Après une horrible et interminable nuit remplie de cauchemars en tout genre, Hanse se réveil avec la sensation que sa journée s'annonce mal, ses pensées commencent à embrouiller son esprit à peine éveillé, mais alors qu'il se retourne dans le matelas pour regarder son homme, son esprit et ses pensées se changent radicalement, transformant son visage fermé en un sourire coquin.

Seungsik est profondément endormi, étendue de tout son long sur le ventre, une jambe passée par-dessus la couverture et le visage enfoui sous son bras, ne laissant apparaître que ses magnifiques cheveux rouge bordeaux.

Hanse le fixe, le contemple et le détaille de la tête aux pieds. Il aime profondément tout ce qu'il voit, de ses petits et adorables orteils, au grain de beauté dans sa nuque, en passant par ses bras qui s'avèrent être de plus en plus musclés à mesure qu'il va à la salle, sans oublier ses cuisses bien fermes. Il s'attarde cependant un long moment, sur ses fesses parfaitement rebondies, d'un moelleux incomparable et sur la cambrure de sa chute de rein.

Alors qu'il commence à bander, Hanse tente de se raisonner, commençant à se redresser sur ses coudes dans l'idée de quitter le lit sans un bruit pour ne pas déranger son homme. Au même moment, il observe le corps de Seungsik bouger doucement, gémissant faiblement dans son oreiller, avant de se retourner légèrement, offrant à Hanse une vue des plus parfaites sur ses fesses.

Hanse reste figé un long moment, fixant les fesses de Seungsik la bouche entrouverte, les battements de son cœur augmentant considérablement et son érection ne cessant de grossir. Avant même qu'il ne s'en rende compte, Hanse glisse sa main sous la couette et la pose sur son érection, il entame alors de lents va-et-vient sur sa verge tendue tout en se mordant la lèvre inférieure. Il ne veut pas réveiller son homme, encore moins pour du sexe encore une fois, mais son désir et bien trop ardent. Il veut se caresser en regardant le corps nu de son homme, il peut même sentir la chaleur de son corps contre lui et l'entendre dans son sommeil, laisser échapper de ses lèvres de petits gémissements.

Sans le quitter des yeux, Hanse ressert plus fort sa main sur son sexe et commence à se branler plus vigoureusement. Il exerce volontairement une plus forte pression sur le haut de sa verge, venant étaler le liquide pré séminal qui commence déjà à s'écouler de son gland à l'aide de son pouce. Soudain, un gémissement plus fort que les précédant s'échappe de sa bouche, faisant sortir Seungsik de son sommeil.

Il regarde son homme se retourner pour lui faire face, frottant au passage son visage contre l'oreiller, avant d'ouvrir péniblement les yeux.

-Coucou mon chat, ça va ? demande-t-il en venant se coller au corps d'Hanse. Tu es tout chaud, tu vas bien ?

En voyant son homme se retourner, Hanse a cessé de se caresser sans raison. Il tente alors de reprendre ses esprits.

-Hey, coucou bébé... Euh oui oui, tout va bien. Désolé, je ne voulais pas te réveiller, déplore-t-il faiblement.

-Qu'est-ce qu'il y a chéri ? Je te sens bizarre, tu m'inquiètes là.

-Non bébé, ne panique pas, le rassure Hanse en posant sa main sur son torse chaud. C'est juste que j'étais en train de... Hé bien tu sais, tu étais nu devant moi et je te regardais et tu gémissais dans ton sommeil et tes petites fesses là et-

-Pourquoi tu t'es arrêté alors ? le coupe doucement Seungsik.

-Je, je ne sais pas, bafouille Hanse un peu gêné.

-Depuis quand mon petit ami, accro au sexe et à mon corps qui plus est, s'empêche de se branler ? Ce n'est pas toi qui me disais qu'il ne fallait pas se priver des bonnes choses ? Tu m'as surpris en train de me branler sous la douche l'autre jour. Ce n'est pas grave tu sais, au contraire, je trouve ça assez sexy de savoir que tu te touchais en me fixant.

