81 : un sommeil

Média : "An artist in his studio contemplating a moonlit street from his opened window" -Caspar David Friedrich

Tw : Mention de sexualité, dépression 

je suis encore désolé 

Le matin une sensation oubliée mais familière parcourue Drago. La tête de Harry était coincée dans le creux de son cou et il pouvait sentir son souffle et son coeur battre. 

Il avait déjà oublié que la veille ils étaient encore séparé. c'était juste comme si le temps avait recommencé juste avant la rupture pour effacer les quelques mois de vide qu'ils avaient passé l'un sans l'autre. 

Il jeta un coup d'oeil aux deux autres, vérifiant qu'iels n'avaient rien entendu des baisers et des chuchotements. Il était prêt à leurs dire, mais pas comme ça. 

« Iels dorment encore. dit Harry, les yeux toujours clos mais comme s'il avait observer la scène en détails.  

- Iels ont le sommeil lourd, on aurait presque put baiser à coté. plaisanta Drago. 

Harry devint rouge comme l'emblème de sa maison et ouvrit grand les yeux pendant que Drago éclatait d'un rire silencieux. 

- Q-Quoi ?

- Je rigole. précisa inutilement Drago. Mais tu sais...

- Oui, tu me l'as déjà dit. C'est juste que je suis pas prêt et que... je sais pas comment on fait, je veux dire avec un garçon. 

Ce n'était pas la première fois que ce sujet était abordé mais c'était la première fois que Drago entendait ça. Comment on faisait avec un garçon ? Bah, il suffisait de suivre ses envies et de s'écouter, il n'y avait pas de règles de conduite à suivre. 

- J'attendrais, Harry. soupira Drago avec tout de même un léger sourire. 

Il savoura la manière dont il prononçait ce prénom et tourna la tête vers les autres, encore une fois. Quelques fois il avait été déçu de devoir attendre, mais ce matin là il aimait Harry, malgré la guerre, malgré tout ce qui se passait, il se sentait dans une bulle de bonheur alors pouvoir faire plus que l'embrasser ou non, ça n'avait aucune importance. 

- Quand est-ce qu'iels vont comprendre qu'iels s'aiment ? demanda le blond pour dissiper la rougeur de gêne des joues rouges de son petit-ami en désignant Ron et Hermione d'un mouvement de tête.

- Iels le savent déjà, iels pensent seulement que ce n'est pas partagé. Ou alors, iels sont comme nous et iels se cachent. répondit le garçon brun en se redressant pour mettre ses lunettes et se lever au grand désespoir de Drago qui serait bien resté dans ses bras encore un peu. 

- C'est pas leurs genre. » affirma le blond. 

Plus tard dans cette journée là, iels décidèrent de partir à la recherche de leurs médaillon. Remus n'avait pas quitter le bureau sur lequel il avait écrit et on le trouva la tête entre les bras, assoupit sur son travail. La pleine lune ne devait pas être bien loin, ce qui expliquerait également pourquoi Sirius n'était toujours pas sortit du lit.

« Remus ? chuchota Harry en le secouant doucement vers l'heure du déjeuner. Hermione s'était affairer à préparer à manger sans que personne ne lui demande rien, Remus ouvrit les yeux. 

- Harry ?

- Tu veux manger avec nous ?

Le loup garou se réveilla mollement en se frottant les yeux, considérant le travail qui s'éparpillait sur sa table. 

- J'ai écrit qu'on était le 40 Septembre. lut-il en rigolant à moitié. 

- Drago, tu peux aller chercher Sirius ? » demanda Harry en tentant de débarrasser quelques parties du bureau de Remus. 

Plus les heures avaient passées, plus une idée claire de l'état de Sirius s'était formée dans la tête de Drago. Il monta les escaliers et poussa la porte avec réticence. Il n'y était jamais entré, puisque l'une des conditions pour venir vivre là était de ne pas déranger. Il parcouru rapidement le lieu. C'était une chambre classique à l'exception du fait qu'elle ressemblait plutôt à celle d'un∙e adolescent∙e que d'un∙e adulte et qu'elle sentait le renfermée. Elle était plongé dans le noir avec ses volets et fenêtres clos∙es. 

Dormir ? Vraiment ? Iel semblait plutôt déprimer dans sa chambre depuis un bon bout de temps. 

