigué par la lycanthropie. Iels n'avaient que cinquante-quatre ans mais se sentaient comme de vieux arbres.
Remus posa sa canne contre la rampe de l'escalier et épousseta le manteau noir droit d'Albus qui ne cessait d'essayer de desserrer la cravate qu'on lui avait mise au cou.
- Ça m'étrangle !
- Quand tu sera à Poudlard tu devras en porter une toute la journée, bonhomme. rappela une voix familière.
Harry Potter débarqua, sous une grande capuche pour être tranquille, mais cela n'avait jamais empêché ses fils de le reconnaitre. Il répondit à une étreinte puis réajusta ses lunettes en annonçant :
... Venez, je vais nous faire rentrer.
- C'est de la triche ! protesta Scorpius.
- Si on ne peux même pas profiter des avantages de la célébrité... »
Iels empruntèrent des couloirs aux murs tapissés d'un étrange velours noir, qui étaient des endroits désertiques en comparaisons de la foule du hall, pour rejoindre une gigantesque salle. D'innombrables fauteuils rouges se dressaient devant eux. Les plus jeunes, pas impressionnés le moins du monde s'installèrent au balcon, Sirius fit une grimace face à la monté de mauvais souvenirs que ça lui provoqua mais Remus ne pouvait s'empêcher d'être impressionné. Il n'avait que rarement eut de privilèges pareils.
Scorpius faisait trembler tout leurs fauteuils en balançant ses pieds dans le vide tandis qu'Albus s'efforçait de lire le programme à voix haute. Il buttait encore sur quelque mots, en particulier dans ce genre de texte destiné à celleux qui aspirait à un vocabulaire raffiné. Sirius trouvait ça stupide, iel lâcha quelque commentaires avant d'être interrompu∙e par Harry.
« Merlin, Sirius. Tu feras ton anti-riche un autre soir, on est mal placé∙es pour critiquer qui que ce soit aujourd'hui. »
L'interpellé∙e n'eut pas le temps de se défendre que les portes s'ouvraient pour de bon et qu'il devenait impossible de s'entendre.
Au bout d'un moment la lumière s'éteignit, le silence se fit, et la magie commença.
La musicomagie avait des ressources inépuisables et concernait toutes les choses que l'on pouvait faire avec une baguette : métamorphose, soin, parfois potions, sortilèges... Mais le plus impressionnant restait que ce que les musicien∙nes faisaient lors de ces concerts.
Au début, il n'y avait que l'obscurité de la salle et le silence. Puis, un tambour ronronnait et sa magie produisait une douce brume marron. Il était suivit d'autre chose, une clarinette rouge aux courbes dansantes ou d'un piano baignant le monde d'une lumière mélancolique qui n'avait pas vraiment de couleur définissable. La façon dont la magie apparaissait était différente aux yeux de chaque sorcier∙es - ce qui avait été une grande source de confusion entre Scorpius et Albus (l'un voyait la guitare faire des éclairs bleus, l'autre des cercles verts), mais iels reconnaissaient toujours la signature d'un son. C'était comme apprendre à lire dans un feu d'artifice. Quand les mélodies douces et cassantes des violons débarquaient, les deux enfants reconnaissaient toujours celle qui appartenait à Drago. Ils bondissaient parfois de leurs sièges en criant « C'est Papa ! ».
On supposait que les enfants finiraient par s'ennuyer dans un spectacle contemplatif comme celui-ci, mais ils se sentaient comme aspirés dans un autre monde. Les formes magiques quittaient la scène pour tracer leurs chemins vers les oreilles du public dans un labyrinthe multicolore. Remus devait parfois attraper Albus par le bras pour qu'il ne passe pas par dessus le balcon. Quand la magie s'approchaient d'eux, Scorpius essayait toujours de la toucher créant une fausse note dans ses oreilles, mais ça en valait la peine. Ça l'amusait beaucoup.
Quand on parvenait parmi tout les sons à décrypter la mélodie, le fond de la scène se colorait dans un tableau de brume mouvante représentant la musique, différent pour tous∙tes mais toujours magnifique. Chez quelques personnes cela avait pour effet de dessiner des souvenirs et de faire revivre des scènes. Comme le faisait parfois la musique moldue mais de façon plus concrète.
Cela marchait beaucoup sur Albus, qui n'avait par chance que peu de souvenirs tristes et qui ne revoyait ainsi que de bons moments. Mais Harry et surtout les deux derniers Maraudeurs s'efforçaient, en ce trente et un octobre, de ne pas penser au soir maudit. Trente-trois ans au paravant, Voldemort avait tué Lily et James. Bien des choses heureuses c'étaient produites pour Halloween depuis lors... mais ça restait le premier souvenir de Harry, et le moment où tout avait commencé. Il fallait souffler, essuyer ses larmes et tourner la tête pour observer les enfants, pour lesquels la musique évoquait mille autre choses fantastiques, en espérant qu'ils n'aient jamais à vivre ce que leurs parents avaient vécu.
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