80 : lumières artificielles

Si Regulus avait volé le médaillon de la caverne, il était possible que ce médaillon soit encore dans ses affaires. Sirius ni avait pas touché, comme en témoignait le fait qu'il ait ignorer que son exemplaire de Peter Pan se trouvait dans la chambre de son frère. Drago se sentit bête de ne réaliser cela que maintenant... L'horcruxe était probablement encore au Square Grimmaurd, l'endroit où il avait passé toutes les vacances, et il n'avait pas songé une seule fois à le chercher. 

« Drago ? »

Iels entrèrent s dans un café totalement vide de monde à l'exception de la serveuse qui griffonnait quelque chose au comptoir. Iels s'assirent. Drago n'avait pas écouté seule une bribe de ce que les autres avaient dit, trop embrouillé par ses propres pensées. Leurs paroles se percevaient en arrière plan, étouffées par la pensée du médaillon. 

La nuit noire était hantée par les lumières artificielles de l'endroit. Ça semblait un peu sale, un lieu trop peu fréquenté pour qu'on prenne le temps de le laver ou bien un lieu qu'on avait tellement lavé qu'il empestait les produits de nettoyages moldu. Drago fit glisser son doigts sur la table en plastique juste pour tester la sensation lisse et très légèrement humide que cela lui procurait. Il leva en même temps la tête vers ses trois compagne et compagnons. Il aurait dut leur parler de cette histoire de médaillon, mais était-ce vraiment prudent de le faire ici ? On ne pouvait jamais deviner qui nous écoutait. 

Hermione lui tendit un pantalon et un pull qu'il reconnu comme étant les siens. Il se demanda quand est-ce qu'elle avait fouillé dans sa valise pour les lui prendre. Il aurait dut s'offusquer d'une telle intrusion, il détestait l'idée qu'on empiète sur sa vie privée mais, à cet instant, il fut surtout reconnaissait à la jeune fille de lui apporter quelque chose de plus confortable que le costume qu'il portait. Iels allèrent vers la cabine de toilette pour se changer en prenant soin de ne pas laisser une seule de leurs affaires sans surveillance. La menace de la guerre les rendaient perpétuellement prudent∙es de chaque potentiels danger. 

Quand iels revinrent, deux hommes de plus s'était ajouté au décor, dans une combinaison bleue qui devait être un uniforme de travail. 

Sans qu'il ne comprenne comment, Harry repéra immédiatement en eux des mangemorts. En une seconde, le calme (si on oubliait l'horrible bruit de cet curieuse machine à air et le son lointain de la ville coupé par les murs) fut envahi par les impacts des sortilèges perdus contre les murs. Les deux mangemorts tombèrent aisément au sol tandis que Hermione implorait la serveuse de rentrer chez elle. Deux hommes au visage vaguement familier se trouvait désormais sur ce carrelage. Leurs visage était surement de ceux qu'on avait vu placardé sur les murs des villes après une évasion. Car oui, autrefois une chose impossible, les évasions d'Azkaban arrivaient chaque jours et la même question débarquait encore et encore dans l'esprit du blond. 

Est-ce que mon père fait parti d'entre elleux ? 

Maintenant que le pouvoir s'était détourné pour tomber aux mains des ténèbres, il devait être bien facile d'obtenir aux ancien∙nes et nouveaux∙elles sbires de Voldemort, une libération. Combien de personnes sanguinaires avaient volé le droit de commettre leurs crimes en toute impunité ? 

Hermione, la main tremblante, bien loin de l'image sure d'elle qu'elle avait toujours donnée, pointa sa baguette sur la tête du second homme pour lui faire perdre ses souvenirs. Drago ressentit un déchirement au coeur en voyant son amie faire cela. Il savait -même si elle n'en avait parlé qu'une seule fois, à mis-mot- que Hermione avait fait subir à ses parents le même sort qu'elle faisait subir à ses deux assassins inconnus et qu'elle revivait ses derniers instants familiaux dans ce bar miteux. 

Iels s'empressèrent de sortir de cet endroit ayant viré d'un refuge à une cage. 

« Il faut aller au Square Grimmaurd. annonça Drago au bout d'un moment, dans une ruelle étroite entre deux murs de brique où personne n'aurait put les suivre. Nous connaissons déjà l'emplacement d'un horcruxe, ce serait bête de ne pas aller le chercher. Et puis, c'est un endroit sur. »

Les autres approuvèrent en silence. 

Remus les accueilli la mine sombre maquillée d'un sourire. Il ne masqua pas le soulagement à l'idée de les revoir et leurs raconta l'inquiétude qu'il avait eu après l'attaque du mariage. 

« Au moins un mariage inoubliable. plaisanta Ron. 

Personne ne rit. 

- Sirius dort ? demanda Harry. 

Remus tordit sa bouche dans une expression très enfantine. 

- Il est trois heures du matin. Tout le monde dort, Harry. »

Peut-être le loup-garou cherchait-il a souligner la manque de politesse donc iels avaient fait preuve en déboulant là en pleine nuit mais la fuite ne se préoccupait pas des bonnes manières, à l'évidence. 

Drago ne put s'empêcher de trouver qu'il était étrange que l'homme dise cela, car si on pouvait trouver des personnes ne dormant jamais aux heures conventionnelles, c'était bien Remus et Sirius. En vivant avec elleux, le blond avait souvent entendu parler au rez-de-chaussé. Sirius ne dormait jamais, iel était toujours éveillé∙e. C'était d'ailleurs parfois inquiétant ou impressionnant de voir qu'en trois jour, sans fermer l'oeil une seule fois, l'énergie qui débordait d'ellui ne s'était pas estompée. Remus, de son coté, était un lève-tôt et un couche-tard. Avec un sommeil contenant toujours un nombre d'heures à un seul chiffre. 

Autrement dit, un∙e Sirius endormi∙e était invraisemblable bien que visiblement véridique. 

Le quatuor monta dans le plus grand des silences les escaliers jusqu'à la chambre que Harry et Ron partageaient quand ils venaient. Iels se serrèrent dans cette chambre là pour dormir. Il était tard, iels avaient besoin de réconfort. 

Hermione et Ron s'endormirent vite, tenant -croyant qu'on ne les voyais pas ou peut-être par réflexe- leurs mains enlacées l'une dans l'autre. 

Harry se tourna vers Drago. Il partageait le même lit pour la première fois depuis leurs rupture trop brusque. Il était trop tard pour une conversation profonde, une dispute, une question. Alors Drago chuchota simplement :

« Tu me manques. 

- Drago... murmura Harry comme un début de reproche. 

On ne peut pas. 

Tu sais bien.

On ne vas pas...

Tu sais que ça finira mal. 

Ce ne serait pas sain. Ce ne serait pas durable. 

Mais toi aussi tu me manques.

Mais on s'en fou de comment ça finira. L'important, c'est maintenant. 

- Je te promets que je ne te demanderai plus jamais de nous cacher, mais... je t'aime. J'ai besoin de toi, maintenant plus que jamais. 

Avec cette guerre on pourrait mourir demain, et, je veux mourir avec toi. 

-  Tu me le promet ? 

Harry tandis son petit doigts pour celer la promesse comme le faisait les enfants. Drago attrapa l'auriculaire avec le siens et les tordit l'un sur l'autre. 

- Je te le jure. Mais par Merlin, embrasse moi !

Harry laissa échapper un rire. C'était une véritable portion de soleil dans cette soirée sombre. Il s'approcha de lui et l'embrassa une fois, deux fois, trois fois avant d'ajouter. 

- Moi aussi, je t'aime. »


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