CHAPITRE FOUR


Dix chiens galeux vaut mieux qu'un loup solitaire. Mais nous sommes une meute et ont mords.

Le Dicton des Vagabonds Des Tours Noires ,

Telle est l'inscription gravée sur la grande pancarte en bois, à l'orée de la forêt. Un serment... Non plutôt une devise ou sans doute une idée bien ancrée dans les veines pleines d'hémoglobines du jeune voyageur. Isaac dont la salopette bleus marine et son t-shirt blanc à manche courte transpire le sang et le carburant, semble à la limite du pétage de câble. Son visage aquilin dans son air contrarié est barbouillé de boue et de terre. Sans parler des chaussures adéquates pour les hautes plaines résistantes face aux intempéries, qui n'ont pas fait l'enfeu sur ces terres vaseuses
- La belle arnaque ! -
Encore une journée grise en perspective de quoi rien ne changer à sa routine. Ça aurait pu le gêner mais Isaac Stone semble mieux se fondre dans la masse quand l'environnement semble être aussi maussade que lui.

L'eau a traversé les trous de ses baskets et chaque pas qu'il fait est accompagné de chuintements. Le chemin cabossé fait rebondir sa mallette à outil ainsi que son sac d'hockeyeur. Il rabat sa casquette de Hockey sur son crâne à l'effigie des Chicago Blackhawls. Il est un vrai fan de Hockey, a tel point qu'il ne pût s'empêcher de braver les barrières d'une université pour se faufiler sur sa patinoire avec son casque des années 1980. En guise de camarade ses plastrons, son masque, un bouclier et ses mitaines. Il aime cette sensation de glisser sur cette surface lisse et immense.

Là est sa place. Pas sur la terre caillouteuse mais bien sur cette surface glacée. Les mouvements de ses jambes sont méthodiques et précis, il se sent vivant. Cette sensation égale presque tout, sauf peut-être, la douceur de la mousse et l'odeur du sol mouillé de la jungle qui lui sert d'habitat. Ici sur cette terre hostile à l'abri du regard, il n'est plus l'étranger à l'allure bizarroïde, le pas commun. Il est chez lui parmi les fous, dans son élément. Le déluge s'abat avec plus de fermeté sur lui et sa tignasse noirâtre se plaque sur sa face. Le bruit qui crache des écouteurs remplis l'air de vie alors que seul les feuilles et les tiges des mauvaises herbes se balancent dans un rythme pondéré. Personne ne vient jamais ici.

Les habitants sont trop froussards à l'idée de faire la mauvaise rencontre d'un puma ou d'un loup affamé. Le sol en ces lieux est capricieux, malicieux et les chemins se confondent. Combien de gens ont errés pendant des heures aux milieux de cette broussaille, bien trop. Seuls les randonneurs les plus téméraire arrivent à en venir à bout et les chasseurs expérimentés. Et puis la forêt est difficilement accessible son paysage est bucolique avec ses hautes montagnes, ses collines escarpées et ses creusasses profondes. Surtout en période de pluie, les chemins s'effacent comme par magie et le sol est aussi glissante que de l'eau et du savon sur du carrelage.

En temps de tempête la Fortetesse est particulièrement pénible. Faite de bois et perchés en hauteurs dans le creux des arbres, le bruit de l'eau percute avec plus d'intensité que d'ordinaire les toitures. Mais ils sont habitués à vivre à la dure et avec le peu de nécessaire. Un abandonné sait toujours se débrouiller avec ce qu'il a et s'il n'a pas il le créer. Perdu dans ses pensées, dans une marche rapide, il ne se rend même plus compte qu'il suit mécaniquement le chemin le ramenant à chez lui. C'est fou comme le corps se créer des automatismes. De loin, le jeune homme à des allures douteuse et spéculatives. Le bruit des feuillages le sort de sa torpeur alors qu'il approche du grand portail en pointe.

- Je sais que tu es la, Button ! Inutile de te cacher.

