82 : Mary
Ce chapitre est plus long que d'habitude. Je me suis un peu emballé, je crois.
Média : @the.moons_phases (instagram.com)
Tw : mention de dépression, santé mentale, mention de mort.
Mary McDonald était une femme plutôt petite, avec un visage qui avait dut être souriant, la peau noire, une dizaine de couches de vêtements à cause du froid d'octobre imminent. Son regard fut parcouru d'une joie incroyable mêlée à un grand désespoir quand Remus lui ouvrit la porte. Elle le prit immédiatement dans ses bras ce qui fit se raidir le loup-garou. Elle non plus ne semblait pas être bien tactile car elle s'excusa à plusieurs reprises de cet élan de tendresse mais pendant un instant, la joie de revoir son ancien ami avait prit le dessus sur sa personnalité.
« Morgane, Remus ! Ça fait combien de temps ?
- Depuis la première guerre, sourit tristement l'homme, peut-être dix huit ans.
- Il y a eu cette fois où nous nous sommes croisé∙es à l'hôpital, aussi. »
Elle s'interrompit, voyant que Remus n'était pas seul dans la maison. Elle savait qu'elle était venue pour soigner quelqu'un qui refusait de se lever, mais elle n'avait surement pas imaginé la présence de quelqu'un d'autre. Elle sourit agréablement aux quatre adolescent∙es. Drago songea que, bizarrement, elle lui faisait un peu penser à Neville. Elle avait un coté un peu maladroit dont on pouvait se moquer à priori mais elle était aussi très attachante et positive. Elle salua chaleureusement tout le monde sans relever le fait qu'un Malfoy accompagnait un Potter. Elle eut seulement un brin de surprise mais serra la main de Drago comme de tout∙es les autres.
En arrivant face à Harry son regard changea légèrement.
« On doit te le dire très souvent, Harry, mais tu as vraiment les yeux de Lily. »
En réalité, les gens évoquait généralement James, ce que Mary ne fit pas. Elle avait probablement mieux connu Lily. Elle sourit encore une fois puis se tourna vers Remus, l'air plus grave.
« Alors ? Que se passe-t-il ?
On sentait à son ton qu'elle savait déjà que ce qu'elle allait voir n'allait pas lui plaire.
- Viens avec moi. répondit le loup-garou. Mais... promet moi de m'écouter jusqu'au bout. »
Les deux adultes montèrent les escaliers pour se diriger vers la chambre de Sirius et Harry, Ron, Drago et Hermione sentirent la curiosité les pousser à suivre leurs pas. Iels s'arrêtèrent dans l'encadrement de la porte où on pouvait voir la silhouette de Sirius. Mary fronça gravement les sourcils.
« REMUS ! Je te connais, qu'est-ce que tu as fait ? C'est un criminel. Il a presque tué Lily et James ! Harry a faillit mourir à cause de lui ! Ne me dis pas que tu l'as aidé à s'échapper d'Azkaban ?
Elle avait serré les poings très fort, des larmes coulaient presque déjà sur ses joues. Remus posa une main sur l'épaule de la femme.
- Iel est innocent∙e. Laisse moi t'expliquer.
- Tu as interêt à avoir de bonnes raisons, je n'ai pas passé des années à essayer de me reconstruire de tout ça pour venir aider un... eu... un∙e partisan∙te de Voldemort.
- Sirius n'as rien fait. expliqua rapidement Remus. C'était Peter le gardien du secret, c'est lui qui les a trahi. Sirius pensait que ce serait trop évident qu'iel ai été choisi∙e pour ce rôle. James et ellui était ami∙es depuis toujours.
Mary ferma ses paupières pendant un instant et soupira lentement. Puis elle se planta ses pupilles dans celles de Remus.
- Bien...
- Tu veux une minute de calme ? proposa le loup-garou.
- Ce n'est pas moi qui ai besoin d'aide. » répondit-elle en secouant la tête.
Elle entra dans la chambre en allumant une lanterne mais sans en ouvrir les rideaux, craignant peut-être d'imposer trop vite la lumière du jour à Sirius, puis elle ouvrit la mallette en cuir qu'elle transportait pour en sortir plusieurs remèdes. Remus s'approcha, toujours soucieux mais craignant de déranger. Cependant Mary ne lui fit pas de reproches, pas plus qu'aux quatre enfants toujours derrière la porte.
Elle considéra le visage de Sirius, posa quelques questions à Remus puis décida de sortir de ses boites une potion que Drago reconnu comme assez semblable à ses potions d'aides.
« Tu sais ce qu'iel a ? demanda Remus qui se retenait visiblement de poser cette question depuis un petit bout de temps.
- De la dépression, je pense. Même si la santé mentale n'est pas mon domaine d'expertise. Iel t'as parut euphorique, ces derniers temps ?
- Sirius est toujours euphorique. répondit le loup-garou.
