Média : miranzmccormick

La relation entre Drago est les autres Gryffondor qui s'était transformé petit à petit en une indifférence réciproque changea après cet épisode. C'était probablement à cause de Potter, parce que, en ce temps là, menacer Potter voulait dire se mettre à dos tous∙tes ses fans. Drago mit quelques temps à se souvenir qu'il l'avait menacé, d'ailleurs. Mais peut importait.

Harry Potter avait cessé de tenter d'être poli avec lui, maintenant, et tout les autres aussi. On ne lui demandait plus comment il allait, ne se retenait plus de le regarder de travers, et quand on voulait l'insulter on ne se retenait plus. Même si, bizarrement, Harry fut de celleux qui grimaçaient seulement en le voyant. 

Quand Drago se contentait d'exister, quelques Gryffondor lui faisaient comprendre qu'il n'avait rien à faire dans leur maison (ce sur quoi il était mal placé pour les contredire) et Harry restait indifférent mais quand Drago provoquait, Harry ne s'empêchait plus de répliquer. Et en un sens, même si ça faisait mal, c'était aussi très plaisant de savoir que Potter se prenait des piques lui aussi et que...

Ils partageaient quelque chose, en un sens. Partager de la haine c'était toujours partager quelque chose et ça donnait à Drago l'impression de ne pas être une coquille vide. D'être important. Parce quand on se force à ne pas avoir d'ami∙es il est difficile de ressentir autre chose qu'un énorme manque dans le coeur. 

Il trouva une nouvelle alternative à la solitude, bien plus plaisante : ne pas se faire aimer était une chose, rester invisible en était une autre. Alors il comprit ce qui serait le mieux pour lui, et tant pis si c'était aussi le plus terrible pour les autres. Il décida de se faire craindre. 

Peut importait pour son cerveau qu'il ait avec les autres des relations positives ou négatives, tant qu'il en avait. Des insultes ou des mots doux sonnaient à peu près pareil, finalement, dans les deux cas il libérait une émotion hors de lui au lieu de la laisser le ronger. 

Il se plut à maitriser des tours macabres -"macabres" pour un enfant de onze ans, du moins- à sauter sur les occasions durant lesquelles il pouvait bousculer ou lâcher une insulte. Le mieux était quand Potter était touché.