En guise de réponse les arbres lui adressent des plaintes en s'agitant suivit par des craquements. Une masse vêtue de noir se détache alors entre les pins, elle saute lourdement sur la terre ferme. Emportant avec elle des brindilles des hauts pins qui forme le sentier. L'horizon laisse place à une jeune femme aux airs sombre. La première chose qui s'en dégage est une aura glacial et franche. Ses yeux ambrés entre en contact avec des iris d'acier. Dans cette frondaison verte, ses cheveux blanc limite argentés détonne dans le décor, sa peau halée qui lui vient de la contrée de Californie donne au change et adoucit quelque peu la froideur hivernale de son caractère. Elle a des allures effrayantes mais le rouge à lèvres qui dépasse de sa lèvre inférieur le fait oublié.

Ses rangers rouges explosent le compteur des couleurs qui se mêlent dans ce vague espace.
-Toujours aussi singulière -
Le long manteau en daim et son sweat shirt linkind Park n'aide pas à calmer les ondes noires qu'elle dégage inconsciemment. Ses multiples piercings sur le lobes de ses oreilles et les tatouages d'encres sur son cou ne la rend pas amicale. Décidément, elle ne se rend pas compte de l'effet qu'elle a sur les individus qui croisent son chemin. Et si elle en a conscience, elle en jouera s'en est certains. La pluie redouble suivit du grondement du tonnerre qui s'avance sur leur périmètre. Ils sont trempés jusqu'aux os, leurs dents claquent à l'unissons.

- Au moins j'aurais essayé ! Fit Clary une moue déçut, rabattant la capuche de son sweat-shirt sur sa tête. Encore couvert de boues ! Puis elle ajoute d'un ton persiflant. Tu as l'allure d'un homme au bout du rouleau qui a envie de rouler sur son patron.

Isaac lève les yeux aux ciel, un éclair zébre le ciel. Il essuie sa main pleine de cambouis sur sa salopette en jean.

- Tu es... commence-t-il, exaspéré, sa phrase se perd en cours de route. Laisse tombé, tu veux ! Je ne suis pas d'humeur a plaisanté. J'ai passé une sale journée.

Ses mains attestent de son humeur, elles sont recouvertes de sang, de craquelures et d'hématomes. Il ne serait pas étonné d'y avoir laisser des fractures. Ses petites aventures ce soir l'ont irrité.

- Tiens ! Le Isaac grognon et en crise existentielle est de retour. Ce n'est définitivement pas une période que j'apprécie chez toi. Sérieux, tu as vraiment un problème avec toi même. Ce n'est pas bon pour l'esprit d'être aussi lunatique. Des craquelures sur les mains, une odeur de sang et un regard furibond ! Nous avons la un Izaak fidèle à lui-même, dans quel merde tu t'es encore fourré ?

-Formidable ! Pourquoi n'est-ce pas Button Boy qui porte toute ton attention ? Laisse ma merde ou elle est je n'ai de compte à rendre à personne. J'ai fait mon job comme d'habitude.

- Lui au moins il a le mérite d'être honnête. Il a des millier défauts, c'est vrai. C'est un pervers narcissique vrai et encore vrai... mais il a le mérite de plonger dans le tas quand il faut. Toi, tu te terre dans ton mutisme, c'est ta seule manière de communiquer.

Les dents d'Isaac qui claquaient de froid, s'entrechoquent à présent de fureur. Il n'aime pas ses remontrances parce qu'elles ont le malheur de frapper là où ça fait mal. Clary est trop franche, trop spontané pour ne pas piqué de son venin. Et à
mesure qu'elle parle il a comme cette sensation de se faire mitrailler de balles. C'est une tireuse avisée et ses billes de métaux sont des réalités bien trop percutantes. Il la laisse le transpercé en silence mais son corps tremblant témoigne d'une rage grandissante. Elle ne le fait pas dans le but de l'humilié, elle le booster d'une manière cruelle et glaciale. C'est son amour fraternel pour lui qui la pousse à le bousculé. Lui et Clary sont lier par un lien bien plus puissant que celle du sang, ce sont des survivants.

- Je ne me terre pas ! Alors avant que ma patience n'arrive à son comble, laisse-moi ! Je n'ai pas besoin de tes leçons, je sais ce que je fais, j'suis un grand garçon ! Je gère mieux que vous tous mon état.

