29# @Myfanwi

Est ce que tu peux te présenter en quelques mots?

Coucou ! Je m’appelle Oriane, aka Myfanwi. J’ai vingt-et-un ans et je suis en troisième année de licence de Lettres Modernes, parcours Littérature du web et Cultures Numériques. Je me dirige prochainement vers un Master de Création Littéraire (si tout va bien), afin d’ensuite travailler dans la correction-relecture ou le coaching littéraire. Lorsque je n’écris pas, eh bien j’écris, puisque je suis également blogueuse littéraire.
J’aime tous les genres d’écriture (sauf la poésie et la romance), mais j’affectionne tout particulièrement les littératures de l’imaginaire et les nouvelles. Je touche un peu à tout. J’ai aussi été rédactrice en chef d’un journal du web pendant deux ans pour deux gros YouTubeurs.
On va dire que je suis une grande habituée du milieu littéraire.

Qu'est ce qui t'a donné l'envie d'écrire ?

Ma psy ! Malheureusement, quand j’étais à l’école primaire, j’ai subi une longue période de harcèlement scolaire qui a duré jusqu’à la fin du collège. J’étais en dépression, clairement, et donc ma psychologue m’a recommandé l’écriture pour me libérer. Au fur et à mesure, c’est devenu un besoin obsessionnel, et ça l’est toujours aujourd’hui.
Ce qui m’a donné envie d’écrire, je suppose, c’est l’envie de vivre qui était bien planquée tout au fond de moi et qu’il a fallu fortement travaillé pour qu’elle resurgisse de nouveau.

Depuis quand écris-tu ?

J’ai commencé à écrire mes vraies premières histoires au CE2, il y a quatorze ans maintenant, donc. J’ai eu plusieurs phases d’écriture, dont une très longue concernant les fanfictions, et j’écris de l’original depuis on va dire cinq ans vraiment maintenant.

Pourquoi avoir commencé à publier sur Wattpad ?

Ce n’était pas un choix de gaieté de coeur, loin de là. J’ai toujours détesté Wattpad, de toute mon âme. Son principe de classements de popularité est à vomir. L’écriture, c’est pas une compétition, c’est de l’entraide, du partage, et j’ai toujours regardé cette plateforme de loin.
Cependant, la littérature web évolue. Avant, je publiais surtout sur des forums d’écriture, mais ceux-ci sont aujourd’hui de plus en plus rares (si je me trompe pas, le leader du domaine c’est Jeunes Ecrivains, mais il y en a plus beaucoup d’autres). Quand je me suis rendue compte que je n’y trouvais plus mon compte, puisque désertés, je me suis retranché sur les premières plateformes d’écriture émergentes, à savoir Fanfiction.net et Fictionpress, puis Scribay un peu plus tard quand je me suis remise à l’écriture originale.
Scribay est très bien, la plateforme me convenait parfaitement pendant un temps, jusqu’à ce que je me rende compte qu’il me manquait quelque chose : de vrais lecteurs. Pas des auteurs qui corrigent tes textes ou qui fond l’équivalent de bêta-lectures, non, des vrais lecteurs lambdas qui lisent avec leur coeur et qui commentent leurs ressentis avec des yeux de lecteurs et pas des yeux d’auteurs. A ce moment-là, la seule plateforme qui proposait ça, c’était Wattpad.
Je suis sur la plateforme depuis bientôt quatre ans aujourd’hui, et j’ai le regret de vous annoncer que ça prend la même tournure que Scribay. Les gens ne lisent plus beaucoup par eux-même et sont trop dans la constructivité, à cause des auteurs qui veulent absolument être édités par tous les moyens. N’oubliez pas qu’à la fin, les trois quarts des gens qui lisent votre livre sont des personnes randoms, pas des auteurs rodés à l’écriture sur les plateformes en ligne :) Et c’est de plus en plus dur de les trouver ces lecteurs, ce que je trouve vraiment dommage.

Qu'est ce que t'apportent les avis des lecteurs et un œil extérieur sur tes écrits ?

