2 ans après...

La tête appuyée contre le hublot, Seungsik contemple avec émerveillement la petite île de Taïwan qu'ils sont en train de survoler. Songeant alors qu'il aimerait vraiment prendre le temps de visiter cette île, comme ils avaient fait le temps d'un week-end en découvrant l'île de la Réunion, il y a de cela cinq ans maintenant. Mais aujourd'hui, le vol dans lequel il se trouve avec Hanse et quelques-uns de leurs proches les déposera dans une destination dont il n'osait même pas rêver.

Tournant légèrement la tête, il voit sur l'écran incrusté dans le fauteuil devant lui, qu'il leur reste encore plus de deux heures avant d'atterrir, au même instant, il sent du mouvement sur le fauteuil d'à côté et regarde avec attendrissement Hanse qui se réveille, tentant péniblement d'ouvrir les yeux.

- C'est fou ça. Que ce soit en voiture, en train ou en avion, tu dors vraiment tout le temps et n'importe où, se moque Seungsik en venant caresser la joue d'Hanse.

- Bébé, on ne plaisante pas avec le sommeil, ajoute Hanse.

- Tu sais bien que j'adore te regarder dormir.

- On arrive bientôt ? demande-t-il d'une voix enfantine qui fait sourire Seungsik.

- Non, mon chat, on a encore plus de deux heures de vol avant d'arriver à Bangkok. Tu peux continuer de dormir, retire l'accoudoir et viens te caler contre moi, ça me fera du bien et peut-être que ça m'évitera de trop stresser.

- Je sais que je dis ça dans le vide, parce que tu seras paniqué quoi qu'il arrive. Mais tu n'as pas de quoi stresser, c'est génial ce qu'on s'apprête à faire. C'est moi, l'éternel flippé des sentiments qui devrait être en train de stresser, mais regarde-toi, le grand romantique en train de paniquer. Allez, tu as raison, prête-moi un peu de ton torse, tu verras dans deux minutes, tu seras apaisé, d'accord ? poursuit Hanse en s'installant en tailleur, tandis qu'il rapproche son visage du torse de Seungsik.

- Je n'ai pas peur, je sais précisément pourquoi on fait ça. C'est juste que j'ai l'impression d'avoir rêvé ce moment depuis cinq ans maintenant et je trouve ça tellement fou de finalement partir si loin de chez nous pour avoir le droit de réaliser ce rêve. Bref, je suis désolé mon chat, je panique, mais je sais que c'est inutile. Tu es là, alors tout va bien, ajoute Seungsik en venant poser sa main sur l'épaule d'Hanse, enfin blottis contre lui.

- Moi aussi, j'aurais aimé pouvoir me marier avec toi, chez nous, avec tous nos proches, nos collègues, notre famille et j'aurais même adoré avoir Dawn et Suni avec nous aussi. Malheureusement, la Corée n'est toujours pas prête. Alors, réjouissons-nous d'avoir certains de nos proches à nos côtés pour ce week-end qui s'annonce magnifique, conclut Hanse, en regardant la bague de fiançailles sur sa main posée sur le ventre de Seungsik.

- D'ailleurs comment va Hanbi ? Avant de monter dans l'avion, elle m'a avoué qu'elle avait un peu peur.

- J'ai vu Wyatt proposer à Hanbi de venir s'asseoir à côté de lui tout à l'heure. Vu que Byungchan dormait, comme toujours, il l'a fait s'asseoir entre lui et Subin, qui avait l'air un peu paniqué lui aussi avant le décollage. Alors Wyatt a pris les deux enfants sous son aile. Je l'ai entendu leur raconter des blagues pour essayer de les faire rire pendant la petite secousse. On devrait le remercier pour le baby-sitting, non ?

- Tu es dur avec Hanbi, elle a bientôt trente ans, tu sais ?

- C'est encore une enfant, Seungsik. Enfin, regarde-la et ose me dire le contraire ?

