Chapitre 5 Lui.

LOU

Adossée au mur, je tire sur ma cigarette, à ma plus grande surprise Colin sort et me rejoint.

Colin: Je ne savais que les sportifs fumaient.

Moi: C'est très occasionnel, dis-je sèchement.

Colin: C'est à dire ?

Moi: Je fume en soirées... ou pour évacuer la pression... trop plein d’émotion ce genre de trucs.

Colin: Et ce soir c'est pour quoi ? Répond-t-il avec un sourire narquois.

Je le gratifie de mon plus beau sourire forcé et sardonique.

Lou : À ton avis ?

Colin: Et tu pensais à qui ?

Mais il va me gonfler encore longtemps celui la...?

Lou: Parce que ça t’intéresse ? Réponds-je, du bout des lèvres,

Colin hausse les épaules et me dévisage, rieur.

Colin: Ça se pourrait.

Lou: Et bien moi ça ne m'intéresse pas que tu le saches.

Je tire une dernière latte sur ma cigarette.

Lou: Je peux te parler franchement ?

Je me redresse et me plante devant lui. Je dois lever le menton pour le regarder dans les yeux. Ses yeux pâles comme la glace.

Colin: Ouh, ça devient sérieux. Dis-moi tout Lou...

Il a prononcé mon prénom en appuyant sur son unique syllabe avec un éclair de défi dans le regard.

Moi: Entre nous, Colin, je trouve tu es un gros con.

Il m’observe, impassible alors que je continue à m’énerver.

Moi: Tu as la prétention de juger les gens sans les connaître.
Pire que ça tu t’es permis de fouiller dans mon passé sans savoir le mal que ça pouvait occasionner.
Pour être honnête rien que pour ça, c’est carrément difficile de rester à côté de toi sans t'en coller une.

Je sais pas pour qui tu te prends avec ton numéro de grand ténébreux taciturne, qui ne gratifie les gens d’un sourire que pour mieux leur jeter des tirs à la gueule, mais rassures-toi t’es pas sans défauts et à ta place je ferais un peu plus profil bas.

Tu ne sais pas ce que j'ai du traverser et surmonter dans ma vie, et pour ce qui est de satisfaire ta petite curiosité personnelle  je crois que t’en as assez fait.

Et franchement, tout le monde a eu des coup durs dans la vie certains plus que d'autres certes mais ça ne leur donne pas le droit d'être... » je le désigne tout entier, « Ça.

Je pousse un grognement et rentre dans l'appartement, sans attendre de réponse.

Je suis soulagée d’avoir vidé mon sac mais je reste contrariée.
Je ne comprends pas ce qu'il me veut...

Je doute de sa sincérité, je connais trop bien se genre de rapaces. Cherchant la moindre faiblesse, la moindre faille pour s'en servir contre vous et valoriser son propre égo.

Mais ne t'inquiètes pas Colin je suis de la partie et je vais te faire regretter ton insolence.

Je descends au garage retrouver les autres qui discutent de tout et de rien dans une ambiance détendue. Je constate avec soulagement que personne ne remarque mes joues encore rosies de l’émotion provoquée par ma tirade contre Colin. Il m’a agacée mais je n’ai pas l’intention de le laisser gâcher ma soirée.

Je me sers un verre de vodka et le bois d'un trait.

Za zdorobie !

Lorsque je me retourne, je m’aperçois que Colin est rentré, assis sur un accoudoir derrière moi, il m'observe.

Qu'est qu'il peut m'énerver !

Ce n’est plus un shot, mais trois ou quatre de vodka qui descendent.

Au revoir petites neurones, je vous aimais bien, mais ce soir j’ai pas besoin de vous!

Matt s'est remis à chanter.
Il fait rire tout le monde. La soirée continue de plus belle.

Je me suis mise un peu en retrait et regarde tout ce qui se passe, spectatrice.
Saoule mais spectatrice.

C'est un peu ma première vraie soirée depuis que j’ai mis les pieds à New York.

