Chapitre 11
Pdv: Damon.
Elles sont parties.
Je jette un dernier coup d'œil à la voiture noire qui s'éloigne avant de regagner ma chambre. Allongé sur mon lit, je scrute une nouvelle fois les clichés pris avec l'appareil photo. Les images capturent de nombreux paysages, objets et animaux en mouvement. Je les examine encore, mais je ne parviens toujours pas à comprendre pourquoi elle a pris ces photos de moi.
— Hé Dae, je sors, tu m'accompagnes ? demande Chris en entrant dans ma chambre.
— Et ta fête ? rétorque-je, tandis qu'il se contente de hausser les épaules.
— Elle n'est plus intéressante, dit-il, et je dépose l'appareil sur mon lit avant de me lever.
— C'est à elle ? interroge-t-il en désignant l'appareil, et je hoche la tête tout en enfilant ma veste en cuir et mon portefeuille, je n'oublie pas de prendre mes accessoires favori, mes petits couteaux
— Que comptes-tu faire ? Ajoute t-il en me regardant m'apprêter
— Tu savais qu'elle était muette ? lui demande-je, et il secoue la tête. Je pense qu'il a également été surpris par cette révélation.
— Nous devons enquêter sur elle, dit-il alors que nous quittons ma chambre.
Je suis d'accord avec lui ; bien que ces clichés semblent anodins, elles ont réussi d'une certaine manière à mobiliser la police, ce qui n'est pas négligeable dans notre domaine.
Je ne dois rien laisser au hasard.
Chris décide de prendre le volant lorsque nous arrivons au garage. Il démarre et nous partons, ces invités déserteront les lieux en temps voulu, et puis je suis sûr qu'il a pris ses dispositions.
Nous roulons en silence, chacun plongé dans ses pensées, jusqu'à ce que nous arrivions devant un club de strip-tease. Nous connaissons le videur, alors nous entrons sans cérémonie et cherchons une place près de l'estrade.
— Bonsoir les gars, vous êtes tous beaux aujourd'hui, nous dit Nelly en se rapprochant de nous, j'ai comme l'impression que cette bonne femme ne vieilli pas, toujours aussi attirante du haut de sa quarantaine.
— Nelly, toujours aussi magnifique, lui répond Chris. Ramène-nous de jolies nanas prêtes à s'occuper de nous, si tu vois ce que je veux dire, ajoute-t-il avec un clin d'œil, et elle sourit.
— Toujours, dit-elle avant de se retourner et de s'éloigner avec une démarche sensuelle.
Il ne faut pas longtemps pour que deux jeunes femmes en tenue légère viennent vers nous, deux bouteilles de vin à la main. Elles portent de mini jupe qui laisse tout voir avec des soutifs
— Salut les gars, on nous a dit que vous aviez besoin d'un peu de compagnie ? demande l'une d'elles en prenant place près de Chris et l'autre vient s'asseoir à côté de moi quand le haut-parleur ne résonne.
— C'est le moment que vous attendiez tous, veuillez accueillir nos charmantes danseuses, crie le DJ dans son micro.
Il y a des filles postées sur plusieurs pistes en train de danser dans la salle ; mais à l'heure du spectacle, elles prennent une pause. Le samedi est un peu plus spécial, car il y entre plus de monde alors des nouvelles et anciennes viennent y danser pour gagner un peu plus d'argent à tour de rôle.
Les premières filles avancent, un masque aux yeux, elles restent néanmoins reconnaissables pour les anciennes.
Mes yeux se posent rapidement sur l'une d'elles, la dernière à entrer du groupe. Elle ne porte qu'un soutif et un caleçon car la robe transparente en argent au-dessus ne laisse place aucune imagination. Je sens Chris se crisper à mes côtés ; subitement, il semble observer ce qui se passe devant lui, bien qu'il était occupé à flirter avec celle qui se trouve près de lui.
Lucile est une jeune femme qui a rejoint le club il y a trois mois, et je crois qu'elle a d'une certaine façon captivé l'attention de Chris. Je ne sais pas ce qui se passe entre eux, mais je sens qu'il ne va pas apprécier. Je me lève, tire la main de ma dame de compagnie et nous nous dirigeons vers une chambre privée.
— Qu'est-ce que je peux faire pour toi, mon beau ? dit-elle en se rapprochant de moi, prête à déboutonner ma chemise mais je l'arrête et m'assois sur le lit.
D'un signe de la main, je lui demande de se mettre devant moi et elle obéit sans un mot.
Je prends sa main et la pose sur mon pantalon.
— Suce, dis-je simplement, et elle se lèche les lèvres de manière sensuelle.