Tournant la tête pour regarder en directions des rangées à l'arrière, Seungsik observe alors la petite sœur d'Hanse qui s'amuse à attacher les cheveux de Wyatt avec l'un de ses élastiques rose, puis il repose ses yeux sur Hanse dans un soupir d'approbation.

- C'est une enfant, Wyatt fait définitivement du baby-sitting.

Seungsik sourit alors en songeant qu'il a beaucoup de chance d'avoir son jeune frère à ses côtés pour ce jour si important qu'il s'apprête à vivre demain.

- Je n'arrive même pas à être déçu que mon père et Minji ne soient pas présents, tellement je suis heureux pour eux.

- C'est vrai, c'est une chance inespérée pour Minji d'avoir pu tomber enceinte à nouveau. Espérons juste qu'elle n'accouche pas ce week-end, je m'en voudrais de ne pas pouvoir être présent pour la soutenir, si quoi que ce soit se passait mal.

- Tout va bien se passer cette fois-ci pour elle, j'en suis persuadé, ajoute Seungsik d'une voix rassurante. Mais je te trouve vraiment adorable, de t'inquiéter comme ça pour elle.

- Minji est devenue comme une seconde maman, autant pour moi que pour toi. Depuis cinq ans, elle n'a jamais cessé de me soutenir, elle a même été là pour m'aider à créer le site internet pour ma marque. Je me sens rassuré de savoir nos chiens avec elle à la maison. Elle compte autant que Gong Yoo et Subinnie à mes yeux.

- Je sais, mon chat. Quand tu donnes ton cœur, tu ne fais jamais semblant et c'est une des choses que j'aime le plus chez toi, ajoute Seungsik en venant passer la main dans les cheveux courts d'Hanse. Ah, je ne m'habitue vraiment pas à tes cheveux courts, mon cœur !

- Avec la chaleur qu'il va faire quand on va arriver en Thaïlande, crois-moi, je serai bien content de les avoir aussi courts. Mais ne t'inquiète pas, bébé, si tu aimes tant mes cheveux longs, je les laisserais repousser, promis.

- J'aime découvrir encore après cinq ans à quel point ton visage me fascine, peu importe la longueur de tes cheveux ou ta manière de t'habiller, je suis toujours aussi amoureux de toi.

- Tu redeviens trop mielleux, bébé. Fait gaffe, demain tu vas pleurer au moment de dire oui.

- Arrête de te moquer, je suis sûr que tu pleureras le premier, rétorque Seungsik.

- On verra demain alors.

- Dors, mon amour. Considère mon torse comme ton oreiller durant le reste du vol, d'accord ?

- Hmm, chut, je dors déjà là.

Tournant à nouveau son visage en direction du hublot, Seungsik décide de laisser ses angoisses et ses craintes ici, à plusieurs mètres d'altitude, afin de vivre la journée de demain dans la plus grande sérénité possible. Tandis qu'Hanse caresse doucement son ventre avec son pouce, il s'autorise également un petit somme à ses côtés.

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Seungsik se tient debout devant le miroir fixé au mur de cette magnifique église protestante, il regarde de haut en bas ce costume que Kibum a créé sur mesure pour ce jour, en guise de cadeau de mariage. Il regarde cette bague de fiançailles qu'il porte au doigt et trépigne déjà d'impatience à l'idée de voir une véritable alliance d'ici quelques instants. Il regarde le petit bout de papier qui dépasse discrètement de la poche extérieure de sa veste, contenant ses vœux de mariage. Il regarde cet homme comblé et sûr de lui qu'il est devenu aux côtés d'Hanse.

Se sentant enfin prêt, Seungsik ajuste une dernière fois son costume avant de partir d'un pas décidé rejoindre le prêtre, à l'intérieur de cette petite église. En arrivant devant l'autel, Seungsik sourit à Wyatt et Subin qui se tiennent de son côté, puis il observe avec tendresse Byungchan et Hanbi se trouvant en face de lui.

