9
Je ne veux pas qu'il fasse ça. Mon père va me tuer. Mais Matthew n'en a que faire de mes mots. Il repousse sans cesse mes mains qui essayent de le retenir. Je le suis dans les escaliers, le suppliant. Il ne m'écoute même pas, se dirige vers le salon. Je passe en vitesse devant lui, tente de le calmer en posant mes mains sur son torse mais en vain. La colère déforme ses traits, il est hors de lui et j'ai du mal à reconnaitre l'homme souriant qui me fait face habituellement.
-C'est qui celui-là ? s'écrie mon père en le voyant.
Il se lève de son canapé, Nicole l'imite, l'air de se demander ce qui arrive.
Matthew me pousse sans difficulté sur le côté et fais face à mon père.
-Alors frapper les gamines ça vous fait kiffer ?
Nicole pousse un cri horrifié alors que mon père semble défaillir. Il n'a pas le temps de prononcer un seul mot. Matthew écrase son poing sur le nez de mon père. Celui-ci se met directement à saigner. Nicole crie, je hurle alors que les deux hommes commencent à se battre.
-Je vais appeler la police !
Nicole hurle à tout va dans la pièce. Je lui prends le téléphone des mains, paniquée. Après plusieurs coups échangés, les deux hommes se séparent, se défient du regard.
-Elle vient avec moi, crache Matthew. Si jamais vous l'en empêchée, je l'amène à l'hôpital et chez les flics.
Mon père pâlit, Nicole le regarde avec stupéfaction. Tant qu'à moi je reste muette. Je ne sais pas quoi dire, ni quoi faire.
-Très bien, jure mon père. Qu'elle se casse. Prends cette pute avec toi. Mais méfies toi, elle est le portrait craché de sa mère ! C'est la même ! Bon débarras !
Je retiens mes larmes alors que Matthew me pousse à l'étage. Une fois dans ma chambre, il attrape ma valise restée au pied de mon lit, la jette sur le lit. Il ouvre ma penderie, y prend mes fringues avant de les fourrer dans la valise.
-Laure, magnes-toi. Prends tes fringues.
Je sors de ma torpeur et prends les sous-vêtements que j'ai dans ma commode. J'agis comme un robot. Je suis choquée de ce que Matthew vient de faire...Pour moi. Il le fait pour moi. Personne n'a jamais fait ça pour moi.
-Laure ! Réveille-toi bordel ! Je secoue la tête afin de chasser les émotions qui m'envahissent. Pas de sentiments. Pas de sentiments. Mais je l'aime. Encore plus aujourd'hui.
Matthew prend le linge de mes mains et le place dans un sac avant de fermer le tout. Je le suis à travers la maison, sans piper mot. Je dois être en train de rêver. C'est impossible que ce soit la réalité. Je vais me réveiller et rien de tout ça ne se sera passé.
Comme je n'avance pas, Matthew me prend la main et me tire.
-Cassez-vous !
Je tremble en entendant la colère de mon père. Il va me tuer. Il va se venger, je le sens. Il ne laissera pas le dernier mot à Matthew, j'en suis certaine.
Nous traversons la pelouse, mes pieds nus deviennent mouillés et je frissonne. Je n'arrive pas à croire ce qu'il est en train de se passer. Quand Matthew referme la porte de chez lui, je cligne plusieurs fois des yeux. Il dépose les sacs près de la porte avant de venir me prendre dans ses bras.
Je m'y blottis en humant son odeur. Putain. Il m'a vengé. Il a frappé mon père. Pour moi.
-Pourquoi tu ne me l'as pas dit ?
Je ne réponds rien. Pourquoi ? Je ne sais pas vraiment. Pour tout un tas de bonnes ou de mauvaises raisons.
-Laure...
Et là. Je craque. Vraiment. Pas de simples larmes, pas de pleurs étouffés. De vrais sanglots sont en train de déchirer le silence de cette maison. Mon cœur est tellement serré qu'il me fait horriblement mal. Je tombe à genoux, Matthew m'imite, me prend dans ses bras.
-Je suis désolée, excuse-moi.
-Laure, bébé.
Il resserre son étreinte et malgré la douleur que ses bras m'infligent, je ne bronche pas.
Je crie, j'insulte, je jure. Je pleure à cause de la douleur physique, je pleure pour ma mère, je pleure pour ma vie. Mon corps tremble, pris de spasmes. J'ai mal, tellement mal. Matthew me soulève et je m'agrippe à lui quand il me porte, enfouissant ma tête dans son cou. Il monte les marches, m'emmène dans sa chambre. Il nous allonge dans son lit, nous recouvrant des draps chauds.
