Chaptitre I
Il est 7h, le réveil sonne et la musique remplit ma chambre. je n'ai aucune envie de me lever, cette journée va être un enfer, je le sens déjà. Effectivement, mes copines veulent qu'on aille ensemble faire du shopping pour le bal de noël qui a lieu dans deux semaines. je me cache donc la tête sous la couette en grognant mais bien sur Célia, ma meilleur amie, ne me laisse pas l'opportunité de me rendormir étant donné que la sonnerie de mon téléphone retentit sans interruption pendant bien cinq minutes (pour être sure que je sois bien réveillée sans doute) même si j'ignore ses appels.
J'ai bien essayé d'esquiver cette soirée stupide ou tout le monde fête la fin d'année à grand renfort d'alcool et de substances en tout genre. Mais ce fut un total échec. Célia pense que c'est l'occasion idéal pour me retrouver avec mes amis pour une dernière soirée ensemble avant de devoir reprendre les cours à la fac en janvier. Elle pense que cette soirée va se passer comme dans un conte de fée... comme si les filles étaient des princesses et les garçons, de véritable gentlemen... Quelle utopie...
En soupirant, je sors de ma chambre et me dirige vers la salle de bain sans un mot. Une fois sous la douche, je profite de l'eau brûlante pour me détendre et réfléchir à un moyen de m'échapper de cette corvée qu'est le bal. Malheureusement, à part une maladie fulgurante atrocement purulente, je n'ai aucun moyen d'esquiver.
Je sors donc de la salle de bain en essayant de voir le bon coté des choses. En me disant qu'une journée entière avec mes amies me fera du bien et me permettra d'oublier la routine de mon existence. N'ayant pas envie de me prendre la tête sur la tenue à porter pour cette journée, je me contente d'enfiler le premier jeans qui me tombe sous la main. Un sweat à capuche gris ainsi qu'une paire de basket de la même couleurs. Discret, confortable mais assorti. Le top de l'efficacité !
Lorsque j'entre dans la cuisine, je me sers dans l'assiette de crêpes que j'ai faites hier, les tartines d'une épaisse couche de pâte à tartiner et me sers un grand verre de jus de fruit. Rien de meilleur pour bien démarrer une journée.
Lorsque j'ai terminé mon copieux petit déjeuner, je consulte mon téléphone portable pour lire un message de mademoiselle surexcitée, Aka Célia, qui me prévient qu'elle et notre petit groupe d'amies sont déjà au centre commerciale et qu'elle n'attendent que moi! J'enfile donc une petite veste en jeans, attrape mon sac à main et pars aussi vite à l'arrêt de bus pour les rejoindre.
Une fois dans le bus, je repère une place libre à côté d'un jeune homme dont le visage est tourné vers la vitre. Je m'installe donc à côté de lui et sors mon portable afin d'envoyer un message sur le groupe de discussion où sont rassemblée toutes mes amies. En apprenant que j'ai finalement décidé de les rejoindre pour leur séance magasin, Célia me répond par un GIF représentant un cochon entrain de danser, pour me démontrer sa joie. Je ris devant l'exubérance de ma meilleure amie, ce qui fait se retourner vers moi le jeune homme à mes côtés. Je lui souris en m'excusant de l'avoir dérangé et celui ci me rend un sourire des plus charmeurs en me regardant dans les yeux et en me disant que ce n'est pas grave. Il se tourne de nouveau vers la fenêtre sans plus m'adresser un mot jusqu'à mon arrivée au centre commercial ou il descend également.
Lorsque je descends du bus, tout mon petit groupe de folles est déjà la pour m'accueillir et bouscule au passage le charmant jeune homme du bus qui part de son côté sans un mot mais avec un petit sourire en coin lorsque je m'excuse de nouveau de l'agitation de mes copines.
Je reste un instant perdues dans mes pensées, en me disant que ce garçon était vraiment très mignon et incroyablement attirant, avant que Mathilde, la petite rousse du groupe, ne me chambre:
- Alors alors? qui est donc ce charmant jeune homme qui a retourner le cerveau de notre sage petite Charlotte?
- Ho arrête tes bêtise, Math, je ne le connais absolument pas. je lui répond en secouant mes long cheveux châtains afin de cacher mon rougissement. bon on y va ou on reste plantées la?
Nous nous mettons donc en route, le reste de la journée se passe dans la bonne humeur. mes copines trouvent toute la robe idéale à mettre pour le bal de promo ainsi que les accessoires assortis; chaussures, pochettes, bijoux,...
Le soir nous nous retrouvons toutes chez Célia. Elle a commander des pizzas, nous avons prévus au dernier moment une soirée pyjama et la mère de ma meilleur amie nous sort donc a toutes les 4 des couvertures et un matelas gonflable que nous posons à cote du lit de Célia. Nous décidons ensemble que je dormirai dans le lit avec ma meilleurs amie et que Mathilde, la rouquine, et Marine, la discrète, partageront le matelas gonflable. Nous passons la soirée à manger, rire, chanter, et surtout à parler de la fac et des garçons qui s'y trouvent, de leur copains respectifs ( je suis la seule célibataire de notre petit groupe) nous nous endormons au milieu de la nuit après avoir épuisé notre stock de bavardage. Mais je ne peux m'empêcher de revoir le visage du jeune homme du bus dans mes pensées avant de me laisser emporter par le sommeil.