Énormément. La plupart de mes textes sont corrigés par de parfait amateurs qui repèrent ce que mes yeux fatigués ne voient plus toujours. Il y a beaucoup de commentaires très pertinents, auxquels viennent s’ajouter ceux de mes contacts IRL. Par exemple, pour ma candidature de Master de Création Littéraire, je bosse mes textes en collaboration avec ma prof de littérature comparée, qui est aussi spécialiste des littératures de l’imaginaire. Et je peux vous dire que ce type d’avis, il est en or. A chaque fois, j’hallucine du nombre de choses qui ne vont pas dans mes textes et sur lesquels je dois retravailler, mais c’est très instructif !
En revanche, il y a aussi beaucoup d’informations erronées sur le web et surtout dans les commentaires. Je recommande grandement de bien faire attention aux commentaires qu’on vous envoie, certains ne sont pas justifiés du tout. Ce phénomène, je le remarque beaucoup dans les “guides Wattpad pour bien écrire” qui sont truffés de conseils aberrants et pas du tout pertinents.
Genre, pour l’anecdote, une fois j’ai lu dans un de ces guides que les figures de style servaient à se la péter. J’ai envie de dire, vous avez essayeé d’écrire une histoire sans stylisation ? C’est impossible, ça retire tous vos messages secondaires sur une histoire.
C’est simple, si vous avez un doute sur un commentaire, demandez d’autres avis dessus avant de corriger.

D'où viens ton inspiration ?

Je ne crois pas vraiment au mythe de l’inspiration. Pour moi, c’est juste un prétexte qu’on se donne pour accuser quelque chose en cas de page blanche. C’est toujours plus réconfortant d’accuser l’inspiration quand on a la page blanche, ça permet d’éviter de se remettre en question :)
Sinon, pour mes SOURCES d’inspiration, il y en a tellement que je saurais même pas tous les citer. Dans les plus grosses, il y a les jeux vidéos, clairement, qui permettent d’acquérir facilement des mécaniques de scénarios, la musique, qui extrapole les émotions, les séries TV, pour gérer le suspense et l’attrait du lecteur, la vie réelle, pour rendre le récit plus vraisemblable, le jeu de rôle, pour jouer les scènes qui paraissent insurmontable, le théâtre, pour apprendre à bien communiquer sur son histoire, les musées pour pousser les recherches plus loin, les amis pour le soutien psychologique… J’en ai énormément, et ça change à chaque histoire.
En fait, une fois qu’on se dit que l’inspiration n’existe pas, il y a tout un nouveau monde, encore plus libre, qui s’ouvre à vous.

Est-ce qu'au début de l'écriture de tes romans tu imagines déjà comment ils finiraient ? As-tu ta trame exacte avant de commencer ?

J’ai souvent la fin de l’histoire avant le début. C’est le cheminement pour arriver à cette fin qui est plus compliqué à mettre en place. Je pars souvent d’une situation finie concernant mes personnages, avant de tout reprendre depuis le début.
Pendant très longtemps, j’ai écrit sans faire de plan parce que je trouvais que ça bridait un peu l’écriture, mais en fait, c’est réellement indispensable. Comme j’écris plusieurs histoires en même temps et que je suis obligé de leur accorder le même nombre d’heures d’écriture, le plan permet de poser les idées que j’ai au fur et à mesure pour m’en rappeler. Tous mes textes originaux ont une trame définie. Sur mes fanfictions, je m’autorise plus de libertés, tout simplement parce qu’il n’y a aucun enjeu à les publier. Elles fonctionnent comme un défouloir.

As-tu des pannes d'écritures ? Si oui comment fais tu pour les surpasser ?

Jamais ! Encore une fois, une fois qu’on se dit que l’inspiration n’existe pas et que si vous écrivez pas, c’est de votre faute, il n’y a aucune raison d’avoir la page blanche. Je gère presque dix projets en ce moment et ça se passe très bien. Mes rares pauses au niveau de l’écriture, c’est pendant les examens, car la charge de travail devient trop importante. Mais c’est tout.
Je ne décroche jamais de l’écriture et je travaille régulièrement, ça suffit à combattre la page blanche.

Est ce que les commentaires de tes lecteurs changent parfois l'histoire ?

