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Je reste bouche bée devant ce qu'il est en train de me dire. J'avais tant de fois rêver d'entendre ça dans sa bouche que cela me paraît être un rêve éveillé.

-Quoi ?

Il éclate de rire, je fronce les sourcils ne comprenant pas pourquoi il se fout de ma gueule.

-Je reste ici Laure, avec toi.

Mes yeux se brouillent de larmes mais je les ravale.

-Pourquoi ? Enfin...

Il me coupe d'un baiser et ses lèvres contre les miennes me font frissonner.

-Tu es mon rêve bébé. Si tu n'es pas avec moi, mariée à moi alors ma vie n'aurait aucun sens.

-Putain. Tu es sérieux ?

-Mais oui, sourit-il.

Je fonds en larmes en l'attirant contre moi. Il blottit sa tête dans mon cou tandis que la joie de le savoir rester auprès de moi m'envahit. Matthew ri, je pleure et rigole en même temps, je pousse des cris de surexcitation et il m'embrasse.

Ses lèvres si parfaites moulées aux miennes me font gémir, son torse nu plaqué contre mes seins me donne des envies pas très religieuses.

-Par contre, souffle-t-il, tu vas devoir m'aider...

Je le regarde dubitative en haussant un sourcil.

-T'aider ?

Il se redresse et s'assoit dans mon lit, dos au mur. Je l'imite en ne le lâchant pas du regard.

-Sophie débarque dans deux jours, dit-il en plaquant sa main sur ma bouche. Elle vient pour « passer du temps avec moi ». Sauf que toi et moi, on va tout faire pour qu'elle se casse en courant.

-Et que veux-tu que je fasse ?

Je m'énerve, croise les bras sur ma poitrine et soupire. Comment dégouter cette connasse au point qu'elle ne veuille plus de Matthew ?

Ce dernier remarque que je boude puisqu'il m'attire sur ses genoux et embrasse mon épaule nue.

-Je pensais jouer au gros con, être désagréable et... Peut-être qu'elle pourrait nous surprendre au lit.

Je ris tant ça me paraît insensé. Matthew rougit et je dépose un baiser sur sa joue râpeuse.

-Et moi je jouerais à l'ex envahissante, qui reconquit ton cœur.

Il sourit, caresse du bout des doigts mes seins et je gémis dans sa bouche. Mes mains voyagent sur son corps ferme que je vénère et ma bouche suit leur chemin.

-Tu vas m'aider ?

Je souris contre sa peau, la lèche doucement en plongeant mon regard dans le sien.

-Je serais prête à tout pour t'avoir pour moi seule.

Ses joues rosissent encore et il geint quand je prends son sexe dans ma bouche. Jamais je n'avais été si heureuse qu'à cet instant. Bordel, il va rester avec moi !

*****

-Bien dormi le joli cœur ?

Je souris à Olga qui est en train de nettoyer ses verres derrière le comptoir. Le bar est vide ce qui m'arrange bien parce que je dois absolument lui parler.

-Oui, merci ! Olga, je peux te demander quelque chose ?

-Vas-y ma chérie, je t'écoute.

Je ne sais pas trop comment m'y prendre pour parler de mecs mais j'ai besoin qu'elle me conseille.

-Alors... Euh... Tu vois, j'ai un ex que j'aimerais faire chier par « vengeance », tu vois sa nouvelle copine, celle qui me l'a piqué, va débarquer le voir et je voudrais bien qu'elle en bave. Je sais, c'est pas fort sympa mais...

Olga commence à rire en replaçant ses cheveux platines en arrière.

-L'ex ne serait pas le jeune homme qui est venu hier soir ? (Je rougis directement en me mordant la lèvre) Parce que tu sais, je vous ai entendu hier et...

-Oh mon dieu... Je suis désolée...

Elle pouffe de rire et je l'imite. C'est hyper gênant mais sa bonne humeur me contamine.

-Ce n'est pas ton ex n'est-ce pas ? Raconte-moi tout et je te filerais des tuyaux.

Je plisse les yeux mais je ne peux m'empêcher de sourire.

Quand j'ai fini de lui raconter l'histoire, elle me regarde bouche bée.

-Et voilà, tu sais tout mais ne répètes cela à personne.

-Ces parents sont des illuminés ma parole ! Et ton père ? C'est quoi ce connard ? Ma pauvre louloute !

