CHAPITRE SEVEN
Etat Massachusetts, ville Marblehead,
Au cœur du berceau de la liberté, le bruit du moteur provoque des rugissements dans une des rues principale longeant le Neck. Le pot d'échappement laisse une légère fumée s'échapper. Les pneus crissent, prêt à partir en furie. La musique de la voiture fait un boucan épouvantable, un vendredi après-midi. Elle suce sa sucette d'un main, s'amusant à faire des ronds avec sa langue.
Il n'en reste plus que le bâtonnet, elle le jette par-dessus la voiture le faisant s'écraser dans l'herbe jauni par la chaleur. Elle n'a que faire d'être écolo, tout ce qu'elle désire en cet instant c'est se vider la tête, ne plus penser peut-être même ne plus exister. « En finir avec Marblehead et ces tas d'emmerde ». Sur la place du passager, elle a pour seul compagnie son soda alcoolisé Jelly Belly. Le feu vert se fait désirer, la conductrice soupir agacé. Elle fait gronder le moteur de sa 1963 Mercury Comet.
- Allez mon gros passe au vert !
. « Bingo ». Elle appuie sur l'accélérateur faisant au passage drifter sa voiture et elle part en trombe. Elle appuie sur le champignon traversant un angle à trois sens a une telle vitesse que si elle avait créé un accident, il n'y aurait eu aucun survivant. La brutalité de l'air vient fouetter son visage et ses cheveux virevoltent au vent. Elle cramponne de sa mains son volant et de l'autre passe la boîte de vitesse à quatre.
A présent, elle dépasse les 180 km heure. Elle fonce à vive allure cette longue rue tel un train qui a hâte d'arriver à destination. Les passant paisibles se retournent face au vacarme. Elle va si vite qu'elle a du mal à déchiffrer leurs expressions. Elle n'a pas le temps de les apercevoir qu'elle passe de visage en visage. Elle se doute bien, qu'ils doivent être scandalisé. Mais elle n'en a rien à faire, cela lui importe peu. Cette sensation de liberté, elle veut la goûter encore et encore.
Sa musique préférée passe en fond, elle augmente le volume hurlant les paroles à plein poumon. Quelle joie de vivre sans contrainte. La mélodie la met en transe et elle se déhanche au rythme du son. Les paysages verdoyants défilent, la mer calme port préférer des pêcheurs semble la taquiner. Les montagnes de verdure la fait se sentir si petite. Elle aller dépasser l'église Michael's Church, quand elle pile violemment.
Elle coupe le contact et sort ses lunettes de soleil de son autre main, elle ouvre la portière embarquant sa bouteille d'alcool. En posant pied à terre, elle a le tournis. Sa tête bascule et le monde autour d'elle, tangue. Elle doit s'accrocher à la portière pour ne pas s'éclater au sol. Elle s'approche en titubant vers cette satané église. Elle la regarde avec dédain et amène à nouveau la bouteille à ses lèvres.
- Toi... toi... tu es... un pourrisseur de vie. J'parie que ça t'amuse... de..de m'voir dans cette état. Je fais tellement pitié. Hoquete-t-elle. Tu l'as abandonné, elle croyait en toi putain ! Tu me la prise... tu nous la prise... Je te hais, tu m'entends ! Je te hais de me rendre aussi malheureuse et seule. Pourquoi tu as fait ça ? Parce que je vis dans un monde privilégié ? Tu peux tout reprendre, ça ne vaut plus rien.
La haine qu'elle ressent envers Dieu est si puissante qu'elle pourrait faire sonner la trompette de Gabriel. Ça lui retourne les entrailles.
Elle se sent tout à coup nauséeuse, alors elle se penche en avant et vomis. Elle régurgite, sa peine, sa colère tout...jusqu'à ce que la bile lui monte dans la gorge. Les larmes se mêlent à son ivresse. Elle fait son chemin vers la porte de l'église et y pénètre avec fracas. Le calme apparent a un contraste étrange avec le brouhaha qui se déroule à l'intérieur d'elle. Il fait si bon à l'intérieur, une rangée de banc lui fait face, le sol est fait en pierre, aidant à conserver la froideur de l'église.