Celle-ci touche à sa fin lorsque l’alcool fait ses premières victimes.
Lisa et Adam se sont endormis sur le canapé dans les bras l'un de l'autre et Matt s'est endormi à même le sol, dans une position que ses cervicales lui feront regretter à son réveil.

Seul Colin et moi ne dormons pas. Nous sommes installés dans un coin du salon, observant nos trois amis dormir en silence.

Je suis ivre, mais je n'arrive pas à trouver le sommeil, la migraine me guette.

Moi: Colin, dis moi. Tu me laisserais emprunter ta salle de bain pour prendre une douche ?

Il me regarde, toujours aussi inexpressif. Je me demande s’il est saoul lui aussi ou s’il est le seul à être resté sobre.
C’est vrai ça, est-ce que je l’ai vu boire ce soir ?

Il se lève et lâche un laconique:

Colin: Suis moi.

Je le suis jusqu'à l'étage.
La salle de bain est dans sa chambre.
On dirait une chambre d’ado.
Je regarde les posters sur les murs et un bureau avec un poste de travail informatique avec plusieurs écrans.

Moi: Pourquoi autant d'ordinateurs dans une même pièce ? T’es champion de e-sport et tu me l’as caché ?

Colin: Je suis informaticien, c’est mon métier.

Bref et précis. C'est du Colin. Pourquoi j’ai posé la question ?

Il allume la lumière, la salle de bain est nette, pas très grande mais agréable et bien rangée. Prévenant, il me tend une serviette.

Moi: Merci je vais t'embêter encore un petit peu. Je me sens pas de remettre ma tenue après.
Tu aurais un vieux tee shirt à me prêter pour que je puisse me changer ?

Il sort de son dressing un t-shirt à l’effigie du trooper d’Iron Maiden, et me l’apporte. Au lieu de me le tendre il me le dépose délicatement dans les mains, son épaule contre la mienne, sa bouche frôle mon oreille et il me susurre, d’une voix grave et narquoise.

Colin: Tu as aussi envie que je t’aide dans la douche, chaton ?

Un frisson me parcourt de la tête aux pieds.

L’alcool qui turbine dans mes veines me donne assez de cran pour lui répondre d’une manière qui m’amuse follement.

Tu veux jouer mon chat alors jouons.

Je le fixe et plonge dans ses yeux azur.
Lentement je fais glisser une bretelle de mon body, puis la deuxième.
Je me hisse sur la pointe des pieds autant que ma sobriété toute relative me le permet, pour atteindre de mes lèvres la ligne de sa mâchoire.

Il se penche vers moi, envisage mes épaules nues, offertes à son regard, des mèches de ses longs cheveux d’ébène glissent sur ma peau et tombent dans mon décolleté.

De ma voix la plus sensuelle je murmure contre sa peau:

Lou: Profites bien de la vue, Colin, tu n'auras jamais accès à mon corps même si tu étais le dernier homme sur terre.
Ce soir tu peux appeler la Veuve Poignet Cha-ton.

De mes deux mains appliquées sur ses pectoraux je le pousse à l'extérieur de la salle de bain avec mon plus beau sourire.

Et ferme la porte à clé derrière moi

OH MON DIEU !!!

Une douche froide s'il vous plaît et une paire de claques ! Qu’est-ce qu’il vient de se passer ?

Mais Lou qu'est que tu fais bordel ?

Je me glisse sous l’eau chaude, en essayant d’épargner mon maquillage, quand on a pas prévu on s’adapte.

Je cogite à plein tubes.

Ce mec est le pire des connards.
Peu importe qu’il soit sexy il ne doit rien se passer.
Si tu commences à jouer avec lui comme ça c’est toi qui va perdre.
C'est écrit sur son front "Je vais te faire souffrir". 

C’était excitant avoue ?

Oui excitant, Lou, haha qu’est-ce qu’on s’est marré ! Et après ? Tu vas bien devoir en sortir de cette salle de bain tu vas faire quoi ?

Bah comme lui... rien. Prétendre que je suis un glaçon sans cœur et que je peux dire et faire n’importe quoi avec n’importe qui et continuer de m’en foutre.

C’est un plan ça ?