Bien sûr. Quel intérêt d’avoir des commentaires de lecteurs si c’est pour les ignorer lorsqu’on écrit ?
Généralement, ils interviennent surtout sur le style, pour améliorer l’écriture et les flux d’informations, mais aussi sur les personnages. Mes personnages de fanfictions, par exemple, je les ai totalement reconstruits à force de parler avec des autres gens du fandom, des amis, des lecteurs.
Par ailleurs, j’aime beaucoup demander des avis pour tout et n’importe quoi sur mes lecteurs. Le bestiaire de mon univers de fantasy est régulièrement alimenté par les créations de mes lecteurs, certains noms de personnages ou des plots twists sont aussi à l’origine des discussions avec les lecteurs.
Si l’on fait l’erreur de ne pas écouter ses lecteurs en ligne, il y a des chances à ce qu’on ne soit jamais lu.

Quelle relation entretiens tu avec tes lecteurs ?

Très proche. Je déteste l’idée de n’être que “l’auteur de *tel texte*”. Le principe des plateformes en ligne, c’est qu’il est possible d’avoir de la proximité avec les lecteurs. Mes lecteurs me connaissent bien et je connais bien mes lecteurs, on se fait mutuellement confiance et on s’enrichit mutuellement de nos connaissances. J’apprend constamment d’eux.
J’en rencontre d’ailleurs beaucoup IRL par la suite, j’ai déjà signé des dédicaces alors que je ne pensais même pas que ça serait possible. Je trouve cette relation de proximité géniale.

Sur quel support écris-tu ?

J’écris sur ordinateur, et plus particulièrement sur Google Docs. Pas de soucis d’enregistrement, disponibilité sur tous les appareils, il y a pas mieux pour écrire. Et puis bon, vu que Open Office et Word sont voués à disparaître d’ici cinq ans, je prends les devants. Ces deux logiciels sont tellement buggés qu’à chaque fois que je suis obligée de revenir dessus, c’est une vraie purge.

Penses tu que les applications comme Wattpad vont remplacer les vrais livres papier ?

Pour l’instant, non. S’ils activent la monétisation en France, en revanche, oui, totalement.
Imaginez, vous pouvez être payé pour écrire des chroniques bourrées de fautes et vous êtes mieux payés que chez un éditeur classique. Quel est l’intérêt de se faire publier du coup ? Puisque vous gagnerez moins, vous vendrez moins et vous aurez une moins bonne visibilité. Autant se donner toutes les chances, non ?
C’est simple, prenez YouTube. Au lancement de YouTube, il y avait plein de plateformes de vidéos émergentes, et même des plateformes de vidéos très bien ancrées. Le mois où YouTube a lancé la monétisation, 99% de ces plateformes ont disparu d’Internet.
C’est exactement ce qui risque de se passer si Wattpad monétise et paye plus qu’un éditeur. Le milieu de l’édition va très mal en France, il supporterait absolument pas une telle concurrence et il exploserait, tout simplement.
Est-ce un bien, est-ce un mal ? Je ne sais pas trop. Je pense que ça creuserait encore plus la fracture entre la littérature élitiste et la littérature populaire qui se retrouverait totalement dévalorisée une nouvelle fois. Il faudrait tout recommencer pour se donner une nouvelle visibilité et pour se donner de la légitimité en tant qu’auteur.
C’est à double tranchant : ce sera très mauvais pour le milieu de l’édition mais ça redéfinirait le statut d’auteur, qui pourrait même disparaître puisqu’il n’aurait plus aucun enjeu.

Combien d'heures passes-tu à écrire chaque jour ?

Entre deux heures et six heures par jour en moyenne, selon ma quantité de travail de cours. Mais deux heures, c’est le grand minimum.

Tes proches te soutiennent-ils dans ce projet ?

Non. Ma mère pense que si tu écris, mais que ça ne rapporte rien, alors écrire ne sert à rien. Je suis pas proche du tout de ma famille, si j’attendais leur accord pour vivre, j’aurais rien  fait de ma vie.
Pour mes amis, oui, totalement. La plupart sont auteurs eux-même donc on se soutient mutuellement.

Qu'est ce qui est le plus difficile dans l'écriture de tes œuvres ?