Il songe alors à ses proches qui n'ont pas pu être ici, bien qu'il sache Sejun en pleine tournée aux États-Unis, il se dit qu'il aurait aimé avoir son ami d'enfance avec lui. Mais Seungsik à su trouver en la présence de Wyatt, un véritable ami. Depuis cinq ans maintenant, il a toujours pu compter sur lui alors Seungsik se sent soudain reconnaissant de le savoir ici, avec lui, aujourd'hui.

Sentant la main de Wyatt se poser sur son épaule, Seungsik se retourne et voit ce dernier lui tendre l'alliance qu'il devra mettre au doigt d'Hanse dans quelques instants, dans un sublime écrin rouge. Il récupère l'écrin, sourit à son ami, puis pose son regard sur son jeune frère, qui se tient debout avec l'aide d'une simple canne. Il se souvient l'avoir vu progresser au fil des mois dans sa rééducation. Un sentiment de fierté vient soudain le submerger, il sait qu'il doit beaucoup de sa motivation et de son courage à Iseul, qui l'a accompagné durant toutes ses séances à l'hôpital, cette dernière l'ayant même incité à remonter à cheval, rendant Subin encore plus motivé et plus heureux que jamais.

Seungsik se sent à nouveau reconnaissant, d'avoir à ses côtés une personne de sa famille. Soudain, il pense à sa mère qui lui manque terriblement en ce jour si important, il songe qu'elle aurait aimé Hanse dès le premier jour. Elle aurait adoré son look, ses cheveux longs, ses tatouages et son excentricité. Elle aurait su déceler très rapidement sa fragilité et toute sa douceur. Elle lui aurait offert son amour inconditionnel et l'aurait considéré comme son fils. Mais surtout, elle aurait été heureuse de savoir Seungsik heureux grâce à lui.

Un bruit de pas se fait entendre du fond de l'église, sortant Seungsik de ses pensées. Son regard se pose alors sur Hanse, qui s'avance doucement vers eux, un sourire timide sur le visage.

Lorsqu'il voit Hanse se tenir enfin face à lui devant le prêtre, Seungsik commence à trembler doucement. Incapable de contrôler la moindre émotion, il attrape la main d'Hanse qu'il sert aussi fort que possible pour tenter de calmer sa respiration. Après que le prêtre ait échangé quelques mots avec eux, il le voit s'adresser à lui dans un regard doux et calme.

- À présent, si vous le souhaitez, vous pouvez échanger vos vœux de mariage, Messieurs.

Seungsik relâche alors doucement la main d'Hanse, vient récupérer le petit bout de papier qu'il avait glissé dans la poche de sa veste, le déplie lentement, commence rapidement à survoler ses quelques lignes, puis dans un mouvement assuré, il le range à nouveau dans la poche.

- Hanse, mon amour, je nous avais écrit un petit texte, mais je me rends compte que je préfère te parler avec mon cœur directement. À notre première Saint-Valentin, je nous ai offert nos premières bagues de couple assorties. Quelques mois plus tard, tu m'as demandé en fiançailles avec de magnifiques anneaux que tu avais choisis à la perfection. Ce jour-là, tu t'es mis à genoux pour me faire ta demande et je ne pensais pas pouvoir être plus heureux encore, mais nous voila aujourd'hui dans cette église, en Thaïlande, à quelques jours de la Saint-Valentin et je m'apprête à t'offrir une nouvelle bague encore plus significative. Je me suis trompé, je ne le savais pas encore, mais je pouvais être encore plus heureux et je pense sincèrement que tu sauras me rendre encore plus heureux au fils des années.

Tandis que Seungsik cesse de parler un instant, pour expirer doucement, il observe une larme glisser sur la joue d'Hanse, qui s'apprête à prendre la parole à son tour.