En sortant de la douche je le retrouve allongé dans son lit entrain de griffonner sur un carnet.

Quand il me voit il me détaille sans vergogne de la tête aux pieds, une lueur lascive dans le regard.

Je suis sure qu'il a fait exprès de me filer le tee-shirt le plus court qu’il a pu trouver et qui couvre à peine le bas de mes fesses.

Moi: Quoi ? Qu'est ce que tu regardes ? Tu as jamais les jambes d'une femme ?

Colin: Oh si j'en ai vue des jambes dans ma vie, du coup je sais apprécier celles que je vois en ce moment..., répond-il en se mordant la lèvre inférieure.

Je bout de l'intérieur. Je n'ai jamais ressenti ça avant. Autant d’attraction que de répulsion pour une même personne.

Lou: Bin tiens, cette phrase tu l'a sortie à combien de filles ?

Bref je vais pas te déranger et t’épargner la vue de mes jambes et descendre au garage. Si tu permets j'aimerai jouer du synthé si il n'y a pas de risque que je réveille les autres. Ça te va ?

Colin: Aucune tu es la première.
Et je t’autorise, à une seule condition, que je puisse venir te voir jouer.

Ça y est ma patience a atteint ses limites. J’ai plus envie de rien que de me rouler en boule et d’attendre que ça passe.

Moi: Ok. Tant pis. Aller pousse-toi !

Il semble tout à coup surpris mais ne se démonte pas.

Colin: Tu comptes dormir là ? Avec moi ? Tu prends un risque.

Lou : À priori c’est ta chambre donc oui avec toi. Et quel risque ? Celui de te mettre le pied, qui se trouve au bout de ma divine jambe, dans la figure si tu sais pas te retenir ?

Colin: Oh non moi ça va, je saurai me retenir. C’est plus toi qui pourrais être tenter de... fauter.

Il ôte son tee-shirt et me regarde avec intensité...

Lou tu ne craqueras pas. C’est un con, répète-le plusieurs fois très vite.

Malheureusement pour moi, comme j’ai envoyé mes neurones se faire foutre a coup de shot de vodka, je me rapproche de lui, assise sur mes talons, je le surplombe et envisage son corps en entier , mes doigts papillonnent sur son torse nu jusque sous son nombril.

Moi: Tu n'es pas irrésistible Colin. Il faut que tu redescendes très vite sur terre. Tu n’es pas seul à savoir mettre les nerfs des autres à rude épreuve.

Sur ces paroles j’enlève le tee-shirt lui dévoile mes dessous, lui laisse le temps d’apprécier la vue encore une fois.

Je me penche sur son visage, l'embrasse sur le coin des lèvres et lui dis d’un ton bien trop espiègle vu la situation.

Moi: Bonne nuit chaton.

Je me glisse prestement dans la couette, que je remonte jusqu’aux oreilles et lui tourne ostensiblement le dos.

Je guette une réaction qui n’arrive pas.
(Lou 1 - Colin 0).

Sure de regretter tout ce petit jeu mesquin demain, je finis par m'endormir. Après tout n’est pas si grave et il ne l’a pas volé.

COLIN

Alors que je suis adossé au mur, dehors je regarde et écoute à demi mot Lou en train de m’insulter.

Je ne sais pas si j’ai envie de rire, si je suis vexé ou excité.

Je l’écoute me traiter de sale con, que je n’aurais pas du fouiller dans sa vie et que je devrais probablement mieux faire de m’occuper de mes fesses. Quelque chose comme ça.

Je sais que j’ai mal agit, je ne pensais pas que ça la blesserait autant. Elle a piqué ma curiosité.

Pire.

De chanter avec elle ce soir de la voir jouer du piano, j’ai capté sa tempête intérieure comme un écho à la mienne, j’ai eu envie d’en savoir plus.

Je sais même pas expliquer pourquoi j’ai soudain autant besoin d’être près d’elle.
Elle m’attire, elle m’agace, elle est en train de me pourrir et j’ai envie de la plaquer au mur, de l’embrasser pour la faire taire.

J’ai pas l’habitude qu’on me tienne tête.
Différente des autres... elle est différente.