- Oui, sourit-elle, je sais.
- À quoi tu penses ? insista Remus.
- Ecoute, je ne peux pas te faire de diagnostic pour ça, il faudrait un∙e psychologue. Mais je pense qu'iel est peut-être bipolaire. Iel a eu des phases qui ont ressemblé à des manies ?
- Je ne sais pas trop... avoua Remus, iel est extraverti∙e, j'ai toujours du mal à la∙e suivre, d'habitude.
- Tu sais si un membre de sa famille a déjà eu ce genre de problème ?
- Eu... sa famille n'a jamais été très saine sur aucun point. marmonna le loup garou.
- La cruauté n'a rien à voir avec la santé mentale, hein, n'oublie pas. Les malades mentaux ne sont pas des personnes violentes, la plupart du temps, ce sont plutôt à elleux-même qu'iels font du mal.
Remus hocha la tête.
- Je sais.
- Bon, avec la potion que je lui ai donné, iel sera sur pieds dans peu de temps. Demain, je pense qu'iel pourra se lever. Il faudra qu'iel aille voir quelqu'un de plus expérimenté∙e que moi en santé mentale pour vérifier que tout vas bien. Mon diagnostic est peut-être faux, encore une fois. Et on ne peut pas guérir les problèmes mentaux seulement avec des potions. »
Le loup-garou expira et hocha la tête. Il invita d'un coup d'oeil les autres à les laisser tranquille ce qu'ils firent en rougissant légèrement à l'idée de s'être autant incrusté∙es durant l'entrevue médicale.
Plus tard, Mary repassa leurs dire au revoir et leurs souhaita bon courage en s'adressant tout particulièrement à Harry, avant de repartir doucement. Drago eut la drôle de sensation de s'éveiller d'un rêve. Il re-atterri brutalement sur la terre ferme en se souvenant de la guerre et du fait qu'il fallait absolument trouver le médaillon le plus vite possible pour que les espoirs de vaincre le Seigneur des Ténèbres s'accroissent.
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C'est en dernier recourt qu'on fouilla la cachette de Kreattur. Là où l'elfe volait les objets de ses ancien∙les maitre∙sses pour les conserver précieusement à l'abris des "sang de bourbe" et "traites à leurs sang" ayant "anéanti et envahi" l'ancienne noble et très ancienne maison des Black. L'elfe grogna à chaque fois que les membres du quatuor -surtout Hermione- posait la main sur l'un de ses objets. Mais il devint rouge de colère et impossible à calmer quant Ron tomba enfin sur quelque chose de très semblable au médaillon.
Après des heures de recherches, iels avaient du mal à croire que c'était vrai.
Kreattur, pourtant refusa encore et encore de le leurs céder. Une course poursuite s'engagea entre l'elfe et les adolescent∙es dans une bonne partie de Rez-de-chaussé. Jusqu'à la cuisine où Sirius, sur pieds depuis quelque jours mais vidé∙e de son énergie, griffonnait un dessin magnifiquement sombre au stylo noir tandis que Remus lisait un roman à ses cotés.
« Kreattur, arrête-toi ! ordonna fermement Sirius en voyant que l'elfe tenait dans sa main l'objet tant convoité.
Malgré tout ce que ça lui coutait, l'elfe ne pouvait désobéir à ses maitres et s'arrêta de courir.
- Donne moi ça ! s'écria Ron en essayant encore une fois d'enlever le médaillon de la main squelettique de l'elfe.
- Kreattur, je t'ordonne de donner cela à Ron.
Mais l'elfe ne bougea pas d'un pouce. Tout le monde attendait à ce qu'il s'exécute.
- Kreattur ne donnera jamais au traitre à son sang le médaillon de maitre Regulus.
- Il a l'air de savoir quelque chose. constata Drago en observant Kreattur.
- Qu'est ce que tu sais ? demanda Sirius en lâchant son dessin pour s'approcher de son elfe.
- Kreattur ne veut pas dire.
- Dis-moi ce que tu sais. ordonna Sirius.
L'elfe tenta de resister. Hermione ouvrit la bouche pour protester contre son sort mais fut coupée dans son élan par tout∙es les autres. Après plusieurs bonnes minutes de silence, l'elfe laissa échapper, très rapidement, comme pour s'en débarrasser :
- Le Seigneur des Ténèbres avait prit Kreattur pour tester un piège, mais maitre Regulus n'avait pas du tout aimé ça alors il a tenter de sauver Kreattur et a découvert un secret du Seigneur des Ténèbres, dans la caverne.
- Regulus a récupérer le médaillon dans la caverne. compris Harry.
- Oui mais il ne pouvait pas le faire seul, alors il a demandé à Kreattur de venir avec lui et, de lui faire avaler la potion qui donne soif... -l'elfe s'interrompit, réprimant un sanglot qui finit par exploser.- Maitre Regulus n'arrêtait pas de forcer Kreattur à lui faire boire et à demander à Kreattur de le tuer.