- " Merci d'être entré dans ma vie, merci d'être tombé amoureux de moi, merci de m'avoir avoué tes sentiments, merci d'être aussi patient et doux avec moi, merci de m'avoir fait tomber amoureux de toi ". Ce sont tes mots et ils résonnent encore souvent en moi. Tu penses sûrement que c'est moi qui ai été doux, patient, tendre, délicat, gentil, mais je t'assure que c'est tout l'inverse. Les gens qui me connaissaient à l'époque peuvent en attester, on peut facilement deviner à quel point je me protégeais derrière cette carapace. Mais depuis que tu es entré dans ma vie, tu as su percer cette carapace, pour venir prendre mon cœur et l'enlacer avec toute ta douceur. Aujourd'hui, je suis un homme nouveau, je n'ai plus peur, je ne me cache plus, je suis vraiment moi et tout ça, c'est grâce à toi, Seungsik.

Venant délicatement poser sa main sur la joue d'Hanse, pour essuyer les quelques larmes qui ont perlées sur son visage, Seungsik lui adresse un sourire amoureux. Tandis qu'il récupère dans sa veste l'écrin afin d'en sortir l'alliance, il attrape doucement la main d'Hanse, avant de reprendre la parole.

- Je t'avais promis de ne jamais te faire souffrir, je compte bien honorer ma promesse pour le restant de ma vie. Tu m'as ouvert les yeux et tu m'as fait découvrir ce qu'était l'amour, alors pour ça, je te dis merci, Hanse, poursuit Seungsik en venant passer son alliance sur l'annuaire d'Hanse.

- Je t'aime Seungsik et je suis fier de devenir ton mari aujourd'hui, conclut Hanse en passant à son tour, son alliance au doigt de Seungsik.

Tandis que le prêtre ajoute quelques mots et que leurs proches applaudissent, Seungsik lui, à l'impression de ne plus rien voir d'autre autour de lui, que son mari, qu'il vient embrasser tendrement.

En quittant l'église, Seungsik ne réalise toujours pas qu'ils sont enfin mariés. Après toutes ces années passées avec Hanse, après toutes ses premières fois en sa compagnie, après avoir adopté deux chiens et acheté leur maison ensemble, après avoir traversé des épreuves durant toutes ces années, ils sont enfin mariés.

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- Comment se sent mon mari ? demande Hanse en souriant tandis qu'ils entrent dans le restaurant dans lequel ils ont réservé pour fêter leur mariage.

- Ton mari, répète doucement Seungsik qui ne semble toujours pas réaliser.

- Bon, les amis, je crois que je l'ai cassé, ajoute Hanse en s'adressant à leurs proches.

- Laisse-lui le temps de s'y faire hyung, poursuit Subin en tapant doucement l'épaule de son grand frère, avant de s'asseoir à leur table.

- En tout cas les amis, c'était une très jolie cérémonie. Je suis honoré d'avoir pu être avec vous pour assister à cette union. Vous avez même réussi à me faire chialer, ajoute Wyatt.

- Moi aussi, j'ai pleuré, hyung, mais je pleure surtout parce que Heeseung ne s'est toujours pas décidé à me faire sa demande, explique Hanbi en grimaçant.

Seungsik observe alors ses amis autour de la table, en train de discuter tous ensemble, riant aux éclats et tandis qu'il profite de cet instant, il songe à nouveau à tous ses amis qui n'ont pas pu se joindre à eux.

Sachant qu'un voyage en avion s'avère compliqué pour les couples ayant un enfant, il a quand même une pensée pour Kibum, Minho et Sua, qui vient de fêter ses onze ans, puis il pense à Hyunsuk et Luxarie qui ont finalement eu une petite fille, au plus grand soulagement de Luxarie qui s'est officiellement mise à travailler à l'Utopia aux côtés de son homme après son congé maternité.

Il pense ensuite à ses anciens collègues de l'agence Élite, avec qui il a toujours des contacts. Il sourit en pensant à Junji qui a monté une association qui a pour but de défendre les droits LGBT des artistes dans le milieu du mannequinat et il espère que son couple avec Seongho durera encore de longues années. Il se souvient aussi avoir appris il y a peu, que Jungmo avait quitté son poste de serveur au White Night pour venir travailler à l'agence avec Jeahan, les deux étant devenus inséparables.