-Bébé, calmes-toi. C'est fini. Il ne te fera plus rien.
Sa voix est chargée de larmes, je m'en veux de lui faire ça. Il ne voulait pas de copine et le voilà avec une voisine qui hurle chez lui.
-Eh...
Il prend doucement mon visage entre ses mains, écrase de ses pouces mes larmes et fixe ses yeux aux miens.
-Je suis là Laure. Tant que je suis là, il ne te touchera plus.
Je hoche la tête en le regardant. Il est tellement beau et gentil avec moi... Il a cogné mon père.
-C'était la première fois ?
-Non.
-Depuis quand ?
-Toujours.
Il grimace alors que j'hésite à lui en dire plus. Je ne veux pas tout lui dire, lui raconter ma vie alors qu'il partira dans quelques mois.
-Dors bébé, dors.
Je me love dans ses bras qu'il referme autour de moi, et ferme les yeux.
-Tu es toujours habillé, chuchoté-je.
-Je m'en fout, je n'ai pas envie de bouger.
Et ça tombe bien, parce que moi non plus je n'ai pas envie de bouger. Jamais je n'aurais cru que Matthew cognerait mon père. Il m'a défendue. Je n'en reviens pas mais la peur des ennuis ne me quitte pas. Je ne veux pas qu'il ait des emmerdes à cause de moi.
*****
Quand je me réveille, le lit est vide. Je grimace en voyant qu'il est midi passé et replonge ma tête dans l'oreiller. Je n'ai pas rêvé. Matthew est venu chez moi, a frappé mon père et m'a emmenée avec lui, dans sa maison. J'ai peur qu'il ait des emmerdes. Puis... Je ne veux pas qu'il prenne pitié de moi. Je frémis en pensant à ça. Tout espoir d'amour entre nous est mort. Hors de questions que je sorte avec un mec qui ait pitié de moi.
-Bien dormi ?
Je relève la tête vers la porte, Matthew entre dans la chambre habillé d'un costume.
-Euh oui, murmuré-je en baissant les yeux. Putain. Je n'ai pas envie qu'il me voie comme ça.
Il vient s'asseoir à côté de moi, relève mon menton pour que nos yeux se croisent.
-Ne me regarde pas s'il te plait.
Je me retiens de pleurer parce que j'ai suffisamment déversé de larmes ces derniers jours.
-Laure, souffle-t'-il.
Je ferme les yeux, comme si cela allait l'empêcher de me voir.
-C'est gênant d'être comme ça.
Sa bouche se pose doucement sur la mienne. Je frissonne instinctivement.
-Tu n'as pas à être gênée bébé. Pas avec moi.
J'acquiesce, parce qu'il a raison. Il n'est pas comme les autres, il ne se moque pas de moi ni des coups que porte mon visage.
-Je voulais juste te parler de quelque chose, dit-il avec sérieux.
-Je t'écoute.
-Tu dois porter plainte.
-Non, je réponds en me levant. Non, je ne peux pas faire ça.
-Si, tu peux.
-Ils n'ont rien fait pour ma mère ! Rien, je hurle. Ah si, ils ont juste questionné mon père, il a dit que c'était faux et paf ! Affaire classée sans suite ! Alors non !
Je m'énerve, tourne en rond tel un lion dans sa cage. Les flics ne feront rien et ce sera pire. Il s'en prendra encore plus à moi, il pourrait même me tuer. Matthew se lève et me rejoins au centre de la pièce.
-Ca va, ça va. Respire.
Je l'écoute et respire. Il faut que je me calme, que je profite du moment présent, que je ne pense plus à toute cette merde.
-Je peux prendre une douche ?
-Oui bien sûr.
Il me montre du doigt mes sacs déposés dans un coin de la chambre. Je les ouvre et prends une tenue confortable. J'enlève mon pull et le lâche dans la valise avant d'enlever mon pantalon.
-Laure...
Je me retourne vers Matthew. Son regard parcourt mon corps et je me rappelle alors que je dois être couverte de bleus. Je reprends mon pull et le plaque contre moi, pour lui éviter de me voir ainsi. Pour l'empêcher de voir la pauvre fille que je suis réellement. Je me dirige vers la salle de bain attenante à sa chambre et dépose mon linge propre sur le radiateur.
- Les draps sont ici, prends ce que tu veux, reste autant de temps que tu en as envie. Je hoche la tête alors qu'il s'approche de moi. Il prend mon pull, le lâche sur le sol et se mords la lèvre en regardant le renflement de mes seins.
-Tu as mal ?
Sa voix rauque me fait frémir.
-Un peu...à la tête.