Les vitraux arc en ciel comme elle aimait les appeler filtrent la lumière du soleil. L'architecture est magnifique. L'église est composée de voûtes extraordinaires et ses piliers sont colossaux. Levant les yeux, elle s'aperçoit qu'au dessus d'elle des fresques bibliques semblent se mouvoir sous l'effet de l'alcool. Sur les rebords des fenêtres et peu partout en ces lieux, des sierge et des bougies. Dans l'église un magnifique lustre en son milieu.
Elle s'avance tant bien que mal et se poste devant la Vierge Marie. Elle amène à nouveau la bouteille à ses lèvres et la termine en une gorgée. Elle s'essuie la bouche négligemment et balance la bouteille parterre, elle se brise en milles morceaux, comme son âme. La Vierge le regard brillant et tient son fils Jésus dans ses bras tout en le couvant du regard.
- T'as bien eu de la chance mon petit ! On me la prise : Au moment le plus crucial et le plus important de ma vie... l'adolescence.
- Puis-je faire quelque chose pour vous ? S'élève une voix derrière elle.
Elle se retourne en tanguant, le doigt pointé vers l'individu. C'est le prête Andrews, celui qui l'a baptisé lorsqu'elle était petite. Il est habillé de son traditionnel habit pour la messe. Elle étouffe un ricanement. « C'est d'un pathétique »
- Hope ? Mais que viens-tu faire ici ? S'étonne le père.
- Je n'en ai pas la moindre idée ! Peut-être une envie de gueuler sur le Père d'en haut. Lui raconter un peu le merdier qu'est ma vie depuis qu'il a pris la décision de s'immiscé dans ma parfaite petite vie d'adolescente en crise. Raille-t-elle.
Le père lui adresse un regard étrange entre incrédulité et consternation. Ses yeux finissent leurs courses sur la bouteille éclatée au sol. S'attendant à s'attirer ses foudres c'est une autre lueur dans le regard du Père qui s'allume, celle de la compassion.
« Pas ça, ne me regard pas avec ce regard de pitié. C'est ce qu'ils font tous ».
Le prête s'avance vers elle et s'asseoir sur l'un des bancs, l'invitant à faire de même mais elle décline son offre en restant silencieuse.
- Hope... je sais que toi, ton père avaient traversé des moments difficiles avec la mort de ta mère et celle de Blake. Mais ne serait-il pas temps d'aller de l'avant ? Boire n'allègera pas ton fardeau. Lui dit-il avec précaution.
« Pour qui il se prenait pour lui faire la leçon de moral, pour Dieu ? ».
Elle lui adresse regard remplie de tant de haine que le pasteur soudain mal à l'aise, se raidit. Elle s'avance dans sa direction tant bien que mal.
- Aaah les prêtes et leurs beaux discours ! Vous êtes des charlatans, vous dites aux gens ce qu'ils ont besoin d'entendre, sans penser mot. Peut-être auriez-vous voulu que je partage ma petite bouteille avec vous ? Un petit verre ne vous verrez pas de mal. Se moque-t-elle. Garder vos sermons pour vos prêches et ceux qui sont assez idiots pour boire vos paroles de complaisances.
Le père désemparer se relève et tente de lui prendre le bras mais elle se recule comme si son contact la brûler.
- Il fut un temps où tu avais la foi. Lâche-t-il.
- Oui, c'est vrai. Mais j'ai finis par comprendre que la foi est surtout une invention de l'homme, une mascarade. Les religions sont les résultats de nos propre peurs, celles qui sont trop lourdes à porter. Déclare-t-elle.
- Alors tout ceci ne serait qu'un mensonge dans lequel nous nous complaisons ? Très intéressant comme théorie.
- Qu'est ce que ça peut être d'autre ? Maugrée-t-elle. Je suis tellement fatigué de faire semblant, de garder la face. Je me dois d'être là parfaite Hope Chester alors que je suis tellement en colère que je voudrais hurler.
- Cette communauté a besoin de toi. N'oublie pas la famille Chester s'est battu au côté d'homme comme Samuel Adams et John Hancock contre l'envahisseur anglais. La lignée des Chester depuis des générations et générations ont apporté la liberté, l'espoir et le progrès. Le sénateur, ton père, assure la sécurité des habitants et un jour peut-être qu'à ton tour tu prendra sa place ? Si tel est la voie que tu choisis de prendre, tu devras amener notre ville à s'élever et s'épanouir. Dieu a des projets pour toutes ses créatures, quelles sont-elles ? Les voix du seigneurs sont impénétrable.
