88 : sable
Au moment où Drago posa son pieds sur la première marche en pierre, il fut interrompue par le bruit caractéristique d'un transplannage et sentit une présence de plus dans son dos. Seul Harry était devant lui, celui-ci se retourna le premier. Drago suivit.
Derrière eux se trouvait Dobby, que Drago n'avait pas vu depuis si longtemps qu'il sentait comme une réminiscence de centaines de souvenirs venir à lui. Il avait détester cet elfe quand il était petit, son désir de liberté n'avait jamais été exprimé directement mais était palpable dans chacun de ses mouvements si bien qu'il était un serviteur incompétent. Ce jour là, Dobby parut pourtant être le seul reste acceptable des personnes qui avaient fait son enfance. Il eut envie de lui dire quelque chose, des excuses, peut-être, mais Harry prit la parole avant et le blond se souvint de l'urgence de la situation.
Dobby fut chargé rapidement de les transporter loin du manoir Malfoy en temps voulu. Drago c'était entendu prononcé le nom de la Chaumière au Coquillage où les Weasley leurs avaient proposé d'aller en cas de besoin, et il avait été admis que ce serait là que Dobby les amènerait. On avait suggérer l'hypothèse de prendre Pettigrew avec elleux, mais traitres d'un camps ne voulait pas dire complice d'un autre. Le concerné annonça qu'il se rendrait de lui-même à Londres et se ferait oublié.
On n'en dit pas plus, Ron avait filé dans les escaliers. Hermione ne devait plus avoir la force de crier.
La jeune fille était en boule sur le sol, ne parlant plus mais respirant assez fort pour qu'on soit sur∙es de sa survie. Bellatrix, face à elle paraissait plus heureuse que jamais, comme si sa torture l'avait revigorée. Ron se précipita vers Hermione, Harry et Drago voulurent faire de même mais ils craignirent que cela empire leurs situation.
Sur sol, non loin de la tante de Drago, se trouvait l'épée de Gryffondor, visiblement la chose qui intéressât Bellatrix. Drago coula un regard vers sa mère. Elle était assise sur un fauteuil mais loin d'être détendue, droite comme un piquet. Elle ne regardait pas Drago. Il eut l'horrible discrète sensation d'une aiguille dans le coeur en constatant que son regard était encore plus vide que la dernière fois.
Bientôt, Bellatrix réagit. Lucius Malfoy également. Drago quitta sa mère du regard et quand il essaya de la retrouver, il se rendit compte qu'elle n'était plus là. Il se demanda s'il ne l'avait pas imaginée. Un sort fusa dans sa direction et il l'évita juste à temps.
On l'avait privé de sa baguette, évidement.
On ne tenterai probablement pas sur lui ni sur Harry des sorts mortelles -du moins Lucius n'en tenterait pas- mais il n'était pas à l'abris de douleurs intenses et graves blessures, ou pire, pertes de mémoires. Perte d'amour, d'émotions. Le pire, ce serait de se trouver avec un regard vide et dépecés d'humanité comme elleux.
Au moment où l'affrontement à sens unique devint plus dangereux, tout mouvements furent interrompus par un étrange bruit venu du plafond. Il était le même plafond qu'avant, mais bien plus froids, ténébreux, dépourvu d'émotions. Drago se rendit compte un peu tard, qu'étrangement, il n'avait jamais observer ce lustre incrusté de diamants que Dobby était en train de réviser, enroulé autour comme autour d'une corde.
Le lustre tomba dans un fracas sonore et manqua de blesser quelqu'un. Des fragments de pierres précieuses virent se glisser sous les meubles, sans magie, il faudrait des jours pour tous les retrouver. Et avant même que tout ne se soit effondré au sol, Dobby rassembla les quatre amis pour les faire transplanner.
Tout s'effaça dans une vague floue et en un instant, Drago eut l'impression de passer de l'enfer au paradis. Il se tenait sur une plage. En temps normal, il aurait maudit le sable qui s'incrustait dans ses vêtements et ses chaussures mais ce jour là il se serait roulé dedans. Dobby aidait Hermione à se lever. Elle était plus fragile et moins sure d'elle qu'à l'ordinaire mais elle semblait ne pas être blessée... Drago interrompit sa pensé en voyant une tache de sang s'agrandir au niveau de la manche de son pull bleu. Luna et Dean échangeaient des messages silencieux avec le goblin et M. Ollivander. On les avait emmené ici avant et le quatuor était venu les rejoindre avec Dobby.