Gérer plusieurs projets, clairement. C’est pas toujours très drôle de devoir jongler entre plusieurs textes quand tu as très envie d’écrire sur tel ou tel texte, mais je suis obligée d’avoir une organisation millimétrée pour tenir la route convenablement. C’est contraignant, mais un minimum d’organisation quand on publie en même temps que l’écriture, c’est indispensable.
Sinon, dans l’écriture en elle-même, je suis une grosse amoureuse des descriptions et j’ai tendance à m’emporter énormément lorsque la flamme de la passion est présente. Et ça fait des gros pâtés illisibles. Mais ça va, j’ai assez d’expérience pour savoir comment les retravailler derrière, ahah.

Privilégies-tu la qualité du texte, ou la fréquence de publication ?

La fréquence de publication. Mes textes sont des premiers jets bruts, ça ne veut pas dire qu’ils sont pas soignés, mais que ce sont des brouillons, tout simplement. La qualité des textes, je la bosse beaucoup, beaucoup plus lors des relectures et des réécritures, quand je n’ai plus la pression des lecteurs sur mes épaules. Les lecteurs aident pour le brouillon, le rôle de l’auteur, c’est de faire quelque chose d’encore mieux une fois que le brouillon est terminé pour le faire devenir une histoire.

Comment trouves tu le titre de tes œuvres ?

Naturellement. Ils viennent presque tout le temps avant le texte, parce que, comme dit plus tôt, j’ai souvent déjà la fin en tête. Souvent, dans mes textes, le titre ne prend son sens que vers la fin du texte, ou alors c’est les mots que l’on ressent lorsqu’on lit le texte sans que cela puisse être expliqué.
Après, il y a des titres moins explicables, qui vont avec des textes moins explicables. Par exemple, il y a Macédoine. Comme c’est un post-apo avec des légumes et que j’avais faim quand j’ai commencé à l’écrire, je l’ai appelé comme ça. Et voilà. Il y a rien derrière, c’est juste venu comme ça xD

T’arrive tu de te mélanger entre tes différentes œuvres ?

Jamais. Tous les textes que j’écris sont tous très différents les uns des autres, aucune chance que je les confondent.

Penses-tu faire de l'écriture ton métier un jour ?

Si tout va bien, mon blog de conseils d’écriture sera bientôt monétisé, donc oui. Ce sera mon “métier”, en quelques sortes. Mes études font aussi que je travaillerais à 99% sûr dans le milieu de l’écriture ou de la rédaction web, puisque c’est littéralement le but de ma formation.
Pour ce qui est de l’écriture créative, j’ai fait le deuil depuis longtemps de l’envie de vivre juste de ça. C’est plus possible aujourd’hui, c’est tout, tant pis. Faut se rabattre sur autre chose, c’est pas grave. Mais si je peux éditer quelques uns de mes bouquins, je vais bien sûr pas cracher dessus :)

Peux tu nous résumer ton œuvre personnelle préférée ?

J’en ai deux grosses.
Tyrnformen, pour commencer, c’est un ensemble de textes médiéval-fantasy dans le même univers, de manière indépendante les unes des autres. On y parle dragons, politique, guerre, questions existentielles… Le message caché derrière, c’est que les trois quarts de cet univers est inspiré de notre monde réel et que tout ce que les gens trouvent “horrible” existe réellement, malheureusement. Actuellement, l’univers est composé d’un roman, de deux histoires courtes, d’une nouvelle, d’un jeu de rôle et de plusieurs annexes. Certains sont terminés, d’autres en cours, n’hésitez pas à fouiller.
Le deuxième gros projet, c’est Macédoine. Tout est parti d’une discussion sur un groupe Wattpad Facebook où des gens se plaignaient que le genre post-apo ne se renouvelait pas. Donc j’ai créé un univers post-apocalyptique envahi de légumes géants pour leur prouver qu’ils avaient tort. Puis petit à petit, la blague a commencé à devenir plus sérieuse et c’est maintenant une grosse critique de la société actuelle, fermée à tout changement, que je propose dans ce roman :) Ce sera aussi mon projet de Master, si tout va bien.

Que souhaites tu dire aux jeunes qui rêve d'écrire un livre qui plaise et soit connu ?