- Comme tout le monde ici. Ironise-t-elle. On est tous des laissés pour compte ! Mais à la différence de toi, de Jake et de Will. J'ai décidé de ne pas me laisser définir par les circonstances de ma naissance. MOI... j'avance.

Toujours enragé, Isaac ne peut s'empêcher de reniflé de façon dédaigneuse. Dieu qu'il a envie de l'étrangler pour la faire taire. Cette peste a trop de vérité à sortir et elle semble avoir des munitions à profusion.

- Est-ce que tu as finis ? Ou vais-je encore devoir m'en prendre encore plein la tronche ? Ta petite crise est passé.

- Désolé Stone. Mais quand tu es dans cette état tu passes tes journées recroquevillées sur toi-même. Tu m'oblige à être violente avec toi. Je n'y prends aucun plaisir mais t'es le genre de gars à qui il faut donner un coup de pied au cul. Sinon tu coules.

- JE NE COULE PAS ! Insiste-t-il d'un air contrarié, sourcil froncé.

Le discours violent et énergique de Clary la laisse hors d'haleine et le teint un peu rosé. Elle a dit ce qu'elle avait à dire et l'atmosphère autour d'elle redevient calme mais toujours aussi froide.

-Est-ce que John t'as payé, cette fois ?

-Bien évidemment, je ne suis pas assez stupide pour me faire avoir avec des tours de passepasse aussi minable. Avec tout le travail que j'ai fourni c'était trois mois de salaires qu'il me devait. J'en ai obtenu pour quatre, je peux être très persuasif dans les négociations... surtout lorsqu'elles sont musclées.

Un sourire narquois née sur ses lèvres. S'il y a bien une chose dans laquelle il est doué c'est dans l'art de manipuler et de retourner les situations à son avantage.

- Au moins une bonne nouvelle dans cette foutue journée ! Vu que nous ne sommes que huit a trimées sur vingt. Il était urgent que tu nous rapporte quelque chose sous la dent. La tribut avait décidé de rassembler les salaires pour faire un compte commun. Mais va savoir pourquoi, deux idiots de notre groupe viens de lapider un quart de notre petite fortune. Brown et Evans je n'aime pas l'influence qu'ils ont l'un sur l'autre. Tu es le seul qui a accomplir ta part aujourd'hui.

- Evans et Will ne se sont pas lever ce matin, c'est ça ? Hochement de tête de la part de sa partenaire. Bien, super, c'est intéressant de voir que je suis le seul à prendre mes responsabilités. Grogne-t-il, excéder. Le docteur Houston s'est encore montrer trop laxiste. Laisse-moi deviner la directrice Webber a encore fait son petit speech du matin.

- C'est fou comme tu es intelligent. J'te fait un petit topo. Clary se racle la gorge met ses mains sur les hanche et prend une voix criarde et pompeuse : Non, non, non jeune gens ! L'institut Les Tours Noires a une réputation depuis un siècle à tenir désormais.. Il y a des règles et ceux qui y dérogent ce sont les adeptes de la paresse et sont sans ambitions. La fainéantise, l'irresponsabilité ne seront pas toléré ici. Soit vous êtes assez âgés pour travailler soit vous aller en cours. Ce sont les accords qu'on à passer avec le maire de cette population. Les perturbateurs qui bousculent l'ordre naturel de cet institut nous verrons répliquerons avec force.

- Tu l'imite à la perfection c'est effrayant, sors un peu plus Button. Se moque-t-il.

- Ou est-ce que tu étais Stone, tu as encore dépassé le couvre-feu, tu sais que la juge d'instruction t'as à la bonne, si ça remonte jusqu'à elle tu risques de finir en taule. Tes prises de décisions ne sont pas au gout de tout le monde. Moi, je m'en moque pas mal, chacun sa merde. D'ailleurs, Jake est très remonté que tu ne l'es pas consulté dans l'affaire Clarke. Ajoute-t-elle alors qu'elle se dirige vers le manoir.