-En fait, c'est surtout que... Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive de me branler en pensant à toi, mais c'était avant qu'on soit ensemble, avoue timidement Hanse en passant sa main dans ses cheveux.

-Oh, d'accord, souffle doucement Seungsik. Je comprends pourquoi ça te gêne dans ce cas.

-Je t'ai découvert durant l'été où tu faisais partie du festival Kpop, explique Hanse. Ce jour-là, tu étais vraiment super sexy, des gouttes de transpiration coulaient de ta nuque à ton torse et ta chemise était à moitié ouverte. Tu avais cette coloration dans les cheveux, ce blond platine t'allait tellement bien. Bref, tu étais super sexy. Le soir même, quand je suis rentré chez moi, j'ai eu envie de me toucher alors j'ai lancé un porno gay sur mon téléphone. Mais je n'arrêtais pas de repenser à toi au lieu de me concentrer sur les images qui étaient censées m'aider à jouir.

Hanse remarque alors que Seungsik rougit d'excitation en l'écoutant, vraisemblablement chauffé par ce qu'il entend, il peut même voir sa langue venir inconsciemment lécher sa lèvre. Il reprend alors son explication, en venant glisser à nouveau sa main jusqu'à sa verge à demi-dur.

-Durant ta performance, j'avais pris des photos de toi, ajoute-t-il en recommençant à se masturber sensuellement. Alors quand j'ai compris que mon porno ne me faisait aucun effet, j'ai ouvert ma galerie et j'ai zoomé sur ta photo, dit-il en déglutissant difficilement, tandis que les mouvements sur son sexe se font plus rapides. J'ai regardé avec insistance le grain de beauté dans ton cou et la transpiration sur ton torse. J'ai joui en fixant cette photo et en pensant à toi.

-Je trouve ça très flatteur et particulièrement excitant, chuchote Seungsik en caressant avec son index les lèvres entrouvertes d'Hanse.

-C'est ta nouvelle couleur qui m'a rappelé mon crush sur Seungsik l'Idol sûr de lui et sexy. Quand je t'ai vu allongé sur le ventre et que j'ai vu tes jolies petites fesses, j'ai eu envie de me faire jouir à nouveau juste en te regardant.

-Tu as bien fait chéri, murmure Seungsik en s'allongeant à nouveau sur le ventre, rapprochant volontairement ses fesses au plus près de la verge d'Hanse. Continues de te branler, je te tends mes fesses. Tu peux les regarder ou les toucher autant que tu veux, tu peux même jouir dessus, ajoute-t-il sensuellement en bougeant encore un peu ses hanches.

Hanse sent son désir grimper en flèche tandis qu'il s'allonge sur le dos et pose son autre main sur la fesse de son homme, qu'il malaxe vigoureusement tandis qu'il branle de l'autre main avec plus de force encore, son sexe gonflé et rougit. Il se souvient avec délice et satisfaction du soir où il avait caressé sa verge en imaginant à quel point les fesses de Seungsik pouvaient être moelleuses et agréables à toucher.

Aujourd'hui enfin, il peut faire ce qu'il veut à ce petit cul qui se colle à lui de la plus sensuelle des façons. Il tend l'oreille et se plaît à entendre son homme gémir lorsqu'il claque sa fesse avec brutalité. Il s'amuse également à caresser sa fesse tout en posant ses doigts au plus près de son entrée, voyant Seungsik grogner d'envie et cambrer davantage son dos dans l'espoir qu'il amène ses doigts contre son anus. Hanse relâche alors son sexe et cesse de se branler quelques secondes, juste le temps de ramener son autre main à sa bouche, enfoncé deux doigts entre ses lèvres pour les imbiber de salive, avant de se redresser près de son corps pour venir les glisser sensuellement entre les fesses de son homme.

-Tu veux mes doigts bébé ? murmure-t-il dans un doux gémissement.