Je n’ai pas vraiment écouté mais j’ai perçu que j’avais touché un point sensible. Je me sens un peu con quand elle me plante là pour retourner à l’intérieur.

Je reste seul un moment et regarde le ciel en me demandant à quel point j’ai envie de m’amuser avec cette petite furie qui me rend dingue.

Lorsque je la rejoins, les autres continuent de s’amuser. Bien imbibé Matt massacre tellement une chanson de variété que j’ai du mal à la reconnaître.

Mes yeux tombent sur Lou qui a l’air décidé de vider une bouteille de vodka comme si c’était de l’eau plate.

Elle ne va pas bien, pas besoin d’être médium. Je pense en être en partie la cause mais je sens que sa chanson de tout à l’heure y est pour beaucoup aussi.
Son cœur est troublé. Je le ressens aussi étrangement que si c’était le mien.

Ça aussi c’est nouveau.

Quelques heures de beuverie plus tard j’ordonne à tout le monde de rester dormir, de toute façon, plus personne ne marche droit et Lisa et Adam dorment déjà dans le canapé. Matt végète encore un peu avant de s’écrouler par terre.

Dignité zéro mon pote.

Lou par contre à l’air parfaitement réveillée, un peu torchée mais éveillée.

Tout le monde dort a part elle et moi.

Le regard un peu voilé elle me demande si elle peut prendre une douche.
De petites images inconvenantes traversent mon esprit mais je ne dis rien.

Je l’emmène à l’étage, elle doit passer par ma chambre pour accéder à la salle de bain. Je lui tend une serviette en imaginant ce joli corps humide qu’elle va envelopper dedans.

Calme ta joie mec. Après sa petite tirade tu penses que t’as la moindre ouverture ?

Finalement elle me demande si je peux lui passer un tee-shirt. L’occasion est trop belle, j’attrape le plus vieux surtout le plus court de mes t-shirts, et le lui glisse dans les mains.
Impossible de résister à nicher ma bouche contre son oreille et de lui proposer une aide plus poussée.

La réaction ne se fait pas attendre.
Elle me défie du regard, fait glisser les bretelles de son body, je baisse les yeux sur ses épaules, et me perds dans son décolleté, j’aime beaucoup ce que je vois et j’imagine sans peine ce que cache le reste de son top.
Elle plaque ses mains chaudes sur mon torse et approche sa bouche de la mienne avant de dévier vers ma mâchoire.

Elle feule, sensuelle.

Lou: Profites bien de la vue, Colin, tu n'auras jamais accès à mon corps même si tu étais le dernier homme sur terre.
Ce soir tu peux appeler la Veuve Poignet Cha-ton.

À ces mots elle me repousse sèchement en arrière et me ferme la porte au nez.

J’en suis comme deux ronds de flanc.
Alors celle-là je l’avais pas vu venir.

Quelle petite.... hmmm

Je masse mon entrejambe qui commençait à se réveiller. Et me laisse tomber sur mon lit.
J’attrape mon carnet qui traine et gratte quelques mots inspirés par cette toute nouvelle frustration.

This one´s gonna be hard to get.

Ou pas.

Elle sort de la douche, mon t-shirt de Maiden couvrant la peine son corps jusqu’à la naissance de ses fesses.

Ses jambes fuselées sont un vrai pousse au crime que je me délecte de regarder sans aucune retenue.
Ça l’emmerde et moi ça m’amuse.

J’ai envie de plus. De l’énerver encore plus et ... de plus tout court.

Elle veut se soustraire à mon regard en s’échappant au sous sol pour jouer du piano. Pas question. Personne n’entre dans la salle de répète sans moi.

Visiblement j’ai fini de l’agacer.

Lou: Ok. Tant pis. Aller pousse-toi !

Je suis surpris et un peu pris de court, alors qu’elle grimpe dans le lit à mes côtés.

Elle sait pas bien à qui elle a affaire, j’ôte mon t-shirt et décide de jouer voir jusqu'où elle peut aller.

