Une femme qu'elle ne connait pas.

Après son divorce , Dorina partit travailler en Ukraine à l'étranger, comme Marius, qui lui est parti en Allemagne.

Depuis le départ de Marius en Allemagne, Irina n'as plus jamais revu son père.

Parfois, avant de dormir, dans son lit, elle pensait à lui, il lui manquait beaucoup, et elle se demandait, qu'est ce qu'elle ressentirait si elle avait un père, puis elle éclatait en sanglot.

Aussi, elle ne voyait pas souvent sa mère, qui travaillait en Ukraine la plupart du temps.

Parfois, avant de dormir, dans son lit, elle pensait à elle, elle lui manquait beaucoup, et elle se demandait, qu'est ce qu'elle ressentirait si elle avait une mère auprès d'elle, puis elle éclatait en sanglot. Avec le temps, elle accepta son sort.

Irina n'avait pas réellement de Famille, elle en avait une, mais n'a jamais ressenti sa présence.

Surement parce qu'ils mouraient ou partaient tous, un par un.

Lassée de faire des allers-retours d'un pays à un autre,pour le peu d'argent qu'elle y gagnait, Dorina décida de changer de vie, et de conquérir l'Europe occidentale, si riche et abondante.Elle avait décidé de changer de vie, d'un nouveau départ, dans un nouveau pays. Mais le quel ?

Dorina, choisit de prendre ses bagages pour la France. Elle orienta toute sa vie sur un hommage à sa mère. Sa mère qui était professeur de français. Passionnée et admirative par ce pays, cette culture, et cette langue, elle en fit son métier. Mais elle n'eu jamais l'occasion de le visiter, à part peut être dans ses plus beaux rêves.

Dorina n'avait aucune passion pour la France. Elle a basée sa vie sur un hommage, elle a basée son avenir, sur le rêve de quelqu'un d'autre. Elle l'a fait pour rendre fière sa mère, qui de son vivant ne l'a jamais été. Oui, cette grande dame n'a jamais été fière de sa fille, et n'as pas réussi de son vivant à l'accepter avec ses défauts.

"Tu me fait honte" Disait elle à Dorina. Qui elle même le répétait à Irina, car c'est ce qu'elle avait appris de sa mère. Voyez vous, dans chaque grande histoire, se cache une femme, plus précisément une mère.

Irina resta en moldavie, et depuis ce jour la,le jour du départ de sa mère en France, elle était officiellement seule.

Elle habitait souvent avec la famille éloignée de ses parents, je dit souvent, car elle changea plusieurs fois de foyers. Elle habita d'abord dans la famille eloignée de son père dans le village de TchuTchula, puis chez son grand père dans la capitale de Chisinau, et pour finir elle a habité aussi à Pericetchina, chez la famille éloignée de sa mère.

Ces gentilles familles étaient les nounous provisoires d'Irina. Elle l'accueillait en échange de quelque contribution financière envoyés par Dorina chaque mois, pour la prise en charge de sa fille.

Le pays ou habite Irina, était en crise, la guerre et la séparation de l'union soviétique a tué tous les emplois, et on y trouvait plus de travail, car la moitié de la population qui y habitait y était russe. De plus, le système économique du pays était géré par l'union soviétique, donc à leur départ, l'économie s'effondrait sur leur pas. Ils laissèrent seulement quelques miettes, surement pour qu'on se rappelle de leur départ, et de leur chemin, comme le petit poucet.

La pauvreté est telle que par manque d'emploi, la moitié de la population moldave vit de sa propre culture et agriculture.Il sèment la terre , la travaille tous les jours, et les récoltent leur servent de vivres.Les plus honneur-eux élèvent du bétail, en plus de leur agriculture, cela leur permet de manger décemment l'hiver, quand l'agriculture de suffit pas.

Elle grandit dans l'une de ces fermes, et se réveillait chaque matin à l'aube, aux bruits du chant du coq.

Pour le petit déjeuner, elle alla chercher les œufs dans le poulailler de la ferme. Pour sa toilette, la salle de bain se trouvait à l'extérieur, comme dans presque toutes les fermes du village.

Sa salle de bain était un meuble en bois, composé d'un miroir, d'une vasque sans robinet, juste perforée de quoi laisser couler l'eau,et ce meuble avait en dessous de la vasque une petite armoire.Elle lava son visage dans le jardin avec de l'eau glacé, dont le récipient était un sceau. Il n'y avait pas d'eau courante, mais l'eau du puis y était très bonne.

Et tous les jours, elle commençait sa journée avec une vue sur le jardin, dont les terres y était très fertiles. devant la porte d'entrée de la maison, se trouvait un petit jardin clôturé de bois, dont une dalle sur deux était verte, et l'autre bleue. Derrière ces clotûres il y avait les petits buissons de tomates et de concombre, qui à cause de la fragilité de leur tiges ,étaient protégés des animaux et des passants.

