Harry se réveilla d'un air groggy, un énorme bâillement s'étirant sur son visage, puis regarda son horloge avant d'aller prendre une douche. C'était le jour de Noël; il avait envoyé des cadeaux à Hermès il y a quelques jours, ayant obtenu quelque chose pour Luna, Cédric, Fleur, sa petite sœur, Viktor et sa petite sœur. Les cadeaux qu'il avait obtenus pour Eileen et Severus allaient sous le sapin de Noël, bien sûr, et celui pour Dobby et les autres était dans la cuisine. Les jardins du Prince Manoir ressemblaient à quelque chose d'un conte de fées qu'il sentait pouvoir regarder pendant des heures. Poudlard aussi, venez-y, mais Harry n'avait jamais regardé sa beauté car il n'y avait jamais vraiment été heureux. Il aurait apprécié l'année dernière davantage s'il n'avait pas été forcé de participer au Tournoi des Trois Sorciers. Il ne pouvait cependant pas le regretter,

Il y avait cinq énormes arbres de Noël ornant le manoir, décorés de toutes les couleurs. Il y en avait un vert dans le salon, un or dans le hall d'entrée, un bleu sur le terrain, un rouge sur le palier du premier étage, et enfin et surtout, un multicolore dans la cuisine, tous décorés par les elfes de maison du manoir. Ils ont tous été aménagés de façon spectaculaire comme s'ils avaient été réalisés par un professionnel. Il n'y avait aucun morceau de clinquant ou même une babiole hors de propos - les elfes de maison * s'étaient surpassés. La neige était intacte sur le terrain, pas même une empreinte de pas, les plantes et les fleurs gelées dans leur état, bien que les ingrédients des potions aient été recouverts afin qu'ils ne soient pas endommagés. Les chevaux étaient pigeonniers; ils voulaient sortir et trottiner, à en juger par leur hennissement constant.

Cet endroit était le sanctuaire d'Harry, quelque part où il était libre d'être qui il était, de faire ce qu'il voulait (pour la plupart). C'était quelque part où les gens savaient qui et quoi il était, le Garçon-Qui-A-Survécu, mais ils n'ont pas vu de héros - ils ont vu un être humain.

"Joyeux Noël, Harry," dit une voix derrière lui. Harry ne sauta pas, mais sa baguette était déjà en main. "Bien joué, vous y arrivez", a déclaré l'orateur, l'air fier. Severus observa Harry, la fierté le remplissant. Il avait enseigné à Harry les habitudes d'observation et la vigilance afin de ne jamais être pris au dépourvu, l'obligeant à agir au lieu d'avoir peur ou de sauter à des bruits soudains. Ce pourrait être la différence entre la vie et la mort pendant une guerre - cela deviendrait facilement une seconde nature pour lui, et c'est ce que Severus voulait. Bien qu'il n'était pas trop content d'avoir à l'enseigner à Harry au Prince Manoir parce que le Manoir était quelque part, il devrait être en sécurité et heureux.

Ce n'était pas la seule raison pour laquelle il était fier de Harry. Le garçon avait réussi à maintenir ses notes à l'école tout en ne prenant pas de retard dans son apprentissage. Il jonglait bien avec succès les deux aspects de son éducation. Cela ne voulait pas dire que c'était facile. Harry ne dormait pas assez, ou plutôt, il ne l'avait pas été. C'était les vacances et Harry allait dormir, être un enfant normal pour une fois. Harry ne recevait pas tout sur un plateau - il travaillait extrêmement dur, et avec un dévouement, Severus ne comprenait pas tout à fait mais respectait. Il était l'opposé polaire de son frère, et c'était vraiment une bonne chose, étant donné les informations qu'ils avaient reçues. Le fait qu'Harry ait, bébé, réussi à vaincre temporairement Voldemort et à jeter le sorcier noir de son propre corps n'était jamais loin de ses pensées.

Il n'avait jamais imaginé que la vie se passerait ainsi, divertissant un Potter chez lui, même s'il était maintenant sous un nom différent. Il n'avait jamais imaginé qu'il aurait des sentiments d'attention inappropriés pour un enfant de quinze ans non plus, l'enfant de James Potter. Et il n'avait certainement jamais imaginé qu'il respecterait un adolescent de quinze ans. Cela dit, le jeune homme de quinze ans le respectait également et l'aimait beaucoup plus qu'il n'aimait son propre père. Il était cependant heureux - plus heureux qu'il ne l'avait été depuis longtemps. Il se préparait à fond, aidé par un garçon qui aimait autant les potions que lui, et il avait finalement sa mère vivant avec lui pour qu'il puisse la voir tous les jours en sachant qu'elle était en sécurité derrière Prince Manoir quartiers.

