CHAPITRE THREE


C'est une grosse somme pour un aussi petit club. Cela ne leur ressemble pas. Il mise toujours sur de petite montant pour assurer leur arrière en cas de coup dur.. Puis ils se refont sur leurs bénéfices. Isaac n'aime pas se mêler des merdes des autres, mais cette fois-ci c'est louche.

- 20,000! Il s'exclame. Vous avez laissé ce petit salopard se barrer avec 20,000 dollars. Bordel, mais ce n'est pas dans vos habitudes...

- Boucle-là, tu parles trop fort ! Le coupe Rogers. T'as quitté la course Stone depuis que tu as perdu ton œil gauche tu vois floue ou quoi ?

Isaac tique ses poings se crispent sur la table. Il connait déjà la suite pour y avoir participé un bon nombre de fois.

- Je veux que tu lui fasses une piqure de rappel ! Lâche-t-il alors qu'il s'allume un cigare.

- Tu veux que je le redresse en bonne et due forme. La manière dont tu veux que ça se passe t'importe peu ? S'informe-t-il.

Rogers laisse quelque seconde de silence s'échapper avant de recracher sa fumée.

- Peu importe, je veux que le message passe. Pas de meurtre, ça engendre trop de problème à couvrir.

Isaac pousse un soupir et passe ses mains sur son visage, déjà lessivé. Sa chevalière luit sous la lumière.

- Je roule plus là-dedans, tu le sais très bien. J'ai les flics et Wensterchild sur le dos. Sans oublier que je suis sous contrôle judiciaire, un faux pas et c'est de retour à la case prison pour moi. Il faut que je fasse profil bas.

Les gars affichent des mines écœurées.

- Putain, ce n'est pas vrai tu parles comme une putain de femme vierge ! Merde qu'est ce qu'ils t'ont faits ces tarer de l'institut, je t'ai connu plus téméraire ? T'étais cool avant maintenant tu es tellement chouter aux médicament que tu as perdu la main ! Se moque Roger. Si tu ne fais pas la course, il te reste plus qu'a remboursé, on se connait depuis un an maintenant. C'est pour ça que je vais te faire une fleur, je te laisse... Il compte sur ses doigts. Deux semaines pour réunir le fric, tout le monde n'a pas ce délai. Ne me le fait pas regretter. Tu sais comment ça se termine avec nous, n'est-ce pas ?

La menace à peine voiler, ne le fait même pas broncher, c'est comme une brise sur sa nuque. Roger sait qu'il ne les craint pas et un certain respect mutuel s'est installé entre eux deux. Peu de chose peut perturber Isaac, il a enduré pire, bien pire. La faim, la solitude, le froid et la rue...  Il  soupir puis reprend :

- Je t'écoute !

Comment ça avait pu se terminer ainsi ? Il se retrouvé, ici, enfin de compte.. à cause d'une dette, une misérable petite dette qui viens soudainement le ramener dans les rails du crime. Il avait pourtant juré d'en finir avec ses histoires. Et le voilà aux abords d'une vieille station de service, sur la cote de la nationalité 112, en fin de soirée. En pleins dans un hiver polaire ou seul le panneau publicitaire et les lumière externe du petit commerce éclairent les alentours. La double voie et les voitures qui passent comblent le silence. Il y a très peu de bagnole stationner et les quelques clients dans le marché, ne prête pas attention à lui. La station a été abandonné pour en faire un petit supermarché, placé ici stratégiquement. Ils ont bien compris que les airs de repos sont l'endroit idéal pour se faire rapidement du pognon. Dans son ancien Camaro à la peinture bleu fatigué, il se permet de s'en griller une avant le coup d'éclat.

Il zieute quelques instants son portable envahis par divers messages vocaux. C'est une compilation de vieux vocaux poussiéreux dont il n'a pas le courage ou pas l'envie d'en comprendre le contenu. Mais malheureusement, le numéro qui s'affiche, il ne peut l'éviter. En général quand Jake prend la peine d'envoyer sa merde par messagerie, c'est qu'ils ont touché le fond. Jake est plutôt du genre négligé, c'est à peine s'il prend la peine de taper des texto. Isaac sait quand ça sent le roussi. Il peste avant d'appuyer sur le bouton « écouter ».