Oui, les Chester sont fiers d'avoir posés au côtés d'hommes comme Samuel Adams et John Hancock,
qui ont joué un rôle-clé dans le déclenchement de la révolution américaine. Mais ils s'étaient aussi illustrés pendant la guerre de Sécession. Le Massachusetts dominer le mouvement naissant de l'anti-esclavagisme pendant les années 1830, motivant les militants à travers le pays. L'état était dominé par le parti républicain, et abritent également beaucoup de dirigeants républicains radicaux qui promouvaient un traitement rigoureux des propriétaires d'esclaves et, plus tard, des États confédérés d'Amérique. La famille Chester a non seulement participé à l'efforts de guerres, mais a recouvert financièrement Marblehead tout au long des siècles. Les rendent indispensables aux bon développement de la ville.
Elle est secouée par une soudaine hilarité. Le père, perplexe, ne comprend pas son changement d'humeur. Elle s'avance vers lui et arrête son visage prêt du sien. Un rictus mauvais se forme sur ses lèvres. Elle ne lui laisse pas le temps de réplique, qu'elle quitte les lieux sous les appellations du prêtre.
- Hope ! S'écrie-t-il.
Mais elle n'en fait pas cas, elle se précipite vers sa voiture, pose ses fesses côté conducteur puis par à toute vitesse, le prêtre sort à la hâte pour l'arrêter mais trop tard. La dernière chose qu'elle vu c'est le pasteur téléphone en main. Elle est tellement ravagée, qu'elle ne prend même pas la peine de s'arrêter au feu rouge. Les voitures qui ont le droit de passage s'arrêtent brusquement en lui klaxonnant.
Elle lève son majeur et poursuit sa folle course. Mais alors qu'elle est en train de continuer à rouler, comme une dingue. Elle ne voit pas la moto venant la frapper de plein fouet, pilant avec son pied mais elle échoue dans sa tentative. La moto percute sa portière avec une force si inouïe que l'impact la fait se taper la tête contre son volant.
Sa jambe gauche coincée dans la portière, il lui broie son os au passage. La moto vole dans les airs en mille morceaux venant percuté des passants qui s'abaissent de justesse. Une des roues de la bécane frappe un poteau avec tant de force qu'il se tord sous l'impulsion du coup. Les débris tombent sur les voitures arrêter aux interception. Le reste tombe brutalement alors que la roue qui a survécu continue de tourner dans le vide.
Ou est le conducteur ? Elle n'a pas le temps de le chercher, qu'il tombe du ciel d'au moins cinq mètres, son casque ainsi que son corps frappe avec une force brute le sol. Le laissant allongé, inerte. Elle relève la tête avec difficulté, un mal de crâne la saisit. elle est prise d'étourdissements. Ses oreilles bourdonnent, elle entend à présent des hurlements déchirants venant des passant.
- Appelez une ambulance, maintenant. Entend-t-elle hurler.
- Ne le touchez pas, on risque d'aggraver son cas. Répond une autre voix.
Non, pas ça ! Mais qu'a-t-elle fait ? Elle pose une main sur son front et du sang s'écoule sur ses mains. Mais peu importe dans quel état elle est, ce qui la préoccupe en cet instant c'est le conducteur. Est-ce qu'il est en vie ? Respire-t-il encore ? Un nœud de culpabilité lui vrille le ventre. Sa gorge se noue et les larmes lui montent aux yeux. Elle est stupide et complètement irresponsable.
Des larmes se déversent sur ses joues, elles sont intarissables. Elle hoquet manquant d'air, son état d'ébriété laisse place à une totale lucidité, le choc vient de la ramener sur terre. Elle si bousculée mentalement qu'elle ne fait même plus cas de la douleur qui lui tiraille la jambe. Elle sent le malaise arriver et la nausée la saisit. Des gens viennent à elle lui tapotant la joue pour qu'elle reste consciente.
- Oh non, c'est Hope ! Que quelqu'un prévienne Le Maire ! Vite, Vite ! S'écrie une voix féminine. Seigneur, ce n'est pas vrai !
- Adeline, qui est la femme au volant ? Intervient une autre voix mais cette fois-ci masculine.