"Joyeux Noël, Severus," dit Harry, retournant les salutations de son Maître des Potions, sa baguette déjà glissée dans son étui. Un simple sourire ornait ses lèvres. C'était le premier vrai Noël qu'il ait jamais eu, avec de l'argent à dépenser pour les autres - et avec d'autres, il voulait dépenser de l'argent.

"Prêt pour le petit déjeuner?" demanda Severus en descendant les marches, Harry à côté de lui.

"Ouais, je meurs de faim!" approuva Harry. Il était dix heures trente, la dernière heure où il avait dormi.

Severus hocha simplement la tête. Étant donné que son estomac était habitué à être nourri à six heures du matin, ce n'était pas une surprise.

"Joyeux Noel!" rayonna Eileen d'où elle était assise à la table dans le salon en sirotant son café très affecté par l'esprit de Noël.

Harry s'arrêta soudain, penchant la tête sur le côté... Il pouvait entendre parler venant de l'arbre. Comme c'est étrange, pensa-t-il en se dirigeant vers l'arbre, écoutant attentivement. Cela semblait étouffé, la voix semblant en colère d'être dans le noir. "Que se passe-t-il...?" bouche bée Harry, confus.

"Peut-être qu'il y a un cadeau que vous aimeriez ouvrir en premier," sourit amusé Severus, sachant exactement ce qui n'allait pas avec l'adolescent. Cela pourrait ressembler à un sifflement pour eux, mais qui sait ce que le serpent disait pour causer une telle confusion à Harry.

Harry cligna simplement des yeux, oubliant temporairement la voix étrange sous le sapin de Noël. "Qu'est ce que c'est censé vouloir dire?" demanda Harry.

Severus sourit encore plus avant de rejoindre Harry à l'arbre et de cueillir un paquet carré bleu du sol en dessous. Il se déplaça ensuite et le plaça entre les mains de Harry. À ce moment-là, Harry pouvait entendre la conversation encore plus fort. La réalisation commença à filtrer à travers les yeux verts de Harry alors que sa mâchoire tombait. "Continuez, alors. Ouvrez-le," dit sardoniquement Severus. "Ou préférez-vous simplement rester là à ramasser des mouches?" ajouta l'homme à l'adolescent stupéfait.

S'asseyant, Harry commença soigneusement à ouvrir son cadeau, se mordant la lèvre à la voix constante de la voix à propos d'être manipulée par l'homme. Il l'a trouvé très drôle et a dû résister à l'envie de rire. Quand il fut enfin ouvert, il trouva le serpent recroquevillé, la tête face à lui, sa langue reniflant doucement l'air. Oh, c'était beau, rouge, blanc et noir avec des motifs d'écailles en forme de diamant.

Les yeux de Harry étaient énormes - à moins qu'il ne se trompe beaucoup, c'était un serpent extrêmement venimeux. "Est-ce...?"

"Une vipère. Une vipère à l'échelle de la scie, pour être précis," dit Severus. "On les trouve principalement au Moyen-Orient, dans les régions sèches d'Afrique et en Inde. Ils aiment frotter leurs écailles ensemble pour produire un son d'avertissement grésillant, ce que vous avez entendu venir dans la boîte il y a quelques instants." Le serpent est peut-être petit - l'un des plus petits, en fait - mais ils étaient aussi très, très mortels et toxiques, d'où la raison pour laquelle il avait déjà créé une douzaine de flacons d'anti-venin par mesure de sécurité, bien qu'il ait été rassuré par le commerçant qu'il était habitué au contact humain ... pour ainsi dire.

