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Il était impressionnant pour Drago de voir la rapidité avec laquelle Potter se remit de ses émotions. Il avait pleuré un bon coup, et, les jours suivants, plus personne n'en parla. 

« Je ne viendrai pas à Pré-au-Lard, annonça-t-il le week-end suivant autour de la table du petit déjeuner, je dois m'entrainer à affronter les détraqueurs avec le professeur Lupin.»

Drago eut un soupir sonore. 

« Ne repart pas dans ta foutue homophobie. se fâcha Ron. C'est comme le racisme envers les né∙es-moldu∙es, on en veux pas à cette table. 

L'ancienne rengaine qu'il éprouvait envers Le Roux remonta en flèche. Il serra son poing sous la table de bois. 

- Ce n'est même pas la question ! Imagine qu'il ai été en couple avec Sirius Black ! Qui te dis que ce n'est pas lui qui l'a aidé à s'introduire dans l'école ? 

- Si ça se trouve c'est lui qui a bouffé le rat de Ron, pendant qu'on y est. rigola Harry

- Non, ça c'est l'horrible chat de 'Moine. dit le roux qui disait ça pour la centième fois depuis qu'il avait perdu croutard, son rat. -ce qui était pour le mieux selon Drago, car les rats étaient vraiment des choses affreuses que personne ne souhaitait avoir comme animal de compagnie. -

- M. Lupin ne ferait jamais ça ! Il ne serait jamais complice de Sirius Black. s'écria Hermione.

Iels durent baisser le ton pour ne pas alerter leurs camarades. Drago reprit plus bas. 

- Qu'est ce que tu en sais ? On ne le connais pas. Il y a beaucoup de gens sympathiques qui sont de parfaits connards. Qui sait que cette histoire d'aide contre les détraqueurs n'est pas un piège et que Lupin et son namoureux n'attendent pas Potter pour le tuer à l'abris des regards, hein ? 

- Est ce que tu es en train de t'inquiéter pour moi ? » réalisa le garçon à lunettes avec un sourire taquin. 

Cela coupa court à la conversation car Drago devint rouge comme sa cravate. Après ces quelques paroles, le blond n'osa plus empêcher son ami d'assister au cours particulier de Lupin. Il détourna de sa tête la gêne qu'il éprouvait à cause de cette phrase en saisissant une lettre dans la pâte de son hibou. Un grand-duc jadis majestueux, mais qui lui faisait peine à voir quand il tenait dans ses griffes une missive qui ne pouvait venir que de la famille Malfoy. 

En effet, la lettre à l'écriture parfaitement soignée était signée du nom de son père. Pourquoi les lettres qu'il envoyait à son fils étaient-elles si semblables en apparence aux lettre qu'il envoyait au ministère. Comme si écrire à Drago était d'avantage un travail ou un devoir qu'une marque d'attention. 

Il soupira et ouvrit la lettre.

« Drago, 

J'espère que tu te portes bien et que tu t'investis au maximum dans ton travail scolaire. 

Je t'écris aujourd'hui pour t'annoncer une nouvelle qui, je l'espère, te fera plaisir. Madame Zabini m'a écrit pour m'annoncer qu'elle partait en voyage de noces cet été et qu'elle comptait sur nous pour garder son fils durant son séjour qui devrait durer quelques semaines. J'ai pensé qu'il serait bénéfique pour toi de revoir ton ancien ami car je vous sais beaucoup plus éloigné depuis votre entrée à Poudlard. 

Nous t'embrassons et comptons sur toi pour nous apporter de bon résultats. 

- Lucius Malfoy. »

Le visage du garçon se tordit. Les examens, ils les avaient oublié, ceux-là. Et puis cette nouvelle annoncé comme une aubaine. Il avait l'impression d'avoir reçu un cadeau empoisonné. 