Ensuite, il se sent fier de penser à son ami et mentor, Seungyoun, qui entame actuellement une immense tournée mondiale qui durera plus d'une année. Ce qui l'amène ensuite à penser à Wonhyuk et Rano, qui ont décidé de suivre son exemple en s'assumant ouvertement en couple.

C'est avec un sentiment de fierté et de joie qu'il quitte doucement ses pensées, pour rejoindre la conversation qui semble animer tout le monde autour de la table.

- Vous n'étiez pas au courant ? s'exclame Byungchan d'un air théâtral. Sehun à reçu de nombreuses plaintes dans sa nouvelle agence, mais cette fois-ci, sa dernière victime à porter plainte, incitant les autres à en faire de même. Il va bientôt passer au tribunal et ce ne sera que justice !

Se souvenant péniblement de cette agression, Seungsik décide de simplement venir prendre la main de son mari dans la sienne afin de ne plus y penser.

- Bon, je propose qu'on porte un toast aux jeunes mariés ! lance Byungchan pour changer de sujet de conversation.

Seungsik lève alors son verre, trinque avec joie en souriant, avant de poser à nouveau son regard sur son mari. Il a beau être ravi d'avoir ses proches à ses côtés, il n'a qu'une envie, c'est de se retrouver seul avec Hanse. Il a la sensation qu'il ne réalisera pas ce qu'il vient de vivre tant qu'il n'aura pas retrouvé son mari, dans l'intimité de leur couple, tant qu'il n'aura pas à nouveau plongé son regard dans le sien durant de longues minutes.

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- Enfin seuls ! se réjouit Hanse en s'affalant sur le matelas de leur chambre d'hôtel.

- Sans vouloir offenser nos amis, j'avais vraiment hâte de me retrouver juste avec toi mon chat, avoue timidement Seungsik, tandis qu'il commence à retirer la veste de son costume.

- Moi aussi bébé. Mais ne te blâme pas, je suis sûr qu'ils comprennent. Après tout, c'est notre nuit de noces ce soir, alors viens me rejoindre sur cet immense matelas et cesse de te sentir coupable, d'accord ?

Après avoir retiré sa ceinture et ses chaussures, Seungsik s'empresse de rejoindre Hanse, qui l'attend allongé au milieu du lit, se tenant redresser sur ses coudes. Il grimpe lentement sur le matelas et vient s'asseoir sur le haut des cuisses d'Hanse, puis il vient poser sa main sur le visage de son mari.

- Ça y est ? Tu réalises enfin bébé ? On est marié, murmure Hanse dans un sourire attendri, tandis qu'il penche sa tête sur le côté.

- Redis-le encore, je t'en supplie, redis-le.

- Seungsik, toi et moi, on est mariés. On s'est dit oui devant un prêtre, on porte des alliances, on a marché main dans la main dans une église. On est marié, bébé.

Seungsik se met alors à pleurer d'émotions, observant cette nouvelle alliance à sa main gauche, toujours posée sur le visage d'Hanse, soudain toutes ses émotions le quittent doucement, faisant perler sur ses joues quelques larmes.

- Pleure si tu en as besoin bébé, mais sache que plus vite tu auras cessé de pleurer, plus vite on pourra commencer à consommer notre mariage, ajoute Hanse d'un air coquin, pour tenter de faire rire Seungsik.

- Je te signale que tu as pleuré le premier dans l'église, je l'avais parié.

- Moque-toi autant que tu veux, j'assume. J'ai pleuré parce que je ne t'ai jamais trouvé aussi beau qu'à cet instant précis, dans ton costume, avec cet air si déterminé et amoureux, dit-il en posant à présent sa tête contre le matelas.