"Ces serpents sont principalement nocturnes", a déclaré Harry, le fixant, encore à peine capable de croire qu'il avait reçu un serpent pour un cadeau. Ses parents avaient été dégoûtés de lui pour avoir un tel cadeau en premier lieu. Il avait recherché son arbre généalogique, et il savait pourquoi il pouvait, et pourquoi Voldemort aussi: ils étaient tous les deux liés à Salazar Serpentard par la lignée Peverell. Ensuite, il s'était ramifié jusqu'à ce qu'il atteigne la ligne Potter et la ligne Gaunt (et Riddle). Puisque Voldemort n'avait probablement pas prévu d'avoir d'héritiers, cette branche disparaîtrait. Cela signifiait également que, contrairement à la croyance populaire, Voldemort n'était pas le seul héritier Serpentard vivant. Bien sûr, les Potter préféreraient mourir plutôt que d'admettre qu'ils étaient des descendants de la lignée des Serpentards. 

Le fait que Severus l'ait acheté pour lui signifiait qu'il acceptait Harry pour qui il était vraiment et qu'il ne se souciait pas de sa capacité à parler aux serpents. Considérant que Voldemort le pouvait, et que Severus détestait Voldemort, cela signifiait plus pour Harry que les mots ne pourraient jamais l'exprimer. Des émotions inconnues le consumaient, car un poids qu'il ne savait pas qu'il détenait se relâcha considérablement.

Il était pleinement accepté et c'était merveilleux.

«Ils le sont. Puisque vous pouvez en parler, j'espère que cela ne nous attaquera pas, et peut-être qu'il vous défendra si le besoin s'en fait sentir. J'ai déjà un stock d'anti-venin si le pire devait arriver», a déclaré Severus, toujours préparé au pire. Il n'y avait que peu de gens et de choses en qui il avait confiance et ce serpent n'était pas l'un d'eux.

Avalant profondément, Harry parvint à dire, «Merci, Severus», ses yeux rencontrant les noirs de l'homme, la gratitude brillant au fond de ses orbes verts chatoyants.

"Vous êtes les bienvenus," dit Severus, extrêmement fier de lui. Il avait été inquiet de ne rien obtenir de décent pour Harry, pourtant il avait réussi à le surprendre, et la façon dont Harry le regardait en valait la peine. Il ignora une fois de plus les pensées et les sentiments inappropriés - comme il était connu pour le faire - surtout quand il s'agissait de Harry. "Ces informations seront également nécessaires." Severus fit léviter deux cadeaux supplémentaires sous l'arbre pour l'adolescent, qui ne pouvait que lui cligner des yeux de surprise.

Dobby entra avec les plateaux de petit-déjeuner de Severus et Harry, les lévitant en place avant de donner à tout le monde un sourire radieux et un joyeux et effronté "Joyeux Noël!" Mais ça allait, parce que Dobby savait que son nouveau Maître ne ressemblait en rien aux Malfoy. Il était de très bonne humeur après avoir reçu le cadeau d'Harry.

Harry retourna la salutation avec un petit sourire. Dobby était tellement différent de ce qu'il avait été quand ils s'étaient rencontrés pour la première fois dans les cachots de Malfoy. Il fut rapidement distrait en ouvrant ses autres cadeaux et comprit rapidement pourquoi Severus les lui avait donnés. C'était un terrarium en verre déjà construit avec tout ce dont un serpent pourrait avoir besoin. De petites runes et la sensation de magie coulaient dessus, chauffant vraisemblablement des sorts et autres pour donner au serpent tout le confort imaginable.

"Mangeons," dit Severus, sa voix plus douce que d'habitude en observant l'adolescent. Il aurait vraiment dû se sentir mal à l'aise avec la gratitude pour un si petit cadeau (pour lui), mais il ne l'était pas, alors Severus était heureux et se sentait très accompli qu'il avait réussi à obtenir à Harry quelque chose qu'il aimait vraiment.

Harry hocha la tête, son estomac grognant toujours avidement, tout en sifflant de douces platitudes et promit qu'il allait bientôt nourrir le serpent - il ne savait toujours pas si c'était un mâle ou une femelle - alors qu'il le plaçait dans sa nouvelle maison. Il a ensuite appelé Dobby pour placer le serpent et sa nouvelle maison dans sa chambre, ce qui a été fait sans fanfare alors qu'ils se plongeaient tous dans leurs petits déjeuners.

Les trois mangèrent dans un silence confortable et confortable. Comme toujours, la nourriture - un petit déjeuner anglais complet - était délicieuse. Eileen, qui avait déjà commencé son propre petit déjeuner avant leur arrivée, finit devant eux et se leva; ni l'homme ni le garçon ne s'attendaient à ce qui s'est passé ensuite.

