16 : conversations
« Ce n'est pas moi !» répéta Drago.
Pourtant, tout le monde le regardait dans le désastre qui avait envahi le dortoir des garçons, en particulier le lit de Potter. Ce dernier, accroupit par terre, contemplait sa valise grande ouverte de laquelle s'échappait des tonnes de bout de papier. Il n'avait pas dit un mot.
« Tu parles, oui ! ironisa Ron. On sait tous que c'est toi, tu cherches toujours des poux à Harry et on sait que tu le déteste.
- Ouvre les yeux, Weasley, tout le monde déteste Potter en ce moment ! Je suis même l'un des seul∙es à croire qu'il n'est pas l'héritier de Serpentard !
- Ce n'est pas Malfoy. coupa Harry.»
Tout le monde se tourna vers lui, un silence s'abattit sur la salle devant laquelle se poussait les membres du dortoir.
« La personne qui a fait ça cherchait quelque chose et elle l'as trouvé. Il s'approcha de façon à ce que seulement Weasley, Drago et Granger entendent. Le journal de Jedusor à disparu.»
.
« C'est toi qui l'avait durant tout ce temps !? S'exclama Drago après avoir entrainé le trio dans un coin plus tranquille. Tu me l'as volé !
- Pas du tout ! Je l'ai trouvé dans les toilettes des filles ! Je ne l'avais que depuis une ou deux semaines ! J'ai découvert pleins de choses, d'ailleurs.
- Je suppose que tu ne vas pas m'en faire part.
- Tu suppose bien. On est pas amis, j'ai pas de raisons de te faire confiance.»
Comme souvent, lorsqu'ils parlaient tout les deux, ceux qui se trouvaient autour étaient comme le public d'un spectacle, incapable d'intervenir, incapable d'interrompre.
« Hé ! interpella cependant Hermione, fatiguée d'assister à des querelles, surtout après tout les événements graves qui se déroulaient dans le château.
- QUOI ? répondirent Drago et Harry d'une même voix avec exactement la même expression, ce qui fit rire Ron. Les ennemis étaient si semblables.
- Nous vivons une situation grave, des enfants de moldu∙es risquent de mourir si on ne fait rien, alors vous pourriez peut être vous entraidez, tout les deux.»
Drago leva les yeux au ciel mais Harry accepta.
« Très bien, dit-il, d'après ce que j'ai vu dans le carnet, Hargid est suspect.
- Hagrid ? répéta le blond, incrédule.
- Bref, et toi, qu'est ce que tu sais ?»
Drago raconta toute l'histoire au trio en omettant cependant de préciser que cette dispute c'était déroulé entre ses deux parents,. Il préféra dire qu'il avait entendu tout cela entre son père et un inconnu. Il enleva également les histoires de familles, de soeurs, de mariage arrangé qui allait avec tout ça. Ça ne concernait en rien les deuxièmes années fouineurs.
« Le journal de Tom Jedusor a pour but de faire revenir Voldemort ? répéta Harry, les yeux dans le vide mais une expression légèrement peut craintive dans les yeux. On sentait qu'il n'avait pas peur, mais qu'il voulait plutôt se battre à tout prix pour que cela n'arrive pas.
- C'est ce que dis mon père.»
Il y eu un léger silence, durant lequel Drago crut percevoir de la gène. Il eut un peu honte de ce qu'il venait de révéler sur sa famille, c'était du domaine privé... et une partie de sa tête avait envie de le punir pour parler ainsi de son père comme d'une personne si sournoise et dangereuse.
« Nous suspectons Hagrid à cause du souvenir que j'ai vu, avoua alors Harry, mettant fin au silence. Il était avec Tom Jedusor et il cachait un monstre dans sa malle. En même temps, Jedusor l'accusait d'avoir attaqué les élèves avec ce monstre.
Drago haussa un sourcil.
- Je doute sincèrement que ce... que Hagrid soit l'héritier. dit-il en tentant de rester poli envers le garde-chasse, pour ne pas braquer les trois autres.
- Parce qu'il n'est pas assez noble, bien sur. dit avec sarcasme Hermione en croisant les bras.
- Entre autre. répondit sincèrement le blond.
- Hagrid est tout à fait du genre à se prendre d'affection pour un monstre. Il n'est peut être pas l'héritier, mais il a surement... commença Ron.
- À quoi ressemble le monstre, dans le souvenir ? demanda Drago à Harry, car c'était bizarrement celui à qui il faisait le plus confiance.
- Une araignée géante. Enfin, je suppose qu'elle est géante, maintenant, dans le souvenir elle faisait la taille d'un chien.
Ron pâlit.
- C'est une acromentule. précisa Hermione, les bras toujours croisé mais le visage fière de connaitre le mot exact.
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Weasley et Potter avaient des visages défaits quand il entrèrent dans le dortoir des Gryffondor. Potter, toujours en vêtements de Quidditch, ne ressemblait vraiment pas à une personne qui venait de s'entrainer. Ron, lui, poussa d'un geste sec le paquet de friandise posé sur son lit ce qui suffit à Dean et Seamus pour baisser la musique et s'approcher d'eux. Drago, qui faisait ses devoirs, ne s'approcha pas mais tendit l'oreille et releva la tête.
- Hermione a été pétrifiée. Annonça Ron, déconfit.
- Oh... laissa échappé Seamus tandis que Dean porta une main à sa bouche en "o". Drago fit une grimace. Il ne songea même pas à dire aux deux garçons qu'il était désolé, il ne l'était pas vraiment, honnêtement.
Mais il le fut quand McGonnagall les réunis dans la salle commune pour leurs annoncer que la situation devenait de plus en plus critique.
« Si la situation ne s'améliore pas, nous serons dans l'obligation de revoyez les élèves chez elleux.»
Cette phrase laissa un gout amer dans la bouche de Drago. Chez lui ? Il n'avait aucune envie d'y être. Sa mère indifférente et son père partisan d'un mage noir l'y attendait. Là bas, ce serait comme toujours depuis qu'il était à Gryffondor, un long voyage dans la solitude et l'ennui. Il passerai des heures dans sa chambre sans savoir quoi faire. Les deux mois de vacances d'été étaient déjà bien longs à supporter de cette façon, il ne souhaitait pas en avoir plus.
Et puis il se sentait bizarrement mieux à Poudlard depuis qu'il y était revenu. Il commençait à ne pas toiser les autres comme s'il voulait les tuer, à leurs parler comme un ami, et, ça faisait vraiment du bien. Il se sentait moins seul. Seul toujours, mais déjà un peu moins seul que dans son manoir froid, où il doutait même parfois d'être en sécurité. Oui, même avec un monstre -peut-être une araignée géante à l'école- il se sentait plus en confiance là que dans sa propre maison où il avait les pires des monstres : des humain∙es, rongé∙es par des démons.
Alors quand Harry, le regard paniqué -sans que Drago ne comprenne pourquoi- se tourna vers Ron pour lui dire qu'ils allaient devoir trouver rapidement un moyen d'arrêter tout ça, Drago décida de s'imposer pour venir avec eux sans même leurs demander leurs avis.
« Il faut aller voir Hagrid.»
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