« Stone, c'est Jake ! T'as dû comprendre que c'était méga-ultra-maxima URGENT alors je ne vais pas passer par quatre mille chemins. Ramène ton boule ! Ça devient de plus en plus tendu ici.. Les intervenants te cherchent. Et... et il y a Brown, il est devenu ingérable. Ce sale fils de...Isaac l'imagine bien reprendre contenance avec son habituel sourire forcé, ce qui le fait ricaner. Ce sale psychopathe...à recommencer à vendre ses bonbons magiques, au High School Crow. Dépêche-toi de rappliquer avant que ça pue vraiment la merde. Les parents d'élèves se sont réunis pour parler de comment les internes
gérer la situation à l'institut, ÇA NE SENT PAS BON !!. Je t'avais dit de le recadrer dans les règles de l'art mais on dirait qu'on se branle avec mes objections, ici. »

Le vocal terminer, c'est à son tour de soupirer, il pose sa tête sur la vitre et frappe sur le Klaxon.

- Ah, Brown! S'exaspère-t-il. Tu as encore essayé de me couiller, jolie tentative mais cette fois-ci, je ne peux plus te repêcher. Tu sais qu'il n'octroies que deux chances pas une de plus. Peste-t-il. Bonjour, la taule. Putain PUTAIN PUUUTAAAIN ! Rugit-il. On dirait que je vais vraiment devoir te remettre dans le droit chemin. Saleté de Schizophrène !

Il écrase son mégot dans son cendrier, ouvre la fenêtre et s'inspecte dans sa glace. Recoiffant ses cheveux en bataille. Tout homme doit être présentable même quand cette même personne doit en dérouiller une autre. Il se chope un petit bonbon à la menthe qui trainer quelque part, puis il descend de sa bagnole en sifflotant un air, dans une attitude décontractée troublante. Il a fait ça toute sa vie, du moins, une bonne partie de son adolescence. Ce n'est qu'une routine qu'il s'est empressé de réintégrer avec une facilité hallucinante.

Il se contente seulement de marcher sur une empreinte qu'il a déjà laissée. Mâchouillant son chewing-gum comme toujours, il ajoute à cela ses mains dans ses poches. Ses pas l'amène dans l'arrière train du commerce ou se dissimule une caravane couleur beige datant des années 1970. Des lueurs indique une présence humaine et une musique de mauvais gout. L'homme d'humeur festif ne se soucie pas de couvrir ses propres arrières. Pourtant le loup est là et il est affamé.Ni une ni deux, il toque à la porte comme un bon livreur de pizza, mais il en a pas l'allure. Il pose une main à sa ceinture entrant en contact avec un métal froid et dur, son arme. C'est un automatisme qu'il a développé, des fous et des désespérer il en à rencontrer, vaut mieux être préparer à être celui qui va tuer, que celui qui se fait refroidir. Les minutes passent mais le type à la caravane ne semble pas presser d'ouvrir à son invitée surprise.

- James Pills ! Ouvre la porte ! Autant ne pas jouer à ce jeu.

Quelques secondes s'écoulent avant d'entendre une voix brailler :

- Pas question, je sssais qui vous...vous envoi ! Vous êtes un larbin de Rogers et Stan. Je n'ouvrirais pas et je ne bougerai pas mes fesses de ce satané fauteuil. Pénétrez dans mon domaine et je saurai accueillir les types dans votre genre ! Beugle-t-il. Retournez d'où vous venez, Biker !

Biker ? Tout ceci le fait joyeusement rire. Cela fait des plombs que l'on ne l'avait pas appelé ainsi. Il l'entend appuyer ses mots par le bruit d'une carabine qu'on recharge. Finalement, il n'est pas si couillon le gars. Isaac tique, se pince le nez et appuie un de ses pieds sur la rambarde métallique.

- Aie ! Je sens que tu n'es pas d'humeur à faire des compromis !. Si c'est moi qui m'en charge, tu passeras un meilleur quart d'heure. J't'assure qui ne vaux mieux pas excités ses gars ! Mais bon... il y a toujours des attardés mentaux comme toi pour croire qu'ils peuvent échapper aux règles. Je devrais peut-être te remercier après t' avoir mis la raclée de ta vie. C'est grâce à des mecs comme toi que je peux arrondis les fins de mois. Fit-il d'une voix sarcastique.

- Vous avez la parlote ! Sortez, j'ai plus l'argent en ma possession. Déclare-t-il avant d'ajouter en ricanant. Vous pensez bien que j'ai tout dépenser, ça refera les jambes à ses bougres là, qui ne respecte rien.