Eileen cria soudain de douleur, s'effondrant au sol alors qu'une vague d'agonie la parcourait, affectant même sa capacité à se tenir debout.

Les deux hommes se sont précipités à son aide, abandonnant les restes de leurs petits déjeuners sans pause. Severus la prit dans ses bras et se dirigea rapidement vers le canapé de l'autre côté de la pièce, Harry suivant et déplaçant rapidement des coussins pour la rendre plus confortable.

"Est-ce que ça va?" demanda Harry, ses yeux verts pleins d'inquiétude pour elle.

Severus invoqua un analgésique et le lui tendit alors qu'Harry lui frottait le dos, ses yeux verts se déchirant presque, bien qu'il ne puisse pas encore laisser tomber les larmes. Elle descendait rapidement la pente et il n'avait découvert que récemment ce qui en était la cause. Si Severus détestait son propre père, ce n'était rien sur la façon dont Harry détestait Tobias. Il était terrifié à l'idée de la perdre, et elle avait été la seule femme de sa vie à s'en soucier. Elle était sa mère à toutes fins utiles. Il savait qu'il serait perdu sans elle, et bon sang, il ne voulait même pas y penser. La voir comme ça, cependant, lui fit penser à des pensées sombres, pensées qu'il ne voulait pas du tout entretenir.

Severus était lui-même inquiet, une personne devait juste regarder de près pour voir ses yeux sombres scintiller d'inquiétude.

"Oui, je vais bien, Fils," dit Eileen, tapotant le bras de Harry, le réconfortant alors que les restes de la douleur disparaissaient avec la potion complètement dans son système.

Severus se dirigea vers la table à manger pour attraper sa tasse de café, puis retourna vers elle pour lui donner la tasse, sachant qu'elle voudrait quelque chose de chaud à boire. Il a essayé de ne pas être stressé. C'était une merveille que Severus n'ait pas eu d'ulcère avec tout le souci qu'il avait fait au fil des ans. Dans son enfance, il s'était inquiété pour son père, à l'adolescence, il s'était inquiété pour les Maraudeurs et le bien-être de sa mère. Puis il était venu rejoindre Voldemort, espionner et essayer de rester en vie alors qu'il jouait à un dangereux jeu de chat et de souris.

Inutile de dire que ce fut calme pendant un certain temps. Les deux hommes étaient perdus dans leurs pensées, préoccupés par Eileen, et Eileen était inquiète de quitter ses garçons. Elle savait qu'elle se détériorait rapidement. Jusqu'à présent, elle avait réussi à garder la douleur qu'elle ressentait, mais malheureusement, cela devenait plus douloureux et plus brutal. Elle avait du mal à monter et descendre les escaliers maintenant. Elle avait déménagé au Prince Manoir sachant qu'elle ne lui restait plus longtemps, et combien de temps il lui restait, elle voulait passer avec Severus et Harry.

"Harry? Pourquoi n'ouvres-tu pas tes autres cadeaux?" Suggéra Eileen, poussant Harry (qui était assis à côté d'elle) sur le côté, essayant de le faire partir et au moins profiter de ce qui restait de leur matin de Noël. Elle ne voulait pas gâcher la journée et refusait de laisser ses garçons s'inquiéter.

Harry la regarda, évitant les poussées ludiques tout en rigolant presque, mais l'ambiance était trop solennelle pour ça. Voyant le regard plein d'espoir sur son visage, il concéda avec un signe de tête.

Les inquiétudes d'Harry furent temporairement oubliées alors qu'il plongeait allègrement dans ses cadeaux - il n'en avait jamais eu autant auparavant. Harry avait obtenu une canne à Eileen, une belle main fabriquée avec un espace pour mettre sa baguette. Il avait remarqué qu'elle avait des problèmes avec ses hanches, et c'était ce qu'il pensait l'aider. Il lui offrit également un cadre photo stylisé pour l'image particulière qui était insérée - une autre que Severus ne connaissait pas, le jour où tous les trois avaient collecté des ingrédients de potions. Prince Manoir se tenait fièrement à l'arrière-plan alors que les trois ramassaient des herbes et de l'hellébore (une plante toxique à feuilles vertes). Harry savait qu'elle voulait créer de nouveaux souvenirs du Prince Manoir, alors il l'aidait à les capturer.

