86 : Les Reliques de la Mort
Tw : Morts
Un chapitre plus long que d'habitude.
J'ai voulu changer pour ne pas vous rabâcher le même conte pour la centième fois (même si j'aime ce conte de tout mon coeur) mais garder à l'esprit que je suis loin d'être poète. J'ai fait de mon mieux. J'espère que ce sera suffisant.
La nuit fut la plus agréable des nuits depuis bien longtemps. Peut importait la guerre, la mort, l'angoisse... la présence d'Harry avait suffit à les rendre dérisoires. Ils n'avaient pas put dormir ensemble cette nuit là, car il était au tour de Hermione et de Ron d'occuper les lits, mais même s'ils n'étaient pas blottit l'un contre l'autre il sentait leurs présence.
Au réveil, Hermione lisait le livre de contes légué par Dumbledore tandis que Ron mangeait quelque chose trop vite pour que le blond ne puisse identifier quoi.
Quand Harry et Drago s'éveillèrent à quelques minutes d'intervalle, il leurs proposa de nombreux fruits, morceaux de pain, et même de la pâte à tartiner.
« Par Persephone, où est-ce que tu as trouvé tout ça ? s'étonna Hermione en lâchant son livre.
- Merlin, tu as piqué tout ça au Terrier ? Alors que tu m'as dit de ne prendre que l'essentiel ? s'exaspéra Drago.
- Tout juste, répondit Ron, la nourriture c'est l'essentiel. Je t'ai même pris des pommes, tiens, grincheux.
Liant les gestes à la parole, il lança au blond une pomme jaune qui se retint de dire qu'il préférait les vertes. Il s'assit à la table en bois -jadis boite d'allumettes, gardant toujours un petit air de carton sur le bout des pieds- à coté de Hermione et face à Harry.
- Vous êtes allés au Terrier ? s'étonna Harry. Pourquoi ?
Drago eut un instant de panique. Était-ce vraiment le moment d'évoquer les problèmes mentaux dont lui avait parlé Mme Pomfresh et le fait qu'il avait besoin d'une potion pour se sentir bien et arriver à faire ce que les autres pouvaient faire sans efforts ? Il se sentit mal à l'idée d'être un poids pour Harry. L'infirmière avait parlé de maladie et, déjà que Drago niait en avoir une, il s'imagina que si c'était le cas Harry le laisserait surement tomber...
- Je voulais vérifier que tout le monde allait bien. couvrit Ron sans aucune hésitation, ce dont le blond lui fut vraiment reconnaissant.
- Et tout le monde vas bien ? s'informa le garçon à la cicatrice.
- Tout le monde vas bien. » affirma le roux.
Hermione n'avait toujours pas tourné sa page, elle restait interrompue sur la même depuis plusieurs minutes si bien que Drago finit par s'approcher. La sorcière répondit à la question silencieuse de son ami en désignant un dessin tracé dans le livre. Ce n'était pas une illustration provenant de l'impression, cela avait été dessiné manuellement avec une plume. Le symbole représentait un triangle contentant un trait et un rond.
« J'ai déjà vu ce symbole sur une tombe à Gordric's Hollow. Et au mariage de Bill et Fleur, Viktor était en colère contre le père de Luna car il portait un pendentif le représentant. Tu le connais ?
- Je sais seulement que c'était le symbole de Grindelwald pendant son règne.
- Grindelwald, comme l'ami de Dumbledore ? demanda Harry, perplexe.
- Son ami ? s'étonna Drago. Il est celui qui l'a vaincu, c'est comme ça qu'il a acquit sa réputation de grand sorcier. Mon père était du genre à dire que le temps de Grindelwald était un âge d'or.
- J'ai entendu dire qu'ils étaient amis. répondit Harry en haussant les épaules.
- Oui, affirma Hermione, c'est même dit là dedans.
Elle poussa sur la table la biographie de Dumbledore sur laquelle Rita Skeeter était affichée en plus gros que le sujet du livre, se pavanant.
- Tu l'as lus ? demanda Ron, la mine dégoutée.
- Je m'ennuyais, et je voulais me faire un avis, répondit Hermione. Elle ouvrit le livre et sembla en chercher une page précise. Là !
