35 : S.A.L.E

Média : aeshsar (instagram)

Tw : araignée, mention de torture 

Alastor Maugrey, que tout le monde appelait Maugrey Fol'Oeil, était un homme assez vieux. Ou bien, il ne l'était pas tant que ça mais les nombreuses cicatrices sur son visage, ses quelques cheveux blancs et sa démarche instable causée par sa jambe invalide pouvait faire croire qu'il avait à première vue une bonne soixantaine d'années. En réalité, il avait peut-être beaucoup moins. 

Son apparence était impressionnante mais au-delà de sa jambe de bois et de son oeil de verre, il avait une personnalité toute aussi curieuse. On ne pouvait le décrire comme quelqu'un de gentil même s'il était censé oeuvrer pour les forces du bien en temps qu'ex-auror. On ne pouvait pas le décrire comme quelqu'un d'introverti mais il avait comme une telle haine des humain∙es dans la voix qu'il semblait tout de même préférer la solitude. On ne pouvait pas le décrire comme quelqu'un de sage et réfléchit, pourtant de la réflection il lui en fallait vu la façon dont il semblait pouvoir parfaitement réagir à chaque situation. Et puis, on ne pouvait pas le décrire comme étant tourné vers les autres, mais était-il pour autant tourné sur lui même ? 

Il avait une voix stridente et dure qui semblait toujours hurler sévèrement des ordres. Alors, quand il présenta son premier cour il y eu celleux qui furent conquis∙es par son air de vétéran ayant tout vu et tout subit, et celleux qui furent terrifié∙es, redoutant déjà toutes les classes qu'il y aurait pas la suite. Drago ne savait pas réellement s'il faisait partit de la première ou seconde catégorie. Il avait bien trop admiré les hommes destructeurs comme son père ou Rogue en les prenant comme modèle, il tachait de se détacher de ça... mais d'un autre coté il avait été élevé dans l'admiration de ses prédateurs ambulants. 

Les jumeaux Weasley, qui avaient eu leurs premiers cours avant les quatrièmes années, avaient dit que Maugrey était le meilleur prof qu'il n'avait jamais eu. « On sent qu'il a vécu, il sait.». Mais Drago préférais mille fois Remus Lupin, surtout lorsque Maugrey prononça la phrase censée introduire la leçon :

« Aujourd'hui je vous enseignerai les trois Sortilèges Impardonnables.»

Le garçon blond sursauta un peu. Vraiment ? Y avait-il une interdiction formelle à l'utilisation de ses sortilèges excepté pour en faire la faire la démonstration dans une classe remplie de jeunes élèves qui n'avaient certainement pas tous envie de voir ça. 

Ron cita le premier sortilège impardonnable : L'imperium. Un sortilège de manipulation permettant de contrôler n'importe qui, ou n'importe quoi. Pour illustrer son propos, le professeur sorti une araignée marron à tâches blanches d'un bocal en verre. Ron frémit. Drago pouvait presque lire sur son visage : « Pourquoi une araignée, merlin, pourquoi pas un foutu papillon ?»

À l'aide du sort, l'homme fit aller et venir l'araignée sur les élèves, les huit pattes plus longues que des doigts humains.

Neville fut celui qui cita le deuxième sortilège impardonnable : Doloris. Sortilège de torture. On ne sut pas pourquoi Neville avait sut donner cette réponse alors qu'il n'avait quasiment jamais donné une seule bonne réponse de toute sa scolarité en dehors de l'herbologie, mais peut importait. L'araignée se fit torturer et même Drago qui était loin d'être l'être le plus emphatique du monde serra les dents en voyant l'expression de son camarade. Il regardait l'araignée se faire torturer exactement comme si c'était une personne, et le professeur n'arrêta pas. 

« Ça suffit ! Vous ne voyez pas que ça le perturbe, arrêtez !» s'écria enfin Hermione, au bout d'un certain temps. 

Maugrey sembla s'éveiller d'un rêve et perdit son air haineux face à Neville. Maintenant, il était comme gêné. 

Cependant pourtant peut être vexé d'avoir été interrompu, il posa le pauvre animal sur la table de Hermione et lui demanda :

« Peut-être connaissez vous le dernier sortilège impardonnable, Miss Granger ?»

Elle le connaissait. Et pour une fois elle était loin d'être la seule. Ce sortilège était de ceux que tout le monde savait faire, mais que personne ne faisait. Il était effrayant de penser qu'un simple sortilège suffisait à tuer quelqu'un. C'était tellement simple et tellement dur de penser que la vie ne tenait qu'à un fil. Même chez les moldu∙es c'était comme ça, finalement. Drago réprima un frisson en pensant à tout ça. Hermione répondit négativement pour ne pas avoir à voir l'arachide mort après tout ce qu'avait vécu la pauvre bête. 

