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Potter entra dans le dortoir ce soir là et Drago se sentit ramené quatre ans plus tôt, lorsqu'il avait lui-même débarqué dans le dortoir au milieu des Gryffondor rouges comme des diables.

L'ambiance chaleureuse qui avait toujours fait de cet endroit un doux cocon de sécurité avait brûlée, et personne ne savait encore pourquoi... enfin, Drago ne comprenait pas pourquoi. Il aurait dut être le premier à ressentir ça, mais en fait pas du tout. 

Il avait été jaloux de Potter pendant un bout de temps, il avait envié sa célébrité à en faire des caprices mais... Il ne ressentait plus rien de tout cela depuis qu'il avait ouvert les yeux sur le passé du garçon à la cicatrice et depuis qu'il était devenu son ami. Il n'y avait vraiment pas de quoi être jaloux. En réalité, à sa grande surprise, il avait ressentit de l'inquiétude seulement quand le directeur avait crié le nom de son ami. Car un nom sortant comme ça de nul-part, brisant toutes les règles établies, c'était un mauvais coup... et qui pouvait faire un mauvais coup à Harry Potter ? 

Voldemort lui voulait encore du mal. Ou bien Harry Potter accomplissait l'exploit d'avoir encore plus d'un ennemi sur le dos dès l'âge de quatorze ans. 

Pourtant, apparement, les autres garçons du dortoir n'avaient pas réfléchit jusque là. Y compris Ron, qui était pourtant celui qui aurait du le réaliser en premier. 

« Comment tu as fait ?

- Comment j'ai fait quoi ?

- Pff, laisse tomber. T'aurais au moins put prévenir ton meilleur ami.»

Potter ne répondit même pas. Pendant un moment, il était sidéré. Il parcouru les autres du regard et constata que Dean et Seamus détournaient aussi les yeux. 

« Vous pensez tous que j'ai mis mon nom dans cette foutu coupe ?»

Cette fois, ce fut lui qui n'eut pas de réponses. 

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Cela n'avait jamais été dit explicitement, mais Drago était de toute évidence plus proche de Potter et, si une dispute devait éclater, il se rangerait de son coté. C'était comme ça. On ne savait pas vraiment comment cela avait été acquis, mais c'était comme une évidence pour chaque protagoniste. Alors quand Ron et Harry se se parlèrent plus, le groupe se divisa : Drago et Potter d'un coté, Ron et Hermione de l'autre. 

Enfin, en théorie. Parce que la réalité était plus inégale. Il y avait en effet Drago et Potter dans un camp, trainant tout les deux durant la journée et les cours et forcés d'ignorer les "Potter le tricheur" qu'on leur balançait. Mais de l'autre coté il n'y avait pas seulement Hermione et Ron, mais toute l'école. 

Il ne se passait pas une heure sans qu'une personne n'acclame Cédric pour dévaloriser Potter ensuite. 

Drago se serait laissé dépérir dans une pareille situation. Il se serait isolé, aurait recommencer à se mordre les bras... Mais Potter non. Il était presque inquiétant d'être aussi courageux. 

« Tu es sur ? avait demandé vingt fois le avant blond avant de s'échapper avec Blaise. 

- Certain, espèce de mère-poule ! Je peux rester seul pendant que tu vas rejoindre ton amoureux. 

- C'est pas mon amoureux !» protesta Drago, oubliant l'élan de gentillesse qu'il avait traverser pour retrouver son état habituel et faire une grimace à Potter qu'il lui rendit avec un sourire narquois. 

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Les jours passèrent plus vite, bizarrement, jusqu'à la première tâche. Potter avait parlé de dragon, Drago se rendait compte de l'importance de l'inquiétude qui l'avait envahi. 

Peut habitué aux formules de politesse débordante de tendresse, il s'était contenté de souhaiter bon courage à son ami avant qu'ils ne se sépare mais, en réalisant la situation, il regretta de ne pas avoir été niais à en crever. Il se figea dans les tribunes en voyant Fleur Delacour affronter son dragon. Elle avait crée l'illusion d'un faux dragonneau pour détourner l'attention de la créature avec sa baguette ce qui fut peu spectaculaire mais très efficace, elle s'en sortit en un rien de temps. 

Drago savait cependant que ce genre d'illusion n'était pas à la portée de tout le monde et que Potter s'en sortirai nettement moins bien. 

Il regarda Victor Krum et Cédric Diggory. Le fait que Cédric soit acclamé par tous∙tes l'avait rendu nettement moins aimable mais il gardait une certaine empathie pour ce garçon qui lui avait plut pendant si longtemps. 

Le tour de Potter arriva, et Drago fut persuadé que le garçon n'avait jamais été aussi petit et vulnérable et que le dragon n'avait jamais eut l'air aussi dangereux. C'était une grande bête qui avait comme signe distinctif par rapport aux autres dragons, d'avoir le corps recouvert d'épines. Le garçon à lunettes marcha d'abord dans les roches pour s'approcher de ce qu'il devait dérobé à l'animal : un oeuf d'or. Le garçon blond, spectateur attentif, traita cent fois Potter d'abruti avant de voir le garçon monter sur son balais. 

Toutes les secondes après cela, Drago adopta une expression différente sans pouvoir sans empêcher. On avait l'impression que Potter allait s'en sortir, puis qu'il allait y passer... Il volait haut devant la bête, si bien qu'on ne le vit plus, mais elle le rattrapa et cracha une flamme qui frôla la paille de son balai. 

On ne vit que deux points noirs se pourchassant, parfois l'un brillant d'une flamme. Le point-Potter faisaient des zigzags impressionnant, marqua de tomber mais ce releva toujours tandis que l'autre agitait ses grandes et lourdes ailles pour doubler de vitesse. 

Plus personne ne criait des "Potter le tricheur" désormais, il n'y avait que des encouragements et des bras en l'air. Celleux qui ne le soutenait pas se contentait de se taire. Drago, lui, se taisait, mais c'était pour mieux voir. Et même en écarquillant les yeux, l'instant ou Potter s'empara de l'oeuf d'or fut rapide comme un flash subliminal. 

Des tonnerres d'applaudissement s'élevèrent. Un doux nuage de soulagement se blotti dans le coeur de Drago. 

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Maintenant l'heure de gloire n'était certainement plus à Diggory. Fred et Georges portèrent Potter, Dean et Seamus demandèrent à ouvrir l'oeuf qui ne donna aucun autre indices qu'un bruit strident, mais on masqua la déception avec des sourires. 

Une fois au dortoir, Hermione prit son ami dans ses bras et le serra pendant une bonne minute en répétant qu'elle avait eu peur. Ron s'excusa. Drago poussa un centième soupir. 

« Alors, déçu que je ne sois pas mort ? demanda Potter quand tout fut revenue à la normal. 

- Rigole pas à propos de ça, Harry, j'ai eu peur !»

Il croisa les bras, boudeur, puis haussa les sourcils.

Comment l'avait-il appelé ? 

« Excuse moi, ça m'a échappé. 

- Pas de problème, Drago. » ;)