Elle rentre directement dans mon jeu bien plus que je ne l'aurais pensé. Elle m’envisage en entier sans aucune pudeur, son regard s’attarde sur ma bouche mon ventre, ma....

Elle laisse ses doigts glisser sur la peau jusque sous mon nombril, un délicieux frisson m’envahit.

Elle murmure, taquine.

Lou: Tu n'es pas irrésistible Colin. Il faut que tu redescendes très vite sur terre. Tu n’es pas seul à savoir mettre les nerfs des autres à rude épreuve.

Elle ôte le tee-shirt et laisse apparaître sa poitrine sanglée dans un soutien gorge légèrement transparent, son ventre plat, tendu, ses hanches pleines offertes et mises en valeurs dans cette position

Elle se penche au dessus de moi, ses cheveux viennent chatouiller mon visage.

Je ne sais plus si j’ai envie de continuer à apprécier le renflement de ses seins tendus dans la fine lingerie, sa bouche moqueuse que j’ai envie de dévorer ou de plonger dans ses yeux qui me défient.

Une autre partie de mon corps a l’air d’avoir envie de décider à ma place.

Merde. Elle me rend fou.

Elle dépose en léger baiser au coin de mes lèvres et assène d’un petit rire sarcastique.

Lou: Bonne nuit chaton.

Sans plus de formalité elle se glisse dans les draps et me tourne le dos.

Je reste là comme un con. Mon désir bloqué dans ma gorge, même si sa manifestation immédiate est clairement plus au sud.

Ah ça t’as voulu jouer et tu t’es fait avoir en beauté mon pote.

« T’auras pas mon corps même si t’étais le dernier homme sur terre »

Et comme on désire toujours ce que l’on ne peut avoir j’ai soudainement très très envie d’elle.

La toucher, la goûter, j'ai envie qu'elle crie mon nom. J’ai envie de lui faire profiter d’une vengeance qui soit longue, dure, et délicieuse.

Je me lève, me rafraîchir à la salle de bain et calmer mes esprits et mes ardeurs.

De retour dans la chambre je devine sa silhouette dans le lit. Je la regarde dormir à moitié nue, j’apprécie avec tendresse et intérêt ses jolies courbes. Elle est très belle.

Je me glisse de mon côté du lit en me demandant encore comment j’en suis arrivé là..

Alors que je commence à m'endormir, j’entends de petits gémissements de son côté du lit, elle pleure dans son sommeil...

J'essaye de la réveiller doucement mais je n'y arrive pas.

C'est bien ma veine.

Je ne suis pas très doué avec ce genre de situation mais sentir sa peine me touche.

Je décide de la serrer fort contre moi et malgré le fait qu'elle dorme elle me rend mon étreinte enfouissant son visage contre mon torse.

Je caresse de petits cercles son épaule. Qu’est-ce qu'elle a la peau douce.

Je crois bien que c'est une première pour moi. Je ne rassure pas les gens, au mieux je les séduit quand je ne leur fait pas peur.

Moi qui évite se genre de familiarité avec les filles, je suis assez surpris c'est presque... Agréable comme sensation. J'en profite pour lui caresser tendrement le dos et la sentir se blottir contre moi, elle sent si bon, je dépose un léger baiser au sommet de son crâne ce qui la fait soupirer d'aise. Je lui touche délicatement du bout des doigts sa joue et je ne peux m'empêcher de sourire.

Merde Colin qu'est qui t'arrive?

Elle se calme assez rapidement et nous finissons par nous endormir l'un contre l'autre.

Au matin, encore endormi profondément, dans une demie conscience je la sens se réveiller et partir... J'en ai presque mal de sentir son corps se détacher du mien.

LOU

Le réveil et la nuit que je viens de passé ont pas été les plus faciles de ma vie, alcool, migraine, cauchemar mais bizarrement, ce matin la surprise de me réveillée blottie contre le torse de Colin a été une surprise qui a immédiatement compensé tout le reste.

Je me suis réveillée doucement en sentant sous mes doigts la peau chaude et rassurante d’un homme comme ça n’était pas arrivé depuis très longtemps.