Derrière la maison, il y avait un énorme champs, qui faisait partie de la ferme, il était composé de diverses Arbres plus grand et vieux les uns que les autres. Il y avait un cerisier , plus petit que les autres, ou elles s'amusait avec les enfants du village, à grimper, et à y cueillir les cerises pour en faire des boucles d'oreilles ou pour céder à sa gourmandise.

Elle aimait se balader dans ces terres, et goûter à tous les mets du sol. Les carottes y étaient juteuses , les fraises exquises, et elle y grignotaient aussi quelque haricots.

Dans cette même ferme, il y avait des porcs, des dindes, des poules, et surtout, des oies et des coqs qui n'affectionnait pas Irina. Les oies qui faisaient presque sa taille, lui couraient après, pour la mordre avec leur bec dentelé, et les coqs aussi, lui courait après pour lui sauter sur la tête, et pour la picorer, comme ils ont l'habitude de faire avec les poules. Irina en avait très peur,elle courait et criait dans tous les sens, avec le cortège d'oiseaux qui la suivait derrière, avec qui elle faisait le tour de la ferme plusieurs fois, cela amusait beaucoup les gens , qui riaient à grands éclats. Avec le temps Irina en rigolait beaucoup aussi,et elle eu un petit sourire au coin à chaque fois qu'elle y pensait. Cela faisait parti de ces meilleurs souvenirs à la ferme.

Elle se souvenait d'un jour très ensoleillé , ou dès l'aube, elle accompagna les femmes du voisinage, semer la terre, dans un champs à quelques pas de la ferme.

Les rayons du soleil étaient si intenses, que lorsqu'elle regardait l'horizon, une grande partie du ciel y était caché par la lumière blanche. Le champs était si ensoleillé qu'elle ne vu jamais les couleurs aussi claires, l'herbe y était si verte, le ciel si bleu, et la terre noire était d'une teinte marron claire. C'était très tôt le matin, l'air y était encore un peu frais, mais elle sentait le soleil sur ses bras, qui la réchauffait presque affectueusement. La chaleur y était douce et agréable, elle n'était pas étouffante, juste ce qu'il fallait à Irina, pour apprécier pleinement l'instant présent.

Elle était assise sur la terre, et observait le champs, silencieusement.

Elle regardait les vielles dames remuer le sol sous le soleil, avec leur pelles et râteaux rouillés, avec leur dos courbé et leur mains ridées.Elle souriaient peu, surement trop occupées pour ça, pourtant en n'en étaient pas moins malheureuses.

Souvent elle chantaient des chansons et mélodies populaires villageoises, pour faire passer le temps, et oublier la chaleur du soleil, qui en approchant vers midi, tapait très fort sur la tête de ces vielles dames.

Leur visage grimaçait sans doute dans l'effort, ou a cause de la douleur des articulations due à leur âge , pourtant ces femmes avaient acceptée leur sort avec sagesse, quand Irina les questionnait , elle répondaient avec sourire, ou on y apercevait leurs dents en argent.

C'est aussi sur ces terres d'agricultures, rurales, que Irina vu les plus beaux paysages.Quand elle allait chercher l'eau au puis , elle observait des terres remplient de verdures de toutes sorte.On voyait les arbres, les mauvaises herbes, les fleurs sauvages, et le collines sur tout l'horizon.
A certains endroits il y avait des lacs d'eau douce. Dont l'eau y était si bonne qu'on pouvait la boire. L'eau y était si claire quelle reflétait le ciel et les arbres qui l'entouraient.

Après avoir semé la terre, vint le moment de la récolte sur un autre champs, toujours les mêmes femmes, accompagnées de plus d'aide cette fois, coupaient le maïs pour en faire des réserves.

Pendant ce temps Irina jouait avec les épis des maïs , dont les feuillages lui paraissait être une belle chevelure verte, pour elle, c'était aussi bien qu'une poupée. Ensuite le maïs y était cuit, jusqu'à ce que les grains deviennent tendres, on leur ajoutait du sel, et c'était le meilleur des mets pour Irina, qui raffolait des produits de la terre.

Irina continuait sa vie, se reveillait le matin au chant du coq, et alla à l'école, puis jouait dans le champs seule ou avec ses amies. Un jour vint l'anniversaire de ses 6 ans , Irina était dans le jardin entrain de jouer avec une petite fille du voisinage. La vielle dame avec qui elle habitait la ferme , qui se nomme Anca, l'appella au loin , et lui passa le téléphone.

Dorina : Ma cherie joyeux anniversaire , je pense à toi depuis la France

irina : merci Maman , tu reviens quand ? ça fait plus d'un an déjà que je ne t'ai pas vue

- Pas tout de suite , mais bientôt.