"C'est beau," haleta Eileen avec admiration.

Harry rayonnait de joie, la fixant avec une expression positivement frappée, et Severus se rendit compte à quel point l'adolescent aimait sa mère. Harry ne montra pas beaucoup d'émotion, préférant garder ses pensées et ses sentiments pour lui. Severus ne comprenait que trop bien le sentiment: pourquoi leur montrer quand personne ne s'en souciait, alors qu'ils seraient simplement ignorés? Ou alternativement, quand ils pourraient vous faire tuer?

"Je suis content que tu l'aimes!" sourit Harry avant de passer à Severus son cadeau.

Severus haleta quand le papier fut arraché, révélant le livre qu'il pouvait voir. Ou plutôt, le livre écrit à la main, fait à la main de Harry, une traduction d'un livre de Salazar Serpentard qui avait été écrit à l'origine en Fourchelang sur les potions perdues depuis longtemps dans le temps. Il avait utilisé du papier moldu et un classeur pour le faire. Ce livre était le Saint Graal des Maîtres des Potions. Son deuxième cadeau était une gamme d'ingrédients de potions du commun au assez rare, et il remarqua en feuilletant le livre qu'ils étaient utilisés dans les recettes qu'il contenait.

"Merci," réussit-il à croasser, sa voix remplie d'émerveillement et d'incrédulité.

"Vous êtes les bienvenus," dit Harry, se sentant suffisant d'avoir réussi à surprendre le Maître des Potions.

Les cadeaux d'Eileen ont été distribués ensuite. Harry découvrit qu'elle lui avait pensivement donné un jeu d'échecs. Le cœur d'Harry vacilla - il l'aimait vraiment. Elle l'avait remarqué jouer avec le vieux jeu d'échecs qui était déjà dans le Manoir quand il avait emménagé là-bas, alors elle lui avait obtenu son propre jeu, avec son nom gravé dessus. L'inscription disait: Harry Peverell - un prince par cœur. Il avait du mal à avaler la boule qui poussait dans sa gorge.

Harry devait se lever et la serrer dans ses bras, essayant de contrôler ses émotions turbulentes. Visser les potiers - il avait trouvé sa vraie maison, où était son cœur.

Severus reçut des chocolats, des ingrédients de potions, quelques livres et quelques nouveaux ensembles de vêtements de protection pour travailler avec des potions d'Eileen. Les vêtements de protection étaient toujours en peau de dragon, la seule chose vraiment capable de les protéger des déversements. Même alors, ce n'était pas toujours complètement sûr. Les potions pouvaient ronger les vêtements de protection, c'est pourquoi les brasseurs devaient constamment acheter de nouveaux équipements de protection.

Harry ouvrit alors le reste de ses cadeaux. Fleur lui avait apporté beaucoup de vêtements: peignoirs, pantalons, t-shirts, pulls, capes, une grande variété de trucs, tous chers et très recherchés en France. Il pensait qu'elle n'avait pas réalisé qu'Harry pouvait obtenir ses propres affaires maintenant, depuis qu'il était devenu émancipé. Sans oublier, il était le chef de sa propre famille, ce qui signifie qu'il avait tout l'argent. Il ne lui est jamais venu à l'esprit qu'elle lui a apporté des vêtements parce que c'était un cadeau très typique à la fois pour une adolescente et une jeune femme riche de France, où les vêtements de fantaisie étaient '' un must '' dans la société. Là encore, sa carte le félicitait également pour son émancipation ...

Viktor lui avait obtenu un manche à balai, un Firebolt 2 de toutes choses! C'était beau. Il sourit doucement, se souvenant des fois où Viktor et lui avaient survolé les terres de Poudlard. Il n'était pas du genre pour le Quidditch, mais il aimait vraiment voler - du moins, il le pensait. Les fois où il avait été sur un balai avait toujours été amusant. Cependant, il n'aimait pas autant que brasser et créer des potions - rien ne pouvait se comparer à cela.

Cédric devait avoir été en contact avec Viktor au sujet de ce qu'il prévoyait de lui faire parce que Harry avait reçu de lui un kit de nettoyage de balais professionnel.

