- Mais non ! Regardez ! Elle est juste là ! Dis-je.

Je montrais la fille aux cheveux noirs du doigt.

- Vous voyez ?! Ici ! Poursuivais-je.

Ashley secouait la tête, les sourcils froncés. Elle ne me croyait pas ... Il fallait que je m'y attende... Mais peut-être que les autres...
A cet instant, d'un mouvement presque synchronisé, ils levèrent tous la tête vers moi. Et me revoilà, avec cinq paires de yeux qui me fixent avec leurs regards attristés et semblablement déçus.

- Vous ne me croyez pas ... C'est ça ? Demandai-je sur un ton faible, les regardant.

Je ne m'y attendais pas sur le coup, mais je reçus une baffe. Et celle-ci, elle n'avait pas manqué. J'avais l'impression de bientôt m'écrouler au sol.

- Arrête de t'imaginer qu'elle existe merde ! Balança Ashley. Tu te fais mal avec ça ! Tu es totalement parano mince !

Parano ... ? Non, je ne crains pas la peur ...Mais, par contre, je crains ...de perdre...Tout...Ana, mes amis, ma santé mentale...

- Regarde de plus prêt bon sang ! Elle n'est pas là !

Je refuse au premier coup avant qu'elle ne pointe le smartphone devant mon visage, de façon à ce que j'observe avec précision la photo.

J'ai cru halluciner un instant. On me voyait sourire, et à côté... des tas de sable et des bulldozers...
Je secouai la tête, je revis le banc, le parc magnifique en fond. Etais-je en train de perdre la raison ? Je n'en sais pas plus que vous ...
Et maintenant, je l'apercevais à nouveau, cette fille aux yeux marrons et cheveux noirs avec ce sourire d'ange.

Ma gorge se serra, mon ventre me faisait mal. J'angoissai, je tremblai.

Fabian posa ses mains sur mes épaules et m'assit doucement, il voyait clairement que je n'étais pas bien.
Et puis, tout le monde pourrait comprendre si je dis que ça, c'était la goutte d'eau en trop.
Le coup de fusil pile au cœur,
Et le coup de poignard dans le dos.

Ashley s'était accroupit devant moi et me regardait, maintenant elle m'avait l'air inquiète...

Les sentiments se cumulaient : frustration, colère, tristesse, voir plus...

J'étais tomber des nuages, et mon atterrissage a été l'un des plus douloureux que je ne connaisse.