- Bien évidement que t'as tout dépenser ! Un crevard comme toi n'aurais pas pu s'en empêcher. J'suis pas là pour le fric, je suis venu rien que pour toi. S'amuse-t-il puis il ajoute une lueur sombre dans le regard. Personnellement... pour toi. Mon père... J'te conseille de déposer ce que tu as les mains, ce n'est pas un jouet, tu pourrais te faire mal.

Aucune réponse de l'intéresser, il a fait mouche.. La provocation n'est pas bonne dans de telle circonstance, l'ennuie... C'est qu'il en a rien faire.. N'attendant pas une seconde de plus, il sort son arme et pointe le canon sur la serrure et tirer une balle. La serrurerie saute ouvrant la porte à la voler. Des cris aigus surgissent, celle d'une femme. Il en était sûr, elle est ici. Ses informateurs ne s'étaient pas tromper sur cette histoire. Le voilà avec un coup d'avance sur Stan Barinov. Il pénètre à l'intérieur, sous l'effet de la surprise James perd ses moyens et bégaye. La première réaction d'Isaac est de pousser l'arme de sa cible loin de ses mains.Dans l'incompréhension, elle l'avait lâchée a même le sol.

- Quand on maitrise pas ses émotions, on ne touche pas à ça. Informe-t-il la femme en pointant la carabine du doigt, un peu plus loin.

Mais le sérieux d'Isaac est vite coupé par une soudaine hilarité, à s'en tenir les côtes. C'est une scène inédite qui se joue devant lui, s'il s'attendait à ça. Il semble que le petit Jamy soit adepte de pratique bien sombre qui pourrait remettre sa virilité en question. La situation est du jamais vu, le vieux bougre de James Pill attacher sur chaque rambarde de son lit, un plug dans la bouche portant une culotte en dentelle rouge. Isaac jurerait sur sa vie que c'est du Victoria Secrets. Une femme se tient debout devant lui dans une tenue de cuir, un fouet à la main. Isaac est pris de fou rire, ses yeux lui piquent, se raclant la gorge et il reprend une posture sérieuse.

Mais ses lèvres, elles, frémissent toujours d'hilarité. S'il on lui avait dit ça, il ne l'aurait pas cru. L'ancien pasteur de l'église St Agathe. La scène qui se joue ici n'a rien de saint ni de divin.. Le concerné se tord dans tous les sens, mal à l'aise, le visage rouge et il y a de quoi. Il enjoint la femme de la tête de le délivrer ce qu'elle fait d'une main tremblante. Le plug lui est immédiatement retirer, rouge de honte. Il intervient en bégayant :

- Bon sang... mais... pourquoi...pourquoi toi ! Bordel de merde...je... je vais tout rembourser c'est promis !

- En voilà un mot que j'aime entendre, rembourser. On sait tout les deux que tu n'as pas les fonds. Je suis pas le créancier du crew, tu comprend. Moi je suis celui qu'on rencontre quand les négociations ou les pourparlers sont clos.

Isaac prend une chaise s'assoie dessus, deux jambe de chaque côté et accoude sa tête sur le dossier, une lueur mesquine.

- Non, Jamy, non ! Ironise-t-il. Regarde dans quelle position tu me mets ! Je crois que je n'arriverai pas à dormir ce soir. Il laisse un temps de pause, une mine dégouter cherchant ses mots. Une telle... perversion.. Finit-il par dire. Que vont dire les gens de la ville, toi si proche du divin !

Isaac éclate de rire en voyant la mine décomposée de son interlocuteur.

- On...On...pppeut trouver un arrangement ! Dit-il ahuri. On n'est pas obligé dans arriver là.

Notre bel ange vengeur se relève et sans aucun gène il parcourt les alentours, trifouillant ci et là. Il se permet même de se prendre une petite part de pizza poser sur la petite table basse.

- Hm, quatre fromage, déliccchiiieuux !

Il fait un petit tour, appose son arme contre le dossier de la chaise avant de continuer à déguster sa part.

- Après l'affaire Dany Sliver, j'étais persuader que tu raserais les murs, mais on dirait que culbuter des petits garçons ne soit pas ta seule passion, pasteur. Siffle-t-il.

L'homme piqué a vif, se redresse pour défendre le peu d'honneur et de dignité qui lui reste.