- Tu étais magnifique, toi aussi, Hanse. J'ai tellement de chance de t'avoir comme mari, murmure Seungsik en venant poser ses mains sur le ventre d'Hanse.

- Fais-moi l'amour, bébé, j'ai envie que tu me fasses l'amour comme pour notre première fois.

Déboutonnant alors un par un les boutons de la chemise de son mari, Seungsik s'installe un peu plus confortablement sur le bassin d'Hanse, tandis qu'il dévoile peu à peu la peau nue de ce dernier, il peut déjà sentir son sexe se durcir dans son pantalon. Tandis que sa chemise est entièrement retirée, il s'attaque à la boucle de sa ceinture, puis il fait lentement descendre la fermeture-éclair de son pantalon, avant de venir retirer son caleçon.

Une fois complètement nu tous les deux, Seungsik vient se glisser entre les cuisses de son mari. Il embrasse d'abord le ventre de ce dernier, puis remonte jusqu'à ses lèvres qu'il embrasse passionnément. Sentant alors Hanse écarter davantage ses cuisses, il rapproche son érection de la sienne et commence à les frotter l'une à l'autre.

Après de délicieuses secondes de friction, Seungsik quitte ses lèvres à regrets afin de se concentrer uniquement sur le plaisir de son mari, un bras tendu contre le matelas et l'autre main posée sur son sexe, il entreprend alors de le masturber sensuellement. Tandis qu'il voit Hanse gémir de plaisir, il comprend que ce dernier compte vraiment reproduire leur première fois lorsqu'il le voit imbiber son propre doigt de salive qu'il insère lui-même dans son anus. Seungsik décide alors de le branler de plus en plus vite, pour se caler au rythme de ses gémissements.

- Viens, prends-moi bébé, gémis Hanse tandis qu'il retire son doigt de son anus, invitant Seungsik à venir se loger en lui.

Plaçant son gland rouge et durcit d'excitation contre son entrée humide, Seungsik ne quitte pas son mari des yeux, attendant comme toujours son signal pour commencer à le pénétrer. Lorsqu'il observe Hanse lui sourire en hochant doucement la tête, il commence doucement à introduire son gland entre ses fesses. Entamant d'abord de doux et lents va-et-vient, il se retrouve rapidement coincé, Hanse ayant resserré ses jambes contre ses fesses, l'invitant à se loger plus profondément en lui.

Seungsik pose alors son front contre celui de son mari avant d'entamer une série de va-et-vient bien plus intense, tapant constamment contre la prostate de ce dernier à chaque coup de reins. Voyant Hanse enfoncer sa tête en arrière contre le matelas, gémissant de plaisir, Seungsik décide de plonger sur son cou qu'il lèche avidement, avant de venir sensuellement glisser sa langue à l'intérieur de sa bouche.

Le désir grimpant de plus en plus, Seungsik laisse échapper de ses lèvres un long grognement de plaisir. Il tente cependant, de se contenir encore un peu pour faire durer le plaisir un maximum de temps, mais il ne cesse de sentir l'anus de son mari se contracter de la plus délicieuse des façons contre sa verge.

- Quand tu vas jouir, reste en moi surtout, bébé, supplie Hanse entre deux pénétrations. Je veux jouir en même temps que toi.

Seungsik s'enfonce alors une dernière fois pour un ultime coup de rein puissant et pendant qu'il jouit dans un grognement sans fin, il attrape le sexe tendu de son mari, pour le branler vigoureusement afin de l'amener à l'orgasme en même temps que lui. Il observe Hanse avec toujours autant de plaisir, pendant que ce dernier jouit et qu'il se répand partout sur son ventre.

Tandis qu'il s'apprête à se retirer après avoir nettoyé son ventre, il voit Hanse reprendre doucement son souffle et venir poser ses deux mains sur son visage.

- Reste en moi encore un instant s'il te plaît. J'essaie toujours de graver dans ma mémoire chaque instant passé à tes côtés.

