Chapitre 15

Totalement épuisée après ce qu'il vient de se passer, je sens mon corps trembler et se relâcher comme si je venais de courir un marathon. La chaleur du dîner étouffante, ma respiration irrégulière et mon visage trempé de sueur.

J'ai l'impression d'étouffer...

Je ferme doucement les yeux en inspirant et expirant le plus lentement possible mais rien à faire mon corps est vide. En les reouvrant, je me rends compte que ma vision est légèrement flou.

OK même si j'espérai qu'il me reste une chance de reprendre la route là, je suis clairement convaincu que je ne pourrais même pas marcher jusqu'à la sortie du dîner.

J'essaye de réfléchir le plus rapidement possible à toutes les options qui s'offrent à moi et la moins débile me semble aussi être celle que j'apprécie le moins. Aucune personne dans le restaurant, même si elles sont peu nombreuses, prêtent attention à mon état.

J'attrape mon téléphone toujours ranger dans la poche arrière de mon jean et d'une main tremblante, recherche dans mon répertoire la personne concernée.

Sans y réfléchir a nouveau j'appuie rapidement sur l'icône vert et place le téléphone à mon oreille.

Bordel mais qu'est que je viens de faire...

Après seulement deux tonalités, mon interlocuteur me répond et sans lui laisser le temps de parler je lui dis d'une voix faible mais qui se veut sûre.

Moi: J'ai besoin de toi. Il faut que tu vienne me chercher je peux pas reprendre le volant.

Rapidement je lui donne l'adresse approximative du dîner et raccroche tout en laissant ma tête retomber en arrière sur le dossier du canapé. Je ferme les yeux tout en soupirant espérant tenir jusqu'à son arrivée.

Dans un état de semi conscience, je ne m'aperçois pas tout de suite qu'une personne est accroupi à côté de moi. Ce n'est que lorsque sa main glaciale rentre en contact avec la mienne que je sursaute en posant mon regard sur lui.

Drogo.

Son regard est inquiet mais un sourire sincère se dessine sur ses lèvres.

Drogo: Alors petite chose tu veux faire de la concurrence à mon teint pour être aussi pale? Dit il sur un ton taquin.

Je rigole légèrement et lorsque j'essaye de me redresser un violent vertige s'empare de moi m'obligeant à fermer les yeux tout en posant une main sur mon front.

Drogo: Doucement petite chose. Je vais t'aider.

Sans que je n'ai le temps de répondre quoi que ce soit Drogo passe un bras sur ma taille et m'aide à me relever pour me guider vers la sortie. Mes jambes me soutiennent à peine alors que l'air frais rentre enfin en contact avec mon corps endolori.

Drogo m'assois dans sa voiture et je me laisse faire telle une poupée de chiffon.

Je déteste ça!

Fragment d'âme: N'oublie pas petit ange ce sont des monstres...

Je souffle d'exasperation et commence à m'attacher quand je remarque que Drogo n'a pas bouger de devant ma portière en me regardant avec insistance.

Drogo: Tu saignes du nez Roxane.

Il s'accroupit et ouvre la boîte à gant à la recherche de je ne sais quoi. Je le regarde faire perplexe lorsqu'il sort un mouchoir et l'applique son mon nez avec une petite pression.

Je pose ma main sur la sienne pour prendre le relais. Et lui répond d'une voix pateuse.

Moi: Tu vas me dévorer vampire ? Dis je d'une voix pâteuse.

Drogo part à rire et secoue sa tête de droite a gauche.

Drogo: Pas toute suite petite chose. On va d'abord rentrer au manoir. Je déteste quand mes proies ne sont pas en possession de toutes leurs capacités.

La portière de la voiture claque et Drogo s'installe côté conducteur. Le moteur vibre et je n'ai pas le temps d'observer le paysage qui défile que mes paupières se ferment lourdement m'emportant dans les bras de morphée.

Je me réveille péniblement, ma tête me faisant encore souffrir, j'observe lentement les alentours ne sachant absolument pas où je me trouve.

Ma chambre au manoir.

Je prends bien le temps de me lever et m'asseoir sur le lit pour retrouver la totalité de mes esprits et éviter de nouveaux vertiges.

Lorsque je me sens assez stable, je retire la couette d'un geste vif et me lève pour prendre la direction de la salle de bain.

Une bonne douche me fera du bien.

Je regarde par la fenêtre la lune qui vient tout juste de sortir de son sommeil. La chambre plongée dans une obscurité partielle, un mauvais pressentiment m'envahit.

J'allume rapidement la lumière de la salle de bain et lorsque mon regard croise mon reflet dans le miroir, ce n'est pas mon teint blafard et mes cernes presque noir qui me surprenne le plus.

Non, je l'aurai préférée...

Mes vêtements ne sont pas les mêmes que ce avec lesquels je suis rentrée. Quelqu'un m'a déshabiller !

Drogo.

Une colère noire s'insère en moi comme le venin d'un serpent paralisant mon corps de tout bon sens.

Comme une furie, je récupère mes lames et descends en trombe les escaliers.