- Tu l'as fait ? demanda Sirius, menaçant∙e.
- Kreattur n'aurait jamais fait souffrir maitre Regulus ! répondit sévèrement l'elfe. Mais une fois que maitre Regulus a eu le médaillon il l'as donné à Kreattur et lui a ordonné de s'enfuir en remplaçant le médaillon par un autre... Kreattur n'a pas put aider, il y avait des morts qui sortaient des eaux...
- Des inferis. précisa Harry.
- Alors Kreattur a couru et a transplanné ici en laissant m-maitre Regulus se n-noyer.
La fin de la phrase fut incompréhensible, noyée dans les larmes de l'elfe. Sirius était encore trop mal remis∙e de ses dernières semaines au lit pour supporter le récit de la mort de son frère. Remus le prit délicatement dans ses bras. Harry récupéra le médaillon dans la main de Kreattur pour le glisser dans sa poche.
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À la recherche d'un moyen de trouver les autres horcruxes et de les détruire, une semaine de plus passa dans un ambiance assez froide élevée par les nuits passées dans les bras de Harry. Drago et lui n'avaient rien dit, mais n'avaient rien fait pour se cacher non plus.
On entendit de nouveau frapper à la porte du Square Grimmaurd, ce qui était très étrange car depuis la mort de Dumbledore les visites des membres de l'Ordre s'étaient espacée avant de disparaitre et que personnes d'autres ne connaissait leurs cachettes.
Drago se leva précipitamment du lit qu'il partageait avec Harry quand il reconnu la voix qui répondait à Remus. Il se trompait probablement, il espérait que c'était le cas. Il réveilla ses ami∙es en un clin d'oeil. Il pressa tout le monde de faire ses affaires. La panique envahissait tout son corps, il rejeta un peu trop brusquement la main de Harry pour le pousser à faire ses affaires.
« Drago, qu'est-ce qu'il y a ? demanda Hermione.
Avant qu'il ne réponde, Sirius déboula dans leurs chambres.
- Des mangemorts, iels ont dut suivre Mary quand elle est venue pour moi. Faites vos affaires, sortez par la fenêtre du premier étage avec la cape d'invisibilité. On est plus en sécurité ici.
- DRAGO ! cria quelqu'un à l'étage inférieur.
- Ne faites pas un pas de plus où j'appelle la police ! menaça Remus. Drago Malfoy n'est pas ici !
- La police ? ricana la voix. Lupin, nous sommes la police !
Le blond se figea. Les pas franchissaient les marches et le portrait de la mère de Sirius choisit heureusement ce moment là pour se plaindre du raffut, ce qui leurs laissa du temps en plus.
- C'est la voix de mon père. frissonna Drago en reculant malgré lui. Il était si près, alors qu'il croyait en être débarrassé pour toujours. Il était venu le rechercher pour le récupérer et faire de lui un autre petit mangemort.
- Et toi ? Tu vas faire quoi ? Tu es recherché∙e ! s'écria Harry en s'adressant à Sirius tout en fourrant tout ce qu'il trouvait dans le sac en perles d'Hermione sans même s'impressionner de la capacité de ce petit sac à contenir plusieurs mètres d'affaires.
- Nous irons au Terrier avec Remus. répondit vite Sirius, je prendrai la forme de Padfoot. Dépêchez vous ! »
Sur ses mots, Sirius se changea en un grand chien noir et sortit de la chambre pour aller voir ce qui se passait.
Le quatuor s'enveloppa dans la cape et sortit de la chambre, tentant de gagner le Rez-de-chaussé sans se faire voir.
« Drago je sais que tu es là ! Reviens avec nous ! Tu ne peux pas quitter ta famille ! Vous autres, Gryffondor, ne vous vantez-vous pas d'être courageux ? Viens et assume tes responsabilités ! »
Drago courut plus vite, s'agrippant à Harry autant qu'il pouvait.
Enfin en bas, iels coururent vers la fenêtre pour sortir le plus vite possible. Ron grimaça en sentant le médaillon froid cogner contre sa peau autour de son cou à chaque secousses. Iels sortirent, se trouvèrent dans la rue, mais n'eurent pas le temps de souffler, car, ayant fait glisser la cape pendant l'acrobatie, des renforts de Lucius Malfoy se trouvait dans la rue avoisinant la maison et leurs sautèrent dessus. Iels portaient des masques et des capes noires, leurs baguettes pointées sur tout le monde.
Hermione prit la main de Harry et de Ron. Drago comprit qu'iels s'apprêtaient à transplanner dans un nouveau refuge. Le paysage se brouilla dans une sorte de fumée et on entendit un gros "CRAC". Puis on sentit la sensation de la terre contre les paumes, le bruit des feuilles mortes et un cri de douleur.
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