-Hann, oui s'il te plaît, baise-moi comme ça, grogne-t-il, le visage encore enfoui dans l'oreiller.

Hanse s'amuse alors à titiller l'anus de son homme dans de délicieux mouvements circulaire d'une main, tandis que l'autre continue de malaxer sa fesse, qu'il écarte sensuellement à intervalles réguliers. Une fois son anus bien dilaté, il le pénètre avec ses deux doigts et vient taper contre sa prostate dans un rythme effréné, claquant violemment sa fesse à plusieurs reprises avec son autre main.

Il voit bien que son homme est bientôt sur le point de jouir, alors il retire délicatement ses doigts et rejette brusquement la couverture sur le sol, pour venir s'installer sur le haut de ses cuisses. Hanse se sent perdre pied en voyant son homme, allongé sur le ventre, totalement soumis à lui et dans l'attente d'accueillir à nouveaux ses doigts afin de pouvoir jouir. Il donne une dernière grosse fessée à Seungsik, le faisant crier de surprise et d'excitation, avant d'enfoncer à nouveau ses doigts dans son anus parfaitement dilaté, tandis qu'il reprend ses allers-retours sur sa queue.

Hanse se branle au même rythme qu'il pénètre son homme avec ses doigts, chaque coup donné contre sa prostate et chaque gémissement s'échappant des lèvres de Seungsik fait trembler le corps d'Hanse qui ressert plus fort encore sa main contre sa verge.

-Hann, oui baise-moi encore plus fort comme ça, avec tes doigts ! Je vais jouir Hanse, vas-y encore plus fort, ne t'arrête pas !

Les mouvements d'Hanse sur sa queue se font tellement rapides qu'ils deviennent flous, il sent alors l'anus de son petit ami se contracter violemment contre ses doigts pendant qu'il jouit longuement, frottant frénétiquement son sexe contre le matelas. Ce n'est que quand il entend Seungsik jouir en couvrant son cri de plaisir dans l'oreiller, qu'il atteint l'orgasme à son tour, envoyant des giclées de sperme recouvrir ses fesses rougies.

Hanse retire doucement ses doigts et se penche rapidement en avant pour récupérer de quoi nettoyer les fesses de son homme, avant de venir s'affaler sur le matelas contre son homme qui retrouve à peine une respiration digne de ce nom.

-Au risque de me répéter bébé, ton petit cul est vraiment parfait, déclare Hanse. Il est parfait à regarder, à toucher, à embrasser, je pourrais passer des heures à le complimenter tu sais.

-Oh mon chat, tu me flattes trop, je vais rougir, mais merci. En tout cas, il est tout à toi, ajoute-t-il en riant tandis qu'il retire les draps pour les mettre à laver après les avoir tâchés de sa semence. Merci de t'être occupé de moi aussi, dit-il en venant déposer un baiser sur son torse. À la base, je voulais juste te laisser jouir sur mes fesses, je ne savais pas que ça m'exciterait autant de t'imaginer en train de te branler sur une photo de moi. Merci de me l'avoir confié chéri.

-J'avais prévu de garder ce souvenir honteux pour moi, mais si j'avais su que ça te ferait cet effet, je te l'aurais raconté bien avant, conclut-il en riant.

Hanse aide son homme à retirer les draps de leur lit, puis il part se doucher pendant qu'il voit Seungsik jeter les draps dans la machine à laver, avant de venir furtivement lui voler un baiser.

-Tu ne travailles pas aujourd'hui, c'est bien ça ? lui demande Seungsik tandis qu'il se rafraîchit le visage devant le lavabo. Moi j'ai juste quelques scènes à tourner avec Changmin pour teaser mon come-back.Il vient me récupérer avec sa voiture si j'ai bien compris, mais après j'aurais ma journée.

-J'ai juste rendez-vous avec mon psy ce matin, je viendrais te chercher avec ma moto ensuite si tu veux.

-D'accord mon chat, je vais te faire couler ton café avant de partir pour qu'il ne soit pas trop chaud. Bonne douche, à tout à l'heure.

