On marchait on bord de la plage, les étoiles illuminaient le ciel, il était tard. Heureusement qu'il y avait un jour férié demain. C'était l'une de ces fameuses nuits de mai.

Nous avions tous les deux ôtés nos chaussures, marchant pieds dans la sable. Plus personnes aux alentours, que nous deux.

« Au fait, ça se passe mieux dans ton écolé ? Demanda-t-elle sur un coup de tête.

- Dans mon école ? Répliquai-je étonné, ne sachant pas de quoi elle parlait.

- Niveaux amis, pas trop seul ?

C'est vrai, maintenant qu'elle ne mentionne, je n'avais jamais eu l'occasion de réellement en parler.

- Eh bien, j'ai réussi à parler à certains de mes camarades de classe ces derniers temps, et je ne suis plus aussi seul que je ne l'étais avant.

- Mais c'est absolument génial !

Wow, elle avait l'air enthousiaste.

- Autant que ça ?

- Bien sûr ! On ne peut pas apprécier la vie complètement tout seul !

Il y eut un petit silence entre nous. Ceci dit, elle n'a pas tort. On m'a toujours dit cela, que je devais me trouver des amis, des personnes auxquels je pouvais demander recours en cas de problèmes.

- C'est vrai ... Mais... D'où tu sais d'ailleurs que j'étais « seul » dans mon école ?

- Oh, vu le nombre de fois que je t'ai croisé sur le chemin sans que tu ne me voies.

Sans que je ne la voie ? Vraiment ? Comment est-ce j'ai fait pour la rater ? C'est vrai que le hasard a légèrement contribué à notre rencontre, et je lui en suis énormément reconnaissant. J'ai pu connaître une fille adorable, gentille et loyale. Et je vous promets que jamais, je dis bien jamais je ne la laisserai filer !

- Bryl ? Terre appelle Bryl, vous m'entendez ?

Elle secoua sa main devant mon visage et je fis un geste brusque en arrière. Elle me rattrapa de tomber.

- Evite de tomber tout de même.

On rit tous les deux.

- Non effectivement, vaut mieux pas !

Elle sourit et leva la tête au ciel. Ses cheveux courts noirs volaient avec la petite brise venant de la mère. Le bruit de la plage était agréable, et il ne faisait pas si froid qu'une nuit habituelle de printemps. Je ne suis jamais réellement venu ici auparavant d'ailleurs. Enfin ... Je n'y ai jamais vraiment pensé non plus, mais maintenant que c'est le cas, j'apprécie le moment présent. J'apprécies ... La vie.