Irina éclata en sanglot, et lachat tout le flux de pensées qu'elle reniait au quotidien.

- pourquoi tu ne t'occupes pas de moi comme le font les autres mamans ?, je vois à l'école mes amis, venir tous les jours avec leurs parents,alors que moi je viens seule, et je suis jalouse, j'ai l'impression d'être orpheline. ça va durer jusqu'a quand Maman ? vas tu revenir un jour ?

Dorina ne répondait pas, on entendit un soupçon de sanglot, puis après une longue pause, elle reprit.

-Je vais trouver une solution je te promets, je te rappelle.

Irina n'eu plus de nouvelles de sa mère.

Elle continua sa scolarité , et avait de très bonnes notes à l'école. Même si elle était toujours attristée de devoir excuser sa mère, de ne pas venir à l'école, pour les réunions, ou les spectacles. Après l'école, Elle jouaient avec ses amies , dans la rue qui n'était fait de rien d'autre que de terre et de pierre. Tous les jours elle avait de nouveaux jouets, cela dépendait de ce qu'elle trouvait comme trésor, qui souvent étaient des boites de plastiques utilisées.

Elle avaient trouvée par terre un pot de crème vide, et avec la boite elle mimait une mise en beauté. Et les éclats de rire de ces petites filles étaient plus réels et palpitants que leur mise en beauté, ils résonnait telle une musique dans le voisinage.

Un jour, pendant le repas, On lui annonça une nouvelle extraordinaire, elle allait enfin voir sa mère, après tout ce temps.

Elle était si excitée, comme si elle allait rencontrer une star hollywoodienne.

Le lendemain très tôt dans la matinée, elle alla à l'aeroport, en taxi accommpagnée de la sage dame Anca. Elle fit le trajet de quelques heures jusqu'à l'aéroport, avec tellement d'impatience. Au moment où la voiture s'arrête, Irina attends en sautillant l'arrivée de sa mère.

Lorsqu'elle la vit, s'approcher au loin, traînant sa valise , sa mère ,qu'elle n'avait pas revu depuis quelques années, il se passa un phénomène très etrange.

Elle nouboirait jamais ce moment , ou elle vit sa mère, fraichement installée dans la banquette arrière de la boite de conserve qui servait de voiture, elle était habillée d'une chemise blanche, d'une veste de costume et d'un pantalon à rayures noires et blanches. Elle s'était fait une couleur, et est devenue blonde, elle s'est aussi coupé ses cheveux longs , en un petit carré .


Irina ne reconnu pas sa mère.

Non pas seulement à cause du changement, mais parce que après ces années , elle à oubliée la forme de son visage.


Elle ne la reconnu pas car après plus d'un an, sa mère ne lui adressa pas une caresse sur la joue, pas une embrassade, pas une accolade. Seulement un sourire timide et gêné. Elle a oubliée la texture de sa peau.
Elle a oubliée son parfum.

Apres toutes ces années sans se voir, ou se parler, irina et sa mère etaient timides l'une envers l'autre, comme si elles venaient de se rencontrer, comme si elles étaient gênées de se parler, de se toucher, de s'aimer.. Irina ne reconnu pas sa mère, et sa mère ne reconnu pas Irina.

Depuis ce jour la , Irina s'est rendu compte à quel point elle n'était pas proche de sa mère. Elle avait 6 ans.

Elles arrivèrent à destination, à la ferme. Pour fêter son arrivée et l'accueillir, les gentes du villages ont organisé un grand festin. plusieurs tables étaient collées l'une à l'autre dans le jardin, et il y avait toute sorte de nourriture et de vins. Après le repas, Dorina monta dans la chambre d'amis de la ferme, pour y poser son bagage à main. Irina sorti de table et suivit sa mère, qui ne lui avait pas vraiment parlé depuis son arrivée. Elle entra dans la chambre et très vite compris quelque chose.Dorina était venu rendre visite à sa fille, mais pas seulement, elle est venu pour une raison en particulier, et lui fit une annonce très surprenante, une annonce qui allait faire basculer la vie d'Irina.

-Irina, si je suis venue en Moldavie, ce n'est pas juste pour te voir, j'ai pris une grande décision.

tu vas venir avec moi en France, à Paris. Nous partons demain.

Avec une seule phrase, la vie d'Irina bascula totalement.

Avec une seule phrase, elle se rends compte qu'elle va devoir partir habiter à l'autre bout du continent. Dans un pays dont elle ne connais rien, ni la langue, ni la coutume, ni même la raison de son départ.

Elle part habiter dans un pays qu'elle ne connait pas,

avec une femme qu'elle ne connait pas,

Dorina,

sa mère.

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