Chapitre 9
Pdv: Damon
Je n'assiste presque jamais aux fêtes que Chris organise. Il essaie de se faire passer pour un étudiant normal, alors qu'on ne compte même plus le nombre d'étudiants disparus au cour de sa scolarité, ni le nombre de fois où il m'a dit qu'il allait faire un tour et qu'il est rentré couvert de sang parce qu'il s'en était pris à quelqu'un.
Un psychopathe au visage d'ange, voilà qui est Chris.
Moi au moins, je ne m'en cache pas.
Je plains sincèrement tous ceux qui assistent à ses fêtes, car si l'envie lui en prenait, personne n'en sortirait vivant.
Assis sur mon lit dans ma chambre, je regarde des vidéos de chats et de chiens sur mon téléphone quand la porte s'ouvre, laissant résonner la musique hip-hop d'un artiste bien connu. Toutes les pièces de cette maison sont insonorisées, ce qui permet de faire chacun notre vie sans gêner l'autre.
Je lève la tête pour voir apparaître une jeune fille brune au courbe généreuse portant une petite robe qui semble la mettre en valeur.
— Oups, désolée, j'ai confondu de pièce, je cherchais les toilettes, dit-elle en entrant puis en fermant la porte. Je la regarde s'approcher de moi doucement sans un mot, me détaillant de ses yeux clairs tout en se mordant la lèvre inférieure.
— Je t'ai cherchée partout, c'était donc ici que tu te cachais ? dit-elle en grimpant sur mon lit à quatre pattes avant de s'asseoir sur mes cuisses, balançant ses cheveux derrière son dos de manière provocatrice.
— Moi, c'est Abby et je voulais te dire que tu me plais… Elle n'a pas le temps de finir sa phrase que ma main attrape son cou et la balance sur le lit tout en le maintenant.
— Mais… mais qu'est-ce que tu… dit-elle en essayant de me griffer les bras, mais je ne ressens rien et continue de l'étouffer de ma main, car son cou est si fin que si je le voulais, je pourrais le briser. Mais avant que je ne réalise, un corps me bouscule et m'éloigne de cette intruse qui a osé entrer dans ma chambre sans autorisation.
— Putain, tu vas la tuer ! me hurle Chris, qui vient d'entrer dans ma chambre. Je le regarde comme s'il y avait quelque chose de mal à ça.
— Toi, dégage et ne remets plus jamais les pieds ici, dit-il durement, et la jeune fille, les larmes aux yeux, qui tousse sans cesse, sort en courant.
Chris a deviné ce qui s'est passé. Je ne supporte pas d'être touchée par une femme, en plus si elle n'a pas mon autorisation, c'est encore pire, et jusqu'à présent, c'est mission impossible.
À chacun ses démons.
— Qu'est-ce qu'il y a ? Je lui lance un regard dur, il vient de m'empêcher d'extérioriser ma colère. Qu'est-ce que tu es venu faire ici ?
— Calme-toi, mon frère, dit-il en posant une main sur mon épaule. On se comprend. J'ai grandi avec lui, nous avons presque tout fait ensemble lors de notre formation.
Je lève un sourcil et attends la suite, et son sourire de petit diablotin réapparaît.
— Elles sont là, dit-il, et je comprends immédiatement de qui il parle. Je te donne l'opportunité d'avoir des réponses à nos questions, dit-il en sortant. Je me dirige vers ma douche, où je verse de l'eau sur mon visage devant le miroir, il me renvoie un homme fatigué, je soupire avant de sortir de ma chambre et de laisser la fête s'imprégner de moi.
La musique n'est pas très forte lorsque je parcours le couloir avant de descendre les escaliers. Je reçois quelques salutations des amies de Chris et de certaines filles, que je ne prête pas attention. Je jette un œil dans la salle et vois Chris en train de parler avec la brune de l'autre jour. Il me fait signe vers la cuisine, et je m'y dirige. Là, je remarque ma cible, son appareil photo accroché à son épaule. Elle refuse de la tête tout verre qu'on lui tend, avant de se diriger vers la porte arrière qui s'ouvre sur un gars qui était sûrement sorti fumer. Parfait.