Elle désigna de l'index la vielle photo de deux jeunes hommes qui devaient avoir leurs âges. Drago se surprit à reconnaitre Dumbledore malgré ses traits bien plus jeunes, il avait un air semblable dans le visage, les autres, en revanche, durent lire la description pour en être sur. Harry eut un sursaut :
- C'est lui ! C'est le garçon que j'ai vu en rêve. Il a volé quelque chose au fabricant de baguettes que Voldemort convoite.
- Genre une baguette ? suggéra Drago.
- Comment tu peux savoir que c'est une baguette ?
- Parce qu'il a demandé ça à un fabriquant de baguette, crétin.
- Je pense qu'il faudrait aller voir le père de Luna pour en savoir plus, iels ne vivent pas loin du Terrier, nous savons où c'est et c'est la personne la plus fiable qui puisse nous en dire plus sur ce symbole. » les interrompit Hermione.
Drago songea que le mot fiable n'était pas vraiment le plus approprié pour décrire Luna et sa famille qu'il continuait de trouver très étrange malgré ses efforts pour "ouvrir son esprit" comme ne cessait de lui répéter les trois autres en temps normal.
.
Iels se téléportèrent face à la maison des Lovegood. Dans le même genre que le Terrier, cette demeure était isolée au milieu des champs et s'étendait bien plus en longueur qu'en largueur si bien qu'on aurait presque put croire à une tour. Tout autour les habitant∙es avaient largement laissé les plantations envahir la maison de façon totalement désordonnée. Du lierre mangeait le début des briques grises et tout une collection de plantes magiques semblaient discuter. Quelques panneaux indiquaient leurs noms -imprononçables pour la plupart- et quelques avertissements préventifs écrit par quelqu'un qui ne pouvait être que Luna (car personne d'autre n'aurait qualifié une plante carnivore de "tendre et douce sous sa carapace de piques, prenez soins d'elle et elle prendra soins de vous <3").
Hermione alla toquer à la porte tout en gardant la drôle de grimace qui s'était installé sur son visage depuis qu'elle s'était rendu compte de l'endroit dans lequel elle allait mettre les pieds. Elle n'adorait de toutes évidence pas Luna, même si ça allait mieux que lors de leurs rencontre en cinquième année et entrer dans sa maison ne l'enchantait guère. Ron, en revanche, était plutôt impressionné par tout ce qui l'entourait, il se passionna pour un drôle de lapin à cornes qui le regardait d'un air très hautain. Il fit un bond quand M. Lovegood ouvrit la porte de la maison en la faisant grincer un peu trop lentement.
« Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous voulez ? »
Hermione tordit sa bouche sur le coté et laissa Harry passer. Au lieu de s'apaiser, le visage de l'homme sembla s'assombrir quand il vit la cicatrice, mais il fit comme de rien :
« Je vois... Bonjour M. Potter, entrez. Je vais faire du thé.
- Eu... merci. » bredouilla Harry, confus.
Il avait l'air de sentir que l'attitude de l'homme était assez suspecte. Drago se colla instinctivement plus proche de lui pour le protéger en cas de danger et iels allèrent s'installer dans le salon, enlevant leurs manteaux. Le décors se dressant autour d'elleux était encore plus étrange que dans le jardin. Cette fois-ci on trouvait une série d'objets tout à fait inconnus dont on ne pouvait même pas supposer l'utilité. Des manuels de recherches sur des sujets dont Drago n'avait jamais entendus parlé était disposé un peu partout, c'est tout juste s'il arrivait à en lire une ligne en en comprenant le sens. Pourtant c'était bien de l'anglais.
« Que puis-je faire pour vous ? demanda l'homme en revenant et en posant un plateau de thé devant elleux. Il s'assit face au quatuor. Son teint était terne, ses longs cheveux également. Drago l'avait curieusement imaginé partagé le regard rêveur de son enfant... ce jour là, de toutes évidence, ce n'était pas le cas. On supposa que Luna se trouvait à Poudlard.
- On venait vous demander des renseignements sur le symbole du collier que vous portiez au mariage. annonça Hermione.
- Vous parlez de ce symbole là ? Demanda l'homme en sortant de sous son chandail le bout de son pendentif argenté représentant un triangle dans lequel on trouvait un rond et un trait en son centre.
- Oui. Tout à fait ! s'exclama la jeune fille. Qu'est-ce que c'est ?