- Jake n'était pas là quand il a fallu prendre une décision et ces choix sont contestables. Il a trop tardé. Résultat cela n'a occasionné que des dissensions entre nous. Tu n'es pas d'accord ? Réplique-t-il, agacé.

Clary lève les mains en l'air, elle n'a aucune intention de prendre position dans ce combat de coq bourrés de testostérone.

- Je ne prends pas parti ! Affirme-t-elle. Hey ! Ou tu vas, je te rappelle que le manoir c'est par-là ! Non va pas là, pas par là ! S'écrie-t-elle.

Clary ponctue ses mots avec des grands gestes dissuasifs mais Isaac sourd à ses abnégations avance. Il lui adresse un regard impassible puis la contourne avant de déposé sa mallette au sol et d'ouvrir d'un battement de paume le portail.

Il bifurque à droite passant devant le manoir en pierre avant de poursuivre le chemin dans une allée sombre bien loin des lueurs éclatantes de l'institut, vingt minutes et quelques kilomètres plus loin le voilà arrivé à destination, dans leurs lieu le plus secret. Clary suivant ses pas le rattrape, ils sont à présent devant leur refuge secret, pas si secrets d'ailleurs. Le haut conseil a préféré fermer les yeux sur leurs petites lubies, très étrange quand on sait que la Directrice Webber dont l'influence ne fait que croître au sein du comité n'a pas réussi à se faire entendre cette fois-ci.

Dieu sait a qu'elle point elle met un point d'honneur à faire de leurs vies un véritable calvaire. Si en plus, elle pouvait leurs enlever leurs Havre de paix ainsi que leurs libertés c'était tout bénéfique pour elle. Les vingtaine de petites cabanes, ici, forment toutes un cercle concentriques, en rang serrés les unes à côté des autres. Les échelles en cordes sont clouées à l'écorce de l'arbre lui-même, des dalles de bois y ont été apposé pour servir d'appui.

Des petites lanternes la nuit s'éveillent alors qu'elles se suspendent aux branches. Une grande allée concentrique forme une ronde permettant à tout individus de relier cabanon après cabanon. Les portes des habitats ont été fabriques  d'écorces et polis jusqu'à en être lisses et impeccables. S'il s'en approche il peut sentir l'odeur particulièrement amère et acide qu'elles dégagent. L'allée principal bifurque se liant à un autre cercle pour créer et reliés les autres rondes. Les demeures ressemblent fortement à des bungalows.

Ils se sont tuer à la tâche pendant un an et demi pour en faire quelques chose de présentable et Izaak en est plus que satisfait. Les rambardes sont décorées par toute sortes de lianes, de fleurs et de pigne de pin et tout objet qui s'avère utile pour les rendre plus jolies. Ils y trouvent parfois des choses étranges comme des chaussettes, des tickets de cinéma, des sucettes entamée et d'autre objet bien excentrique. En pénétrant à l'intérieur, Isaac s'apercoit du bordel monstre qui règne. Les dernières miettes de la gigantesque fête, s'y trouve encore. Des corps éméchés - adolescents paumer de l'existence - certains d'entre eux sont encore dans la fleur de l'enfance et d'autre tout simplement endormie se situe en rondes au bord du grand feu de camp qui crépitant encore de quelques flammes.

Ils n'ont même pas eu assez de forces pour se rendre dans leurs cabanons respectifs. Bien sûr, tout le monde est présent. Les ronflements remplissent le silence. Les derniers crépitements du feu survivent encore avant de s'éteindre sous les assauts de l'eau qui tombe. Des gobelets, des résidus de paquet de chips en tout genre jonche le sentier dallé. Les cabanes en hauteurs portent encore les marques de leurs dérives. Des rouleaux de papier toilettes en guise de guirlandes ou mieux encore des capotes – non usagé - ainsi que des chaussures fut servi en mode décoration. Les poubelles dégoulinent de vomi, écœurer Isaac détourne le regard.. On peut suivre leurs dépravations jusqu'aux portes des habitations.

