87 : les cachots


Pas le temps de penser au conte, au fait que ce qu'avait volé Grindlewald et recherchait Voldemort était surement la baguette de Sureau ou bien au fait que la cape sous laquelle le quatuor s'était caché de si nombreuses fois ressemblait fortement à la cape de Harry. Drago se sentait que l'empreinte des mains sur sa peau, quelque chose de poisseux dans ses cheveux qu'il supposa être du sang et la douleur d'avoir été assommé. Car c'était la seule chose qui pouvait être arrivé pour qu'on se réveille sur un carrelage glacial.

Reprenant doucement sa conscience, il eu un sursaut en ouvrant les yeux. Il connaissait bien ses salles égales et craquelées par endroit. Il était rare qu'il se mette à observer les dalles d'un sol, alors celui-ci ne pouvait être si familier que pour une bonne raison. Le manoir des Malfoy. Le dernier endroit où il voulait se trouver. C'était un sale retour à la case départ. Il se leva précipitamment et chercha aussitôt Harry du regard, priant de tout son coeur pour qu'il soit encore saint et sauf. Il chercha sa baguette qui lui avait bien sur était arrachée... mais avant qu'il n'ait réussir à faire d'avantage de chaine, il fut entravé d'un sort. Sa tante de tenait devant lui, un sourire sadique. Il gigota. Il se força à se calmer en apercevant Harry et Ron non loin de là. 

Bellatrix sortit en prenant Hermione par le bras. Le sac de perle de la jeune sorcière avait été fouillé et vidé à même le sol. Drago encra son regard dans celui de Harry, lui parlant presque par télépathie et recevant un sourire démuni qui lui disait de rester calme. 

Le bruit de chaussures à talon résonna, descendant les escalier en pierre du cachot. Quand était-il passé du salon au cachot, déjà ? Il se figea. Il reconnaitrai le son de ses chaussures entre mille. Une silhouette blonde et grande le surplombait, il baissa la tête. 

Lucius Malfoy n'avait pas bien changé. Son séjour en prison ne l'avait pas rendu plus faible, en fait, il semblait plus diabolique que jamais. La prison ne lui avait fait que perdre sa part d'humanité, elle n'avait même pas servie à lui donner une leçon. Cette pensée ajouta du désespoir au coeur de Drago. 

On entendit un cri, que Drago identifia comme étant celui de Hermione, il voulu se lever mais son père le poussa contre le mur de pierre, un peu trop brutalement. Sa colonne vertébrale entra en collision avec le mur et Harry émit un gémissement scandalisé que Drago fit taire d'un regard. Jamais son père n'avait été si violent. 

L'homme se lança dans un long discours que Drago n'écouta pas. Il n'en avait même pas envie. Il savait déjà parfaitement quelles paroles vides étaient prononcées. Des arguments creux pour le remmener à la raison et le piéger ici encore une fois. Il assurait que tout serait oublié, que l'avenir se trouvait être les griffes du Seigneur des Ténèbres. Drago attendit seulement que l'orage passe et quand Lucius se détourna il ferma un instant les yeux. Il avait besoin de partir d'ici. 

Une voix douce les fit tous sursauter si bien que Drago n'entendit pas ce qu'elle avait prononcé. Ils se tournèrent vers la provenance du murmure pour y découvrir une personne aux longs cheveux blonds mais loin de l'aura menaçante de Lucius. En une seconde, le stress de Drago s'en alla, peut être par surprise. Il avait beau trouver Luna très étrange, on ne pouvait nier qu'iel avait une présence apaisante. Son aura de douceur fit disparaitre la froideur de Lucius en un clin d'oeil. Iel devait être enfermé∙e là depuis un bond moment, déjà, mais iel ne s'en plaignit pas le moins du monde, ne dit pas un mot à ce sujet, elle se pencha seulement vers eux et les libera doucement Drago et Harry des chaines. Ils étaient les seuls à en avoir, surement car il était les plus importants. 

Un instant après l'étrange apparition de Luna, on trouva Dean, Mr Ollivander et le un gobelin que Drago croyait bien avoir déjà vu. Iels ne furent guère très loquaces, mais iels expliquèrent tout de même comment on les avait enfermé ici. Il échappa un peu au garçon comment Dean Thomas avait put se retrouver à vagabonder dans la forêt avec un gobelin et un fabricant de baguettes mais il n'était pas en état de faire des commentaires. Dès la libération de ses chaines il s'était approché de Harry et Harry s'était approché de lui. Ils ne se quittaient discrètement plus, s'effleurant parfois discrètement la main à défaut de pouvoir la saisir. 

De son coté, Ron courait vers la grille qui l'empêchait de sortir à chaque nouveaux cri de Hermione. Une silhouette le fit s'en reculer brutalement. 

Drago ne retint pas son parodique gémissement de dégout en voyant Peter Pettigrew. L'homme était quasiment objectivement laid, si bien que le blond se demanda comment il était possible de le rendre moins repoussant. Ce n'était pas des détails seulement à améliorer mais tout l'individu à reconstruire ! En plus de son apparence repoussante, sa beauté intérieure était loin de le rattraper. Les deux étaient surement lié chez lui, d'ailleurs. Se dit Drago (il avait encore un long travail à faire sur la déconstruction des pré-requis.) 

Mais tout cela fut contredit par Pettigrew lui-même, qui, tournant à gauche et à droite la tête, ouvrit doucement la grille. Il n'avait plus l'horrible sourire sadique qu'on lui connaissait. Un instant personne à part lui ne sembla vraiment comprendre. Il n'entra pas dans le cachot, il se décala sous la droite puis finit par soupirer, si bas que Drago devait être le seul à avoir entendu :

« Bon, vous attendez quoi pour sortir ? »

Le message passa malgré tout très vite chez Harry. Drago l'attrapa cette fois franchement par Le Bras. Quelle était cette manie que le garçon avait toujours à foncé dans le danger sans réfléchir ? Harry interrogea Drago du regard qui lui lança, n'en revenant pas qu'il ne se pose pas la question :

« C'est un piège, abruti ! 

- Non. répondit Pettigrew. 

- Vous pensez vraiment que je vais vous croire ? ricana Drago en fronçant les sourcils. 

- J'ai une dette envers Harry. répondit l'homme. J'en ai plusieurs, en fait. J'ai tué ses parents. 

- Et pourquoi auriez-vous décider de trahir le camps de celui que vous avez ressuscité, tout d'un coup ? se moqua Drago qui ne lâchait pas la paume de son (petit) ami. 

Cette fois l'homme planta ses yeux dans ceux de Drago de façon assez déstabilisante. 

- Disons que côtoyer les sorcier∙es les plus sadiques nous fait réfléchir à notre vision du monde. 

Il ne pouvait faire allusion qu'au Malfoy. Il avait dut prendre peur en voyant ce que Voldemort pouvait réellement faire... bizarrement, peut-être à cause de la façon dont Peter s'était particulièrement adressé à lui, il lui fit tout d'un coup confiance, baissa la tête, et lâcha la main de Harry. 

- Allons-y, on a pas de temps à perdre. »

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