42 : temps mort
Tw : un peu de biphobie, j'en ai peur
Drago sera amené à évoluer sur ce sujet, pour l'instant c'est pas encore ça et Blaise est un peu vu comme un perso qui "trompe" Drago. Well, je m'excuse pour ça. Vous inquiétez pas, chèr∙es bi, un certain autre personnage vous rendra bientôt vos lettres de noblesses (je vous laisse deviner qui ;)
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Drago s'appliqua à retrouver un visage neutre. Si l'année s'était écoulée comme la plus belle de toutes depuis la rentrée de Septembre entre les amitiés et les rendez-vous nocturnes avec Blaise, il avait pourtant maintenant l'impression que le rêve virait au cauchemar. Désormais, le temps était lent et éprouvant. Les jours qui passaient n'étaient pas de nouvelles occasions de se jeter dans une nouvelle expérience, de nouveaux rires... maintenant ils n'étaient qu'une suite d'événements insipides qui le rapprochait de plus en plus du jour où il devrait retourner au manoir. Il appréhendait le regard de son père et sa mère, les soirées sans émotions, et les ombres de Blaise et lui qu'il reverrait jouer dans la nuit. Il regrettait horriblement d'avoir offert son coeur et son corps si tôt à la mauvaise personne. Il en voulait à Blaise, même s'il avait que le garçon n'était pas seul responsable, que même lui l'était un peu. Il avait voulu suivre ce qu'on lui avait dit, rattrapé cet écart de conduite avec Drago en sortant avec une jolie fille. Et le blond se trouvait stupide parce que c'était le genre de chose qu'il ne pouvait pas faire, lui. Il avait été gommé d'une vie. Blaise pourrait dire que Daphné avait été sa première petite amie, il pourrait dire que c'était avec elle qu'il avait échangé son premier baiser... parce que lorsque tout cela se passait entre deux garçons, c'était comme si ça ne comptait pas... Il ne comptait pas. Parce que même si ce n'était pas le cas, au yeux du peu de personne qui saurait la vérité, Drago aurait été une phase. Alors que Blaise aurait été le premier. Pas le premier d'un jeu, le premier amour, le vrai.
Mais Drago ne pouvait pas avoir de phase, lui. Il ne pouvait pas tout oublier en se perdant dans les bras d'une fille qui conviendrait d'avantage à l'image qu'il voudrait donner de lui. Blaise avait de la chance, en un sens...
C'était ce qu'il avait expliqué à Harry quelque soirs après la troisième tâche, lorsqu'il avait eu le courage de tout expliqué plus rationnellement. Harry avait écouté sans interrompre, posant parfois sa main sur celle de Drago, faisant parfois un faible sourire encourageant.
Ils étaient assis face à face sur le lit du blond, en tailleur. Il n'y avait personne autour. Le soir tombait doucement ce qui rendait les regards doux de Harry semblables à des berceuses.
En ces instants il n'était plus questions de piques sarcastiques balancés en guise de conversations, ça c'était pour les instants heureux. Ces moments là étaient heureux aussi, car Drago se confiait comme il ne l'avait jamais fait. C'était précieux, mais ça avait une saveur mélancolique. C'était du bonheur mais different de celui qu'il ressentait quand il faisait des guerres de reparties avec le garçon à la cicatrice. En fait, avec Harry, il pouvait ressentir des milliers de bonheur different.
Certains côtoyaient de près la tristesse, comme ce bonheur qui lui chuchotait « Drago, tu es en train de tomber amoureux. » Il se refusait à l'écouter.
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La fin de l'année était visible à l'horizon. Elle se levait, menaçante, sur le semblant de vie confortable que Drago avait bâti, menaçant de tout effondrer. Il y aurait la troisième et tâche finale qui marquerait la fin du Tournois.
Il avait un mauvais pressentiment à se sujet : on ne savait toujours pas qui avait mit le nom de Harry dans la coupe de feu et cette personne ne tarderait surement pas à se manifester pour le grand final. Sirius Black avait suspecté Igor Karkaroff, le directeur de Durmstrang qui portaient toujours Krum sous son aile, mais il n'avait rien fait de bien suspect depuis.
Harry, lui, ne s'inquiétait pas. Son courage à toute épreuve était inflexible. Maugrey lui avait dit que tout marcherai bien s'il apprenait les bons sorts... Drago s'était retenu une vingtième fois de cracher sur Fol'Oeil, ce n'était pas le moment.
Il n'empêchait qu'il était inquiet et angoissé, comme souvent, par la troisième tâche. Et par l'instant où il serait de retour chez lui. Enfin... même si cette bâtisse était finalement ce qu'il considérait le moins comme un "chez lui", à présent. Et puis par les coups d'oeil lointains de Blaise, par le lourd héritage de sang-pur à porter sur les épaules.
Une lettre de son père lui ordonna de ramener des notes convenables, une Hermione en colère quoi que fraichement réconciliée avec Ron le força à arborer un badge de la S.A.L.E. Et le temps défilait encore plus vite. Plus il voulait ralentir les minutes, plus elles couraient sur les cadrans des montres.
Jusqu'à l'heure et au jour fatidique.
Puis on trouva Barty Croupton assassiné dans Poudlard. Drago se muta dans un crissement de dents, un frisson d'horreur le glaçant, prenant instinctivement la main d'Harry pour y trouver du réconfort, mais l'autre garçon ne dit rien. S'en était inquiétant. Peut être était-il juste trop choqué pour réagir ? Oui bien avait-il vu trop de morts se produire qu'il en avait prit l'habitude ?
Le coeur de Drago faisait des allées et retour entre ses décisions. À présent, il voulait quitter Poudlard un temps pour que l'anxiété ne cessent de jouer avec lui.
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