Luna lui a offert cinq romans moldus qu'il n'avait jamais vus ni entendu auparavant. Elle le connaissait bien et il savait qu'il les aimerait probablement. Elle lui a également offert un coffret cadeau de chocolat chaud avec toutes sortes de saveurs de chocolat chaud. Il y avait du chocolat blanc, du chocolat à la menthe, du chocolat à l'orange, du chocolat brésilien, du chocolat Banoffee et bien plus qu'il n'en avait jamais cru.

Puis il reçut le reste des cadeaux que Severus avait obtenu pour lui. Le premier était trois autres manteaux qu'Harry aimait, en vert au lieu de noir, car ils masquaient complètement le porteur de la vue. De plus, ils étaient suffisamment chauds et lourds pour être portés pendant l'hiver. Puis il reçut un magnifique pendentif Prince qui, selon Severus, avait été transformé en Portoloin «au cas où». S'il pensait que le serpent était beau, il était époustouflé par la Pensine que Severus avait réussi à attraper. Ils étaient extrêmement rares, plus rares que sa cape d'invisibilité, et ils coûtaient une fortune. Inutile de dire qu'il avait fallu à Harry une bonne dizaine de minutes pour reprendre le contrôle de ses émotions. Puis il remarqua le dernier cadeau, un journal à double sens qui était déjà rempli des idées de potion de Severus.

Severus se réveilla soudainement hors du sommeil, pas sûr de ce qu'il avait entendu mais écoutant attentivement tout autre bruit. La curiosité l'emporta sur lui, et il était inquiet que ce soit sa mère, alors il se leva pour la surveiller, la trouvant profondément endormie, la photo qu'Harry lui avait déjà mise sur la table de chevet. Severus avait obtenu à sa mère un magnifique pendentif en diamant. Elle avait été pauvre la majorité de sa vie, donc elle n'avait pas eu le luxe de porter des bijoux. Il était allé en trouver un dans le monde moldu, aussi similaire que possible à celui dont il se souvenait l'avoir regardée avec envie un jour alors qu'il faisait du shopping quand il était un petit garçon. Il avait trouvé presque une correspondance exacte, qui était actuellement autour de son cou. Severus fixa sa mère endormie pendant quelques minutes avant de fermer la porte, essayant de ne pas insister sur la fragilité de son apparence.

Il marcha plus loin dans le couloir et ouvrit la porte de la chambre de Harry. Le lit était vide. Il soupira tristement, supposant qu'Harry avait du mal à dormir à nouveau. La Pensine était censée aider Harry sans qu'il ait besoin d'utiliser des Potions de sommeil sans rêve. Secouant ses pensées, il se dirigea vers la cuisine, sachant que Harry y allait toujours chercher du lait chaud pour l'aider à se rendormir. Malheureusement, toute la maison était dans l'obscurité. Où diable était-il? S'inquiétant, il sortit sa baguette et scanda un sort de localisation.

Il a suivi le globe de lumière jusqu'à ce qu'il atteigne les donjons; Harry préparait des potions à cette heure de la nuit?

"Harry? Qu'est-ce que tu fais?" »demanda Severus en entrant dans le laboratoire de potions, regardant curieusement la tête penchée de l'adolescent.

"Faire une potion," dit Harry. Étonnamment, étant donné la question de Severus, Harry n'était pas sarcastique. Il n'y avait rien d'autre qu'une détermination froide et dure émanant d'Harry par vagues.

"En effet," répondit Severus. Lui, en revanche, était sarcastique. "Qu'est-ce qui est si important qu'il ne puisse pas attendre le matin?"

Harry ne répondit pas, continua simplement à griffonner les choses, se concentrant visiblement désespérément sur quelque chose. Severus n'était pas offensé - il savait ce que c'était que d'être absorbé par quelque chose qu'il ne pouvait tout simplement pas s'en éloigner. Harry était visiblement sur le point de le comprendre ou il venait juste de commencer, à en juger par la façon dont il gribouillait. Avançant, il commença à lire ce qu'Harry avait écrit, en fait impressionné.

"Bon sang!" jura Harry avec colère, jetant la plume vers le bas.

"Calme-toi," dit Severus d'un ton apaisant, posant une main apaisante sur l'épaule de Harry.

"Je ne peux pas, j'ai besoin de trouver quelque chose pour l'aider," croassa-t-il désespérément.