Elle me prend la main et je resserre mes doigts autour des siens.

-Donc, je reprends, qu'est-ce que je peux faire pour être l'ex relou ? Mais sans m'attirer des ennuis des flics hein.

Olga pose son index sur son menton et fixe le plafond, en quête de réponse.

-Tu peux camper devant chez lui mais ses vieux sont cap d'appeler la police. Ou tu les suis, tu attends Matthew à poils dans son lit... Mais pourquoi ne dirait-il pas que tu es une amie ? Comme ça tu peux rester coller à lui le plus possible.

-C'est une excellente idée, jubilé-je.

-Ecoute joli cœur, si cette pouf de New-York arrive jeudi et repart le dimanche, je veux bien te donner ces jours-là. Je pense que votre histoire n'est pas du tout courante et... Honnêtement ma belle, si tu sens que ce Matthew est l'homme de ta vie, bats-toi pour lui, pour toi, pour vous.

C'est émue que je me lève de mon tabouret, contourne le bar pour enlacer Olga. C'est la première fois que je racontais tout à quelqu'un et le soutien qu'elle m'apporte m'est précieux.

*****

La pluie tombe depuis quelques heures déjà et je suis en stress complet. C'est aujourd'hui que Sophie arrive et Matthew doit aller la chercher à l'aéroport. Je n'ai pas peur du rôle que je vais avoir, finalement celui de l'amie in love mais bien des moments où je ne serais pas là. Pour faire simple, je ne peux pas aller chez les parents de Matthew. Ceux-ci n'hésiteront pas une seule seconde à me foutre à la porte, j'en suis certaine. Donc Matthew va essayer de passer le plus de temps en extérieur pour que je puisse être présente. Mais... Voilà qu'il pleut comme vache qui pisse. Comme par hasard. Cela fait déjà un moment que je fixe les gouttes d'eau qui s'accrochent à la vitre de mon studio et que mon moral est en berne. Et si ça ne marchait pas ? Et si cette fille ne renonçait pas d'elle-même à l'homme que j'aime ? Il serait alors obligé de partir...

Mais là encore, je viendrais foutre la merde. Je ne peux pas le laisser à une autre, ni vivre sans lui. Hier il n'est pas venu comme il devait préparer la venue de Madame la reine de mon cul et il m'a manqué. Pourtant, il m'a téléphoné et nous avons échangé de nombreux texto jusqu'à ce que je finisse par m'endormir mais... Je sens que j'ai besoin de lui, de ses bras autour de ma taille, de lire dans ses yeux tout ce qu'il ressent pour moi. Etre sans lui, c'est comme être dénuée de toute émotion. C'est n'être qu'une ombre. C'est pour cela que je dois me battre pour le garder auprès de moi, pour que cette fille baisse les armes et décide de me le laisser.

Mon téléphone vibre et je souris de suite en voyant « l'intello » noté sur l'écran.

« Je suis là dans vingt minutes bébé. Je t'aime quoi qu'il se passe ».

Je n'aime pas trop la fin de son message... Si jamais il l'embrasse, je lui arrache ses couilles.

« Pas de bêtise l'intello. Je t'attends en bas. Je t'aime »

*****

Je souris quand je vois la voiture arriver devant le bar. J'ai tellement hâte de le voir, de le serrer dans mes bras même si je ne peux pas l'embrasser. Je distincte directement la blonde plantureuse à ses côtés et de suite, mon sourire se fait la malle. Bordel de merde. Elle est encore plus belle en vrai que sur Facebook. Malgré que je sois au top de ma forme physique, je me sens comme une merde comparée à elle. La voiture s'arrête à ma hauteur et je grimpe à l'arrière, ravie quelque part de me protéger de cette pluie diluvienne.

-Salut.

-Salut Matt, souris-je. Tu es Sophie je suppose ?

La blonde me sourit de ses dents parfaitement alignées et je soupire.

-Oui, et toi tu es Laure ? La meilleure amie.

Je hoche la tête, me mordant la langue pour éviter de lui dire que non, je suis Laure la petite-amie de son futur mari. Grognasse.

-Okay les filles, j'ai pensé qu'on pourrait aller au centre commercial. Ca vous dit ?

-Oh oui Matty ! C'est une super idée !

Barbie sautille sur son siège en tapant dans ses mains et Matthew rit. Tant qu'à moi, je ne réponds pas, préférant fixer mon regard sur le paysage qui défile


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