— À vos ordres, beau gosse.
Je la laisse défaire ma ceinture, puis enlever le bouton et descendre la fermeture de mon pantalon. Je pose mes mains sur le lit pour être à l'aise lorsqu'elle retire mon sexe de mon bermuda.
Je ne suis pas du tout excité, mais j'ai besoin d'évacuer la tension de mon corps
De ses mains parfaitement manucurées, elle commence à effectuer de longs va-et-vient pour me détendre, et lorsque je la sens m’envelopper pour la première fois, je peux enfin fermer les yeux de satisfaction.
Elle est douée et sait s'y prendre. Sa gorge profonde m’englobe dans de long va et viens ce qui me stimule, secondes après secondes.
Les yeux fermés, mes pensées se perdent dans la soirée que je viens de vivre, et le visage naïf aux aires innocents de cette fille me revient en mémoire, ses yeux, un mélange de marron avec quelques teintes de jaune, plutôt troublant m'apparaît nettement.
Ses larmes et son regard plein de questions m'assaillent.
Je l'imagine alors à genoux devant moi, en train de me faire cette pipe, et je me sens grossir encore plus.
Non, elle ne doit rien y connaître, pourtant rien que cette idée est assez satisfaisante et me pousse à me libérer dans la bouche de celle qui se trouve devant moi.
J'ouvre les yeux et me lève pour remettre mon pantalon en ordre. Elle me regarde, les yeux pleins de malice, se lèche les lèvres après avoir tout avalé et tente de me toucher, mais je l'évite.
— Ta patronne ne t'a-t-elle pas avertie de ne surtout pas me toucher ?
— Mais… dit-elle, ses yeux s'ouvrent attendant sûrement plus mais je ne veux pas, mon regard dur la pousse à baisser les siens. Je m'apprête à répliquer quand un grand brouhaha se fait entendre à l'extérieur.
— Pousse toi, dis-je en lui laissant quelques billets sur le lit.
Je me dirige rapidement vers de la salle pour voir ce qui se passe, Chris doit y être alors…
Je soupire et croise les mains sur mon torse quand je vois un homme avec un couteau planté dans la main, er près de lui. Chris
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Pdv: Chris
Assis sur ma chaise, je regarde les danseuses se déhancher sur la piste alors que Damon s'éloigne avec l'une des filles. Celle près de moi n'arrête pas de me toucher et de me murmurer des choses salaces à l'oreille, ce qui me fait sourire. Je lui réponds, mais garde de temps à autre un œil sur la piste.
Que fait-elle ici ?
Je pensais lui avoir dit de ne plus remettre les pieds dans cet endroit.
Cela fait à peine quelques mois qu'elle a commencé à travailler ici, trois mois pour être exact.
Je remarque qu'elle évite à poser son regard dans ma direction, et lorsque vient le moment où les filles descendent de leur estrade pour séduire les hommes près d'elles, je serre les poings.
— Bébé, ça va ? Tu veux qu'on aille ailleurs ? J'ai très envie de te faire… mais je ne l'écoute plus, je me lève et sors mon couteau que j'avais glissé dans ma chaussure.
Une fois près d'elle, je retire les sales mains de cet homme qui lui dépose de l'argent sur la poitrine après lui avoir touché les fesses. Je le pose sur sa table avant de planter mon couteau dessus sans la lâcher du regard.
Elle doit comprendre son erreur.
La folle panique après le cri de détresse de ce gros porc.
Son regard ne lâche pas le mieux, pourtant je peux y lire de la peur.
J'aime ça.
— Ah putain, ma main, sale fils de… Je retire un autre couteau de derrière mon dos et le place sur la gorge de cette homme.
— Un mot de plus et tu te vidanges de ton sang. Je ne suis plus d'humeur à rigoler.
Elle sait comment me casser les couilles, celle-là.
Je me redresse et l'attrape par le bras pour la faire sortir d'ici.
Je vois le propriétaire du club venir vers moi, mais je l'ignore complètement. Je sais que Damon est dans la pièce ; il se chargera de régler cet incident à ma place, comme d'habitude.
— Monte, dis-je en sortant. Une fois près de la voiture, je l'ouvre le côté passager.
— Lâche-moi, bon sang, et ne me commande pas, je n'irai nulle part avec toi. Dit elle une énième fois, son accent commençant à réapparaître. Un sourire narquois aux lèvres, je lève un sourcil mais de les froncés et que mon sourire disparaît aussi vite apparu.
— C'est ce que tu crois, dis-je avant de la pousser dans la voiture et de fermer la porte.
Je monte côté conducteur et verrouille toutes les portières avant de quitter cet endroit.
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