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Lorsqu'il arrive devant le cabinet de son psy, Hanse sent à nouveau cette étrange sensation, comme si sa journée ne devait pas être bonne. Pourtant, son réveil auprès de son homme lui a permis d'oublier cette sensation désagréable. Ce n'est qu'en entrant dans la salle d'attente complètement vide, avec un calendrier affiché en grand sur le mur, qu'il comprend pourquoi ses cauchemars l'ont tiraillé toute la nuit.

Au moment où il ouvre son téléphone, il reçoit un message de Byungchan qui pour une fois est connecté sur la messagerie.

Lorsqu'il range son téléphone dans la poche de son jean, Hanse entend la porte du cabinet s'ouvrir dans un grincement, suivi de bruits de pas sur le vieux parquet qui s'approchent de lui. Il est surpris quand il découvre Minchan en train de saluer son psy dans une longue courbette.

-À la semaine prochaine Mr Hong, n'oubliez pas de pratiquer les exercices qu'on a mis en place aujourd'hui, annonce le médecin en saluant chaleureusement son patient, avant de se tourner vers Hanse. Mr Do, accordez-moi quelques minutes et je vous accueille dans mon cabinet, dit-il en refermant la porte de son bureau dans la foulée.

À présent seuls tous les deux dans la salle d'attente, un long silence se fait entendre avant qu'Hanse ne se décide à s'approcher de Minchan.

-Je ne pensais pas te revoir un jour Minchan, lance Hanse d'un ton plutôt froid. Ça fait longtemps que tu consultes ce psy ?

-Bonjour Hanse, salue poliment Minchan. J'ai pris rendez-vous après l'incident, tu sais, quand j'ai quitté votre logement, je me sentais si mal... J'ai eu envie de me jeter sous une voiture tellement je regrettais le mal que je vous avais causé, explique Minchan en fixant le sol. Seungsik m'a dit que je devais me faire soigner et il avait raison. J'avais vraiment besoin d'aide, dit-il toujours sans oser croiser le regard d'Hanse.

Hanse peut sentir la tristesse et le désespoir dans la voix de Minchan, ainsi qu'un profond désir de guérison. Alors il s'approche doucement de lui et vient poser une main sur son épaule.

-Je suis content de savoir que tu fais le nécessaire pour te soigner Minchan, dit-il doucement, tandis que ce dernier redresse enfin la tête afin d'affronter son regard. C'est tout ce qui compte à présent, je crois qu'il est temps pour toi aussi de cesser de t'en vouloir comme ça, d'accord ?

-Tu pourras dire à Seungsik que je suis encore terriblement désolé alors ? Je fais tout le nécessaire pour aller mieux et j'espère sincèrement que votre couple durera le plus longtemps possible les gars, vraiment.

Hanse sourit alors à Minchan alors qu'il entend la porte s'ouvrir à nouveau, l'invitant de ce fait à le rejoindre à l'intérieur.

-Je lui dirais, conclut Hanse en rejoignant le bureau de son psy. Prends soin de toi Minchan.

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Durant son rendez-vous, Hanse a abordé plusieurs sujets, notamment celui de Minchan sans dévoiler son vrai nom et de l'impact négatif qu'il avait eu sur son couple. Il a ensuite évidemment parlé de ses parents, finissant en larmes encore une fois, mais ressortant du cabinet toujours plus léger.

Lorsqu'il rejoint sa moto, Hanse s'installe mais avant d'allumer le moteur, il décide d'appeler son homme.

-Coucou bébé, tu as fini de tourner avec Changmin alors ?

-J'aurai fini d'ici à dix minutes mon chat. Tu me rejoins et on rentre ensemble ?

-J'arrive oui, juste le temps que tu finisses, le timing est parfait.

-Ton rendez-vous s'est bien passé chéri ? Tu as une petite voix...

-Ça s'est bien passé oui... J'ai croisé Minchan.

-Sérieux ? Au cabinet ?

