C'est moi qui l'ai inscrit à ce concours pour une grande école de musique. L'une des plus prestigieuses.

Et il l'a réussi.

Il est allé dans cette école.

Même si elle était loin de moi.

Loin de sa famille.

Sa famille d'ailleurs, a accueilli la nouvelle avec joie, mais avec tout de même une certaine réserve quant à son avenir après cette école. Car rien ne prouvait qu'il réussirait, même avec des études aussi prestigieuses.

Moi, je commençais égoïstement à regretter de l'avoir inscrit. L'école allait l'éloigner considérablement et j'avais peur. Peur de cet éloignement. Peur qu'il rencontre quelqu'un d'autre. Peur qu'il m'oublie.

Ce fut à son tour de me rassurer, de m'assurer que rien n'allait changer sinon la fréquence de nos entrevues.

Et face à ce sourire, face à cet engouement, je ne pu résister bien longtemps.

Il était heureux, alors je l'étais aussi.

Et il est partit.

Et j'ai dû moi aussi penser à ma carrière.

J'ai dû moi aussi choisir ma voie.

J'ai dû moi aussi être rassurée.

Et il était là.

Et il m'a aidée.

Même s'il était conscient que cela allait encore compliqué notre histoire.

Et je suis partie, à mon tour.