55 : Charité

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Tw : mention d'automutilation

« Nous allons à St Mangouste. Arthur Weasley s'est en effet fait attaqué mais il se porte bien pour le moment, son état est stable.»

Naturellement, les enfants se levèrent. Molly Weasley, les yeux tristes mais toujours un sourire collé aux lèvres avança vers ses enfants, puis vers Harry pour leurs parler. Drago se recula instinctivement, il se sentait de moins en moins à sa place ici. Ce n'était pas comme à la coupe du monde où il avait put oublier qu'il ne faisait pas partit de cette famille et rire avec elleux, cette fois il s'incrustait dans une scène qu'il avait l'impression de ne pas devoir voir. 

« Comment vous vous sentez ? demanda Remus à Molly quand elle s'approcha de lui.

- Pour la millième fois, tu peux me tutoyer, Remus. Et ça va. »

Sirius éclatât d'un rire franc et communicant qui fit sourire les autres.

Très peu de temps après tout le monde se prépara à partir à St Mangouste excepté Sirius qui lâcha un soupir frustré et Drago qui comprenait de moins en moins comment il avait atterri dans cette situation. 

« Drago ?» demanda Hermione qui sembla se rappeler de son existence seulement à ce moment là. 

Drago recula d'un pas de plus pour montrer qu'il ne souhaitait pas venir. On le regarda un instant. Il allait peut être passer pour un connard sans coeur... mais il espérait que le message serait bien interprété et qu'il n'avait plutôt pas du tout envie de s'infiltrer dans les retrouvailles de M. Weasley avec ses enfants, surtout étant donné que l'homme ne devait pas le porter dans son coeur en tant que fils de Lucius Malfoy. 

Harry tenta un pas vers Drago mais le blond recula encore plus et lui lança un regard noir. 

« †oi ne m'approche pas. chuchota-t-il. 

- Faudra qu'on en parle. » dit Harry en baissant la tête puis en retournant vers le groupe de têtes rousses -enfin, majoritairement rousses-

Drago n'acquiesça pas, il regarda chacun∙es monter dans la cheminé et s'évaporer dans des flammes vertes jusqu'à ce qu'il ne reste plus que Sirius et lui dans la pièce. 

Un silence gêné s'installa. 

« Eu... vous avez un hibou ? Je voudrais écrire à mes parents. demanda le blond à moitié pour briser le silence, à moitié parce qu'il avait une réelle envie de voir sa mère même s'il ne s'en était pas rendu compte. 

- Oui, viens avec moi.»

Ils montèrent ensemble les escaliers dans un grand silence pour ne pas réveiller la mère Black et Sirius poussa la porte d'une chambre où un hiboux ululait dans une cage en fer posé près d'une fenêtre. 

« Je te le laisse.» déclara Sirius.

Iel s'apprêta à tourner le dos au garçon mais iel interrompit son élan et lui adressa de nouveau la parole, appuyant ses deux mains sur les deux cotés du cadre de la porte. 

« Dis, tes parents te traitent bien ?

- Vous avez parler à Harry ? ricana faussement le blond. 

- Non... je connais juste cette situation. Je suis de la famille Black, tu te souviens ? »

Drago crut que la conversation s'était arrêtée mais Sirius reprit, cette fois en lâchant la porte et en mettant les mains dans ses poches. 

« Je vais pas te raconter ma vie, juste je me suis enfui∙e de chez moi quand j'avais 16 ans, pour ne pas avoir la marque des ténèbres, tu sais ce que c'est, n'est-ce pas ?

- Oui. avoua Drago.

- Je suis parti∙e chez James, mon meilleur ami. Et, je sais que si cela devait t'arriver, à toi, tu ne pourrais aller nul part. Le seul chez qui te pourrai te réfugier semble être Harry et je ne e souhaite pas de rencontrer les Dursley. Alors, je voulais juste que tu saches que, tu es mon petit cousin donc ma porte est ouverte. 

- Vous avez proposé ça à Harry, déjà. Vous vous sentez seul∙e à ce point ? 

Sirius encaissa le coup. Drago avait prit un ton terriblement froid. Il devait avouer que cette proposition lui ouvrait une porte de secours qu'il n'avait jamais cru possible, mais... non. Ses parents n'étaient pas aussi mauvais∙es qu'avaient put l'être les Black. Ses parents l'aimaient, ses parents lui donnaient ce dont il avait besoin, ses parents ne le forcerait jamais à prendre la marque des ténèbres et il était fatigué d'entendre des gens qu'il aimait perçu∙es comme des êtres inhumain∙es. 