Des bouteilles d'alcools et des sodas ainsi que des sachet apéritif se trouvent perchés fièrement sur les toitures et pas que. Quelques gamins y dorment à la belle étoile. Des traces d'empreintes de chaussures pleines de boues sont laissées sur les bancs sculptés et le parquet de bois faisant office de grande place ou ils dinent en saison d'été. Elles sont camouflés par d'immenses poutres gigantesques qui servent de véranda. Isaac ne peut s'empêcher d'échapper un sourire en coin. Si seulement la directrice Webber pouvait assister à ça, elle en aurait tourné de l'œil. Un peu plus loin cachées par les hauts arbres majestueux, longeant une pente de sable qui s'est assombrit par le déluge. Il y a un lac et un petit ponton. Il faut au moins une bonne dizaine de minutes pour s'y rendre à pied, seulement s'y on connait bien ses bois et ses sentiers cacher. L'air amusé d'Isaac s'assombrit..

- Ce n'est pas vrai, Button Girl ! Tu étais censé les briefés, les règles étaient qu'il n'y est pas de débordement. De l'alcool ? Vraiment, bon sang tu sais que c'est un motif d'expulsion ou pire encore d'isolement. Il y a des mineurs quel exemple vous donnez ! C'est pas vrai ! La moitié des résidents se trouvent ici. Ils...ils vont poser des questions. Putain s'ils découvrent ce qu'on fait ici, arrrgh ! Se courrouce-t-il en montrant de sa main le carnage. Tu trouves que le boulot a été respecté ? Si on se fait chopper ils vont déracinée cette endroit et à dieu nos autorisations de sortie ! .

Elle hausse les épaules, indifférente, avant d'attraper un paquet chips qui trône sur un rondin de bois humide et de s'empiffrer.

- On a mailler dur pour qui nous lâche de leste ! Vous allez tous foutre en l'air.

-Détend toi un peu, respire tu es tellement crispé ! Ils s'ennuient à l'institut, comme veux-tu que je gère de tel monstre. Je suis pas leurs mère, je suis une patiente !

Isaac la fusille du regard. Les autres patients s'agglutinent autour d'eux, spectateur silencieux ou semi endormi.

- Izaak est de retour les gars ! S'écrie une voix puissante, d'un air enjoué.

-Le chef ! S'exclame une autre.

- Je ne suis pas le chef, Donovan. Il est hors de question que je sois responsable de petites merde comme vous. Où est passé votre cervelle, c'est ça que vous appelez être discret ? S'époumone-t-il, le visage ravagé par la colère.

- Ne me regarde pas comme ça, tu sais que je ne me mélange pas a ce genre de fête partie. Je me suis contenté d'être un simple spectateur. Se justifie Donovan, main en l'air pour se dédouaner. Il se tourne vers l'attroupement pour chercher leur consentement. N'est ce pas les enfants ?!

Ils hochent tous la tête, derechef. Puis Clary reprit :

- Mais Will et Evans ont dit que se lâcher un peu ne pouvait pas faire de mal.

Le fameux Will se passe la main derrière la tête et sourit d'un air gêner. Jake lui est assis sur le rondin de bois et se grille une cigarette, nonchalant. Il en a absolument rien à carrer de la situation.

- Elle ment ! S'exclame-t-il. Je suis responsable de rien du tout, c'est Button qui a tout manigancé, suppôts de Satan !

- Laisse ma foi en dehors Brown, je te l'ai déjà dit. Satan n'a rien avoir avec ça. La question importante à savoir maintenant, c'est est-ce que tu as pris tes satanés pilule parce que tu vois, je pense qu'aucun de nous n'est d'humeur à te gérer, aujourd'hui.

Will s'excite soudainement et tape dans des galets de pierre qui se trouve au sol avant de sortir sa boite à médicament qui ne le quitte jamais. Il s'empare d'un gobelet qui trône à coté et avale son comprimé.

- oooh ! T'es sur que c'est safe ce que tu bois, mon pote ? Dois-je te rappeler qu'on mélange pas des anxiolytiques et des antipsychotrope avec des boissons alcoolisées. Lui rappel Jake.