Plusieurs voix masculines se font entendre dans le salon et lorsque j'ouvre la porte avec fracas trois paires d'yeux m'observent surpris par mon entrée fracassante.

Fragment d'âme: Et ils n'ont encore rien vu ? N'est-ce pas petit ange ?

D'un geste vif et précis, une lame vole à travers la pièce pour se planter sur le mur à exactement 3 centimètres de la tête de Drogo.

Moi: TOI. Dis-je en le désignant avec le bout d'une de mes lames encore dans ma main. Tu n'avais aucun droit de faire ça !

Drogo: J'étais obligé Roxane. Tu étais couverte de sang.

Moi: NOOON ! Éclatai-je. Tu n'avais aucun droit, aucune obligation !

Je sens les regards surpris de Nicolae et Peter sur nous. Mais ma colère est trop grande, trop forte pour que je m'occupe d'eux.

Mes trois autres lames volent rapidement les unes à la suite des autres fouettant l'air avec souplesse, agilité et précision.

Drogo lui avance en même temps arrêtant chaque lames en les rattrapant à main nu, son regard ne déviant jamais du mien.

Foutu vampire !

Arrivé à ma hauteur, je martèle son torse de coup de poings ce qu'il arrête rapidement en attrapant mes poignées et me serrant fort contre son torse. Je sanglote dans son pull en répétant inlassablement.

Moi: Tu les as vue... Tu ne devais pas les voir... Personne ne doit jamais les voir...

Une fois calmée, Drogo pose des deux mains gelées sur mon visage et essui mes larmes avec ses pouces tout en me disant.

Drogo: Je les ai vue. Et j'espère que l'enfoiré qui t'a fait ça est déjà en enfer.

J'acquiesce difficilement et souffle un grand coup lorsque la voix forte de Nicolae retentit dans le salon.

Nicolae: Je pense qu'il est grand temps que nous ayons une conversation.

Je me retourne pour lui faire et lui répond d'une voix dure.

Moi: Oui je pense aussi qu'il était temps qu'il y en est une.

Nicolae semble d'abord surpris par mon ton mais reprend rapidement contenance. Je m'assois sur une chaise autour de la grande table en bois de la salle à manger juste face à lui.

Nicolae: Nous allons déjà nous tutoyer je pense que le vouvoiement n'est plus nécessaire dans les circonstances actuelles.

Il prend une pause dans son récit tout en me regardant alors que j'acquiesce à ses paroles puis il reprend.

Nicolae: Peter m'a donc appris hier soir que tu avais deviné notre nature. Je tiens tout de suite à mettre les choses au clair avec toi nous ne te ferons jamais de mal Roxane et nous répondrons à toutes les questions que tu te poses. Mais j'aimerais aussi que tu répondes aux nôtres.

Tu croyais vraiment qu'en rentrant comme tu l'as fait dans le salon, ils ne se poseraient pas des questions sur ce que tu es et ta vie passé... Idiote.

Moi: D'accord mais je n'ai que deux questions à vous poser étant donné que j'en ai déjà beaucoup appris avec le cours du professeur Jones. De quoi vous nourrissez vous ?

Nicolae: Essentiellement d'animaux sauvages, la chasse est très attractive pour nous mais nous avons aussi certains contacts dans des banques de sang. Ce qui nous permet d'avoir notre quota de sang humain sans faire de mal à qui que se soit.

Drogo: Et aussi quelques criminels passant par mégarde dans le coin. Dit il avec un sourire salace.

Je rigole légèrement pensant que je dois certainement avoir le même lorsque j'enlève la vie à l'un de ces connards. J'aperçois Peter serrait sa mâchoire sans vraiment comprendre pourquoi.

Nicolae: Et ta deuxième question ?

Moi: Qu'elles sont vos dons ?

Nicolae rigole légèrement tout comme les deux autres vampires puis c'est Drogo qui me répond en premier.

Drogo: J'arrive à ressentir et à contrôler les émotions de ceux qui m'entourent.

Je me tourne alors vers Peter, il souffle puis me répond.

Peter: Je suis capable de traquer n'importe quel vampire, humain ou autre creature une fois avoir déjà humer celle-ci.

Nicolae: Et moi je lis dans les pensées.

Surprise par ses révélations je reste moment silencieuse le regard dans le vide puis dans un élan de courage je pose la question qui me brûle les lèvres.

Moi: Vous avez déjà utilisé vos dons sur moi ?

Je relève mes yeux vers Nicolae et  plonge mon regard dans le sien attendant avec impatience sa réponse.

Nicolae: C'est là que ça devient étrange Roxane... Nous avons tous les trois essayer au moins une fois d'utiliser nos dons sur toi... Mais aucun de nous a réussi. Alors je vais à mon tour te poser une question. Qui es tu Roxane ?




Coucou mes chatons d'amour j'espère que vous allez bien ?

N'hésitez pas à commenter et si le cœur vous en dit de me laisser une petite étoile. Ca ne vous coûte rien et bordel qu'est ça peut faire plaisir.

N'oubliez pas de venir jetez un coup d'œil sur ma page insta 📷 Vikki_j_romanoff 😘

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