68 : enfouis
Tw : Homophobie internalisée + souvenir de maltraitance + pensées intrusives, angoisse.
( Joli combo /s )
Je suis désolé, je crois que j'ai bien trop pris l'habitude d'écrire sur la dépression, les tca... et autres trucs pas ouf du coup maintenant j'ai du mal à m'en détacher. J'espère que je glamourise pas trop tout ça dans cette histoire, le but est pas du tout de faire des maladies mentales quelque chose d'esthétique, de classe, d'enviable, au contraire... mais j'ai tellement écrit de cette façon et il m'arrive encore tellement de penser à travers mes propres troubles, tout ça... J'ai songé à arrêter d'écrire à cause de ça mais bon... ça ne marchera pas. Si ça n'atterrit pas là ce sera dans un endroit bien plus sombre.
Si vous comprenez rien à ce blabla inutile c'est normal, je crois que je rentre dans une phase de déprime chelou où je dis n'importe quoi et en plus je me suis défoncée la poitrine tentant de l'aplatir aujourd'hui de façon pas spécialement saine. ( <---- J'avais besoin de le dire désolée que ça tombe sur vous.)
Bref. Désolé, courage, merci. Prenez soins de vous. Ne vous pétez pas les cotes avec des binders improvisés.
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« Harry n'est pas avec toi ?
Par un stupide réflexe, Drago se retourna un quart de seconde pour vérifier que Harry ne le suivait pas alors qu'il savait pertinemment que ce n'était pas le cas. Il revenait d'une heure interminable d'études runiques où Harry et Ron n'était pas inscrit et où Hermione était dans une option supérieure. C'était les seuls cours auxquels il assistait seul et il décrochait franchement puisqu'il oubliait toujours de faire ses devoirs étant donné qu'il était l'un des seuls à en avoir.
- J'étais en cours. rappela Drago.
- Ha d'accord, je sais pas, Harry et toi vous êtes toujours fourrés tout les deux maintenant. »
Ron n'avait pas tord, c'était évident. Au moins une fois par jour ils échappaient aux yeux de Ron et Hermione pendant un instant pour s'embrasser ou quelque chose du genre dans n'importe quel coin qu'ils trouvaient. Ils ne leurs en avait toujours pas parlé à cause de Drago qui trouvait que, plus le temps passait, plus il était difficile de sauter le pas. Il n'avait pas de crainte quant à leurs réactions, il attendait seulement le bon moment et... il avait trop attendu.
« Tu as vu Harry ? demanda Drago quelques secondes plus tard quand Hermione franchit les portes de la salle commune.
- Il a eu son premier cours particulier avec Dumbledore. expliqua la jeune fille qui servait souvent malgré-elle de bloc notes à ses amis. »
Bien évidement, Harry leurs en avait parlé au début de la journée mais cette dernière avait été si longue et épuisante que Ron et Drago l'avait totalement oublié.
Très vite, Hermione s'installa à coté d'eux -qui étaient maintenant autour d'une table ronde, juste à coté de la fenêtre.- Il pleuvait des cordes. Drago dormait quasiment debout en écoutant le bruit de l'eau contre la vite et en suivant les gouttes transparentes des yeux. Il commençait à faire nuit en cette saison, mais encore une fois la nuit semblait inquiétante au lieu de rassurante comme elle l'avait toujours été.
« Tu te présentes aux sélections de Quidditch ? demanda Ron à Drago alors que leurs amies sortait de son sac une pétition fraichement rédigée à faire signer au maximum de personnes pour la S.A.L.E.
- Non, je crois que je vais arrêter le Quidditch. Marmonna Drago.
Ce sport ne l'intéressait plus vraiment, même s'il avait acquis un bon niveau, il préférait se consacrer pleinement à des disciplines plus proches de ce qu'il imaginait pour son avenir... même s'il en avait ras-le-chaudron de son avenir et qu'il n'imaginait pas grand chose.
- Dommage, Harry est capitaine, il aurait put te faire rentrer ! »
Cette remarque attira au roux un regard dur de la part de Hermione et Ron signa aussitôt la pétition pour se faire pardonner.
Drago la lut à peine, ses paupières se fermaient toutes seules, il allait avoir besoin d'une bonne nuit de sommeil... et nous n'étions que mardi. Il la signa malgré tout. Pourquoi était-il si fatigué, déjà ? Tout allait bien maintenant, pourtant...
Enfin non, en règle général, avec le retour de Voldemort, tout n'allait pas bien. Mais sa situation personnelle c'était nettement améliorée depuis la reprise et même depuis son escapade du manoir Malfoy.
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Cormac McLaggen était un garçon trop grand, trop musclé, trop prétentieux... Drago avait conscience que ce garçon ressemblait énormément à ce qu'il avait été petit et cela ne lui donnait qu'encore plus envie de lui filer des claques. Il était assis à coté de Hermione, dans les gradins du terrain de Quidditch et observait Ron et McLaggen échanger. En fait, même s'il ne pouvait pas saisir un seul mot de là où il était il se doutait à la tête que tirait Ron qui cet "échange" consistait plutôt en une avalanche d'auto-compliments de la part de Cormac.
« On dirait que tu vas tuer un bébé dragon. analysa Hermione avec un petit sourire en levant les yeux de son livre.