Deux ans au paravent, cette annonce l'aurait fait sauter de joie mais aujourd'hui elle lui faisait peur. Passer les vacances avec Blaise, même s'il avait été meilleurs amis il y a longtemps était à peut près aussi réjouissant que si on lui avait payé un stage d'éleveur d'hippogriffe. Comment son père ne pouvait-il pas voir qu'il n'avait plus rien en commun avec ce garçon ? Blaise était de celleux qui lui jetaient de mauvais regards dans les couloirs en voyant son uniforme rouge. Ce garçon n'était-il pas assez grand pour se garder tout seul durant le voyage de noces de sa mère ? Surtout qu'il devait avoir l'habitude ! Mme Zabini avait épousé déjà six hommes qui étaient tous morts dans d'étranges circonstances. Blaise ne pouvait-il pas aller chez Vincent, Gregory, Théodore ou Pansy ?

Il suspectait son père d'avoir tout orchestré pour qu'il ait des ami∙es Serpentard et sang-pur respectable. 

Au loin, il jeta un regard à Blaise. C'était un garçon aux cheveux très courts, à la peau noire et avec cet air noble qu'avait la plupart des Serpentards. Il se tenait droit sur le banc, parlant mollement à Théodore Nott. Quand les regards de Drago et de Blaise se rencontrèrent, ils se fixèrent un moment froidement. Pas avec colère, juste comme s'ils prenaient le temps de considérer l'existence l'un de l'autre. Il était difficile en les voyants ainsi, se regardant en chien de faïence sur deux tables ennemies, de penser qu'ils avaient été amis dans le passé. 

« Ça alors !»

Drago lâcha les yeux de Blaise pour se tourner vers Ginny, qui venait de dire cela, totalement émerveillée. On sentait que ça venait du coeur. 

Sur la table en bois, posée de garçon à ne pas percuter non plus les aliments et boissons des Gryffondor, Hedwige, la chouette blanche de Potter, venait de déposer un long emballage. Il était facile, au vu de la forme, de comprendre qu'il contenait un balais. 

Potter s'empressa de déchirer le papier. Ses yeux étaient lumineux. 

« C'est un éclair de feu ! » s'exclama Ron.

Pour avoir beaucoup jouer au Quidditch, Drago savait que ce balais était de très bonne qualité et d'une grande rapidité. 

Beaucoup de Gryffondor -et quelques Pouffsouffle de la table voisine- s'empressèrent de venir voir ce cadeau littéralement tombé du ciel. 

« Je serai toi je ne me réjouirai pas trop vite. marmonna Hermione se sentant à moitié exclue parce qu'elle était l'une des peu nombreux∙ses élèves de Gryffondor à ne rien comprendre au Quidditch. C'est peu être un piège envoyé par Sirius Black.»

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Le parquet qui grinça réveilla Drago tard, quelque nuits plus tard. Ce craquement, à coté de lit de Potter, lui était familier maintenant. Mais il s'était fait rare depuis qu'il n'y avait plus de missions nocturnes comme à l'époque de l'ouverture de la chambre des secrets. 

« Potter ? chuchota Drago dans le noir.

Il ne s'était pas rendu compte que cela faisait un certain temps que le garçon à lunettes était assis dans son lit, sa baguette à la main, et scrutait des mouvements sur la Carte du Maraudeur.

- Rendors-toi, c'est rien. Il faut que j'aille vérifier quelque chose.

On entendait que Potter voulait couper court la conversation, mais le blond insista :

- T'as découvert un truc ? Je me rendors pas avant que tu m'ai rien dit. 

- Il y a le nom de Peter Pettigrew, sur la carte. C'était l'un des amis de mes parents et de Sirius Black à l'époque où il était à Poudlard, mais il est censé être mort. 

Cette phrase eut pour effet de réveiller Drago. 

- S'il est mort, il est mort, ta carte déconne. 

- Je dois quand même aller voir. Dors, maintenant. 

- Oui, maman. » plaisanta le blond. 

Harry fit mine de secouer à tête et s'empressa de quitter le dortoir pour courir à la recherche de son fantôme. 

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Le craquement du parquet se fit entendre une seconde fois une bonne trentaine de minutes plus tard. Drago se redressa de nouveau pour rencontrer un Potter dépité. 

« Je me suis fait confisqué la carte. Et je n'ai trouvé aucune trace de ce type. marmonna-t-il avant de plonger dans son lit, la tête la première. 

- Bravo, champion. »