- C'est la fille de Richard Chester. Lui répond-t-elle.
Revenant a elle, elle tente de relève la tête, elle se tourne vers la femme.
- N'appelez pas mon crétin de père. Murmure-t-elle dans un souffle.
- Évidemment que l'on va appeler votre père cela va de soi ! Ce motard à failli vous tuez !
Pourquoi le blâme-t-il ? C'est elle qui a grillé la priorité, elle qui devrait être stigmatisée. C'est quoi leurs problèmes dans cette foutue ville ? Simplement parce qu'elle est la fille du célèbre politicien, Richard Chester, on lui donne le bon dieu sans confession. Combien de fois l'a-t-on couvert pour divers méfaits ? Elle ne peut même plus les compter. Elle mérite qu'on la voit tel qu'elle est réellement.
Elle ne veut plus être cette personne sur lequel on place tous ses espoirs et qu'on monte sur un pied d'escale, uniquement par droit de sang. Ce respect non mérité qui la rend folle et cette soumission aveugle. Elle n'en est pas digne, elle est détestable et personne n'ose et n'osera le lui dire. Elle n'est que la brillante fille d'un ex sénateur du partie républicain, pressenti pour être le nouveau gouverneur de L'état du Massachusetts. Bientôt ils déménageraient au cœur de Boston la Capitale de L'état. Au yeux de la ville, elle est l'honorable et respectueuse Hope Chester. Si seulement ils pouvaient se rendre compte à quel point c'est faux. Bien évidemment, les Chester ne font pas l'unanimité mais la majorité des ancêtres de cette ville avait soutenu le parti politique et les idéologies de la Famille Chester depuis des générations.
« Si seulement, ils savaient ». Quand allaient-ils donc se réveiller et voir qu'elle n'est pas à la hauteur de leur prétention. Aujourd'hui, elle est peut-être une meurtrière et demain ils la considérerons comme une survivante. « Ma mère, doit avoir tellement honte de moi ». Elle défait la ceinture de sécurité et pousse la porte de sa voiture enfoncé de ses maigres forces.
Elle a beau insisté, c'est un échec cuisant. Alors elle se penche se tortillant pour atteindre la portière gauche rester intacte. Elle dégage sa jambe coincée entre le volant et la portière délicatement mais sûrement. Une douleur lancinante la saisit du pied et lui remonte jusqu'à l'épaule, ce n'est rien... rien comparé à son camarade inerte au sol.
Ayant réussi à s'extirper de la carcasse qui lui sert de voiture, elle sautille à cloche pied comme elle peut sur le béton brûlant vers le motard. Autour, le monde s'affaire, les sirènes de l'ambulance résonne dans le centre ville bondée de monde, spectateurs silencieux et curieux. L'effroi est sans aucun doute l'émotion qui transparaît chez tout le monde.
- Mais que faites-vous Hope ? Vous êtes blessé. Ce n'est pas prudent de bouger après un tel accident. Dit l'homme à la barbe grise et aux regard perçant.
C'est Monsieur Becker, le directeur de son université, Harvard, l'élite de l'élite. Une poignée peut prétendre en sortir diplômée. Que fait-il ici ? Il s'approche d'elle et lui prête son épaule afin qu'elle y trouve un appuie.
- Il serait dommage que vous manquiez votre examen, jeune fille. Après de telle efforts, je serais vraiment déçu que vous n'obteniez pas ce diplôme tant mérité.
Son diplôme ? Comme si en cette instant rien n'importer plus que le succès de la lignée Chester. Ça la répugne, tout lui répugne. Elle étouffe sous cette cloche dorée dans laquelle on la placée. Lorsqu'elle eut enfin atteint son objectif, elle n'eut même pas le temps de réagir que les ambulanciers prirent le relais invitant la foule à s'écarter de leurs passage. Monsieur Becker toujours à ses côtés s'agacer de son obstination.
- Lâchez moi, je suis en capacité de marché. Monsieur Becker, je n'ai absolument rien.
Une vieille femme, qu'elle reconnait comme étants la couturière de la ville s'approche d'elle. La femme d'âge mûre porte une longue robe ample de couleur mauve. De sa main fripée, elle tient sa petite canne. Ses cheveux blancs brillent à la lumière du soleil. Mais ce qui la frappe sur l'instant, ce sont ses yeux caramel malicieux.