Le blond se demanda comment elle pouvait lire dehors par cette température, ses doigts à lui étaient gelés et précieusement dissimulés au fond des poches de son blouson. Cormac parlait à Harry, maintenant, s'il était en bas il aurait réellement du mal à ne pas écraser sa salle tête contre le gazon.
- Je peux pas blairer ce tocard. marmonna Drago sans lâcher des yeux McLaggen qui envoyait à présent un baiser volant à Hermione. J'y crois pas ! Tu rougis en plus !?
- Pas du tout ! s'exclama la jeune fille en tentant de se cacher derrière son livre.
- J'y crois pas, il est même pas beau !
- C'est pas parce que c'est pas ton style de gars qu'il est pas beau. » rigola Hermione.
Elle avait un petit air taquin, celui qu'elle prenait parfois pour se moquer de Ron, mais cette phrase eue une sombre résonance dans le ventre du garçon qui perdit toutes envies de discuter et baisser la tête.
Il se doutait bien que Hermione était au courant, depuis le temps. Elle avait peut-être deviner, ou bien Ron lui avait dit. Il ne savait même pas pourquoi ça lui faisait aussi peur... C'était seulement que quand une personne de plus savait il avait l'impression que tout ça échappait à son contrôle, que tout le monde allait l'apprendre et... c'était improbable, voir impossible. Mais il avait toujours peur que le bouche à oreille ne franchisse les murs d'Azkaban pour que la vérité ne rencontre son père.
Il avait beau s'être accepté depuis un petit bout de temps, il ne parvenait jamais à faire taire l'ambivalence : une partie de sa tête se foutait de tout et ne pensait qu'à embrasser Harry, une autre revenait toujours dans les meilleurs moment pour lui chuchoter qu'aimer un garçon c'était un crime.
« J'ai dit quelque chose de mal ? s'enquit son amie.
Il gardait le silence depuis un bon bout de temps et il n'avait pas prêté à ses expressions faciales durant sa réflection, il avait possiblement laissé échappé quelque grimace, il secoua la tête.
- J'ai juste été surpris que tu saches.
- De quoi ? »
Ne me force pas à le dire, là. J'ai été élevé à détester ce mot. J'ai été élevé à rabroué mes émotions, à tout étouffer. J'ai pris malgré moi l'habitude de toujours me cacher, de toujours me mentir. Toujours leurs mentir. Ne me force pas à le dire.
Il se sentit pathétique, d'un autre coté, d'être à ce point incapable de se débarrasser de cette facette de son éducation. Il savait bien qu'Hermione s'en ficherai... Mais il avait toujours tellement peur. Il ressentait encore son sang se glacer, comme si son père allait surgir au moment où il prononcerait juste le mot. C'est pour ça qu'il ne parlait pas d'Harry, c'est probablement aussi pour ça qu'il était encore si fatigué et qu'il n'a pas réussit à totalement arrêter de se mordre les bras...
Il était en prison, il était loin, il avait perdu le contrôle qu'il avait sur lui, mais Drago avait toujours peur. Pas vraiment des autres, ça, il s'en foutait. Leurs ressembler ou pas n'était pas le but. Ce dont il avait peur, c'était du souvenir de Lucius. Il pourrait en donner tout les détails s'il n'était pas trop terrifié pour y penser : la lueur des yeux, la voix trop forte, le ton de reproches perpétuelles, la déception constate... Drago supposait que certaines personne pouvaient s'accrocher à la douceur du souvenir de leurs parents quand iels avaient mal. C'était peut-être pour cela que les enfants blessé∙es demandaient leurs parents en pleurant... lui ne pouvait pas faire ça. Lui avait peur quand il était petit et qu'il se blessait de recevoir des accusations en rentrant chez lui.
« Drago ? »
Combien de temps avait put passer ? La fatigue et cette soudaine panique lui avait fait perdre toute notion du temps et de l'espace. La voix d'Hermione était inquiète et étouffée sous des milliers de nouages dans sa tête. Il essaya de son concentrer sur autre chose, n'importe quoi, pour se sortir du labyrinthe qui veinait d'être aménagé dans son cerveau, mais plus il se concentrait, plus l'impression d'avoir deux boules de coton dans les tempes qui veulent écraser son crâne s'intensifiait. Son ouïe prodigieuse devint son ennemie, tout ces bruits l'irritèrent au point qu'il dut faire de gros efforts pour ne pas se mettre à hurler à tout le monde de se taire.
« Drago ? »
Ce n'était plus la voix d'Hermione, ce n'était plus un ton soucieux. C'était une voix calme qui l'apaisa tout de suite. Il se rendit compte que son coeur en vrac avait retrouvé un rythme conventionnel. Quand c'était-il emballé de cette façon ? Juste pour ça ? Vraiment ? Pathétique d'avoir peur de quelque chose construit totalement de son esprit.
Il sentit la main de Harry prendre la sienne. Il ne se soucia plus du froid qui enveloppait ses doigts. Seule la douceur de la main de Harry comptait. Il se leva, le suivit doucement.
On lui posa des questions et il n'avait aucune idée de ce qu'il devait répondre.
« Ça va ? »
Je sais pas. Mieux maintenant que je suis avec toi.
Il voulait dire cette phrase à voix haute, mais elle mourrait dans sa gorge. Il ne pleurait pas, il avait trop l'habitude de s'en empêcher mais il avait besoin d'extérioriser.
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