Observant avec tendresse le visage d'Hanse, il remarque que ses yeux commencent à devenir humides.

- Je t'aime Seungsik. Je t'aime comme au premier jour et je ne cesserai jamais de t'aimer. Merci d'avoir fait de moi le plus heureux des hommes, merci d'avoir fait de moi ton mari.

Plongeant sur ses lèvres pour l'embrasser amoureusement, Seungsik sent une immense vague d'amour l'emporter, il se retire alors délicatement et bascule sur le dos, entraînant Hanse contre son torse.

- J'ai envie de m'endormir avec mon mari allongé contre mon torse, alors reste ici et endors-toi mon chat.

- Mon endroit préféré au monde, murmure Hanse en récupérant un bout de couette qu'il vient déposer sur leur corps, avant de venir poser à nouveau son visage sur le torse de Seungsik.

- Je t'aime Hanse. Et j'aime qu'on soit mariés.

Observant alors un silence, Seungsik comprend que son mari vient de s'endormir, encore une fois en un rien de temps, il sourit alors pour lui-même, avant de fermer les yeux à son tour.

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Lorsqu'ils sortent du taxi qui les dépose devant chez eux, Seungsik observe avec tendresse son mari qui court dans leur jardin pour rejoindre Dawn et Suni venus l'accueillir en fanfare. Ses yeux se posent ensuite sur Minji, qui est confortablement installé sur la balancelle qu'ils ont spécifiquement installée dans leur jardin, rien que pour elle. Il voit ensuite son père revenir vers elle, une tasse de chocolat chaud à la main, qu'il lui tend avant de recouvrir ses jambes d'un grand plaid.

- Chéri, regarde, Hanse et Seungsik sont enfin rentrés ! s'écrie Minji en se redressant péniblement de la balancelle pour venir les accueillir.

- Ne bougez pas Minji, sinon je vais me fâcher, tempête Hanse qui s'empresse de la rejoindre près du grand arbre.

- Comment vont les jeunes mariés ? demande-t-elle avec joie, tandis que Seungsik arrive enfin à son niveau.

- Comment va le bébé ? On veut d'abord être rassuré, ensuite on vous racontera à quel point on s'aime et à quel point notre mariage était le plus beau mariage au monde, annonce Hanse en se penchant pour l'enlacer, une main posée sur son gros ventre.

- Bébé se porte à merveille, Hanse, ne t'inquiète pas tant pour moi, tout va bien, d'accord ?

- Vous avez enfin réussi à vous mettre d'accord pour le prénom ? Tu es quand même censé accoucher dans moins d'une semaine, il serait peut-être temps, vous ne croyez pas ? lance Seungsik en riant.

- On a enfin trouvé son prénom, oui, vous voulez être les premiers au courant ? propose alors Gong Yoo.

- Je risque de bouder si vous ne nous le dites pas ! rétorque Hanse en croisant les bras devant son ventre.

- Moonbin. Cet enfant est un véritable cadeau du ciel pour moi, alors je voulais qu'il porte un prénom tout aussi pur et porteur d'espoir, explique-t-elle en caressant son ventre avec douceur.

- C'est un très beau prénom.

- Bon, maintenant, racontez-nous ce mariage alors ! s'impatiente Gong Yoo.

- Pour résumer, Hanse a pleuré et-

- Hé ! Ça suffit de te moquer !

- Pardon, je reformule, Hanse a été quelque peu émue. La cérémonie était sobre, simple et intimiste, à l'image de l'église dans laquelle nous l'avons célébrée.

- Faites-moi voir vos bagues, les garçons ! réclame Minji en déposant sa tasse de chocolat chaud sur la petite table à côté d'elle.

- Elles sont magnifiques ! J'espère que vous aurez quelques photos à nous montrer ?

- Wyatt avait pris son appareil photo numérique et il nous a mitraillés de photos pendant la cérémonie, mais aussi quand on était tous réunis au restaurant. Il s'est même amusé à prendre une photo quand Seungsik s'est mis à me porter dans ses bras avant de m'amener dans la chambre d'hôtel, explique Hanse en souriant.