Il ne me faut que quelques secondes avant de me retrouver dehors à mon tour. Je regarde les quelques personnes adossées au mur de la maison et leur fais signe d'entrer. Ils obéissent sans dire un mot. Tout le monde sait qu'il ne faut pas me chercher.
Je scrute les environs en m'avançant, avant de la voir debout, regardant le ciel vide d'étoiles. Il doit être à peine dix-neuf heures, la fête vient à peine de commencer.
— Qui es-tu ? Comment tu t'appelles ? dis-je, et elle se retourne immédiatement pour me faire face. Je me rapproche doucement, laissant mes yeux la détailler des pieds à la tête.
Je balaye mes yeux dans les siens, captant son attention et attendant qu'elle dise quelque chose, mais rien. Elle se contente d'ouvrir les yeux de surprise avant de reprendre une expression normale, comme si elle réfléchissait à quelque chose.
— Je te parle, dis-je en perdant patience. Que fais-tu là et pourquoi as-tu amené ça ? dis-je en montrant son appareil photo du regard, et elle essaie de le cacher derrière son dos, ce qui me fait froncer les sourcils. J'entends son téléphone sonner.
— Donne-le-moi, dis-je en me rapprochant encore plus d'elle, mais elle recule, ce qui m'énerve. Alors, je lève la main et le lui arrache de force ce qui la fait tomber.
Mon regard la fusille. Elle a l'air effrayée, et je ne comprends pas pourquoi elle ne dit toujours rien. J'allume son appareil et regarde les images enregistrées avant de tomber sur mes propres photos.
— Que fais-tu avec mes photos ? Pourquoi m'avoir filmé? Que comptais tu faire de ces photos? À qui l'as tu montré hein ? Dis-je en la regardant de nouveau, et elle essaie de reculer de ses mains et fesses. Parle, je lui crie dessus, et elle secoue la tête.
Elle l'aura cherché.
Je me rapproche rapidement d'elle et m'accroupi pour placer ma main sur sa gorge, l'appuyant.
— Pourquoi as-tu pris ces photos ? Répète je, et j'entends une nouvelle fois son téléphone sonner. Elle n'arrête pas. Tu ne parles pas ? dis-je alors qu'elle essaie de retirer mes mains de son cou avec ses petites mains, poussant de petits cris étouffés
— Lexi, oh mon dieu ! J'entends la voix d'une fille courir vers nous et essayer de me pousser de toutes ses forces. Je la repousse d'une main, et elle tombe en criant avant de se relever et de revenir vers moi.
— Lâche-la, putain, lâche-la, tu veux la tuer ou quoi ? Lâche-la ! crie-t-elle, et je regarde la jeune fille blonde, qui semble prête à perdre connaissance. Je la lâche. De toute façon, je ne comptais pas la tuer, je voulais juste lui mettre assez de pression pour la faire parler.
— Lexi, ça va ? Oh mon dieu, je suis tellement désolée, dit-elle en se précipitant vers son amie, qui est maintenant en pleurs, se tenant le cou.
— T'es malade, ma parole ! crie-t-elle, et je remarque qu'il y a quelques personnes présentes qui chuchotent. Chris nous observe de loin, tout sourire, les mains plongées dans ses poches de pantalon. Je regarde la jeune fille brune avant de poser mon regard sur son amie en pleurs, recroquevillée sur elle-même maintenant. Elle a l'air effrayée, oui c'est ce que J'inspire
— Pourquoi refuse-t-elle de parler ? Pourquoi refuse-t-elle de répondre à mes questions ? dis-je comme une accusation.
— Peut-être parce qu'elle est muette, pardi ! dit-elle en me fusillant du regard, puis elle caresse les épaules de son amie, qui laisse maintenant couler des larmes silencieuses. Je ne peux m'empêcher d'être choquée en la regardant intensément.
— Si c'est à propos des photos qu'elle a prises, il suffisait de demander, elle allait les supprimer. Elle ne savait pas que c'était mal de prendre les gens en photo sans autorisation. Dit-elle en regardant l'appareil que je tiens en main.
— J'ai … Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que nous entendons les sirènes de police dehors.
C'est encore quoi ce merdier ?
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