De son pouce, il effleure ma lèvre blessée avant de l'embrasser doucement. J'approfondis notre baiser parce que lui seul et sa tendresse peuvent m'aider à penser à autre chose. Je déboutonne lentement sa chemise, nos respirations s'accélèrent, notre baiser devient plus exigeant, plus chaud.
Ses mains parcourent avec douceur mon ventre alors que mes mains se perdent dans ses cheveux. J'ai envie de lui, qu'il me fasse penser à autre chose qu'à mon père. Il me soulève, j'enroule mes jambes autour de ses hanches. Sa peau nue contre la mienne me fait frissonner. J'aime qu'il soit en train de perdre le contrôle, qu'il se laisse aller. Il m'installe sur le lavabo, adoucit son baiser avant de poser son front contre le mien.
-Laure... Je ne peux pas faire ça maintenant.
-J'en ai envie l'intello. J'ai envie de toi.
Il sourit en rougissant et caresse ma joue.
-chaque chose en son temps, soupire-t'-il.
Je hoche la tête, déçue. Beaucoup penseraient que c'est avenant de sa part, et ça l'est d'une certaine façon cependant je ne peux empêcher la douleur qui me traverse face à ce rejet. Il sort de la salle de bain, me laissant seule. Je descends du lavabo, continue de me déshabiller. Le reflet que me renvoie le miroir m'oblige à pardonner Matthew. Je suis affreuse, marquée de coups et de bleus. Pas étonnant qu'il n'ait pas envie de moi.
L'eau de la douche est un vrai délice et c'est seulement un quart d'heure plus tard que j'en sors. Je sens l'homme mais ce n'est pas un problème comme c'est son odeur à lui. Je m'enveloppe d'une serviette et cherche dans les placards une brosse à dents. Il n'y en a pas alors je prends la sienne et l'utilise sans aucune honte. Je souris en pensant qu'elle a été dans sa bouche ce matin et que là, elle est dans la mienne. Nous ne sommes pas en couple, je le sais mais le comportement de Matthew me trouble. Mis à part le sexe et les mots d'amour, il agit avec moi comme si j'étais sa petite amie. Sauf que je ne le suis pas. Il a été clair et je ne dois pas me faire de faux espoirs. Quand je sors de la salle de bain, je trouve Matthew en train d'étudier. Je m'installe doucement près de lui quand il lève son regard de ses cours pour le poser sur moi.
-Ca va ? me demande-t'-il.
-Oui, je souris. Qu'est-ce que tu étudies ?
-Je dois rendre un rapport sur un patient que j'ai eu en stage.
-Oh...
-Un bébé de dix mois. Ses parents l'ont emmené un matin pour une température élevée. Après analyse, échographie et culture d'urine, on a découvert une pyélonéphrite. Infection de l'uretère gauche.
-Et il va bien ? m'inquiété-je.
-Oui, oui. Traitement antibiotique pendant dix jours. On verra s'il reste des dégâts aux reins. Il va devoir faire une scintigraphie rénale demain et je vais aller voir ce que ça donne et compléter ma thèse.
-Ah...
Je ne sais pas trop quoi lui répondre. Il a l'air à fond dans ce qu'il fait. Il en parle avec tellement d'entrain que moi-même j'engloutis ses mots.
-Et toi Laure, dit-il en me regardant. Qu'est-ce que tu veux faire dans la vie ?
-Je ne sais pas encore, dis-je en triturant mes doigts. J'aime la coiffure, l'esthétique. Mais je n'ai pas fait mes études dans cette branche alors bon...
-Il n'est jamais trop tard. Tu peux encore t'inscrire pour l'année suivante.
-Il faut que je voie avec mon père, je souffle.
Son sourire disparait d'un seul coup, ses poings se serrent, chiffonnant sa feuille.
-Tu ne peux pas retourner là, grogne-t'-il entre ses dents.
-Je n'ai que dix-sept ans Matthew.
-Prends un appart, trouve un boulot d'étudiante... Je peux t'aider à payer ton loyer si tu veux.
Je pouffe de rire parce qu'il est ridicule.
-Tu ne payeras rien du tout l'intello.
-Trouve un appart.
J'hausse un sourcil en le regardant. Il est hyper sérieux mais ça le rend encore plus adorable qu'il ne l'est.
-On verra okay ?
-Je vais t'en trouver un moi. Tu ne retourneras pas là-bas.
Je soupire parce que Matthew semble vivre dans son monde. Qui louerait un bien à une gamine de dix-sept ans ? Personne. Je n'ai rien de toute façon et malheureusement pour moi, je ne vais pas avoir le choix de rentrer chez mon père.