Severus soupira, retournant l'adolescent épuisé et le serrant dans ses bras. Ce n'était pas un homme très affectueux physiquement, mais là, Harry avait besoin de lui. Harry se sentait peut-être le seul à vouloir désespérément une solution, mais la vérité était que Severus avait aussi essayé de créer une potion. Severus n'aurait pas pu être plus stupéfait quand Harry attrapa ses vêtements et enfouit sa tête dans sa poitrine, les épaules tremblant de larmes silencieuses.

"Si je suis si bon, pourquoi ne puis-je rien trouver?" demanda finalement Harry, une fois qu'il eut cessé de pleuvoir des larmes sur la poitrine de Severus.

"Les potions ne sont pas des faiseurs de miracles, Harry, tu le sais," le réprimanda doucement Severus. "Maintenant, qu'as-tu essayé de faire?"

"Dégrader les os," soupira Harry, se séparant avec lassitude de Severus, se sentant embarrassé - il perdait rarement le contrôle de ses émotions.

"Je vois," dit Severus avec curiosité. "J'ai bricolé avec la potion de réparation d'os, Skele-Gro."

Les yeux d'Harry s'agrandirent. "C'est ça!"

Un instant plus tard, il était de retour sur son parchemin, écrivant furieusement. Inutile de dire que la main de Harry lui faisait mal au moment où il avait fini. Il y avait alors quatre pieds de parchemin, et Severus était resté, assis sur un tabouret et attendant patiemment une réponse. Voyant Harry créer passionnément une potion, il se demanda si c'était à quoi il ressemblait en le faisant, débordant d'excitation, son corps entier tremblant presque d'anticipation. Ses yeux brillaient d'un feu que Severus n'avait jamais vu auparavant. Severus n'avait jamais voulu embrasser qui que ce soit plus qu'ici. Bien sûr, il se réprimanda pour l'avoir pensé, et força son esprit à penser à autre chose.

La potion.

"Qu'est-ce que tu penses?" demanda Harry en reculant. Sa confiance avait disparu et il avait l'air jeune et très vulnérable, complètement différent de ce à quoi il avait l'air il y a quelques secondes. Il réalisa à quel point il serait facile d'écraser Harry, et il remercia Merlin d'avoir d'abord touché Harry. La plupart des maîtres des potions auraient été extrêmement intimidés par lui, par un apprenti qui créait des potions pendant leur apprentissage. Un maître sadique des potions l'aurait écrasé, l'aurait utilisé pour son propre gain, probablement en vendant et en publiant les potions de Harry comme les leurs.

"Je pense qu'il manque encore un ingrédient, une étape de brassage entière est manquante ... l'instruction dix le ferait exploser." »déclara Severus en le lisant.

Le visage de Harry tomba de défaite. Il était tellement fatigué et épuisé émotionnellement et physiquement.

«Harry, ne t'inquiète pas, nous allons le comprendre, je te le promets. S'il te plaît, va te coucher et dors un peu. Demain, nous passerons toute la journée ici, jusqu'à ce que nous réussissions si c'est ce que tu veux... d'accord? apaisa Severus.

Harry regarda Severus avant d'acquiescer lentement. Il savait qu'il n'irait nulle part ce soir - il était tout simplement trop épuisé.

"Bien," dit Severus, satisfait de cette réponse. Il replaça le parchemin sur la table, puis guida l'adolescent épuisé des cachots et monta les escaliers jusqu'à son lit, le rentrant sans trop y penser. "Dors. Je ne laisserai rien lui arriver."

Harry s'endormit presque instantanément avec l'assurance, ronflant très légèrement.

Severus retourna à son propre lit, espérant qu'il pourrait réellement tenir parole. Cela le tuerait s'il ne pouvait pas la sauver; il s'était également posé la même question qu'Harry. Comment se fait-il qu'il n'ait pas encore été en mesure de proposer une potion s'il était si bon dans ce domaine? Il a dit une prière à celui qui écoutait au-dessus, pour lui permettre de tenir sa parole. Harry serait probablement plus dévasté que lui si quelque chose arrivait à Eileen. Là encore, * il comprenait pourquoi - Eileen était la seule figure adulte attentionnée de sa vie depuis des années. Elle l'avait hébergé, protégé, nourri et aimé quand ses propres parents l'avaient négligé.

Sa mère mourante drainerait la lumière d'Harry, et il ne pouvait pas laisser cela se produire.

Ils trouveraient quelque chose. Il n'y avait tout simplement pas d'autre alternative.