19 : une chaussette

Une claque monumentale. 

Drago n'avait jamais été frappé par personne, et il s'excusa mentalement auprès de toutes les personnes qu'il avait déjà frappé parce que ça faisait un mal de chien. La claque avait fait un bruit sec qui avait alerté tout les regards. En plus de la trace rouge qu'il avait sur la joue, Drago rougissait désormais de honte à la fois à cause du regard des témoins et du regard de son père. Lucius n'avait jamais été un homme chaleureux, mais son expression était plus froide que jamais. 

Il avait débarqué dans le château juste après que Ron et Drago soit sortit du bureau de Dumbledore. Ron avait filé porter la lettre de libération d'Hagrid et là, Drago avait vu son père arriver. Harry et le directeur était sortit un instant plus tard, pour assister au spectacle de la claque que Drago entendait encore et dont il sentait encore les picotements de douleurs même après plusieurs minutes. Lucius n'avait pas dit un mot. Tout dans son attitude était suffisant à faire passer le message : « Tu ne m'as jamais autant déçu, Drago.» Et Drago en était affecté. Parce que c'était son père, celui qui avait été son modèle, un homme qu'il aimait, un homme qui était censé le protéger... 

Harry Potter et Dumbledore s'était figés. Un instant, Drago pensa à l'expression de Harry qu'il allait dire quelque chose, parce qu'il avait la même rage qu'avant un combat, mais le blond dissuada l'autre garçon d'un coup de tête. Potter se concentra alors sur autre chose :

« Dobby ?! C'est lui, ton maitre ! La famille que tu sers c'est les Malfoy !?»

Après Drago, ce fut à Dobby que Lucius toisa avec colère. L'elfe se cacha derrière la cape de Drago qui était à peu près dans le même état, craintifs de ce qui allait suivre. Mais Lucius les avait quittés du regard, il affrontait désormais Dumbledore. 

Ils parlaient, Drago n'entendit pas vraiment, il n'essaya pas non plus. Il pensa à toute cette journée, épuisante mais curieusement très bonne. L'ennui ne l'avait pas rongé une seule fois, et il se rendit compte qu'il se sentait bien... Son ventre de tordait quand il pensait que c'était la dernière semaine de cours. Que bientôt il faudrait rentrer au manoir et que les choses y seraient pires que tout. 

« Tu vas bien ?

Drago leva la tête. Potter, Evidement. 

- Toujours ce foutu syndrome du héros. répondit Drago, puis il soupira : Je vais bien, merci. Toi ?

- Ça va. »

Puis il éloigna Drago de Dobby :

« Je veux libérer Dobby. Tu m'y autorise ? J'avais prévu de le faire dès que j'en aurais l'occasion et là, je l'ai. Mais j'ai pas vraiment envie de te laisser toute les vacances avec ce type.

Harry regardait Lucius d'un air mauvais. Drago aurait put mal le prendre, mais il n'en fit rien. Il regarda Dobby. Dobby le malheureux, le rêveur... Dobby méritait mieux que cette maison et que cette famille, à l'évidence. 

- Fait ce que tu as a faire.»

Ils allaient se séparer, mais les adultes parlaient encore et Drago avait peur de ce qui se passerait quand il se trouverait encore seul avec son père. Il savait qu'il ne lèverait pas la main du lui une deuxième fois, mais il savait aussi que se serait très éprouvant. 

« Qu'est ce qui s'est passé, dans la chambre ? demanda le blond. 

- C'était Ginny qui a fait tout ça, elle était sous le contrôle de Voldemort. Tom Jedusor, c'était lui en réalité, quand il était jeune. Il a lâché le basilic sur moi et... et bien je ne sais pas vraiment comment je m'en suis sorti mais le phénix m'a aidé et l'épée de Gryffondor, aussi. 

- L'épée de Gryffondor ?» 

Potter acquiesça, simplement. Ils n'échangèrent pas plus, car Lucius allait partir avec Dobby. 

Potter enleva l'une de ses chaussettes, la glissa dans le carnet sous les yeux de Drago -légèrement dégouté, un peu amusé, et un peu triste, aussi.- et Potter couru rattraper l'homme blond qui traversait le couloir.

.

La fin de l'année était bien proche, il ne restait que les examens avant de que les élèves et professeur∙es ne rentrent chez elleux. 

Une joie triste s'emparait de Drago, parce qu'il n'avait jamais été aussi heureux d'être à Poudlard, à Gryffondor, mais aussi parce qu'il devrait attendre deux longs mois pour y retourner. Evidement, il ne se rendait compte de la chance qu'il avait qu'une fois qu'elle était prête à s'évaporer, comme toujours. 