Drago ne put retenir un soupir de soulagement.
Merlin, cette fois, il avait vraiment cru que ça se terminerait très mal. Et même si ce n'était pas finit, le plus dur semblait être passé. Se confronter à ses parents, c'était une épreuve bien plus forte pour lui que se conforter à Voldemort. Et c'était finit. Maintenant il ne restait plus qu'un calme apaisant. Comme pouvoir enfin respirer après avoir manqué de couler.
Dans sa paix par contraste, il ne fit même pas attention aux regards des autres quand il s'approcha de Harry qui le prit dans ses bras et lui fit un grand sourire.
« Je suis fier de toi, chuchota le garçon à lunettes -celles-ci ayant d'ailleurs bien besoin d'un petit sort de réparation. Pendant un moment, j'ai cru que tu allais cèder et les rejoindre.
- C'est vraiment ce que tu penses de moi ? s'exclama Drago en se séparant de Harry, trop soulagé encore pour être outré.
- De toi, non, mais je sais que tes parents peuvent te faire vraiment changer... »
On ne pouvait pas lui donner tord.
Drago s'approcha de Harry doucement en ne prêtant attention à rien d'autre qu'à ce qui le traversait. Il l'embrassa doucement jusqu'à ce que tout Harry ne lui répondre et que le baiser ne traduise toute la joie qu'il ressentait à cet instant.
Puis ils durent se séparer. Le blond entendit le son des vagues, sentit les regards qu'on leurs lançait, le vent froid de la fin de l'hiver qui passait à travers les vêtements légers pour le faire frissonner, le sable.
Mais pour une fois après ce baiser il ne ressentit pas le moindre mouvement ni de peur ni de honte alors même qu'il aurait put craindre les jugements inconnu de celleux qui n'étaient pas ses ami∙es. Il s'amusa seulement franchement des visages un peu choqués et surpris. Harry et lui se mirent à rire doucement, à sourire. Le silence qui s'installa ne fut même pas gênant. En fait, libérer ce secret lui donnait l'impression d'avoir fait un bond en avant que rien ne pourrait gâcher. Il se sentait étrangement fort et prêt à subir n'importe quelles réactions. Il s'en fichait. Complément.
Il ne craignait plus le moins du monde le regard de son père, en fait, il aurait aimé que son père soit là pour embrasser Harry devant lui et lui montrer à quel point il réfutait toute son éducation pour tomber amoureux d'un garçon, sang-mêlé, et amoureux pour de bon, pas mangemort à l'âme sombre vivant d'un mariage sans sentiments avec une femme qui ne lui correspondrait pas.
« Roh, faites pas cette tête surprise, finit par s'amuser à son tour Dean en brisant le silence et en s'adressant à Ron et Hermione, c'était un peu évident, non ?
- Je trouve aussi. dit fermement Luna qui semblait être convaincu∙e que tout le monde serait de son avis.
- Bah non ! s'exclama Ron. C'était pas évident ! J'aurais jamais imaginé, moi... J'étais sur que Harry était hétéro, en plus ! Enfin, je suis content pour vous, les gars, mais ça me fait un choc.
- Je suis bi. dit Harry en haussant les épaules.
- Tiens, moi aussi. rigola Dean.
Harry lui sourit. Hermione, totalement remise de sa torture par l'effusion de joie des deux garçons qui avait contaminé presque tout le monde :
- Moi non plus, je m'en serai jamais douté ! s'exclama-elle. Vraiment ! Ça fait longtemps ?
Drago et Harry échangèrent des sourires en pensant à tout ce qui c'était passé. Combien de temps ça pouvait faire ? Ils n'en savait pas grand chose. C'était passé très vite mais ça avait probablement duré longtemps.
- Iels sont aveugles, ces hétérosexuel∙les. » soupira Luna.
Sans qu'on ne puisse poser d'avantages de questions, le groupe démarra son ascension vers une grande maison qui était à l'évidence la Chaumière aux Coquillages. Aucune descriptions ne pouvait mieux correspondre à cette habitation.
Drago fut un peu déçu de réaliser que leurs plans à propos des horcruxes n'avaient absolument pas avancé alors qu'il avait l'impression d'avoir surmonté une terrible épreuve à plusieurs niveau ce jour là, mais Harry lui fit un sourire, et il arrêta de se tourmenter.
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