Que s’ils cherchent à être connus, c’est qu’ils ont rien compris. On cherche à recevoir des avis, de la constructivité, des émotions. On ne cherche pas la gloire. D’ailleurs, la gloire Wattpad, elle n’est que virtuelle, elle vous mènera à rien si ce n’est à surestimer vos textes et à vous prendre des claques magistrales à chaque fois que quelqu’un vous expliquera qu’il y a des choses à modifier.
Aucun texte n’est parfait. Aucun. Même pas Harry Potter de JK Rowling, même pas Le Seigneur des Anneaux de Tolkien. Tous les textes ont des défauts et des qualités. Quand vous vous engagez sur une plateforme d’écriture, vous acceptez que les auteurs repèrent vos défauts plus que vos qualités. C’est dur, c’est pas toujours cool, mais c’est comme ça. Si vous venez en pensant naïvement que vous allez devenir célèbre et que tout le monde va être gentil avec vous, alors ne venez pas, vous n’êtes pas prêt à recevoir la critique.
Pour ce qui est du livre qui plait, il faut savoir qu’un livre ne peut jamais plaire à 100% d’un lectorat. En général, un livre aujourd’hui plait à environ 55% d’un lectorat. C’est peu. Ne cherchez pas à plaire à tout le monde. Cherchez à plaire à un public ciblé et conditionné à aimer le type de textes que vous écrivez. Publier une pub random sur un groupe Facebook à 10 000 membres, par exemple, ça ne sert strictement à rien. Apprenez à cibler votre public.
Pour être lu, il n’y a pas de secrets : il faut travailler, être régulier et publier régulièrement, lire les autres, savoir fidéliser des lecteurs et avoir des connaissances basiques de communication. Si vous les avez, vous serez lu.

-> Pour le prochain...

Pour toi, qu’est-ce qui fait qu’une maison d’édition est une bonne maison d’édition ? Quels sont tes critères pour juger desquelles peuvent potentiellement t’intéresser ?

(Après je te laisse le champ libre.. si tu veux partager des choses, ou donner d'autres conseils, ou parler d'un livre qui t'a plu... C'est par ici !! )

J’aimerais juste parler un peu de mon travail de blogueuse :) Je publie chaque semaine des articles sur l’écriture, des conseils d’écriture, des chroniques de livres et des interviews sur Wattpad. Si ça vous intéresse, n’hésitez pas à faire un tour sur mon profil :
- A la Page : Articles sur le monde de l’écriture, ses effets de mode, découvertes de genres littéraires méconnus et conseils d’écriture.
- Graines d’auteurs : Chroniques de livres en partenariat avec deux maisons d’édition et interviews d’auteurs Wattpad. Les interviews sont ouvertes, n’hésitez pas à vous inscrire :) Il y a un peu d’attente mais ça vaut le coup :D
Donc voilà, si ça vous intéresse, n’hésitez pas à passer faire un tour, je papoterai avec vous avec grand plaisir !

-> Du précédent...
Penses-tu que le fameux bloc de l’auteur existe vraiment ?

Oui et non. Il y a plein de choses qui peut amener un auteur à bloquer sur une histoire : un changement d’emploi du temps, un changement d’environnement, être prisonnier d’une routine, une trop grande fatigue, un deuil… Mais ça ne doit être que des blocages temporaires et pas sur de longues périodes de temps.
En revanche, la page blanche, je n’y crois pas vraiment. C’est simple, la page blanche, c’est le résultat d’un travail en amont qui a été mal organisé et un signe que vous travaillez trop ou pas assez. Le danger, c’est pas la page blanche, c’est son déblocage. On appelle ça une frénésie littéraire : quand la page blanche se débloque, vous écrivez trop en quelques jours et re-blocage, parce que vous l’avez fait jusqu’à épuisement. Il suffit d’écrire régulièrement et il n’y a plus de page blanche, c’est “magique”. Le cerveau, c’est comme une voiture. Si vous l’utilisez pas pendant un moment, ça rouille et ça fonctionne plus bien. Il faut continuer de l’utiliser à une allure régulière et l’entretenir.
Et oui, ça implique aussi qu’au bout d’un moment, on doit changer de voiture. Rester dans la routine, ce n’est pas bon non plus. Donnez-vous du défi !
Pour ma part, ça fait trois ans que j’ai pas eu de blocage, et ça correspond comme de par hasard au moment où je me suis mis à être régulière.

Que de réponses complètes !! Merci beaucoup à Myfanwi !!!

Bonne semaine ❤️

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