« Avada kedavra !»

Un éclair vert jaillit et l'araignée tomba raide morte sur la table. 

« Le sortilège de la mort. conclu Maugrey. On ne connait qu'une seule personne qui y ai survécu, et il est là dans cette pièce.»

L'homme se planta devant Potter qui le regarda droit dans les yeux. 

Drago décida qu'il détestait ce professeur pour de bon. Potter n'avait surement pas besoin qu'on lui rappelle encore une fois la mort de ses parents. Il en portait littéralement la cicatrice chaque jours de sa vie. 

.

Le lendemain, Hermione rejoignit les garçons avec un cartable plein à ras-bord d'un sac qu'elle posa face à Drago.

« J'ai finis mes devoirs, dirent en cœur Harry et Ron par réflexe. -ce qui était totalement faux-

- Tant mieux, vous aurez plus de temps à m'accorder !»

Elle sortit du sac ce qui sembla être des milliers de badges. 

« Eu... c'est quoi tout ça ? demanda Harry. 

- "Tout ça", c'est mon association ! Comme personne mise à part moi ne semble se soucier du sort des elfes de maisons j'ai décidé de m'en occuper moi même en créant la Société d'Aide à la Libération des Elfes !

- La "sale" ? lut Ron sur le badge. 

- La "S-A-L-E" ! protesta Hermione. "Société d'Aide à la Libération des Elfes" répétât-elle. 

- Dont tu es l'unique membre. rigola Harry.

- Non. Dont je suis la fondatrice, dont Ron est le trésorier et dont tu es le secrétaire ! dit la jeune fille en accrochant avec une rapidité assez incroyable les badges sur les uniformes des deux garçons. 

- Et Drago ? demanda Ron, dépité de porter ce badge mais ne voulant pas se fâcher une énième fois avec son amie. 

- Je n'avais plus de post à lui distribuer, mais il est inscrit sur la liste des membres. Avec Dobby et Neville. 

- Tu es allée demandé à Dobby aux cuisines de s'associer à ça ? rigola Ron en imaginant Hermione au milieu des elfes. 

- Dobby travaille aux cuisines ? demanda Drago en même temps.

- Neville ? s'étonna Harry. 

- Oui, Neville est le seul qui a accepté ! Vous devriez avoir honte de ne pas le faire, d'ailleurs ! Dean, Seamus, Ginny... tout le monde à refusé ! La tolérance c'est quand ça vous arrange ! »

Cela jeta un froid, et Hermione ayant achevé son monologue et ses devoirs sorti de son énorme sac des pelotes de laine et aiguilles (dont l'une fut donné en cadeau à Pattenrond qui fut un bref instant le plus heureux des chats) pour coudre des vêtements aux elfes de maisons. 

.

Blaise était accoudé contre la rampe d'un des seuls escaliers qui ne bougeait pas et fit un signe à Drago. 

« À plus tard.» chuchota Harry en voyant le Serpentard avant de s'éclipser pour espérer trouver Ron et Hermione. 

Depuis les vacances, Drago et Blaise s'étaient revus quelque fois. Toujours discrètement, même quand ils se parlaient, pour que personne ne s'étonne d'un rapprochement entre un Serpentard et un Gryffondor. 

« Il sait ? demanda Blaise en désignant la silhouette de Potter qui s'éloignait. 

- Il s'en doute, mais il ne dira rien, je lui fais confiance. répondit Drago.

- Tu es sur ? Ce n'est pas contre toi, mais je ne veux pas que ça se sache. Ma famille... verrait ça mal.

- La mienne aussi, tu sais.»

Drago évita de répliquer que si la mère de Blaise pouvait changer de maris comme de robes, la famille devait se ficher ma mal de l'orientation sexuelle du garçon... Mais le blond se souvint de son père, des mariages arrangés, de son esprit si fermé. Il eut l'impression de se prendre un coup de poing en se rappelant comme il était "grave" d'aimer un garçon. Ou même n'importe qui qui ne lui était pas destiné∙e depuis sa plus tendre enfance. 

Il soupira. 

« Ça va ?»

Blaise prenait soin des autres. C'était l'une des choses que Drago avait re-découverte lors de leurs secondes amitiés. Et cela faisait plaisir à Drago, parce qu'il ne se sentait pas utilisé. Par contre, ce qui lui faisait peur, c'était le jour où ils devraient se séparer, le jour où il serait réellement dans deux camps different et le jour où le blond n'aurait plus personne. Il avait ses amis sur qui s'appuyer mais c'était... différent. 



Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top