- Ce sont les Reliques de la Mort. répondit M. Lovegood comme s'il s'agissait d'une évidence.
Cela fit sens dans l'esprit de Drago qui se trouva en un instant submerger de très lointaine souvenir dans lesquels sa mère lui lisait ce conte, mais à la vue de l'expression des autres, il comprit que personne n'avait comprit. Ron se redressa quand l'homme parla du Conte des Trois Frères, envahi de souvenir à son tour. Harry demanda enfin :
- Qu'est ce que c'est, ce conte ?
- Je l'ai ici. répondit Hermione en désignant le livre qu'elle avait déjà sortit de son sac dans le but de montrer si besoin le symbole à M. Lovegood. Tu veux que je le lise ?
- On a le temps ? s'enquit Harry en s'adressant d'avantage au père de Luna qu'à Hermione.
- Je n'ai rien a faire d'urgent en ce qui me concerne. » encouragea M. Lovegood.
Hermione baissa les yeux vers le livre et commença à lire :
« Un matin d'hiver,
il était trois frères,
marchant près d'un cours d'eau.
Bientôt, la rivière
arrêta la terre
manquant de les faire chuter haut.
D'un sort ils construisirent
un passage
et virent
Une longue silhouette
naitre de l'abîme.
Elle était la mort
qui souhaitait qu'ils nagent
et périssent sans efforts
que leurs corps s'abiment.
Elle était rusée et décida
qu'il serait plus amusant
de les voir rêver avant d'ordonner
au cygne de clamer son chant.
Elle offrit un voeux
au cadet amoureux
qui demanda la résurrection
de sa bien aimée.
Elle saisit une pierre,
la lui tendit,
fière,
de le voir bientôt piégé
Il rentra chez lui,
ragaillardit
de revoir la femme de ses rêves.
Mais elle était moindre.
Et,
il se pendit
pour la rejoindre.
Elle offrit un voeux
au premier des deux
qui vivait pour le pouvoir.
Avec un sureau
elle créa si tôt
la plus puissante des baguettes
qu'on ait put voir.
Il ne vécu qu'un temps
ce pouvoir trop grand
bien trop convoité.
Pendant son sommeil
on l'égorgea cruellement
Et,
la baguette fut volée.
Elle offrit un voeux
au dernier des frères
qui lui demanda sans y croire
Quelque chose qui le cacherait
le préserverait
et que même la Mort ne pourrait voir.
Elle le chercha longtemps
des ans et des ans
Elle ne le trouva pas.
Il offrit sa cape
à son enfant
Et,
partit avec Elle
quand il le décida. »
La sorcière acheva le récit en refermant son livre. Un instant de flottement s'installa avant que Harry ne reprenne la parole pour demander d'avantage d'explications.
M. Lovegood attrapa un parchemin et une plume et traça un cercle, expliquant :
« La pierre de résurrection. (il ajouta un trait droit) La baguette de Sureau. (Il entoura les deux éléments d'un triangle) La cape d'invisibilité. Ensemble, ces reliques vous font Maitre∙sse de la Mort. »
Harry hocha la tête. Drago considérable le dessin. Il devenait plus clair maintenant qu'il en connaissait le sens et il se demanda comment il avait put ne pas y penser avant. Il connaissait pourtant le conte et le symbole, mais il ne lui était jamais venu à l'esprit de lier les deux.
Pendant encore quelque temps iels posèrent des questions à l'homme sur le conte et les reliques.
Puis,
Drago entendit depuis le jardin un bruit parasite qui le fatiguait. En tendant l'oreille il se leva brusquement car se rendit compte qu'il s'agissait en fait du bruit caractéristiques des transplannages de sorcier∙es. La maison dans laquelle ils étaient étaient encerclée.
Drago sentit la panique, chercha la main de Harry qu'il ne trouva pas. Les mangemorts étaient déjà dans la maison. On ne voyait pas leurs visages mais il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait de complices de Voldemort. Drago se sentit attrapé par une main crochue et tenta de se débattre sans succès. Il sentit son coeur s'emballer. Près de lui, Harry, Ron et Hermione était dans le même état.
Xénophilus Lovegood se tenait à l'écart, ne dissimulant plus son air meurtrit. Il s'excusa du bout des lèvres, baissant le visage :
« Je m'excuse. Mais Il a prit ma Luna. Je n'avais pas le choix. »
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