- Cette histoire n'est qu'un commérage, c'est ce Steven Bard. Ce sale rat convoité mon poste. S'indigne-t-il, Je n'ai jamais attouché qui se soit !

- Ou quoi que ce soit ? Le questionne-t-il, un demi sourire, moqueur.

Après tout qui sait ou était la limite. Le pasteur plisse les yeux, perplexe.

- Je voulais savoir où s'arrêter ton anormalité. Il tourne son regard vers la quadragénaire. Toi aussi tu vas avoir des comptes à régler, Stan Barinov ça te rappel quelqu'un ?

Ses cheveux en bataille et ses airs de chiens battu, l'écœure. Elle ne ressemble plus à grand-chose, mais elle n'a jamais ressemblé à quoi ce soit, d'ailleurs. Il l'analyse avec mépris. Sa peau lui tombe sur les os, elle a le visage tirer à quatre épingle,la chirurgie n'a pas que du bon. Ses lèvres sont devenues de grosse ventouses et ses cheveux de nature auburn ce sont ternis à force d'y mettre toute sorte de couleurs bizarroïdes. Elle a opté aujourd'hui pour du bleu nuit. Elle n'a clairement pas de goût. Ses yeux de chat qui lui vient de la Tchétchénie sont rougis par sa consommation abusif du crack. Prise sur le fait, elle déglutit. Le visage qui la réprimande lui est bien connu. Elle sait ce qui l'attend à présent, le calvaire de l'exil. Ni, une ni deux, sans une once de pitié ou de compassion pour son partenaire de jeu, elle plie bagage enfile sa fourrure que son compagnon lui a payer pour une blinde. Puis elle se tourne vers James :

- Faut me comprendre, Jam. C'était sympa mais je risque gros là.

- Salope. Crache-t-il. Maintenant que tu l'as dépouillé de tout ce qu'il a, tu tires ta révérence. Je ne comprends pas ce qu'on peut trouver d'intéressant chez un sac d'os comme toi.

- Toujours aussi vindicatif, tu ne changes décidément pas ! Grandit un peu, tout le monde finit par se barrer un jour. C'est une leçon que pourtant tu connais par cœur. Tout le monde s'en va... personne ne reste.

Un grondement sourd s'échappe, il bouillonne d'une fureur.. Les jointures de ses mains blanchissent à vue d'œil. Il ancre ses yeux dans les billes de la tchétchène et semble vouloir fouiller au tréfonds de son être. Un éclair de rage passe dans ses yeux et sa mâchoire se contracte.

- Tu ne sais pas de quoi tu parles... tu...

James laisse échapper un son de stupeur tortillant ses mains encore lier, interrompant ce Moment.

.- Émilia, tu ne peux pas me laisser comme ça ! S'exclame-t-il, indigné. Pas... avec lui.

- Non seulement elle le peut... mais elle le doit. Appuie Isaac, en la sondant en profondeur. N'est-ce pas Milly ?

- Je suppose qu'il n'y a pas moins de trouver un arrangement pour que tu fermes les yeux sur ma présence ici. Lâche-t-elle résigner.

- En voilà de la perspicacité pour un corps aussi creux. Pas même dans tes rêves.

Il lui enjoint de la tête d'un air ferme de détaler d'ici. Elle s'exécute, détourne les yeux du pasteur avant de disparaitre par la porte pour ne plus jamais revenir.

- On dirait qu'il n'y a plus que nous deux.

Et c'est sur ses mots qu'il referme la porte de la caravane. James pâlit, à vrai dire, Isaac ne s'attendait pas à ce quelqu'un puisse devenir aussi blanc. Le pasteur a l'air complètement anémié comme si on lui avait pomper tout son sang à la veine. Aucune émotion ne transparait chez Isaac. Ce n'est pas dans sa nature de faire preuve de clémence dans son boulot, c'est pour ça qu'il est bon dans ce qu'il fait. C'est fait de manière calculer et froid, sans état d'âme. Tel un automate à qui on a donné une direction. Isaac se frotte le nez contre la manche de sa veste puis range son arme dans sa cachette, sous sa ceinture. Il s'empresse de sortir deux petits couteaux en céramiques de ses poches arrières.

Finement aiguisée, ils servent à la cuisine. C'est en découpant une côte de bœuf qu'il s'est rendu compte du potentiel de son tranchant, cela l'a inspiré. Sans que le vieux James s'en rende compte, l'un des couteaux vient se planter au-dessus de sa tête de lit, rasant au passage ses cheveux cuivrés. Les yeux comme des soucoupes, il gémit de peur, abasourdit. Isaac est un excellent viseur, il a passé sa vie dans la forêt, à chasser pour survivre.