Comme je ne lui réponds pas, Matthew replonge sur sa thèse tandis que je me lève. Je sors sur le petit balcon de sa chambre. Tout a l'air calme chez moi et je me demande comment s'est passé la soirée entre Nicole et mon père. Il mériterait qu'elle soit partie. Il mériterait de finir sa vie seul, sans amour, sans famille. Seul.
Je soupire et rentre dans la chambre de Matthew. Il est entrain de ranger ses cours dans son sac. Je m'installe sur la chaise de son bureau et souris en voyant notre liste sur le meuble. Je la relis une fois en me demandant par quel point nous allons poursuivre.
- Si tu me faisais écouter ton truc de musique ?
Je relève la tête vers Matthew. Il me regarde en souriant et enlève sa chemise qu'il avait laissée ouverte.
-Prends mon pc. Il est dans le tiroir.
Je n'écoute même pas ce qu'il dit et observe ses muscles danser sous mes yeux alors qu'il replace la chemise sur un cintre. Son dos est large, ses épaules carrées. J'ai envie d'y passer mes doigts dessus, suivis de ma langue. Bordel. Je ne sais pas pourquoi mon cerveau bug autant quand je le regarde mais je ne peux pas nier l'effet que cet homme a sur moi. Même avec mon ex ce n'était pas comme ça. Il s'appelait Christophe et nous sommes restés six mois ensemble. C'est lui qui a eu droit à toutes mes première fois : Premier baiser, première expérience sexuelle, premières sorties en couple. Enfin soit. Je n'ai jamais été aussi attirée par un homme que par Matthew.
Il remarque mon regard qui se balade sur son torse et rougis, encore. Prise d'audace, je me lève, saisis sa main et le fais asseoir dans son lit.
-Qu'est-ce que tu fais Laure ?
-Laisse-moi faire l'intello. Je ne vais pas te manger tu sais, dis-je en grimpant à califourchon sur lui. Je dépose un baiser dans son cou alors qu'il pose ses mains sur mes hanches.
-Enfin... J'aimerais bien te manger mais tu ne veux pas alors...
-Qui dit que je ne veux pas ? demande-t'-il d'une voix rauque. Mon regard croise le sien qui brille d'une lueur que je n'avais encore jamais vue chez lui. Il presse mes fesses dans ses mains, me faisant clairement sentir son érection. J'ouvre la bouche sans émettre aucun son.
-J'ai envie de toi Laure. Vraiment. Ta présence ici m'excite bien plus qu'il n'est permis.
Je déglutis en écoutant sa voix chargée de désir.
-Mais ?
Parce que je sens qu'il y a un « mais ». Il est trop hésitant malgré son désir.
-Mais, reprend t'-il en souriant. Promets-moi que ça ne changera rien entre nous. Que tu ne...
-Je ne serais pas amoureuse de toi Matthew.
Je mens mais je ne veux pas gâcher tout entre nous. Je ne veux pas qu'il me rejette si je lui disais la vérité. C'est mal je sais mais la peur que j'ai de le perdre est bien trop forte que pour lui dire que je l'aime.
Il attrape mon visage entre ses mains et presse ses lèvres sur les miennes. Ses dents s'entrechoquent avec les miennes alors que ses doigts s'emmêlent dans mes cheveux. Je gémis dans sa bouche, goutant le sang de ma lèvre.
Il recule, regarde ma bouche et passe sa lèvre sur la goutte de sang. Ce geste est si intime qu'il me fait perdre la tête et toute la retenue que je m'efforçais à avoir. Je l'embrasse avec fougue, ma langue explore sa bouche, la goute. La sienne s'enroule autour de la mienne, il la caresse. Je détache ma bouche de la sienne. Il enlève mon t-shirt et inspire quand il voit que je ne porte rien dessous. Mes seins pointent déjà vers lui, ma peau est recouverte de frissons. Mon cœur bat la chamade quand il pose les mains sur mes seins. Je soupire d'aise quand il prend mes tétons entre ses doigts.
-Tu as déjà fait ça toi, soufflé-je.
Un rictus amusé nait sur sa belle bouche.
-Je suis puceau niveau pénétration bébé mais je sais faire d'autre chose.
Je m'empourpre et le laisse me caresser. Quelle conne ! Forcément qu'il a déjà caressé une fille ! Sa bouche enveloppe rapidement les pointes durcies de mes seins, ses mains continuent de malaxer mes fesses.