-Oui, il consulte le même médecin que moi. Il semble aller mieux et travaille vraiment sur sa guérison. Il m'a demandé de te passer ses excuses.

-Et ça va pour toi ? Ça ne t'a pas trop perturbé de le revoir mon chat ?

-À vrai dire, je me suis surtout senti triste pour lui. Il vit encore dans ses regrets tu sais. J'ai essayé de lui dire de se pardonner, mais je pense qu'il a encore du travail qui l'attend.

-Tu as été adorable chéri, tu aurais pu juste l'éviter... Je t'aime encore plus quand tu te montres compréhensif et empathique envers les gens qui souffrent. Ça fait partie de ta personnalité aussi, ton côté doux et fragile.

-Merci bébé, d'aimer tous ces aspects de ma personne... Dis-moi, je peux t'emmener quelque part en arrivant ?

-Bien sûr mon chat, où tu voudras. Je te laisse, Changming me fait signe, j'y retourne. On se voit dans dix minutes, je t'aime.

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Comme toujours, Hanse a profité d'un trajet à moto pour sentir son homme se coller contre lui. Dès qu'il est arrivé au studio de tournage et qu'il a croisé le regard de Seungsik, tous les tracas qu'il ressent depuis son réveil se sont à nouveau évaporés. Le trajet à moto est plutôt long, l'endroit où il emmène son homme se trouve à plus d'une trentaine de minutes de route du centre de Séoul.

Lorsqu'il coupe le moteur, Hanse sent son homme descendre de sa moto, alors il regarde autour de lui et prend une grande bouffée d'air avant de descendre à son tour et de se trouver face à Seungsik qu'il prend brusquement dans ses bras.

-Où est-ce qu'on est exactement chéri ? Je ne connais pas du tout le quartier, avoue Seungsik perplexe alors qu'Hanse quitte lentement son torse.

-Tu vois ce grand bâtiment en face, juste là ? lance Hanse en pointant du doigt l'immeuble en question.

-On dirait une entreprise, poursuit Seungsik qui s'avance doucement du lieu, main dans la main avec Hanse. Je ne vois que des bureaux et des open space.

-Après l'incident, l'endroit a été complètement détruit et reconstruit. Aujourd'hui ce sont des bureaux, mais il y a huit ans, c'était encore le restaurant de mes parents.

Alors qu'il ne quitte pas des yeux le bâtiment, Hanse peut sentir que Seungsik attrape plus fermement sa main, capturant ses doigts entrelacés aux siens dans une forte étreinte.

-Leur restaurant était plutôt loin de chez nous, c'est pour ça que mes parents m'ont offert cette photo. Pour que je puisse venir les rejoindre ici après mes cours, afin de les aider pour les services du soir. Après l'incendie, je revenais tous les soirs ici, je me tenais devant l'immeuble en ruine recouvert de cendres et je pleurais pendant des heures. J'ai cessé de venir quand Byoung Gon m'a offert ce petit boulot à la friperie.

Cette fois, il sent que Seungsik relâche sa main pour venir l'enlacer par-derrière

-Un jour, alors que j'étais dans le quartier avec Wonhyuk, la curiosité m'a poussé à venir revoir l'endroit. C'est là que j'ai découvert qu'ils avaient transformé leur restaurant en des locaux d'entreprise. Je n'étais pas revenu depuis cette époque-là. Mais aujourd'hui, je voulais revenir ici, avec toi, pour te parler un peu d'eux, de moi et de mon passé.

-Merci de m'avoir emmené ici amour, murmure Seungsik contre son oreille, le visage encore enfoui dans sa nuque. Tu sais, j'aurais vraiment adoré te connaître à l'époque, rencontrer tes parents, te voir jeune et fougueux. Parfois, je me sens triste de savoir que j'ai vécu tout une vie sans toi, déplore-t-il en le contournant pour venir coller son front contre le sien. Mais je sais, que le plus important c'est notre avenir et les années qu'on a devant nous pour s'aimer.

