~ Chapitre 27 ~
Fin de journée. J'étais parvenu à les convaincre, pour une dernière fois. Ashley ne s'est pas décidée à venir cependant. Je pense qu'elle n'aurait d'ailleurs pas longtemps tenu. Je suis resté éveillé toute la nuit la veille, rien que pour préparer mon petit cerveau à une éventuelle épreuve difficile. Car maintenant, même moi essayais de faire le parallèle entre réalité et rêve. Je ne savais plus quoi croire. Même les cours m'avaient donné ce sentiment. J'avais l'impression qu'on nous a fait un lavage de cervelle depuis tout petit. Que ce qu'on nous apprenait n'était qu'une dictature. Si ça se trouve ce que je disais, n'étais pas que mon opinion, mais aussi celui d'autres personnes sur cette terre.
Fabian arriva, me lançant un court regard avant de soupirer et de dire qu'on pouvait partir.
- Où sont les autres ? Demandais-je calmement, quoi que, un peu inquiet aussi.
- J'ai fait tout ce que j'ai pu mais ... Ils ont refusé.
J'aurais dû m'en douter. On me prenait déjà pour un fou la dernière fois. Ils en ont eu marre. Bon, d'une part, je ne peux pas leur en vouloir non plus. Je tournai mon regard vers la seule personne qui sera désormais à mes côtés, Fabian.
- Allons-y dans ce cas.
Il hocha de la tête, puis on se mit en route tous les deux. On reconnait les vrais amis dans les pires moments, c'est ça ? Je pense que mon vrai ami est Fabian dans ce cas. C'est le seul qui a eu ...la force... de me supporter.
Et c'est alors que nous marchions, tranquillement, sans s'échanger ne serait-ce qu'un mot. Il observait les alentours, tout comme moi. Je repensais à quelque chose : malgré le fait que je traverse cette rue x fois par semaine (ou du moins ... « traversais ») je n'en connais toujours pas les autres petits alentours. Je sais que tout droit on arrive à l'océan, ou la mer. Je sais que ce n'est pas pareil mais sur le coup je m'en fiche pas mal. Il y a aussi la boulangerie et le marchand de pommes dans les parages. Les bons moments, bons souvenirs de ce qui ne sera peut-être bientôt plus.
Je m'arrêtais. Nous sommes là. J'ignorais ce que Fabian voyait, mais il n'avait pas la meilleure des mines sur son visage. Je fis quelques pas en avant, jusqu'au banc avant de ne voir une tête avec des cheveux noirs et un carnet à la main, en train de dessiner. Bingo.
« Ana ! » L'interpellais-je.
Elle se retourna d'un coup, surprise, avant de me rejoindre. J'avais fait signe à Fabian d'attendre. Un petit geste de main maintenant lui disait de venir à ma rencontre. Je ne pris presque plus attention à Ana, la seule chose sur laquelle je me concentrais était Fabian. Le seul ami qui pourrait peut-être tenir la dernière des preuves que je puisse imaginer.
- Fabian, je te présente Ana !
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