Avant qu'il n'ait put faire quoi que ce soit, Remus débarqua derrière lui, la tête dans les mains. Drago se tourna aussitôt vers lui pour obtenir des explications. 

« Tu es sur qu'iel dort seulement, là ? 

- Je ne voulais pas inquiéter Harry. soupira le loup-garou. Je l'ai jamais vu comme ça, je sais pas quoi faire. Je n'ai pas put faire venir encore de médecin, on l'aurait reconnu... Mis je me suis renseigné et je pense que c'est psychologique. Je ne sais pas ce qui ce passe, je me sens super mal de ne pas pouvoir l'aider, et... iel me manque beaucoup. 

Harry choisit ce moment là pour arriver dans leurs dos avec Ron et Hermione, ou bien attendaient-iels là depuis un bon moment. 

- Ça fait combien de temps ? demanda Harry. 

- Seulement depuis le mariage, donc...deux jours. Iel n'a pas parlé, ni manger. Je l'ai forcé à boire de l'eau. Je voulais pas vous inquiéter... répéta Remus. 

- Il faut qu'on appelle un médecin ! s'écria Hermione. Mme Pomfresh pourrait s'en charger, non ? Elle connait Sirius, elle comprendra vite si on lui explique. 

- Elle a trop de travail à Poudlard depuis que Rogue a été nommé directeur. répondit Remus. 

- Rogue est directeur ? s'affola Harry. 

On devinait son coeur s'emballer de colère. L'homme qui avait tué Dumbledore, ruinant ainsi des espoirs du monde magique avait osé prendre sa place alors que la seule qu'il aurait mérité se trouvait dans l'une des cellules de la prison d'Azkaban. 

- Je peux peut-être demander à Mary de venir. soupira Remus en posant de nouveau son regard sur Sirius. Elle travaille à St Mangouste. Elle ne fait pas partie de l'Ordre mais elle était avec nous à Poudlard. Si je lui explique la situation je suis sur qu'elle comprendra. »

Tout les autres hochèrent la tête pour exprimer leurs accord et Harry se dirigea sans perdre un instant vers la chambre de Drago -anciennement de Regulus- à la recherche du médaillon. Drago se bénit d'avoir penser à ramener toutes ses affaires au terrier car il n'aurait pas vraiment apprécier de voir tout le monde fouiner dedans. 

Chacun∙e s'affaira à la tâche en s'auto-attribuant une partie à fouiller. 

Avant que Ron ne soupire au bout d'une heure :

« Quelqu'un a trouvé quelque chose ? 

- La preuve que ce mec était gay, pour ma part. répondit Drago en désignant la pile de poèmes caché dans son bureau. 

Il s'était perdu en en lisant quelques vers. On sentait une plume très adolescente mais on ne pouvait nier un certain style, du moins, pour le peu de poésie que Drago avait lut dans sa vie. 

- Tout le monde ne peut pas être gay. soupira Ron, à la fois épuisé de fouiller pour un médaillon imaginaire et n'ayant aucune envie de supporter les sarcasmes de Drago. 

- Et c'est bien dommage. » répondit Harry avec un clin d'oeil discret pour le blond. 

Ron ouvrit les yeux ronds mais Harry ne lui laissa pas le temps de poser la moindre questions car il déclara qu'il n'y avait rien ici et qu'il valait mieux chercher ailleurs. 

Iels poussèrent la porte de la chambre sur laquelle était gravée les initiales de Walburga et Orion Black. On avait rarement vu une chambre plus sévère et impersonnelle. Il n'y avait pas un souvenir, par un livre, pas un dessin. Seulement le tableau d'un paysage austère dénué de toutes émotions et une photo de famille sévère. Ces gens là n'avaient dans leurs chambre, pas la moindre trace d'humanité. Les armoires étaient encore pleines de vêtements impeccablement pliés, les bureaux pleins de lettre administratives triées à la perfection. Rien d'autre. Un nécessaire de broderie avait servit à la femme, qui ne brodait que des choses froides et dénués de beauté. Une pile de journaux aux idées ignobles avait servit à l'homme. Avaient-iels consacré leurs vie à être les personnes les plus droites possible au point de ne trouve aucun plaisir à avoir un loisir ? C'était glaçant la façon dont rien ne débordait dans cette chambre. Aucun défauts, aucune imperfections... et donc aucune sympathie, aucune chaleur. Tout comme la chambre des parents Malfoy. Tout comme son ancienne chambre à lui. 

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