- C'est du jus d'orange ! Rassurer maintenant ! S'écrie-t-il, remonté. Plus aucun de vous n'a peur que je pète un câble si ?! Je vous rappelle que c'est pas parce que j'oublie un jour mes médicament que je vais perdre le contrôle. Il faut un peu plus de temps pour ça, le temps nécessaire à mon organisme pour éliminer les derniers résidus des effets de ces foutus cachetons. J'suis pas moi-même quand je les prends. Content ? Ou je dois m'enfoncer la boite entière pour que vous me lâchiez les baskets. Finit-il en balançant le gobelet au sol.

- J'espère que tu n'as pas bu une seule goutte d'alcool Brown. Tu sais que tu es particulièrement surveiller ces temps si. Avec ce que tu as fait au high school Crow, les intervenants vont resserrer la ceinture. Si tu es positif... intervient Izaak.

- Ça va, j'ai rien bu, ok ! Je vais bien. D'ailleurs comment tu sais pour l'école toi ? Hun ! Qui m'a balancé ! S'insurge Will instinctivement il pose son regard sur Jake. Celui-ci fait mine de pas le voir et détourne le regard vers l'horizon, un sourire en coin. T'es qu'une balance Button Boy !

- C'est pour ton bien, man. Tu peux pas entraîner des jeunes dans ta merde ! Quand au médicament si tu ne les prend pas ta psychose va recommencer et tu sais ce qui se passe ensuite. J'suis certains que tu n'as pas envie de retourner en isolement. Tu sais à quel point ça peut-être traumatisant pour un esprit aussi déséquilibrer que le tien ? Réplique Evans.

Will ne trouve rien à redire et rougit de honte.

- Les intervenants sont assez cool de nous laisser vagabonder. Je suppose que tant qu'on fait pas de grabuge, ils nous lâcherons la grappe. Dit Evans.

- Encore heureux, on a pas le droit de dépasser le périmètre de la forêt, hormis pour l'école ou le travail. C'est pas une vie. Pleurniche Donovan, ses yeux s'illumine soudainement. Je peux savoir comment tu fais pour aller au Sharp Claws ?

-J'ai pirater mon bracelet électronique. Il leurs indiquent toujours une des deux solution proposée ou que je puisse me trouver. Répond Izaak. J'ai payer un spécialiste et pour le bras que ça m'a coûté, je suis assez content du résultat.

Des exclamations de sidération s'élèvent parmi la foule. Izaak mal à l'aise baisse le regard.

- Pardon ? Mais..mais comment...qui t'as aidé ? Moi aussi j'veux, dis moi qui ! S'excite Jake.

Les autres opine de la tête.

- Impossible, j'ai eu un passe droit exceptionnel de Roger Briggs ! C'est uniquement pour les membres du crew.

L'ensemble de la bande affiche des mine de dépit, dégoûter.

- Je peux toujours tenter ! Je suis pas mauvais dans le domaine ! Dit Donovan en levant la main.

- Pas question, tu as foiré la dernière fois avec celui de May. T'es un naze Hanks ! Cingle Clary.

Elliot vexé, replace ses lunettes rondes, une mine sombre. Une silhouette se détache tout à coup d'un arbre, s'approchant vers eux. Laissant découvrir une forme féminine svelte, celle de Fell White.

- Je vous rappelle que l'on est considéré comme nocifs à la bonne société. A tout moment l'un d'entre nous peut sombrer. Je trouve ça logique de garder nos bracelets électroniques, c'est peu chère payer pour les crimes dont nous sommes accusés. C'est pas un séjour dans un hôtel ici, c'est un institut correctionnel et médical. N'oubliez jamais pourquoi nous sommes ici et pourquoi on a plus voix au chapitre au sein de la communauté. Informe Fell. Même si ces fichus bracelet électronique nous bip comme des bons chiens conciliants et obéissants, je trouve qu'on ne s'en sort pas mal. La meilleure des choses à faire, c'est de rentrer dans le moule.

Jake renifle de façon dédaigneux et grince des dents. La foule s'élèvent à nouveau de mécontentement.

