Chapitre 5 Douce Mélodie

Je regarde Sarah partir en étant totalement sous le choc. Je ne comprends absolument pas ce qui vient de se passer. Je me laisse tombée sur ma chaise essayant au maximum de comprendre son comportement.

Sa dernière phrase tournant en boucle dans ma tête.

"Les Bartholy sont dangereux."

Serait-ce donc ça le problème ?

Les Bartholy ?

En quoi sont ils dangereux ?

Je finis mon café, paye la fin de l'addition laissé par Sarah et retourne vers ma future Université.
Je grimpe rapidement sur ma moto et c'est totalement perdu, troubler que je rentre au manoir.

Malgré la courte durée du trajet, je ne peux m'empêcher de me poser des questions sur les personnes avec lesquelles je vais vivre durant toute une année.

John et Colin s'était renseigné très minutieusement avant mon départ sur les Bartholy. Hors de question de me laisser quitter la Bella Muerte sans une vérification poussé.

Je me souviens très bien de cette soirée, nous étions tous regroupé a table et John et Colin nous avez fait un topo complet sur le père de famille. Victor Bartholy. Directeur de nombreuses entreprises aux chiffres d'affaires exorbitant qui sont loins de faire dans l'humanitaire, père de 4 enfants adoptés à quelques années d'intervalle mais aucune femme partageant sa vie. Mais outre être un homme d'affaires puissant et impitoyable, il ne semble pas trempé dans des histoires louches. Comme pour ces fils, leurs casiers judiciaires sont vierge. Même si aujourd'hui je doute beaucoup pour celui de Drogo.

Malgré tout les piratages mis en place par nos deux génies de l'informatique, nous n'avons absolument rien trouvé.

Mais je n'ai plus le temps de me poser de questions, je gare ma moto près de l'entrée et m'avance d'un pas décider vers l'entrée du manoir.

Je pousse la lourde porte et pénètre dans la vieille bâtisse. Un silence de mort y règne. Je jette un rapide coup d'œil aux pièces dans lesquelles je suis déjà allé mais personne.

Je monte alors directement dans ma chambre mais a peine ai-je monté quelques marches qu'une mélodie arrive à mes oreilles.

Je me stoppe et apprecie ces douces notes s'infiltraient sous ma peau me recouvrant instinctivement de chair de poule. Je reconnais immédiatement l'un des morceaux de Shubert. L'un des plus beau pour moi. Mais aussi des plus touchant. Mon cœur s'accélère et je suis transpercé par son interprète. Je peux sentir toute sa tristesse toute sa souffrance a travers celle-ci.

Ma main se pose sans même que je m'en rende compte sur ma poitrine. Au fur et à mesure du morceau j'ai l'impression de sentir mon cœur se fissurer. Ça en est trop il faut que je sache qui joue, il faut que je le vois et que je comprenne pourquoi.

Pourquoi jouer quand on a si mal, pourquoi s'infliger ce supplice supplémentaire. La vie n'est-elle pas assez dur ?

Après quelques minutes, je sors de ma transe et monte les dernière escaliers me séparant de la personne jouant avec autant d'émotions se morceau. J'avance à pas de loup dans le couloir et remarque que la porte de la chambre de Peter est légèrement entrouverte.

J'observe alors dans l'embrasure de la porte et Peter est là, assis sur son tabouret jouant avec passion. Jamais je n'aurais pensé qu'il était musicien.

Je ferme alors les yeux pour apprécier pleinement ce morceau. Je me décale légèrement et pose le côté droit de ma tête sur le mur. Les notes s'envolent et moi je savoure ce moment de calme et de totale insouciance volée.

La musique n'a pas toujours été un exutoire pour moi. Au départ c'était simplement un jeu et un moment de complicité avec John mais aussi avec mon père. Il adorait m'entendre jouer du violon. Il s'amusait à dire que chaque morceau que je jouais, était comme un morceau de paradis qu'on lui donné. Puis à mon arrivée à La Bella Muerte, Lou m'a appris quelle pouvait aussi être un moyen d'exprimer ce que je ressens au plus profond de moi. Peine, joie, rancœur, colère, amour,... Mais la mort de Papa à briser ce lien si fort qui m'unissait a la musique.

Je peux pas... Pas sans lui.

Soudain la maison vient d'être replonger dans le silence. La musique s'est arrêter et lorsque j'ouvre les yeux je suis surprise par un regard émeraude. Je fais alors un bon de 2 mètres poussant un petit cri aigu.

Moi: Putain... Tu peux pas prévenir de ton arrivé. Tu m'a fais une de ses peurs...

Peter: Ce n'était pas mon intention. Qu'est ce que tu fais là ?

Son regard est dur et son ton sans appel. Mais où est le Peter aimable que j'ai rencontré ce matin ?

Moi: Je suis rentré plus tôt que prévu finalement. Puis j'ai entendu la musique.

Peter: Il n'y a rien à écouter.

Moi: Tu es vraiment doué ce morceau est loin d'être l'un des plus simple. Tu es professionnel non ?

Peter: Je ne le suis plus. Comme si tu t'y connaissais en musique. Dit il en roulant des yeux

Moi: « Mes créations sont le fruit de ma connaissance de la musique et de ma connaissance de la douleur. »

Peter me regarde les yeux ronds comme des soucoupes a l'entente d'une des phrases du journal intime de se grand compositeur puis je rajoute.

