72 : brume
Média : dessin par moi-même où j'avoue avoir échoué à représenter quasiment tout le monde excepté Hermione. Mais j'ose espérer qu'on les reconnait malgré tout.
Même si l'amour ne s'était pas effacé, de la brume flottait continuellement entre Harry et Drago depuis le matin de Yule. Sirius n'avait pas put retenir des questions avant de ce rendre compte de l'état dans lequel tout ça mettait Drago.
De retour à Poudlard, ils faisaient mine que rien n'avait changé même s'il était évident que c'était le cas. Le blond était terrifié à l'idée que Harry ne le quitte et se reprochait toujours de ne pas être assez fort pour oser...
Les taquineries avaient disparues, leurs places prises par de trop banals dialogues que Ron et Hermione suivaient sans trop comprendre. Il était évident que quelque chose n'allait pas, mais iels étaient à l'évidence impossible de mettre le doigts sur ce qui avait changé. Dans l'esprit d'Hermione et de Ron une relation amoureuse entre les deux amis étaient une fantaisie évoquée une seule fois par Ginny, rien de plus. Le fait qu'iels ne se soient jamais douté∙es de rien était probablement dut au fait qu'iels imaginaient Harry à cent pour cent hétérosexuel. Iels ne savaient peut-être même pas que la bisexualité existait, peu de personnes le savaient, après tout.
Hermione tenta deux ou trois fois de parler à Drago et on supposait que Ron tentait de parler à Harry. Les deux jeunes hommes haussaient les épaules, disaient que rien n'avaient changé, qu'ils avaient seulement passé l'âge de se chamailler.
Ils s'embrassaient toujours, se voyaient toujours, dormaient toujours ensemble, mais, même si la passion était toujours vibrante dans leurs coeurs, elle était atténué par cette colère entre les deux. Ils savaient que leurs couple secret était devenu fragile au point de pouvoir se briser bien vite. Il suffirait d'un prétexte pour que Harry arrête tout, et Drago ne pourrait qu'approuver.
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« Dumbledore m'a demandé de me rapprocher de Slugorn parce qu'il y a un souvenir qu'il convoite. Un souvenir concernant Voldemort... » confia le garçon à lunettes entre deux cours à Ron, Hermione et Drago.
Ce dernier retint juste à tant une blague mal placé sur le dégout que lui faisait éprouver les mots "se rapprocher de Slugorn", un instant il avait oublié que le temps n'était plus aux taquineries.
La conversation n'alla donc pas plus loin.
De façon générale, toutes les missions qui avaient été fixés faisaient du sur-place. Blaise avait quitté Romilda Vane mais ne semblait toujours pas pour autant être un mangemort, les souvenirs que le directeur montraient à Harry ne lui expliquait nullement une façon de vaincre son ennemi.
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Un soir en arrivant dans le dortoir, Harry et Drago trouvèrent un Ron complètement drogué. Il était souvent comme cela après avoir passé une journée avec Lavande mais cette fois-ci s'en était carrément inquiétant.
« Oh ! Les gars ! s'exclama-t-il en les voyant, la voix vacillante comme après avoir trop bus. Vous l'avez vue ? Elle a des cheveux magnifiquement bouclés ! Des lèvres roses ! Un sourire d'ange ! Des...
- Ouais ouais. interrompit Drago avec une grimace pour ne pas avoir d'avantage de descriptions.
- C'est bizarre, je croyais que tu commençais à en avoir marre de cette fille ? intervint Harry en levant les sourcils et en gonflant ses joues d'airs.
- Je ne pourrais jamais en avoir marre ! s'écria le roux en se tournant vers eux. Il continua dans une messe basse tout sauf discrète : Je crois que je l'aime.
La grimace de Drago se fit encore plus tordue et Harry le regarda en espérant avoir de l'aide.
- Il a les pupilles dilatés, l'air complément bourrée, il fait un câlin à un coussin... je crois qu'on lui a fait prendre un filtre d'amour.
- Sans blague. »
Le regard de Harry dériva vers la boite vide de chocolat toute rose et en forme de coeur posée sur le lit de Harry. Quelle originalité. Morfale comme il était Ron n'avait pas put s'empêcher de tout dévorer. Drago eu un pic de colère en lisant que tout ceci était l'oeuvre de Romilda Vane. C'était comme ça qu'elle s'y prenait pour se remettre de ses peines de coeur avec Blaise ? Elle allait filer des filtres d'amour à Harry ? Il tenta d'ignorer la jalousie qui le parcouru.
Au lieu de se laisser consumé il saisit le bras droit de Ron tandis que Harry saisissait le gauche et ils s'empressèrent de l'emmener au professeur Slugorn. À cette heure-ci l'infirmerie serait bondé à cause du récent match Serdaigle contre Pouffsouffle et du précédent cours d'Hagrid, allez voir Mme Pomfresh serait donc inefficace, un spécialiste des potions seraient bien plus simple.
Le corps de Ron marchant comme une poupée de chiffon en lassant tomber l'idée d'utiliser un seul de ses muscles, il était d'autant plus lourd et Drago fut ravit de pouvoir le lâcher pour le faire poser sur le canapé du bureau du professeur de potion.
Ron était bien plus grand et lourd que lui, alors le porter n'était pas chose facile, et il n'appréciait pas particulièrement de devoir voir cet abruti de Slugorn en dehors de ses heures de cours.
« Alors mon garçon, que c'est-il passé ? demanda le Pr Slugorn totalement indifférent à Drago en s'adressant seulement à Harry.
- Ça se voit, non ? répondit Drago à l'écart, les bras croisé. Il était agacé de la façon avec laquelle Slugorn parlait à ses élèves comme à des petits animaux et c'était d'autant plus énervant quand Harry était concerné. Ce crétin à avalé une boite de chocolat tout plein de potions d'amour !
Slugorn encaissa le coup et daigna s'intéresser au garçon roux qui continuait de baragouinner sur son amour mania pour Romilda.
- Je vais lui donner... tiens, cette potion que m'a récemment offerte le professeur Rogue pour soigner tout les mots. Un seule goutte guérit n'importe quoi, j'avais songé à l'offrir à Albus pour sa main mais j'imagine que si j'en offre une goutte à M. Weasley on n'y verra que du feu !
Drago tenta de faire confiance à l'homme malgré sa méfiance. Il le vit sortir une fiole élégante d'une étagère débordante de bocaux impressionnants puis verser une goutte de liquide opale sur la langue de Ron.
Un instant, le garçon se calma et le blond cru que le l'objectif avait été atteint, il fut prêt à reconnaitre enfin quelque chose de positif sur Horace Slugorn, mais le calme de Ron devint inquiétant dans le sens contraire. Il s'écroula au sol et démarra quelque chose qui ressemblait à une crise d'épilepsie. Drago, brillant en potion malgré lui, eu le réflexe de s'emparer d'un bézoard et de le faire avaler au roux qui s'apaisa dans la seconde. Il aida son ami à se relever non sans gratifier Sulgorn d'un regard glacial.
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