- C'est une prison White, peu importe le nom qu'on s'accorde à lui donner. On a perdu notre statut d'être humain. Seulement est ce qu'un jour dans notre putain de vie on a été considérer comme tel, hein ? Tu t'es peut-être résigner à ta condition mais pas moi, ni aucun d'entre nous, ici. On est pas née comme ça, on née pas pour vivre de cette façon ! Rugit Izaak.

Tyler qui est rester en retrait s'avance d'un pas.

- C'est tellement toi Stone, toujours à vouloir te battre, à te rebeller. Pour une fois tu pourrais admettre qu'il y a tellement pire. On n'a que ce qu'on mérite.

Le sang d'Isaac ne fait qu'un tour en entendant la voix de se fumier de Tyler Johnson. Depuis le début il l'a dans son collimateur. Ce mec fait tout pour lui rendre les choses difficiles, il le hait c'est un fait.

- Boucle-là, Johnson. Tu parles encore pour ne rien dire, ton intervention était et est toujours inutile.

Tyler ouvre la bouche pour se défendre mais il est interrompu par Donovan qui s'adresse à lui, estomaqué :

- Et tout ceci te convient, qu'on te dise quoi faire, quoi manger, ou tu dois crécher ? On nous enlève notre liberté de penser et on nous tue à coup de médicament.. Tu me dis que tout ça te vas, cette putain d'étiquette qu'on te colle tous les matins « Fou furieux, meurtrier ».

Un silence de plomb s'abat sur eux, plutôt que de se confronter à cette réalité Isaac se contente d'observer les dégâts. Des graffitis et des peintures grossièrement terminée se dessinent sur de nombreuses façades des cabanes. On dirait que des drogués de punk y on élut domicile. Des confettis s'accrochent un peu partout et une légère musique s'échappe des basses. Leur échelle a cordelette est recouverte de soutif et de string en dentelles. Les cendriers de verres disposés dans les quatre coins de leur domaine n'ont vraisemblablement servi à rien, vu l'état du sol. Visiblement les mômes ont refait le décor. Il y en a un qui s'est même autorisé à s'asseoir sur SON rocking-chair. Il se mord la lèvre et joue avec son anneau circulaire, mécontent. Des gémissements plaintifs s'élèvent, le réveil sera dur pour tout le monde ce matin. Isaac est en ébullition, il va exploser.. Clary le ressent comme de la fumée qui s'échapper en fusion de son corps. Pourtant une bonne distance les séparent.

- Respire Stone ! Fit-elle prudemment avant d'ajouter avec un enthousiasme feint.. Regarde, on va tout ranger mais fout nous la paix. Tu sais quoi, rentre à Jdjdj »prend une douche mais calme tes nerfs.

- On verra ! Grogne-t-il en fusillant les alentours. Je suis pas d'humeur à retourné a l'institut pour l'instant. Plus tard.

Poing serré et mâchoire tendu, il pèse le pour et le contre. C'est vrai qu'il est parfois rabat-joie bon peut-être tout le temps. Mais il est hors de question que la loi de l'anarchie s'installe ici. Il a mis un an à construire ce petit coin. Un ans, à s'écorché les jambes et les bras jusqu'au sang pour construire se havre de paix pour les paumés et les rejetons de cette satané existence. Qu'il soit damné si on venait à lui reprendre tous ses efforts. Il pousse un soupir abandonnant la bataille. Aujourd'hui il n'a pas le moral pour les perturbés encore plus émotionnellement.

- Tout doit être nettoyer à mon retour ! Ordonne-t-il d'une voix ferme mais mesuré alors qu'il enjambe les corps se dirigeant vers sa cabane. Ces cochonneries, là ! Il pointe du doigt les confettis et les mégots. A la poubelle et vite ! ET PAR PITIE, ramassé moi vos string les meufs. Je devrais même pas avoir a vous le dire.

Certaines d'entre elles gloussent puis s'attelé à la tâche. Il a des airs de papa poule ça l'écœure. S'il avait su qu'a dix-huit ans il serait réduit à dictée la conduite à des prépubères, il se serait lui-même tirer une balle.. Il tourne les talons d'humeur morose se dirigeant vers l'institut.

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