- Ma pauvre enfant, remercions le ciel que vous soyez en vie, tous les deux. Dit-elle en lui accordant un regard énigmatique.
Ce peut-il que la vieille femme est compris qu'elle est en porte à faux ? Est-elle venue soulagé sa conscience ou révélée son ignominie à tous ?
- Vous êtes perspicace pour une vieille dame. Est-ce si difficile de me regarder dans les yeux et de me dire « Ta merder ! » ! Avoue-t-elle irrité.
- Les gens sont ce qu'ils sont. Parfois pour faire changer les mœurs et la moralité des gens, il faut le faire pour sois même.
Changer sois même ? Doit-elle faire cela pour qu'on la voit tel qu'elle est vraiment ? A-t-elle vraiment envie de provoquer ce changement ? Elle a failli y laisser la vie aujourd'hui mais ce qui est le pire dans tout ça. C'est qu'elle n'aurait pas pu souhaiter meilleure chose. Des rugissements de moteurs retentissant, des 4x4 noirs débarquent en trombe, la sortant de ses pensées. Ils forment un barrage tout en laissant de l'espace pour le van noir. Leur arrivée fait sursauté la foule, qui se recule, elle, autant qu'eux a compris qui vient de déboulé.
- Le grand manitou est enfin là. Dit-elle avec sarcasme.
Sa soudaine panique se change en une profonde colère. Pourquoi est-il venu, d'habitude ce genre d'affaire est le dernier de ses soucis. Il a tellement de travail que les petits soucis quotidiens il les relèguent à ses seconds qui le suit partout. « Il se souvient peut-être enfin qu'il a une fille, celui-là ». Les portes des 4x4 s'ouvrent précipitamment et les gardes du corps en costumes-cravates de son père en descendent. Le second à descendre c'est lui en personne.
« Eh bien, il vient de ramener l'artillerie lourde. »
Son père est peut-être un politicien influent mais il est loin d'être droit dans ses bottes et cela l'écœure. Il est le ministre de l'économie, ce qui lui vaut une place de choix dans le Massachusetts. Non seulement il fait partie des personne à la tête de cet état mais il est aussi le propriétaire de différentes marques comme le Géant GREENPEACE et d'autres grandes super industries.
Les hommes qui accompagnent son père sont de la même espèce que lui, elles ne les aiment pas particulièrement. Elles les a toujours trouvés arrogant et prétentieux. Ils sont riches et ils aiment le faire sentir. De gros poisson aux voitures plus chères les unes que les autres. Est-ce par orgueil qu'ils flânent ? La première chose qu'elle remarque ce sont ses mocassins grossiers et ostentatoires d'un vert bouteille. Suivi de son habituel costume cravate, de la même couleur que ses chaussures ajouter à ça des filets d'or.
Ses lunettes de soleil noir, l'empêchent de voir l'expression de son regard, mais sa mâchoire crispée en dit long sur la tension palpable qui l'anime. Les traits de son visage montrent un mécontentement qu'il n'arrive pas à feindre. Elle va passer un sale quart d'heure. Son regard se tourne vers la foule, il la cherche.. Il fait parcourir son regard un peu partout puis il s'arrête net sur elle. Un rire nerveux la surprend.
Son père fait un signe à ses hommes et ils se dispersent auprès de la foule, formant une barrière protectrice qu'il les englobent tout les deux. Il n'y a plus qu'elle et la vieille femme qui n'a pas attendu qu'on le lui dise pour retourner parmi ses congénère. Monsieur Becker lui, bombe le torse et prend une posture digne, la tenant toujours épaule contre épaule. Puis soudainement, il semble lui aussi se raidir après lui avoir demander s'il ça allait, il rejoint les habitants restant sur le bas côté, sans doute n'avait-il pas envie de se confronter au roi de la Ville. Plus il s'avance de sa démarche sûr et élégante vers elle plus elle perd de sa volonté. Une main dans les poches et l'autre au ras de son corps, il la toise, elle se raidit de nervosité.