- Subin n'est pas resté trop longtemps debout ? s'inquiète soudain Minji.

- Non, ne t'inquiète pas, Minji, on veille toujours sur Subinnie. On sait bien que sa rééducation n'est pas totalement finie et qu'il doit y aller doucement sur les efforts physiques, répond Hanse.

- Bon et si on allait se mettre au chaud à l'intérieur ? On vous montrera les photos, propose Seungsik en tendant sa main à Minji pour l'aider à se relever.

- Oh, j'ai failli oublier les garçons. Quand vous êtes partis vendredi, vous avez reçu un courrier avec accusé de réception, dans une grande enveloppe. Je me suis permise de signer pour vous.

Seungsik regarde Minji et son père s'avancer en direction de la maison, suivis de près par leurs deux Poméraniens, puis il capte le regard de son mari. C'est un regard plein d'espoir, un peu inquiet, mais très impatient surtout. Il prend alors la main d'Hanse dans la sienne, puis ils se dirigent ensemble vers la table du salon, sur laquelle l'enveloppe est posée.

- Tu veux que je l'ouvre et que je lise pour nous, mon chat ? dit-il en lâchant doucement la main d'Hanse.

- Oui, s'il te plaît, je m'en sens incapable moi.

Seungsik ouvre alors l'enveloppe, survole rapidement le document, puis tombe enfin sur l'information qu'il attendait tant.

- La réponse est favorable, Hanse... Je n'y crois pas, mon amour, l'agence d'adoption a fini par accepter notre dossier ! Un orphelinat à Taipei veut bien nous recevoir. C'est, je, enfin je veux dire, c'est-

- Respire, bébé, calme-toi. C'est magnifique ce qui est en train de se passer, alors respire. Toi et moi, on va enfin pouvoir combler le vide dans cette chambre à l'étage. On va enfin pouvoir donner de l'amour à un enfant qui n'a pas de parents et qui nous attend quelque part dans cet orphelinat. Je crois qu'on va devoir demander à ton père et à Minji de nous garder les chiens encore quelques jours de plus, parce que crois-moi, je n'ai pas prévu de laisser cet enfant seul encore un jour de plus. Je sais que le procédé peut prendre encore des années, alors dépêchons-nous d'aller le rencontrer.

Sautant au cou de son mari, Seungsik laisse des larmes de soulagement couler sur ses joues. Depuis bientôt deux ans qu'ils ont lancé cette procédure, et après toutes les déceptions et les échecs auxquels ils ont dû faire face, il songe alors qu'il est plus que temps pour eux de devenir parents à présent. Les mots qu'il vient de lire tournent en boucle dans sa tête, ainsi que les mots d'Hanse.

Nous avons la joie de vous annoncer que votre dossier a été retenu par notre agence d'adoption.

Un enfant nous attend quelque part dans cet orphelinat.

C'est d'un pas déterminé et pressé que Seungsik part en vitesse à l'étage préparer leurs affaires, tandis que son mari prévient Gong Yoo et Minji de leur départ précipité.

En attendant leur taxi, Seungsik commence doucement à se rendre compte, le sourire aux lèvres, à quel point cet événement bousculera à jamais leur vie.

- On ne sait même pas combien nous coûtera le billet d'avion bébé. C'est vraiment précipité, j'espère que tu ne m'en veux pas d'être aussi pressé.

- Hanse, ils ont précisé dans le courrier qu'on était attendu là-bas, alors peu importe le prix du vol, on y va. Il n'y a pas à réfléchir plus longtemps, ça fait presque deux ans qu'on attend cette réponse. Alors ne t'excuse pas et prépare-toi juste à vivre un autre des plus beaux jours de ta vie, très bientôt.

C'est main dans la main que Seungsik et son mari roulent en direction de l'aéroport, plus prêt que jamais à rencontrer cet enfant.