J’ai prudemment ouvert un œil pour m’apercevoir que j’avais niché mon visage contre sa poitrine et que cette odeur naturelle si rassurante au réveil était celle de sa peau.

Merde Lou, qu’est-ce qu’il s’est passé?

Il me tient contre lui, une main posée sur mon poignet tandis que je sens sous mes doigts sa respiration régulière.

A contre cœur je m’arrache à son étreinte et m’assoie au bord du lit.
Je porte encore mes sous vêtements et il a l’air d’avoir dormi avec son jean.

Je souris bêtement en remettant le t-shirt trop court de Maiden, et lui jette un dernier regard, Dieu qu'il est sexy je ne peux m'empêcher de me mordre la lèvre en voyant son corps et sa longue chevelure d’ébène.

Je sors et ferme délicatement la porte derrière moi. Je vais fouiller dans mon sac a la recherche de mon dossier de partitions. Aussi discrètement que possible j’embarque le tout et m’échappe dans la salle de répète.

Je trouve la partition que je recherche et m'installe au piano... après une longue inspiration je commence à jouer.

Quand j'ai écris cette chanson, je commençais à peine à me remettre de mon accident.

Je n’avais jamais été si seule. Je venais de me faire larguer et mes sois disant meilleures amies avaient disparues de ma vie.
Je ne parlais plus du tout à mes parents.

C’est mon arrière grand mère qui m'avait aider à l'écrire. Elle m’avait dit que cela m’aiderait à laisser s’échapper mes sentiments et que la musique exprimerait mieux que tout ce que je ressentais.

Je ne sais pas dire pourquoi mais à l’instant, après cette soirée et ce troublant réveil j’avais besoin de jouer cette chanson, là, maintenant.

Les notes s'emparent de la pièce et je commence à chanter.
Je ferme les yeux et j'entre dans mon monde à moi, ma bulle d’oxygène perso, dans laquelle je peux enfin respirer.

A la fin de la chanson, j'expire un grand coup et quand j'ouvre les yeux Colin se tient appuyé au dossier du fauteuil, devant moi avec deux tasses de café dans les mains.

Il me regarde droit dans les yeux comme s’il voulait me sonder.

Colin: Magnifique ! C'est de qui ?

Moi: Personne ! Dis-je en rougissant et en ramassant les partitions à la hâte

Colin m’adresse un clin d’œil.

Colin: et bien tu diras à "personne"que j'ai adoré.

Il me dévisage, j’ai l’impression qu’il pénètre mon esprit.

Moi: Arrête de me regarder comme ça !

Colin: Comme quoi ?

Moi: Comme si tu allais m’égorger comme un tordu psychopathe !

Je ne peux m'empêcher de me mordre la lèvre en le voyant avec ce regard.

Je voulais lui dire que ce regard m’évoquait d’autres types de dangers, bien plus agréables.

Il se rapproche de plus en plus près. Il vient vers moi avec une démarche de prédateur. Il s'arrête à quelques centimètres de mon visage et me dit dans l'oreille tout en passant sa main dans mon cou.

Colin: Chaton, je te fais plus d’effet qu’un dangereux psychopathe et ce que je pourrais te faire si tu continue à te mordre la lèvre de cette manière... je t’assure que c’est toi qui me suppliera de continuer.

Le frisson qui parcours ma colonne vertébrale alors qu’il me torture avec ses mots qui frôlent l’obscénité me fait sourire et je lève le menton vers lui, plantant une canine dans la pulpe de ma lèvre inférieure.

Moi: Tu veux dire comme ça ?

Colin: Chaton je vais devoir t'embrasser jusqu'à ce que tes jambes ne puissent plus te tenir...

Sa voix grave voilée de désir me coupe le souffle.

Moi: Colin arrête de prendre tes rêves pour des réalités tu ne m’auras pas, c’est tout.
Fais toi une raison mon chat,...là tu te fais trop de mal...

Je détaille tout son corps avec gourmandise, prends une des tasses
de café qu'il a dans la main, non sans un dernier regard vers ses iris bleus si troublants et remonte au salon en le laissant la comme un imbécile.

Mince, c'est moi il fait super chaud d’un coup ?...

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