Parmi les quelques gardes du corps qui le suit, elle reconnait Andreas. Il lui fit un clin d'œil et reprend son impassibilité. Les pas de son père se rapprochent sa gorge s'assèche. Elle est peut-être en conflit avec son père, mais ce qu'elle déteste par-dessus tout, c'est de lire la déception dans ses yeux, aucun enfant n'a envie d'être un échec pour ses parents. Il la néglige et a peu de temps pour elle. Mais aujourd'hui, elle sait qu'elle ne pourra pas surmonter cette lueur de déception.
Pas qu'elle n'en a pas l'habitude, mais bien parce que aujourd'hui, elle se déçoit elle-même. Elle n'a pas besoin que cette énergumène de père vienne le lui rappeler. Elle baisse la tête sur le goudron qui constitue cette route et observe ses pieds. Richard Chester s'arrête à quelques millimètres des siens. Il se racle la gorge lui signalant sa présence et elle obtempère en relevant la tête.
- Tu vas bien ? S'enquit-il, visiblement inquiet.
- Pas trop de mal, j'ai juste la jambe bousillée. Ironise-t-elle.
La lueur d'inquiétude dans les yeux de son père s'éteint aussi vite qu'elle est venue. Les ponctualités passer, il peut désormais la réprimander de son regard.
- On commence par quoi, Hope ? Par le scandale et le manque de respect que tu as eu, non seulement envers l'église mais envers le Prêtre Andrews ou bien l'accident que tu as créé parce tu n'es qu'une jeune femme irresponsable, qui ne veut pas grandir. Lâche son père avec amertume.
Richard Chester est vraiment un homme qu'on ne peut pas duper facilement. Il l'a connaissait suffisamment bien pour savoir qu'elle n'est pas un enfant de cœur. L'instinct parental peut parfois faire autant de miracle qu'il donne des migraines. Il est évident que le père Andrews l'a informé de la conduite irresponsable de sa fille. Se rendant compte qu'ils sont observés, il la prend dans ses bras dans un geste rapide, zieutant au alentour la foule qui braquer ses regard inquisiteurs sur eux.
Évidemment, tout ceci est calculé, il ne voudrait pas se faire passer pour le parent insensible qu'il est en réalité. Le contact physique est aussi bref qu'un coup de vent. Les poings de Hope se sont refermés. Andreas par pudeur et par respect tourne la tête, gêné. Les autres l'imitent, leurs donnant un peu d'intimité. Voilà pourquoi Andreas est un des seul qu'elle apprécie. Il sait où est sa place.
- Je n'ai aucune défense, cet homme a été victime de mon manque totale d'immaturité. Lâche-t-elle, d'une voix blanche. J'ai compromis et entacher l'intégrité de la famille et mis en danger les habitants de cette ville. Père veuillez me pardonner !
Il se pincer l'arête du nez. « Aïe pas bon signe. » Plongeant ses yeux d'acier dans les siens, son visage se tord de fureur.
- Je n'aurais jamais cru ça de toi, après tout ce que j'ai sacrifié ! T'es-tu seulement soucié que je sois inquiet pour toi ? Lorsqu'on m'a appelé, pour me dire que tu avais eu un accident, je me suis demandé comment tu allais, si c'était grave. Bon sang, Hope, je ne vais passer ma vie à te rappeler à quel point ton avenir et tes études sont importants. Et toi, tu mets sciemment ta vie en jeu ? Ne sais-tu donc pas les enjeux pour notre héritage, si tu n'avais pas survécu...Nous sommes l'avenir de la nation.
- J'aimerais pour une fois dans ma courte vie, que tu arrêtes de me rappeler, ma position. Je suis avant tout un être individuel avant d'être ta fille, je suis une personne pas un outil qu'on utilise à dessein pour maintenir un équilibre dans une succession familiale. Ma vie m'échappe. Je n'ai pas envie de devenir ce que tu attends de moi, eh oui, désolé de te décevoir. C'est à moi et à moi seule qu'il incombe de prendre ma vie en main. Je ne serais pas toujours cette marionnette, ce mensonge que tu as tissé en toile autour de moi toute ma vie. Je veux être cette adolescente comme les autres qui se fait coller deux fois par semaine parce que c'est ce qu'arrive dans les familles normales. Je suis humaine et parfois j'ai cette sensation que cette maudite ville l'oubli...que tu l'oublies. Maman, elle, ne l'aurait pas permis. Dit-elle la voix tremblante.
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