Hanse enlace son homme, le serrant tellement fort qu'il s'arrête rapidement avant de lui faire mal, puis il prend une grande respiration avant de l'inviter à retourner sur sa moto.

-Avant de rentrer, j'aimerais t'emmener quelque part, explique Hanse en s'installant sur sa moto. Après c'est promis, on rentre chez nous bébé.

Tandis qu'il sent son homme s'asseoir derrière lui et venir poser ses mains sur son ventre, il entend son téléphone sonner.

-Allô Hanbi, tu vas bien ?

-Pas vraiment non, je viens d'arriver là-bas... Mais c'est trop dur sans toi, je ne peux pas rentrer, tu arrives bientôt hyung ?

-On arrive oui, ne pleure pas. On est là dans dix minutes.

-D'accord, à tout de suite hyung.

Lorsqu'il raccroche, il observe dans le rétroviseur le regard inquiet de Seungsik, il lui adresse un léger sourire avant de baisser la visière de son casque et de prendre la route.

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En arrivant devant le columbarium, Hanse aperçoit au loin sa petite sœur en train de pleurer devant l'entrée du bâtiment. Il coupe le moteur de sa moto et s'empresse d'aller la rejoindre, lui tendant les bras avant d'arriver à sa hauteur. Après une longue étreinte, il laisse sa sœur enlacer Seungsik, dont le visage semble transformé par la tristesse.

Cet endroit, il ne s'y rend qu'une fois par an, à la même date. À l'inverse de Seungsik qui passe voir sa mère au cimetière à chaque occasion qui se présente, Hanse et Hanbi sont bien plus timides à ce sujet. Préférant la plupart du temps, s'adresser à eux en observant le ciel étoilé, plutôt que de venir parler devant cette urne, enfermée dans une minuscule case, mêlés à plein d'autres urnes et entourés de toutes ces personnes endeuillées.

-Personne n'est jamais venu ici avec nous, à part Byungchan, annonce doucement Hanse tandis qu'ils s'approchent tous les trois du mur où se trouvent les deux urnes de leurs parents.

Hanse laisse sa petite sœur s'avancer doucement de la vitre les séparant des urnes, puis se retourne doucement pour plonger son regard dans celui de Seungsik, lorsqu'il s'aperçoit que ce dernier est en larme.

-Ne pleure pas mon amour, ça va aller, murmure Hanse en venant essayer les larmes qui perlent sur ses joues. C'est une journée compliquée, parce que ça fait huit ans aujourd'hui qu'ils sont morts. Mais c'est aussi une journée importante, parce que pour la première fois, je te présente à mes parents.

Seungsik ne parvient toujours pas retenir ses larmes, alors Hanse se contente de caresser ses joues encore et encore, en lui souriant tendrement.

-Ils t'auraient adoré, ils avaient un faible pour les gens purs comme toi. Je suis certain que toi aussi, tu te serais bien entendu avec eux. Mon père était un véritable comique, tout le monde l'aimait et il aimait tout le monde. Il était sociable, drôle, gentil et très avenant. Les clients venaient parfois au restaurant juste pour l'ambiance et le plaisir de pouvoir discuter avec lui en fin de service. Il était fait pour ce métier, je sais à quel point son restaurant lui tenait à cœur. Être près des gens, leur donner de son amour à travers sa cuisine, c'était inné chez lui, il avait besoin de ce partage. Je suis sûr que vous auriez été amis en un rien de temps.

Il remarque que les larmes ont doucement disparu du visage de Seungsik, laissant place à un doux sourire, alors il reprend son récit.