-Enlèves ton pantalon, murmuré-je en m'écartant de lui. Je me lève, il m'imite. Je fais glisser mon pantalon le long de mes jambes et il en fait de même. Son érection tend le tissu de son boxer tandis que mes jambes tremblent d'excitation. Je le regarde prendre une boite toujours fermée de préservatifs dans sa table de chevet. Il la déballe et la pose sur le dessus avant de m'attirer contre lui. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive mais je suis anxieuse. Est-ce que c'est parce qu'il est vierge que je stresse ou parce que c'est lui ? Je sais que je vais devoir le guider, l'aider et cela me fout un peu la trouille. Et s'il n'aime pas le sexe, ce sera de ma faute.
Il coupe court à mes pensées quand sa bouche rejoint la mienne.
-Viens bébé...
Il se couche sur le lit et je grimpe sur lui. Simplement vêtue de ma culotte, il m'observe sans dire un mot.
-Tu as peur ? je lui demande.
-Je sais qu'avec toi ça ne peut que bien se passer, souffle-t'-il.
Je ris doucement en espérant qu'il dise vrai. Je me penche sur lui et l'embrasse. Je veux qu'il soit excité, qu'il ne pense à rien d'autre que ce qui est en train de se passer entre nous.
Ses mains caressent mon dos, descendent sur mes fesses. Il les glisse par-dessous ma culotte, me presse sur son sexe. Le mien est trempée et je gémis quand il caresse du bout des doigts l'entrée de mon vagin.
-Tu es prêt ? lui dis-je en souriant.
-Oui. J'ai envie de toi Laure.
Je frissonne et me penche pour sortir un étui argenté de la boite posé sur le chevet. Je le déballe tandis qu'il se dandine sous moi pour enlever son boxer.
Je me lève pour l'aider, le reluque nu sans aucune honte. Il me prend le préservatif des mains et l'enroule sur son phallus. Je grimpe sur lui, me frotte contre lui en l'embrassant. Sa queue tressaute contre moi et je sais qu'il s'impatiente. Je me soulève légèrement et en le guidant de ma main, je le fais entrer en moi. Il cligne rapidement des yeux alors que mon sexe palpite autour du sien.
-Ca va ? soupiré-je.
Je ne sais pas ce que les hommes ressentent quand c'est leur première fois. Nous les filles avions un peu mal mais eux ? Ses yeux changent de couleur, deviennent presque noirs.
-Vas-y bébé...
Je bouge doucement sur lui, des râles s'échappent de sa gorge tandis que je gémis de plus en plus.
Il est épais, m'écarte au maximum et rend la pénétration un peu douloureuse. Mais le plaisir que je le lis sur son visage ne m'arrêtera surtout pas. D'un coup je me retrouve sur le dos, Matthew entre les jambes.
-Tu es si bonne Laure...
Il embrasse ma bouche, la mord tandis qu'il va et vient en moi. Je ferme les yeux, me laisse aller à ces coups de butoir. Il ralentit ses mouvements, tremble avant de se figer sur moi.
-Merde, ri-t'-il en rougissant. Je crois que...
Je ris à mon tour, ravie de cette première fois ensemble. Il a été... Parfait, presque parfait.
-Embrasse-moi l'intello.
Il hausse un sourcil taquin avant de s'exécuter. Sa bouche dévore la mienne, comme s'il voulait recommencer de suite. Il est toujours en moi, je gémis.
-Je veux que tu jouisses Laure, dit-il dans mon oreille. Pour moi, grâce à moi.
Je hoche la tête, incapable de dire quelque chose de cohérent quand il glisse sa main entre nos deux corps. Ses doigts se posent sur mon bouton de chair. Je crie doucement, mon bassin bouge de mouvements incontrôlés.
-Matthew... je vais...
-Vas-y... Donnes-moi ça bébé.
Il accentue ses mouvements de ses doigts, mon sexe se resserre autour du sien et je jouis. Pour la première fois de ma vie, j'ai un orgasme. Avec un puceau. Quand je redescends sur la terre ferme et que Matthew se retire toujours en érection, je commence à rire.
Il arque ses sourcils noirs d'un air interrogateur pendant qu'il jette le préservatif dans la poubelle. Quand il revient se coucher près de moi, je lui dis à quoi je pense.
-Jamais je n'aurais pensé qu'un puceau me ferait avoir mon premier orgasme.
Il rit en m'attirant contre lui et nous nous faisons face.
-C'était bon Laure, murmure-t'-il, et je suis plus que ravi de t'avoir fait jouir.
-Je...
Je me mets une claque monumentale alors qu'il fixe ses yeux aux miens. INTERDIT LAURE !!!!!
-Je suis fatiguée, je reprends.
Il sourit, m'embrasse et je pose ma tête sur son torse pour m'endormir, bercée par les battements de son cœur.
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