- Petit, on est pas obliger, je trouverai un moyen de... dit à Rogers que...

Pas le temps de finir sa phrase, le deuxième couteau se plante immanquablement dans sa joue droite, il pousse des gémissements affreux. Le couteau fait un trou laissant passer l'air à travers la faille, le liquide qui s'écoule former des bulles d'air. James est en train de s'étouffer avec son propre sang. Le regard froid et impassible d'Isaac l'empêche de raisonner.. C'est la première fois qu'il a affaire à un tel personnage, froid, impartial, discipliné dans sa maitrise de ses émotions. Le calme de son agresseur le foudroie, ce type est un tueur professionnel. Il n'est pas excité, en surchauffe à l'affut des allées et venue des passants.

Non. Il est juste là, contemplant son œuvre comme dans un musée essayant de décortiquer son propre art. Quel expert et quel sang-froid ! – Pense James dans sa lente agonie. La douleur est telle qu'il se sent anesthésier. Il n'a pas le temps de continuer de penser, un autre couteau se plante dans sa cuisse gauche, il souhaite hurler mais il est dans l'incapacité physique de le faire.. Le sang se répand sur son matelas blanc, de sa joue il peut entendre son hémoglobine tomber au sol comme des gouttes d'eau s'éclatant au sol. Ploc,ploc, ploc...perturbant.

- Ta peau est comme du beurre, le céramique est vraiment intéressant. Reprend Isaac fasciné par sa tâche.

James en tourne de l'œil.

- Je ne suis pas fan de ce genre d'affaire. Tu payes les conséquences de ton délit et je paye les conséquences de mes décisions. On n'est pas si différent finalement. Sauf que moi je me trouve du bon côté du couteau.

James cligne des yeux, il ne peut plus prononcer un seul mot sans que ça est une répercussion sur sa douleur.

- Tu as de la chance, vraiment tu t'en sort plutôt bien... j'ai vu des scènes bien pire ou le gars n'avait aucune échappatoire. Aucun espoir de survivre, rien. Seulement la peur et la souffrance. La seule chose qu'il pouvait espérer de mieux à ce moment-là c'était qu'on abrège sa douleur. La décision de te tuer aurait pu être discuter et tu aurais disparu de la circulation. Enterrer comme un chien sous terre à te faire bouffer par des vers. Et tu sais ce qui aurait été le pire ? c'est qu'aucun de ses foutue habitants ne se serait préoccuper de ton sort. Les vermines comme toi et moi ne sont pas pleurer. . On est les oubliés, les pas normaux, on se bat seul et on mourra seul. Pour cette ville on n'aura été que de nuisibles rats exterminer pour le bien commun. Isaac fait un geste circulaire de son doigt pointant ensuite le toit. Dieu ne nous sauvera pas ou quel que soit la force supérieure qui se trouve au-dessus de nous.

James Pill, les larmes aux yeux semble vouloir dire quelque chose, sa bouche remue silencieusement.

- La...la...ré...rédem...ption.

- La rédemption ? Isaac a un sourire en coin. C'est une fable pour apaiser l'âme humaine. Tu crois encore à ses conneries après tout ça ? Il élève la voix. Je suis la preuve vivante que c'est le karma qui m'envoie. La foi... Dieu... le paradis ? Oublie tout ça Pills. Le seul juge qui peut t'apporter le salut, c'est moi.

Le quatrième couteau et lancer a la fin de son Speetch dans sa cuisse droite. Nouveau gémissement. James le supplie du regard de s'en arrêter à ce chiffre.

- Tu sais, le problème ce n'est pas la douleur, non, c'est le temps. La souffrance on s'y habitue, je t'assure, le corps humain s'habitue à n'importe quoi. Tout ceci peut devenir une routine pour toi et tu t'y feras. Ton corps s'y fera. Ce qui risque de se briser en deux, c'est ta conscience. Au bout d'un moment interminable de torture, tu commences à sentir qu'elle s'étiole petit à petit. Pour finalement ne laisser plus que de la folie. Le temps et la démence... très mauvais mélange.

Le cinquième couteau est lancé pour ponctué son discours et James est littéralement paralysé par la prison de douleur et de peur qui se referme sur lui prêt à le dévorer.

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