-Ma mère quant à elle, était beaucoup plus difficile à cerner. Elle se donnait une apparence de rebelle et ne voulait pas que qui que ce soit, la pense faible ou craintive. Que ce soit dans son look ou dans sa manière de s'affirmer devant les gens, elle s'efforçait de toujours se montrer dure. Comme tu l'as remarqué, j'ai hérité ça d'elle, dit-il en souriant. Elle n'avait pas énormément d'amis, mais ses vrais amis savaient vraiment à quel point elle était géniale en réalité. Derrière sa carapace, elle était sensible, douce et prévenante. Quand elle a compris que mon père voulait réaliser son rêve en ouvrant son restaurant, elle a quitté son emploi pour venir lui apporter son soutien et son amour en travaillant avec lui. Quand je lui ai appris que j'étais gay, elle m'a remercié d'être un bon fils et de ne pas le lui avoir caché. Elle aurait peut-être mis du temps pour apprendre à bien te connaître, mais elle t'aurait aimé tellement fort, j'en suis certain.

-Tes parents avaient l'air d'être des personnes formidables chéri, j'aurais été honoré de les connaîtres, vraiment. Merci de me parler d'eux aujourd'hui, merci de te confier à moi, merci de m'avoir emmené ici, dit-il avant d'attraper son visage avec ses deux mains afin de venir déposer un tendre baiser sur ses lèvres.

Hanse quitte les bras de son homme et rejoint lentement sa petite sœur près des urnes, la laissant fondre en larmes dans les bras de Seungsik pendant qu'il prend quelques instants devant les urnes de ses parents.

Lorsqu'il se retourne, il voit Seungsik déposer un baiser sur le front d'Hanbi qui pleure contre son torse. Il les rejoint et vient à son tour embrasser sa petite sœur qu'il enlace également, rejoignant les mains de Seungsik contre son dos.

-Merci hyungs, d'être là tous les deux pour moi, déclare Hanbi lorsque ses larmes ont enfin disparu de son joli visage. Hanse, tu es le meilleur frère qu'on puisse rêver d'avoir et toi Seungsik, tu es le beau-frère parfait. Ne quitte jamais mon frère par pitié, parce qu'il t'aime comme il n'a jamais aimé et parce que je ne supporterais pas de te perdre moi aussi.

-Je n'irai nulle part ma puce, répond doucement Seungsik en recoiffant Hanbi. Je ne quitterai jamais Hanse et toi non plus je ne te quitterais pas. Vous êtes ma famille et je vous aime, alors retire-toi ça de la tête, tu veux bien ?

Hanse remarque que le soleil commence à se coucher à l'horizon, tandis qu'ils quittent le columbarium et rejoignent leurs véhicules.

-Heeseung m'attend chez lui ce soir, je vais rentrer pour rejoindre ses bras et profiter de me faire câliner toute la soirée. Merci d'avoir été là pour moi aujourd'hui, rentrez-bien.

Il voit Hanbi rejoindre sa voiture, avant de se retourner brusquement pour s'adresser à Seungsik une dernière fois.

-Ah, Seungsik au fait ! C'est faux, maman n'aurait pas mis autant de temps pour t'aimer, ça aurait été un vrai coup de foudre, comme ça a été le cas pour moi, dès que je t'ai rencontré je t'ai aimé tout de suite. Maman et moi on était pareils là-dessus, mais il n'y a qu'une fille pour comprendre ça.

-Moi aussi je t'aime Hanbi, répond Seungsik dans un grand sourire chaleureux, tandis qu'il monte sur la moto derrière Hanse. Rentre bien et passe le bonjour à ton chéri pour nous, d'accord ?

C'est le cœur bien plus léger qu'Hanse démarre sa moto pour reprendre la route qui le ramènera chez eux. Sa journée a été chargée en émotions, mais ce qu'il retient surtout c'est l'amour. L'amour qu'il ressent pour ses parents, l'amour qui l'unit à sa petite sœur et l'amour qu'il partage avec son homme. C'est encore une étape de franchie pour lui dans sa relation avec Seungsik et Hanse ne pourrait pas se sentir plus apaisé ou plus amoureux qu'à l'instant présent.

Ce soir, en rentrant chez eux, il se glissera confortablement dans les bras de Seungsik et lui aussi, en profitera pour se faire câliner jusqu'au bout de la nuit.