Les bougies qui flottaient dans le ciel magique semblaient brûler plus fort que d'habitude, le festin était plus abondant. Peut-être était-ce seulement une illusion car maintenant il n'était plus triste. Son cerveau n'était plus en colère et ne cherchais pas à lutter pour trouver un aspect négatif à la soirée. En temps normal, il souhaitait un festin lugubre et macabre pour avoir une raison d'être le seul de la table à ne pas sourire mais, ce soir, il souriait malgré lui. 

« Tu veux venir avec nous ?» avait proposé Potter. 

D'habitude, Drago se tenait éloigné des élèves de son niveau, le plus seul possible pour n'avoir à parlé à personne. Aujourd'hui c'était different. Il ne fit pas un sourire reconnaissant, parce qu'il n'aimait pas être perçu comme un faible qui avait absolument besoin d'amis mais il suivit Potter et s'assit à coté de Finnegan. Il y eut des regards étonnés, mais pas de questions. 

Tout de même fidèle à lui même, Drago prit un air dégouté quand il vit Weasley manger une cuisse de poulet sans aucune retenue. 

Au même moment, cependant, Neville qui était assis tout près, cria à Potter :

« Harry ! Hermione est là !»

Potter regarda vers la gigantesque porte en bois qui marquait l'entrée de la Grande Salle et Weasley lâcha son poulet. 

La jeune fille, dents encore plus proéminente à cause de son grand sourire et cheveux en bataille dans le vent, couru vers ses deux amis en sautant dans les bras de Potter. Drago se retint vraiment de lever les yeux aux ciels devant un spectacle aussi niais. Elle se sépara de lui, et, surement trop fatiguée ou gênée par l'étreinte elle se contenta de serrer la main de Weasley pour le saluer. 

Le sourire étincelant qui illuminait les trois visages se ternit légèrement en se qui concernait Granger, quand elle s'assit et qu'elle se retrouva pile en face de Drago. Il y eut un cours silence, et puis Drago fut pour une fois reconnaissant au syndrome du héros de Potter quand il vint à son secours :

« Ouais, j'ai proposé à Malfoy de venir avec nous... il nous a pas mal aidé...»

Granger fixait Drago, ne sachant pas vraiment si elle était censée lui pardonner ou en vouloir à son ami de les forcer à se côtoyer. Potter lança un regard noir au blond dont il comprit vite le message. Il n'aimait vraiment pas être dans cette position d'infériorité par rapport à Potter, mais d'un autre coté il avait envie de rester avec lui, d'être son ami... il ne s'en rendait compte que maintenant... Merlin, quand était-il devenu une telle mauviette ?

« Je suis désolé pour ce que je t'ai dis, Granger. 

- Merci.» répondit platement la jeune fille avant de se tourner vers Ginny pour bavarder d'autre chose. Elle n'allait certainement pas faire amie-ami avec Drago tout de suite mais au moins iels étaient réconcilié∙es. 

Dumbledore se leva pour demander à tous∙tes de féliciter mesdames Chourave et Pomefesh d'avoir ramené les pétrifié∙es à la vie et également annoncer que tout les examens avaient été annulés en raison des récents événements... ce qui déprima profondément Drago parce qu'il espérait se reposer sur ça pour que son père soit fier de lui en cette fin d'année.

.

Hagrid, libéré quelques jours plus tôt de la prison d'Azkaban, accompagna les élèves jusqu'au Poudlard Express le lendemain. 

Drago, comme il le faisait souvent ses derniers temps, se joignit à Potter, Granger, Weasley et quelque autres dans le compartiment pour le retour chez elleux. 

« Surtout, Harry, envoie moi des lettres. Et j'essayerai de t'inviter pendant les vacances, d'accord. commença à répéter inlassablement Weasley quand le train approcha de l'arrivée. 

- Ça ira, Ron, je t'assure. 

- Je t'appellerai ! s'écria Hermione.

- Non, 'moine, il vaut mieux pas. se pressa de dire Harry. Arrêtez de vous inquiétez pour ça, c'est que deux mois. C'est rien !»

Le paysage flou des champs à perte de vue commença à se remplacer par le décor d'une gare. Iels arrivaient, et le coeur de Drago battait plus fort. 

Il saisit sa valise, suivit les autres hors du train en murmurant des "au revoir", "bonne vacances". Potter resta à coté de lui une fraction de plus que les autres pour lui dire :

« Bon courage.

- Merci.»

Il réalisa un peu plus tard qu'il aurait dut répondre «Toi aussi.».

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