- Je ne te force à rien, je voulais seulement que tu saches. Si tu estimes ne pas en avoir besoin, tant mieux pour toi. Et pour ta gouverne, non,  je ne proposerai pas ça à n'importe qui. »

Sur ce, iel s'en alla et laissa le blond seul avec le hiboux ululant. 

Drago appréhendait le retour de Harry mais le garçon ne lui décocha pas un mot quand il rentra. Il était tard, alors il se précipita seulement dans la chambre et s'assit sur le lit, le regard vide. Drago en oublia encore une fois sa colère, poussa la porte. Il avait fait du mal à Sirius, aujourd'hui, il ne voulait pas blesser quelqu'un d'autre. Il s'approcha de Harry et lui prit la main. Il aimait ce geste, c'était leur geste. Cette pensé le fit sourire. 

« Qu'est-ce qu'il y a ? 

Harry se confiait quand ça n'allait pas, Drago était persuadé que c'était un grand défaut mais Harry voyait cela comme une merveilleuse qualité. Pour lui parler était une solution miracle, alors il lâcha :

- Maugrey a dit que Voldemort avait pris possession de moi. Il a dit qu'il prenait possession de moi à travers mes rêves... Imagine qu'il arrive à entrer dans ma tête et à me faire faire quelque chose d'horrible. Je pourrai tous vous tuer, sous son contrôle. La nuit dernière, dans mon rêve... je n'ai pas seulement vu le père de Ron se faire dévorer par un serpent... j'étais le serpent. 

Drago prit Harry dans ses bras, il ne réfléchit pas, cette fois. Le garçon à la cicatrice retrouva un souffle plus régulier et étouffa les sanglots qu'il avait laissé échappé. 

- Maugrey est un salopard, Harry. 

- Tu as à peine vu le vrai Maugrey...

- Je m'en fou, je l'aime pas. Il est mauvais, ne l'écoute pas. »

Il lâcha Harry pour le regarder sans les yeux. 

« Harry... Tu ne vas rien faire de tout ça, d'accord ? Voldemort peut prendre possession de toi quand tu es endormi mais pas quand tu es éveillé. On va faire quelque chose pour ses cauchemars, il y a forcement une solution... ça va s'arrêter. Mais dans tout les cas ce n'est pas parce que tu es entré dans la tête de ce serpent que c'est toi qui a attaqué M. Weasley, d'accord ? Tu n'es pas en train de devenir un monstre. Tu es...»

Il s'interrompit. Il ne pouvait pas dire ça. 

« Tu es loin d'être un monstre, c'est tout. Tu es saint Potty, tu donnerai ta vie pour n'importe qui avec ton foutu syndrome du héros. »

Harry eut un sourire faible qui n'était visible que dans ses yeux mais brillant comme une pierre précieuse. Il le perdit en un instant. 

« Drago... 

- Je veux pas en parler. 

- Pas de ça, d'accord. Même s'il faudra qu'on en parle un jour.

- Pas maintenant. 

- Ok. 

- On attend que tout le reste aille mieux et je t'expliquerai pourquoi c'est pas possible. 

- C'est possible.

- Harry, arrête. »

Drago avait retrouvé son visage froid. Harry soupira, ne le regarda pas. 

« Drago, pourquoi tu te mutile ?

Silence. 

- Je me mutile pas. 

- Tu te défonces les bras avec tes dents. marmonna Harry en fronçant les sourcils. 

- C'est pas de la mutilation, ça. Vous avez vraiment tous∙tes une définition déformée des choses. Pourquoi vous voulez absolument que je vous avoue vivre des trucs horribles que je vis pas ?

- Parce que tu les vit ! Drago. Pas besoin de coups pour la maltraitance, et l'automutilation s'arrête pas aux coupures... tu as besoin d'aide. 

- J'ai surtout besoin qu'on me laisse gérer les choses moi-même. Je suis plus un gosse. 

- Tu as 15 ans, donc si. »

Le blond ne répondit rien. Il en avait eu assez pour sa journée, il était épuisé. Il voulu sortir de la chambre avant de se rappeler qu'il était censé dormir là, lui aussi. Il mit un sweat qui couvrait ses bras, s'enroula dans la couette de son lit et tenta de tenir son esprit loin de Harry. 

Merlin, c'était totalement impossible. 

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