Le lendemain matin on décide presque à l'unanimité (je suis l'exception mais j'ai fini par céder) de refaire une virée shopping. Mes "fabuleuses" amies ont décidé qu'il me fallait une tenue pour le bal. Même si je leur ai répéter 50 fois que je n'irais pas, mais une fois de plus, je ne peux m'empêcher de céder à leur enthousiasme. Je me dis que cette robe pourra servir un jour pour un anniversaire, un baptême ou autres fêtes ou une tenue de soirée est exigée.
Arrivant au centre commerciale, on se promène entre les boutiques en riant et discutant, puis nous entrons dans une boutique de prêt-à-porter spécialisé dans les vêtements de cérémonie.
Une vendeuse vient à notre rencontre et Mathilde s'empresse de lui signifier qu'il me fallait une robe de bal digne d'un conte de fée. Je rougis en ne tentant même pas de refréner ses ardeurs étant donné que je sais que ce serait peine perdue.
La dame, âgée d'une bonne quarantaine d'années et a la plastique de rêve, m'installe sur un fauteuil au centre de la pièce et donne des chaises pour mes amies.
Face à moi se trouve un immense miroir entouré de deux grandes cabines d'essayage.
Pendant près d'une heure, la vendeuse qui se présente à nous sous le joli prénom de Sophie, nous sort un assortiment de robe de toute les couleurs, de toute les formes et de toute les longueurs. Aucune ne me tape à l'œil même si j'en essaye quelques unes pour faire plaisir à mes amies. Mais aucune n'a ce petit truc qui me fera l'acheter. Quand soudain, elle pousse un petit cri et part en courant dans l'arrière boutique sans explication.
Elle revient quelques minute plus tard en tenant dans ses bras une grande boite écru et la pose sur une petite table collée au mur juste à ma gauche. Les yeux pétillants de joie, elle s'adresse à moi avec un grand sourire et me dit:
- Charlotte, je ne m'en souvenais plus mais j'ai la robe qu'il te faut! cette robe a une histoire particulière. Elle est dans la resserve de ce magasin depuis plusieurs années. Je ne sais pas si tu le sais mais ce magasin a brûlé dans un incendie criminel il y a 15 ans. L'incendie a eu lieu exactement à la date d'aujourd'hui et cette robe est la seule chose qui a survécu aux flammes. Après les travaux de reconstruction de la boutique, je n'ai pu me résoudre à la mettre en vente. Mais je crois qu'il est temps.
L'émotion dans sa voix me touche et me fait bégayer lorsque je lui réponds:
- Heu, non je... je n'étais pas au courant, je suis désolée, je... heu... vous... vous êtes sure de vouloir me la vendre dans ce cas?
- Oui, jeune fille je suis certaine qu'elle t'attendait en-fait. me répond t-elle avec un clin d'œil.
Je me lève donc et m'approche lentement de la boite, je ne sais pas pourquoi mais je ressens un stress immense à l'idée de porter une robe qui a une telle histoire.
Mais au moment où je vois le tissu vaporeux et léger, toute mon angoisse s'envole. Je frôle la robe de mes doigt avant de la soulever afin de la déplier pour la voir. L'impression que le temps s'arrête dans la boutique. Mes amies sont toutes silencieuse et bouche bée devant la beauté de cette œuvre d'art.
La robe est en tulle fin d'un blanc légèrement bleuté, le bustier en forme de cœur est recouvert d'un léger voile qui remonte de la ceinture jusqu'à l'épaule pour rejoindre le dos du bustier. Le bas de la robe est compose de plusieurs couche de tulle recouvertes du même voile que le bustier à la différence que celui ci est parsemé de minuscule paillette. Comme si le ciel y avait déposer des centaines d'étoiles. Cette robe est une véritable merveille.
Soudain je me rends compte que des larmes coulent le long de mes joues sans même savoir le pourquoi? je tourne la tête vers la vendeuse et aperçois également des perles salées rouler sur son visage. l'instant est fort en émotion mais je suis incapable de savoir pourquoi...
Mes copines se lèvent et viennent toutes autour de moi en me chahutant pour que je l'essaye. Je jette un œil à Sophie afin de lui demander son approbation et sans même me répondre elle me prend la main et m'entraîne dans une cabine d'essayage pour m'aider à revêtir ce bijou de couture.
Lorsque je sors de la cabine quelques minutes plus tard, je vois le regarde de mes amies briller et Célia se met à pousser des petits cris digne d'une groupie devant son chanteur préféré.
J'avance vers le miroir posé contre le mur et m'observe en ne reconnaissant pas la jeune fille en face de moi. Elle est élégante, jolie, charmante... tout ce que je ne suis pas. et pourtant c'est bien moi.
Je me sens différente dans cette robe, comme si elle avait une âme...
F.P et L.B
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