Moi: Shubert, Andatino, Sonate n°20 pour piano. Tu ne me connais pas Peter alors ne me juge pas. Crache-je

Je detourne alors mon regard du sien et entre dans ma chambre furieuse.

Pour qui se prend t-il exactement ?

Parce qu'il a du talent il se crois qu'il peut se comporter ainsi avec les gens qu'il l'entoure. Moi aussi je suis une artiste, une virtuose comme aimé me le répéter Lou.

Fragment d'ame: Mais ca c'était avant petit ange. Aujourd'hui tu n'es plus rien. Plus de musique, plus de familles, plus de Bella Muerte, plus de sang.

Moi: Ça suffit.

Fragment d'âme: Tout ce qui te représenter, qui faisait de toi qui tu étais, t'a abandonné.

Les larmes roulent sur mes joues et mes mains se placent sur mes oreilles.

Fragment d'âme: Tu n'es plus rien. Une orpheline ne sachant semé que la mort et le chaos sur son chemin.

Moi: LA FERME LA FERME. JE NE VEUX PLUS T'ENTENDRE. JE SUIS PLUS QUE TOUT ÇA.

J'hurle ses mots priant pour qu'il arrête de me torturer ainsi. Je tombe sur mes genoux me recroquevillant sur moi même, priant tout les dieux de me venir en aide.

Étendue en position fœtal sur le sol, je n'ai pas entendu la personne entrer dans ma chambre. Soudain deux bras fort me soulève et me pose délicatement sur le lit. Il est impossible pour moi d'ouvrir les yeux tellement le bourdonnement dans ma tête est puissant. Lorsque je sens la personne essayait de partir, je m'accroche instinctivement à lui comme à une bouée de sauvetage. Sa prise sur moi se resserre et je plonge ma tête sur son torse sentant son odeur boisé et rassurante.

Après quelques minutes, les bourdonnements se sont calmés et je peux enfin reprendre une respiration normale en ouvrant le plus doucement possible mes yeux.

Je regarde autour de moi essayant de comprendre au maximum ce qui vient de se passer et c'est là que je le vois. Allongé sur mon lit, mon corps collé au sien et ma tête reposant sur son torse.

Drogo.

Instinctivement j'essaye de me lever le plus rapidement possible pour me décoller de lui mais ma migraine reprend de plus belle. Drogo m'attrape et et me replace immédiatement auprès de lui.

Drogo: Et bien petite chose je ne m'attendais pas à ce que tu tombes dans mes bras aussi facilement. Dit-il sur un ton taquin

Je relève difficilement ma tête pour plonger mon regard dans le sien tout en essayant d'articuler au mieux.

Moi: Désolé...

Ma voix s'étouffe dans un sanglot et Drogo resserre sa prise sur moi.

Drogo: Arrête de te faire du mal. Répondit-il d'un ton neutre

Une fois calmé je m'assois péniblement sur le lit tout en massant ma nuque avec ma main. Drogo lui ne bouge pas restant allongé sur mon lit me fixant avec curiosité.

Drogo: Ça t'arrive souvent ce genre de crises ?

Moi: Je suis désolé. Tu n'aurais jamais dû assister à ça. Ça ne se reproduira plus.

Drogo ricane avant de s'asseoir et de poser ses avant-bras sur ses jambes.

Drogo: Voyons petite chose tu commences à me connaître et tu sais très bien que je ne lâcherai pas l'affaire tant que je ne serai pas ce qui se passe.

Je souffle exaspérée par tout ce qui est en train de se passer.

Moi: C'est compliqué...

Drogo: Elle te parle souvent ?

Je me tourne vers lui avec interrogation puis il poursuit.

Drogo: Les voix.

Moi: Je ne vois pas de quoi tu parles. C'était juste une grosse migraine.

Drogo ricane et se lève du lit avec son éternelle nonchalance. À peine a-t-il posé la main sur la poignée de ma porte qu'il se retourne, me regardant avec un air hautain sur le visage.

Drogo: Je découvrirai ce que tu es petite chose. La partie n'en n'est que plus amusante.

Lorsqu'il s'apprête à fermer la porte, je l'interpelle. Il passe alors sa tête à travers celle-ci, un sourire carnassier plaquées sur son visage.

Moi: Merci... Pour ça... Mais sache que pour moi c'est pareil, je découvrirai ce que tu caches.

Un rire sincère s'échappe de sa gorge puis il répond.

Drogo: Je n'en attendais pas moins de toi petite chose.

Puis il sort et referme la porte me laissant ainsi seule avec un tas de pensées plus confuse les unes que les autres.

J'ai passé mon après-midi allongé dans mon lit et lorsque Nicolae est passé vers 18h pour m'annoncer que le dîner était bientot prêt, j'ai gentiment décliné prétextant que je n'avais pas faim. Il a semblé assez surpris mais ne m'a pas poser plus de questions.

J'en ai donc profité pour prendre une bonne douche bien chaude, qui m'a amené à me poser bien des questions sur ce qui s'est passé ces dernières 48 heures.

Mon arrivée au manoir, mes flash concernant Nicolae et Drogo, ma rencontre avec la famille Bartholy, le départ précipité de Sarah, ce fragment d'âme ayant elu domicile dans ma tête, les comportements ultra contradictoire de Peter et Drogo,...

Ce nouveau départ semble bien compliqué mais une seule question tourne en boucle dans ma tête.

Qui sont vraiment la famille Bartholy ?

Salut les filles j'espère que ce chapitre vous plaira n'hésitez pas à commenter et à voter.

Pleins de bisous et à mardi 😘 ❤️

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top