~ Chapitre 29 ~

Je posai en question ma personne, mon état mental. Je me demandai si tout autour de moi tout était bel et bien réel. Oui, la paranoïa avait enveloppée de ses bras féroces la triste réalité. Tout était obscur dans mon esprit, je n'avais qu'une envie, rester ici jusqu'à en geler. Ne plus devoir rentrer. Et pourtant, la vie m'était bien trop chère pour.

Et si j'étais tout simplement maudit ? Maudit par mes fautes du passé, pour avoir été naïf, pour avoir été un mauvais ami ? Ne serait-ce pas ça ? Je n'avais aucune envie que ça se termine de cette façon... Que je perde tout le monde, que je la perde elle... Alors, dites-le-moi, si je ne devrais pas disparaître de la surface de la Terre et ne plus jamais revenir ! Dites-le ! Criez-le haut et fort ! Comme moi je le fais sur le moment...

Je me réveille. Non. J'ouvre les yeux. Je redécouvre. Je redécouvre ce monde autour de moi où tout semble désormais brouillardé... Tout comme ma vue. Je fus submergé par une légère migraine, et pourtant, elle me paraissait être bien plus coriace et malsaine. La Terre tremblait sous mes pieds, je n'en croyais pas mes oreilles, ni la sensation que m'en faisait ressentir mes mains qui étaient déposées sur le goudron noir.

Je relevai la tête, percevant le bruit de camion, marteau-piquer, et encore d'autres. Tout autour de moi n'était que du sable, ou bien de la terre, brune et crasseuse. Je me trouvais à genoux au beau milieu d'un trou de chantier, la gigantesque pelleteuse s'approchant de moi avant de s'arrêter abruptement au-dessus de ma tête. Tous les bruits autour de moi cessèrent au passage. J'avais l'impression que le temps s'était arrêté mais une voix adulte et masculine m'interpella avant que je ne replonge au plus profond de mes pensées :

« Hé petit, sors de là. C'est un chantier ici, n'as-tu pas vu le panneau ? »

Je restai silencieux un court instant avant qu'on ne m'interpelle une deuxième fois. Cette fois, je sortis du trou, m'éloignant par la suite du chantier. Je me demandai bien sur le coup, où j'avais atterri.

Je me retournai, observant l'un des panneaux de la ville.

« Parc de Vilron. »

J'écarquillai les yeux, outré. Parc ? Le parc ? Celui dans lequel j'allais retrouver Ana chaque après-midi ? Non... Ce n'est pas possible. Je ne peux pas y croire. Je l'aurais remarqué si tout ça n'avait été qu'un rêve !

« Regarde un peu autour de toi. Tout ça, un monde, que seul toi tu peux voir. Un monde, que moi j'ai créé. »

Non... Je... Comment... Je refuse d'avoir été aveugle tout ce temps... Je...Je ne peux pas y croire...

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